Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-01-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 janvier 1902 05 janvier 1902
Description : 1902/01/05 (A6,N92,T10). 1902/01/05 (A6,N92,T10).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378060m
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
18 REVUE DES CULTURES COLONIALES
débordent des fleuves comme le Mississipi ou le Nil, qui charrient avec eux une
quantité d'humus. Ce n'est pas le cas quand l'irrigation se fait avec de l'eau pure.
La fertilité continuelle des champs de riz ne peut donc se maintenir qu'en
restituant annuellement au sol une partie de ce que lui enlève la culture. La
question de savoir s'il est plus économique de se servir d'engrais commerciaux
et de faire des labours profonds ou s'il vaut mieux parfois jachérer et employer
comme engrais vert une culture fourragère régénératrice, reste à déterminer
par chaque planteur, d'après les conditions où il se trouve. Des essais répétés
faits avec des engrais du commerce ont presque invariablement amené à cons-
tater un gain, dans la quantité et la qualité de la récolte, plus que suffisant
pour couvrir les frais avancés.
Une jachère d'été, là où elle est possible, constitue, en outre de son effet régé-
nérateur du sol, une aide effective pour la destruction des mauvaises herbes et
du riz rouge. L'impression générale semble être que le riz rouge peut se détruire
en laissant le champ sans culture pendant quelques années et en y faisant paître
des moutons ou des cochons. Dans un cas bien déterminé, on a essayé ce traite-
ment pendant huit années et à l'expiration de cette période le champ a été
labouré ; il produisait encore du riz rouge. Le broutage à fleur de terre est utile,
mais là où l'on peut jachérer, il est beaucoup plus avantageux de le faire que
d'amener paître des animaux.
Expériences faites au Japon. — On n'a que très peu de renseignements sur laques-
tiondesengrais duriz, Au Japon et dans d'autres pays d'Orient, une grande partie
desrizièresestfumée trèssoigneusementavecdela paille, desfeuilles, descossesde
riz, du poisson et des vidanges. On sème du froment ou des vesces pendant l'hiver,
etleprintempssuivant, du riz, sans fumer à nouveau. Cette pratique étant générale-
ment suivie, on manque de points de comparaison ou de données pour juger des
avantages de ce mode de culture. Au collège impérial d'agriculture de Tokio
(Japon), on a fait pendant neuf ans une série d'expériences sur les mêmes
champs afin de déterminer les éléments les plus convenables à l'augmentation
des rendements au Japon. On choisit quatre petits champs où l'on planta la
même variété de riz et que l'on traita de la même façon, sauf dans l'application
des engrais. Pendant neuf années consécutives, on répandit une petite quantité
de phosphate et de potasse sur le champ n° 1 ; sur le champ n° 2, des quantités
égales d'acide phosphorique et d'azote; sur le champ n° 3, de la potasse et de
l'azote; sur le champ n° 4, de la potasse, de l'azote et du phosphate. Tous ces
engrais étaient sous une forme facilement assimilable. Au terme des expériences,
le riz du champ 1 et 2 était de sorte moyenne comme qualité et quantité. Celui
du champ 3 était très pauvre comme rendement - méritant à peine le nom de
récolte — et celui du champ 4 était de beaucoup supérieur à tous les autres, ce
qui indique clairement la valeur d'un engrais complèt, contenant les trois élé-
ments essentiels à la vie des plantes : l'azote, la potasse et l'acide phosphorique.
Expériences à la Louisiane. - Dans les Bulletins nos 15 et 24 de la Station d'Essais
de la Louisiane, le Dr W. C.Stubbs a étudié la question des engrais du riz. Il dit:
« Le riz n'appauvriras beaucoup le sol, surtout si la paille et les glumes sont
régulièrement restituées au sol. On étudie encore la question de savoir exacte-
ment comment il faut appliquer au riz des engrais afin de lui faire produire le
meilleur résultat possible, lorsqu'il est nécessaire d'indiquer peu de temps
après les semailles. Pendant les deux années d'expériences entreprises, les
divers engrais ont été répandus çà et là sur le sol avant tout labour. Ensuite on
débordent des fleuves comme le Mississipi ou le Nil, qui charrient avec eux une
quantité d'humus. Ce n'est pas le cas quand l'irrigation se fait avec de l'eau pure.
La fertilité continuelle des champs de riz ne peut donc se maintenir qu'en
restituant annuellement au sol une partie de ce que lui enlève la culture. La
question de savoir s'il est plus économique de se servir d'engrais commerciaux
et de faire des labours profonds ou s'il vaut mieux parfois jachérer et employer
comme engrais vert une culture fourragère régénératrice, reste à déterminer
par chaque planteur, d'après les conditions où il se trouve. Des essais répétés
faits avec des engrais du commerce ont presque invariablement amené à cons-
tater un gain, dans la quantité et la qualité de la récolte, plus que suffisant
pour couvrir les frais avancés.
Une jachère d'été, là où elle est possible, constitue, en outre de son effet régé-
nérateur du sol, une aide effective pour la destruction des mauvaises herbes et
du riz rouge. L'impression générale semble être que le riz rouge peut se détruire
en laissant le champ sans culture pendant quelques années et en y faisant paître
des moutons ou des cochons. Dans un cas bien déterminé, on a essayé ce traite-
ment pendant huit années et à l'expiration de cette période le champ a été
labouré ; il produisait encore du riz rouge. Le broutage à fleur de terre est utile,
mais là où l'on peut jachérer, il est beaucoup plus avantageux de le faire que
d'amener paître des animaux.
Expériences faites au Japon. — On n'a que très peu de renseignements sur laques-
tiondesengrais duriz, Au Japon et dans d'autres pays d'Orient, une grande partie
desrizièresestfumée trèssoigneusementavecdela paille, desfeuilles, descossesde
riz, du poisson et des vidanges. On sème du froment ou des vesces pendant l'hiver,
etleprintempssuivant, du riz, sans fumer à nouveau. Cette pratique étant générale-
ment suivie, on manque de points de comparaison ou de données pour juger des
avantages de ce mode de culture. Au collège impérial d'agriculture de Tokio
(Japon), on a fait pendant neuf ans une série d'expériences sur les mêmes
champs afin de déterminer les éléments les plus convenables à l'augmentation
des rendements au Japon. On choisit quatre petits champs où l'on planta la
même variété de riz et que l'on traita de la même façon, sauf dans l'application
des engrais. Pendant neuf années consécutives, on répandit une petite quantité
de phosphate et de potasse sur le champ n° 1 ; sur le champ n° 2, des quantités
égales d'acide phosphorique et d'azote; sur le champ n° 3, de la potasse et de
l'azote; sur le champ n° 4, de la potasse, de l'azote et du phosphate. Tous ces
engrais étaient sous une forme facilement assimilable. Au terme des expériences,
le riz du champ 1 et 2 était de sorte moyenne comme qualité et quantité. Celui
du champ 3 était très pauvre comme rendement - méritant à peine le nom de
récolte — et celui du champ 4 était de beaucoup supérieur à tous les autres, ce
qui indique clairement la valeur d'un engrais complèt, contenant les trois élé-
ments essentiels à la vie des plantes : l'azote, la potasse et l'acide phosphorique.
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ment comment il faut appliquer au riz des engrais afin de lui faire produire le
meilleur résultat possible, lorsqu'il est nécessaire d'indiquer peu de temps
après les semailles. Pendant les deux années d'expériences entreprises, les
divers engrais ont été répandus çà et là sur le sol avant tout labour. Ensuite on
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