Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-03-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 mars 1902 20 mars 1902
Description : 1902/03/20 (A6,N97,T10). 1902/03/20 (A6,N97,T10).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378065p
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
FOURRAGE DE DISS ET D'HALFA m
fibrique contenue dans ses feuilles, en moins grande abondance cependant que
dans celles de VHalfa.
Depuis un demi-siècle environ, on parle de cette utilisation industrielle, qui n'a
jamais reçu d'application pratique et qui ne pouvait d'ailleurs en avoir par cette
seule cause que la cueillette fort coûteuse épuiserait en quelques jours une
grande zone, sans pouvoir suffire aux besoins d'une usine de minime impor-
tance.
Il en est de même pour cette plante envisagée comme ressource fourragère
abondante, tout en lui reconnaissant, comme pour beaucoup d'autres végétaux
inutilisés dans ce but, une valeur alimentaire toute théorique.
On se rappelle, en Algérie, que feu Beugin, propriétaire à Randon et prési-
dent du comice agricole de Bône, avait, en 1893, année de sécheresse prolongée
en Algérie comme en France, cherché à conjurer la disette fourragère qui
régnait dans sa région en utilisant toutes les ressources naturelles, dures
nécessités souvent assez communes à certains territoires du nord de l'Afrique.
Il en avait conclu, se basant seulement sur la densité des peuplements de
Diss de ses environs et de ce que l'on savait des étendues recouvertes par
VHalfa dans l'Ouest, que l'Algérie pourrait exporter en France des fourrages
omp osés par ces deux graminées. M. Sagnier a résumé autrefois à la Société
d'agriculture les vues de Beugin et y a ajouté des renseignements intéressants,
mais le temps ni la pratique n'ont pas et ne pouvaient sanctionner cette propo-
sition pour les causes développées dans cette étude.
M. Aubin, directeur du laboratoire de la Société des agriculteurs de France,
a établi, par l'analyse des deux plantes, Diss et Halfa, leur valeur alimentaire
comparée à celle du foin de France et à la paille de blé, d'après les tables de
Wolff : il en résulte, comme nous le verrons plus loin, que le Diss est riche en
matières protéiques.
Mais on a fait plus encore que de conseiller l'emploi de cette grande Gra-
minée spontanée, comme fourrage de consommation locale ou d'exportation ; on
en a préconisé la culture comme plante fourragère à grand rendement et résis-
tant à la sécheresse.
En effet, feu Allier, président du comice agricole du Sahel, un vieux colon
expérimenté, pratiquant dans une région de culture intensive, mais où le
manque d'eau et les déclivités du sol créent des obstacles de toutes sortes aux
récoltes à grand rendement, avait déjà songé au Diss, et cet infatigable cher-
cheur, hanté par la découverte de fourrages spontanés se prêtant à la culture
et pouvant donner des rendements malgré la sécheresse, n'avait pas hésité à
entreprendre la culture de cette Graminée dans les coteaux du Sahel, où la terre
avait une faible profondeur.
On trouve ses idées enregistrées dans l'Algérie agricole du 15 février 1882,mais
il faut ajouter qu'avec l'expérience acquise depuis, elles paraissent maintenant
encore plus discutables qu'autrefois, sinon à rejeter entièrement au pointde vue
pratique.
Allier pensait qu'avec des semis de Diss, faits comme les céréales sur simples
bons labours, on aurait eu facilement des prairies toujours vertes, broutées par le
bétail pendant quelques années, trois ou quatre ans, et que l'on retournerait
ensuite pour faire place à d'autres cultures.
Les expériences d'Allier et celles entreprises parallèlement au Jardin d'essai
d'Alger ne confirmèrent pas les prévisions.
fibrique contenue dans ses feuilles, en moins grande abondance cependant que
dans celles de VHalfa.
Depuis un demi-siècle environ, on parle de cette utilisation industrielle, qui n'a
jamais reçu d'application pratique et qui ne pouvait d'ailleurs en avoir par cette
seule cause que la cueillette fort coûteuse épuiserait en quelques jours une
grande zone, sans pouvoir suffire aux besoins d'une usine de minime impor-
tance.
Il en est de même pour cette plante envisagée comme ressource fourragère
abondante, tout en lui reconnaissant, comme pour beaucoup d'autres végétaux
inutilisés dans ce but, une valeur alimentaire toute théorique.
On se rappelle, en Algérie, que feu Beugin, propriétaire à Randon et prési-
dent du comice agricole de Bône, avait, en 1893, année de sécheresse prolongée
en Algérie comme en France, cherché à conjurer la disette fourragère qui
régnait dans sa région en utilisant toutes les ressources naturelles, dures
nécessités souvent assez communes à certains territoires du nord de l'Afrique.
Il en avait conclu, se basant seulement sur la densité des peuplements de
Diss de ses environs et de ce que l'on savait des étendues recouvertes par
VHalfa dans l'Ouest, que l'Algérie pourrait exporter en France des fourrages
omp osés par ces deux graminées. M. Sagnier a résumé autrefois à la Société
d'agriculture les vues de Beugin et y a ajouté des renseignements intéressants,
mais le temps ni la pratique n'ont pas et ne pouvaient sanctionner cette propo-
sition pour les causes développées dans cette étude.
M. Aubin, directeur du laboratoire de la Société des agriculteurs de France,
a établi, par l'analyse des deux plantes, Diss et Halfa, leur valeur alimentaire
comparée à celle du foin de France et à la paille de blé, d'après les tables de
Wolff : il en résulte, comme nous le verrons plus loin, que le Diss est riche en
matières protéiques.
Mais on a fait plus encore que de conseiller l'emploi de cette grande Gra-
minée spontanée, comme fourrage de consommation locale ou d'exportation ; on
en a préconisé la culture comme plante fourragère à grand rendement et résis-
tant à la sécheresse.
En effet, feu Allier, président du comice agricole du Sahel, un vieux colon
expérimenté, pratiquant dans une région de culture intensive, mais où le
manque d'eau et les déclivités du sol créent des obstacles de toutes sortes aux
récoltes à grand rendement, avait déjà songé au Diss, et cet infatigable cher-
cheur, hanté par la découverte de fourrages spontanés se prêtant à la culture
et pouvant donner des rendements malgré la sécheresse, n'avait pas hésité à
entreprendre la culture de cette Graminée dans les coteaux du Sahel, où la terre
avait une faible profondeur.
On trouve ses idées enregistrées dans l'Algérie agricole du 15 février 1882,mais
il faut ajouter qu'avec l'expérience acquise depuis, elles paraissent maintenant
encore plus discutables qu'autrefois, sinon à rejeter entièrement au pointde vue
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Allier pensait qu'avec des semis de Diss, faits comme les céréales sur simples
bons labours, on aurait eu facilement des prairies toujours vertes, broutées par le
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