Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-03-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 mars 1902 05 mars 1902
Description : 1902/03/05 (A6,N96,T10). 1902/03/05 (A6,N96,T10).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63780648
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/08/2013
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REVUE DES CULTURES COLONIALES
percha d'excellente qualité. L'arbre mesure 10 à 12 mètres de haut et est à
écorce brunâtre. »
On n'avait pas encore signalé d'utilité pour le latex de ces plantes, il y a donc
là quelques recherches à faire. L'Expédition scientifique du Katanga a ren-
contré également cette plante ou une autre espèce très voisine, et dans l'État
Indépendant, vers la ligne de faîte du Congo-Zambèze ; elle fournirait également
un latex abondant. y
Le « Moniteur officiel du Commerce » du 23 mai 1901 a publié, sur le produit
de la coagulation du latex du Dïplorrhynchus angolensis BüLtn. du Benguella un
certain nombre de renseignements qui ne sont pas des plus favorables à l'ex-
ploitation du latex de cette plante. Les colons portugais avaient, paraît-il, fondé
sur ce Diplorrhynchus de grandes espérances.
Ils avaient pensé pouvoir en faire l'exploitation industrielle en grand et se
proposaient de présenter le produit comme succédané de la gutta. Les échan-
tillons reçus à Paris, par l'intermédiaire de M. le Prof. J. Henriques, de Coïmbre,
soumis à l'analyse ne possédaient pas les propriétés de la gutta.
D'après le « Moniteur» (foc. c#., p. 466), le produit aurait les caractères suivants
« Ce produit se présente sous la forme de plaques irrégulières de deux à trois
centimètres d'épaisseur, d'un noir grisâtre à odeur balsamique, agréable à cas-
sure grenue, se clivant partiellement, en lamelles parallèles contenant en
minime quantité de fines particules sableuses. L'aspect terreux de cette matière
sa structure semi-lamelleuse, semi-grenue, sa facile pulvérisation suffisaient à
la faire rejeter par les négociants en guttas. Elle se ramollit à la température de-
40° et devient alors plastique; mais par refroidissement elle reprend son état
primitif; elle est complètement soluble dans la benzine, le sulfure de carbone le
chloroforme; ces solutions laissent déposer, par l'addition d'alcool, une substance
dont les propriétés se rapprochent de celles des vraies guttas. »
Et l'auteur concluait que, tel qu'il est préparé au Benguella, le produit du latex
du Diplorrhynchus angolensis (1) est inutilisable dans l'industrie, mais que, traité
par un autre procédé, il pourrait peut-être donner, à défaut d'une véritable gutta
un produit guttoïde à utiliser en mélange.
Dans les derniers numéros de la collection de plantes sèches du Bas-Congo de
J. Gillet se trouvaient des échantillons récoltés par le R. P. Butaye (n. 2241)
accompagnés de ces mots : « Mvondo-Golo, fournit vernis. R. P. Butaye, 1901. »•
Dans une lettre reçue vers la même époque nous trouvons des renseignements
plus explicites sur ce M vondo-Golo.
C'est un arbre-liane, dont le latex peut servir de vernis. Celui-ci peut être-
.étendu d'eau avec laquelle il se mélange, paraît-il, fort bien et peut s'étendre
facilement sur le bois et les ustensiles. Sec, il est incolore; humide, il est blanc.
A cet échantillon botanique était joint un petit échantillon de latex, malheu-
reusement en assez mauvais état. Soumis à des experts, il n'a pas été possible
de lui assigner une valeur, mais on a pu certifier que la masse présentait tous les
caractères du caoutchouc.
; Tel qu'il se présente, ce produit ne rappelle en rien celui qui a été décrit plus
haut. Il est brunâtre, légèrement élastique, malléable, sans odeur prononcée, ne
présente pas la moindre allure cristalline, mais son élasticité est très faible, peut-
(1) Cette espèce a été décrite en 1890 dans les Verrhandl. d. bot. Verein. d. Provo Branden-
burf/, XXXI, p. 85..
iss
REVUE DES CULTURES COLONIALES
percha d'excellente qualité. L'arbre mesure 10 à 12 mètres de haut et est à
écorce brunâtre. »
On n'avait pas encore signalé d'utilité pour le latex de ces plantes, il y a donc
là quelques recherches à faire. L'Expédition scientifique du Katanga a ren-
contré également cette plante ou une autre espèce très voisine, et dans l'État
Indépendant, vers la ligne de faîte du Congo-Zambèze ; elle fournirait également
un latex abondant. y
Le « Moniteur officiel du Commerce » du 23 mai 1901 a publié, sur le produit
de la coagulation du latex du Dïplorrhynchus angolensis BüLtn. du Benguella un
certain nombre de renseignements qui ne sont pas des plus favorables à l'ex-
ploitation du latex de cette plante. Les colons portugais avaient, paraît-il, fondé
sur ce Diplorrhynchus de grandes espérances.
Ils avaient pensé pouvoir en faire l'exploitation industrielle en grand et se
proposaient de présenter le produit comme succédané de la gutta. Les échan-
tillons reçus à Paris, par l'intermédiaire de M. le Prof. J. Henriques, de Coïmbre,
soumis à l'analyse ne possédaient pas les propriétés de la gutta.
D'après le « Moniteur» (foc. c#., p. 466), le produit aurait les caractères suivants
« Ce produit se présente sous la forme de plaques irrégulières de deux à trois
centimètres d'épaisseur, d'un noir grisâtre à odeur balsamique, agréable à cas-
sure grenue, se clivant partiellement, en lamelles parallèles contenant en
minime quantité de fines particules sableuses. L'aspect terreux de cette matière
sa structure semi-lamelleuse, semi-grenue, sa facile pulvérisation suffisaient à
la faire rejeter par les négociants en guttas. Elle se ramollit à la température de-
40° et devient alors plastique; mais par refroidissement elle reprend son état
primitif; elle est complètement soluble dans la benzine, le sulfure de carbone le
chloroforme; ces solutions laissent déposer, par l'addition d'alcool, une substance
dont les propriétés se rapprochent de celles des vraies guttas. »
Et l'auteur concluait que, tel qu'il est préparé au Benguella, le produit du latex
du Diplorrhynchus angolensis (1) est inutilisable dans l'industrie, mais que, traité
par un autre procédé, il pourrait peut-être donner, à défaut d'une véritable gutta
un produit guttoïde à utiliser en mélange.
Dans les derniers numéros de la collection de plantes sèches du Bas-Congo de
J. Gillet se trouvaient des échantillons récoltés par le R. P. Butaye (n. 2241)
accompagnés de ces mots : « Mvondo-Golo, fournit vernis. R. P. Butaye, 1901. »•
Dans une lettre reçue vers la même époque nous trouvons des renseignements
plus explicites sur ce M vondo-Golo.
C'est un arbre-liane, dont le latex peut servir de vernis. Celui-ci peut être-
.étendu d'eau avec laquelle il se mélange, paraît-il, fort bien et peut s'étendre
facilement sur le bois et les ustensiles. Sec, il est incolore; humide, il est blanc.
A cet échantillon botanique était joint un petit échantillon de latex, malheu-
reusement en assez mauvais état. Soumis à des experts, il n'a pas été possible
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caractères du caoutchouc.
; Tel qu'il se présente, ce produit ne rappelle en rien celui qui a été décrit plus
haut. Il est brunâtre, légèrement élastique, malléable, sans odeur prononcée, ne
présente pas la moindre allure cristalline, mais son élasticité est très faible, peut-
(1) Cette espèce a été décrite en 1890 dans les Verrhandl. d. bot. Verein. d. Provo Branden-
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