Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-02-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 février 1902 05 février 1902
Description : 1902/02/05 (A6,N94,T10). 1902/02/05 (A6,N94,T10).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378062f
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/08/2013
VARIÉTÉS 87
qui fournit 200 litres d'eau à la minute peut, d'après l'estimation du comman-
dant Rose (La culture du Dattier dans le Sud constantinois, Alger, 1898), permettre
la culture de 672 palmiers.
L'amortissement du capital employé est garanti par la production des dattes
des 8 ou 10 premières années, et après avoir défalqué les intérêts, il resterait au
planteur de 16 à 17 0/0 de bénéfice.
IV. - FUMURE.
'En Algérie, on tire de l'engrais, comme en Europe, de toutes les matières
appropriées à cet effet. En Tunisie, on considère comme le meilleur engrais pour
palmiers le fumier de chameau vieux de deux ans et qui ne fermente plus. En
Egypte, on mêle à de la paille hachée et pourrie du fumier de pigeons. On con-
naît là, outre la colombine, les nitrates qui sont contenus dans les ruines des
vieilles villes et dans les décombres, de même que dans les marnes des couches
crayeuses de l'Egypte supérieure et le salpêtre du Chili qui est importé. Tout
l'engrais animal est employé comme combustible.
V. — IRRIGATION.
Sous le rapport de l'irrigation, l'Égypte et le Sahara algérien sont très diffé-
rents. En Egypte, tout terrain est clôturé et, sur de très grands espaces, on peut
se promener sous les palmiers comme sous des voûtes. Pendant des milles, les
plantations de palmiers s'étendent sur le bord du désert, aussi loin que l'humi-
dité du terrain, donnée par les infiltrations du Nil, le permet. Quand les cultures
qui se trouvent sous ces palmiers ont été moissonnées, l'on peut se promener
librement dans ces forêts de palmiers. — Dans les oasis du désert de Libye, la
chose se présente un peu différemment ; les nombreux fossés d'irrigation sont
gênants ainsi que les clôtures formées de murs en terre, mais on y voit cependant
encore des plantations présentant l'aspect de grands parcs. — La culture se pré-
sente encore tout autrement dans les oasis du Sud algérien, où la propriété est très
morcelée et où chaque parcelle privée est entourée de murs en terre glaise.
Ces jardins à palmiers ne présentent pas un aspect réjouissant. Chaque tige
de Dattier est entourée par un fossé profond qui peut contenir 3 mètres cubes
d'eau. Ces fossés se remplissent petit à petit avec de la terre qui tombe de leurs
bords et doivent être curés deux fois l'an. De plus, les engrais empestent l'air,
de sorte qu'un séjour n'y est pas agréable. Mais les propriétaires obtiennent de
bons résultats. Toute une famille vit souvent du produit d'une demi-dou-
zaine de palmiers, absolument comme si ceux-ci étaient autant de pièces de gros
bétail.
La distribution de l'eau s'établit suivant la température et les autres conditions
des saisons. A Biskra, oasis algérienne, et dans l'Egypte moyenne, qui peuvent très
bien se comparer parce qu'ils ont une moyenne de chaleur à peu près analogue
(-{- 21 à + 20 C.), on distingue, comme dans toutes les régions désertiques,
trois périodes de quatre mois ; en Algérie :
1. — Le temps froid et humide, octobre à janvier, 123 jours; température
moyenne 1.11, C. (en Egypte, cette période est froide et en général sèche);
2. — La période tempérée et sèche, février à mai, 123 jours ; température
moyenne 17°,7 C. ;
3. - La période chaude et sèche, juin à septembre, 119 jours; température
moyenne, 32° C.
qui fournit 200 litres d'eau à la minute peut, d'après l'estimation du comman-
dant Rose (La culture du Dattier dans le Sud constantinois, Alger, 1898), permettre
la culture de 672 palmiers.
L'amortissement du capital employé est garanti par la production des dattes
des 8 ou 10 premières années, et après avoir défalqué les intérêts, il resterait au
planteur de 16 à 17 0/0 de bénéfice.
IV. - FUMURE.
'En Algérie, on tire de l'engrais, comme en Europe, de toutes les matières
appropriées à cet effet. En Tunisie, on considère comme le meilleur engrais pour
palmiers le fumier de chameau vieux de deux ans et qui ne fermente plus. En
Egypte, on mêle à de la paille hachée et pourrie du fumier de pigeons. On con-
naît là, outre la colombine, les nitrates qui sont contenus dans les ruines des
vieilles villes et dans les décombres, de même que dans les marnes des couches
crayeuses de l'Egypte supérieure et le salpêtre du Chili qui est importé. Tout
l'engrais animal est employé comme combustible.
V. — IRRIGATION.
Sous le rapport de l'irrigation, l'Égypte et le Sahara algérien sont très diffé-
rents. En Egypte, tout terrain est clôturé et, sur de très grands espaces, on peut
se promener sous les palmiers comme sous des voûtes. Pendant des milles, les
plantations de palmiers s'étendent sur le bord du désert, aussi loin que l'humi-
dité du terrain, donnée par les infiltrations du Nil, le permet. Quand les cultures
qui se trouvent sous ces palmiers ont été moissonnées, l'on peut se promener
librement dans ces forêts de palmiers. — Dans les oasis du désert de Libye, la
chose se présente un peu différemment ; les nombreux fossés d'irrigation sont
gênants ainsi que les clôtures formées de murs en terre, mais on y voit cependant
encore des plantations présentant l'aspect de grands parcs. — La culture se pré-
sente encore tout autrement dans les oasis du Sud algérien, où la propriété est très
morcelée et où chaque parcelle privée est entourée de murs en terre glaise.
Ces jardins à palmiers ne présentent pas un aspect réjouissant. Chaque tige
de Dattier est entourée par un fossé profond qui peut contenir 3 mètres cubes
d'eau. Ces fossés se remplissent petit à petit avec de la terre qui tombe de leurs
bords et doivent être curés deux fois l'an. De plus, les engrais empestent l'air,
de sorte qu'un séjour n'y est pas agréable. Mais les propriétaires obtiennent de
bons résultats. Toute une famille vit souvent du produit d'une demi-dou-
zaine de palmiers, absolument comme si ceux-ci étaient autant de pièces de gros
bétail.
La distribution de l'eau s'établit suivant la température et les autres conditions
des saisons. A Biskra, oasis algérienne, et dans l'Egypte moyenne, qui peuvent très
bien se comparer parce qu'ils ont une moyenne de chaleur à peu près analogue
(-{- 21 à + 20 C.), on distingue, comme dans toutes les régions désertiques,
trois périodes de quatre mois ; en Algérie :
1. — Le temps froid et humide, octobre à janvier, 123 jours; température
moyenne 1.11, C. (en Egypte, cette période est froide et en général sèche);
2. — La période tempérée et sèche, février à mai, 123 jours ; température
moyenne 17°,7 C. ;
3. - La période chaude et sèche, juin à septembre, 119 jours; température
moyenne, 32° C.
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