Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-03-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 mars 1902 20 mars 1902
Description : 1902/03/20 (A6,N97,T10). 1902/03/20 (A6,N97,T10).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378065p
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
174 REVUE DES CULTURES COLONIALES
lum. Toutes ces graminées viennent bien dans nos colonies de r Afrique occiden-
tale. On sait à quelle perfection est arrivée en Europe l'industrie de l'alcool de
grain, et si le débouché s'accentuait, il y aurait intérêt à pousser cette industrie,
pour laquelle on possède aujourd'hui les données théoriques et pratiques les
plus précises. Les recherches de laboratoire ont fourni des indications très com-
plètes sur presque tous les grains, au point de vue de leur composition et de
leur teneur en éléments transformables en glucose et en alcool, et les construc-
teurs d'appareils de distillation ont une assez grande expérience pour pouvoir
établir rapidement et presque sans tâtonnements des appareils adaptés aux
besoins du nouveau produit à traiter, et répondant, par leur construction, aux
exigences des installations coloniales.
Le riz a fait l'objet de longues recherches sur sa teneur en principes alcooli-
ques ; depuis longtemps déjà on en extrait de l'alcool, et on a même songé à
employer ses levures dans la fabrication des alcools de grain ordinaires ; c'est
donc une industrie déjà établie, et qu'il n'y aurait qu'à développer le cas échéant.
Évidemment, le moment n'est pas venu de donner une telle orientation à sa
culture; mais l'extension que prendra cette plante dans certaines de nos colo-
nies africaines, et la perfection qu'elle atteindra rapidement en Indo-Chine
amèneront vite nos colonies à suffire à leur consommation. Si alors les marchés
européens sont encombrés par les riz des Etats-Unis, et que des droits protec-
teurs ne favorisent pas suffisamment l'entrée de la métropole aux produits colo-
niaux, il y aura là une ressource d'autantplus considérable que la question aura
déjà été approfondie.
Restent la vigne et la betterave. Ce ne sont pas à proprement parler des plantes
coloniales, mais si la vigne est appelée à prendre peu d'extension en dehors de
l'Afrique septentrionale, la betterave a déjà été signalée comme devant réussir
dans bien des pays tropicaux, en particulier à Madagascar. Et bien que, dans
une séance récente, une société agricole d'un de nos départements du Midi
émettait le vœu que l'on favorise exclusivement aux colonies la culture de plan-
tes exigeant pour réussir les conditions de climat qu'on ne rencontre que là,
pour que des planles de pays tempérés, importées des colonies, ne viennent pas
concurrencer dans la métropole ses propres produits, il est à prévoir que l'on
arrêtera difficilement la propagation d'une plante aussi séduisante que la bet-
terave, quelle que puisse être la perspective de son avenir.
La question des plantes coloniales productrices d'alcool a donc une importance
considérable, et il est possible que, dans un avenir peu éloigné, la distillerie
vienne à faire partie des usines coloniales au même titre que les caféeries, les
théeries et les rizeries.
/1 F. MAIN,
* Ingénieur agronome.
lum. Toutes ces graminées viennent bien dans nos colonies de r Afrique occiden-
tale. On sait à quelle perfection est arrivée en Europe l'industrie de l'alcool de
grain, et si le débouché s'accentuait, il y aurait intérêt à pousser cette industrie,
pour laquelle on possède aujourd'hui les données théoriques et pratiques les
plus précises. Les recherches de laboratoire ont fourni des indications très com-
plètes sur presque tous les grains, au point de vue de leur composition et de
leur teneur en éléments transformables en glucose et en alcool, et les construc-
teurs d'appareils de distillation ont une assez grande expérience pour pouvoir
établir rapidement et presque sans tâtonnements des appareils adaptés aux
besoins du nouveau produit à traiter, et répondant, par leur construction, aux
exigences des installations coloniales.
Le riz a fait l'objet de longues recherches sur sa teneur en principes alcooli-
ques ; depuis longtemps déjà on en extrait de l'alcool, et on a même songé à
employer ses levures dans la fabrication des alcools de grain ordinaires ; c'est
donc une industrie déjà établie, et qu'il n'y aurait qu'à développer le cas échéant.
Évidemment, le moment n'est pas venu de donner une telle orientation à sa
culture; mais l'extension que prendra cette plante dans certaines de nos colo-
nies africaines, et la perfection qu'elle atteindra rapidement en Indo-Chine
amèneront vite nos colonies à suffire à leur consommation. Si alors les marchés
européens sont encombrés par les riz des Etats-Unis, et que des droits protec-
teurs ne favorisent pas suffisamment l'entrée de la métropole aux produits colo-
niaux, il y aura là une ressource d'autantplus considérable que la question aura
déjà été approfondie.
Restent la vigne et la betterave. Ce ne sont pas à proprement parler des plantes
coloniales, mais si la vigne est appelée à prendre peu d'extension en dehors de
l'Afrique septentrionale, la betterave a déjà été signalée comme devant réussir
dans bien des pays tropicaux, en particulier à Madagascar. Et bien que, dans
une séance récente, une société agricole d'un de nos départements du Midi
émettait le vœu que l'on favorise exclusivement aux colonies la culture de plan-
tes exigeant pour réussir les conditions de climat qu'on ne rencontre que là,
pour que des planles de pays tempérés, importées des colonies, ne viennent pas
concurrencer dans la métropole ses propres produits, il est à prévoir que l'on
arrêtera difficilement la propagation d'une plante aussi séduisante que la bet-
terave, quelle que puisse être la perspective de son avenir.
La question des plantes coloniales productrices d'alcool a donc une importance
considérable, et il est possible que, dans un avenir peu éloigné, la distillerie
vienne à faire partie des usines coloniales au même titre que les caféeries, les
théeries et les rizeries.
/1 F. MAIN,
* Ingénieur agronome.
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