Presse et revues
42 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-01-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 janvier 1902 05 janvier 1902
Description : 1902/01/05 (A6,N92,T10). 1902/01/05 (A6,N92,T10).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378060m
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
NOTES SUR UN PANDANUS DU BAS-CONGO 15
Le traitement palliatif consiste : 1° à enlever les caféiers morts ou mourants et
incapables de fournir aucun produit et à les brûler comme ci-dessus ; 2° à traiter
avec des doses faibles (au plus 300 kilogs) à l'hectare ouplutôt30 grammes au mètre
carré) les surfaces attaquées par l'anguillule. On appliquera en proportion de
ces quantités, les arbustes étant vivants, le sulfure de carbone en injection dans le sol
avec le pal injecteur.
Pour toutes opérations pratiquées avec le pal, le sol, sitôt le pal retiré, doit être
tassé d'un coup de talon pour empêcher l'évaporation du sulfure. Et, comme
dans les pays chauds, le sulfure s'évapore très vite et peut être disparu avant
d'avoir produit son action, surtout si le sol est sec, je conseillerai d'appliquer ces
traitements après la saison des pluies, quand le sol déjà un peu ressuyé est
encore néanmoins un peu humide.
Je déconseillerai plutôt l'usage du sulfocarbonate de potassium qui exige de
l'eau en quantité et aussi une main-d'œuvre plus considérable que le sulfure de
carbone (1).
Recevez, etc.
Dr DELACROIX,
Directeur de la Station de pathologie végétale,
Maître de Conférences à l'Institut agronomique.
NOTES SUR UN P ANDANUS DU BAS CONGO
(Pandanus Butayei DE WILD.).
Dans sa remarquable étude sur les Pandmwcees (2), M. le prof. 0. Warburg
cite sept espèces de ce genre appartenant à la flore de l'Afrique occidentale. Ce
sont : P. Thomensis de Saô-Thomé, P. Heudelotianus du Sénégal, P. Welwitschii de
l'Angola, P. candelabrum du Niger, P. Kamerunensis du Cameroun, P. Barteria-
nus de Fernando-Po, P. Teuszii du Gabon ; et ce qu'il est curieux de faire remar-
quer, c'est que, sur ces sept espèces, six appartiennent à un seul sous-genre
Sussea. Comme on le voit, aucune espèce de ce genre n'a été indiquée au Congo
où, au dire de certains voyageurs, il en existe plusieurs espèces différentes. Ce
genre, fort mal étudié encore, mérite de fixer l'attention des collecteurs. Tout
récemment, nous en avons reçu une forme très curieuse, dont, à défaut de maté-
riaux en quantité suffisante, il ne nous est pas possible d'établir une diagnose
complète. Ces échantillons, qui se composaient d'un capitule, qui s'est malheu-
reusement pourri pendant le voyage, et de feuilles, avaient été récoltés à
N'Lemfu par le R. P. Butaye, S. J., et font partie de la collection J. Gillet sous le
no 2250. Ils étaient accompagnés d'une notice dans laquelle le zélé collecteur
donnait les renseignements que nous avons résumés ci-dessous.
Les troncs de ce Pandanus peuvent atteindre 10 centimètres de diamètre et
mesurer 10 mètres de long. Ce ne sont guère que les vieux arbres qui donnent
des fruits. Les feuilles peuvent atteindre une longueur de 4 mètres. Les indigènes
les emploient à faire des nattes. Pour cet usage, la feuille est d'abord séchée au
soleil; puis on en enlève la bordure épineuse et l'on découpe en lanières que l'on
(1) La majeure partie des données que je fournis ici existent déjà dans le travail que j'ai publié
dans la Revue des Cultures coloniales (divers numéros de juin 1898 à décembre 1899) sur les
maladies u aféiei et surtout dans la 2, édition de ce travail fort augmentée : Dr G. DELA-
CROIX, Les Maladies et les ennemis des Caféiers (Pari- r.hlI!>m..1 Ql\fn
1 - \- ----1 --..-..-.,.., "vvvJ..
(2) Pandanaceae in Engl. Das Pflanzenreich, IV, 9, 1900.
Le traitement palliatif consiste : 1° à enlever les caféiers morts ou mourants et
incapables de fournir aucun produit et à les brûler comme ci-dessus ; 2° à traiter
avec des doses faibles (au plus 300 kilogs) à l'hectare ouplutôt30 grammes au mètre
carré) les surfaces attaquées par l'anguillule. On appliquera en proportion de
ces quantités, les arbustes étant vivants, le sulfure de carbone en injection dans le sol
avec le pal injecteur.
Pour toutes opérations pratiquées avec le pal, le sol, sitôt le pal retiré, doit être
tassé d'un coup de talon pour empêcher l'évaporation du sulfure. Et, comme
dans les pays chauds, le sulfure s'évapore très vite et peut être disparu avant
d'avoir produit son action, surtout si le sol est sec, je conseillerai d'appliquer ces
traitements après la saison des pluies, quand le sol déjà un peu ressuyé est
encore néanmoins un peu humide.
Je déconseillerai plutôt l'usage du sulfocarbonate de potassium qui exige de
l'eau en quantité et aussi une main-d'œuvre plus considérable que le sulfure de
carbone (1).
Recevez, etc.
Dr DELACROIX,
Directeur de la Station de pathologie végétale,
Maître de Conférences à l'Institut agronomique.
NOTES SUR UN P ANDANUS DU BAS CONGO
(Pandanus Butayei DE WILD.).
Dans sa remarquable étude sur les Pandmwcees (2), M. le prof. 0. Warburg
cite sept espèces de ce genre appartenant à la flore de l'Afrique occidentale. Ce
sont : P. Thomensis de Saô-Thomé, P. Heudelotianus du Sénégal, P. Welwitschii de
l'Angola, P. candelabrum du Niger, P. Kamerunensis du Cameroun, P. Barteria-
nus de Fernando-Po, P. Teuszii du Gabon ; et ce qu'il est curieux de faire remar-
quer, c'est que, sur ces sept espèces, six appartiennent à un seul sous-genre
Sussea. Comme on le voit, aucune espèce de ce genre n'a été indiquée au Congo
où, au dire de certains voyageurs, il en existe plusieurs espèces différentes. Ce
genre, fort mal étudié encore, mérite de fixer l'attention des collecteurs. Tout
récemment, nous en avons reçu une forme très curieuse, dont, à défaut de maté-
riaux en quantité suffisante, il ne nous est pas possible d'établir une diagnose
complète. Ces échantillons, qui se composaient d'un capitule, qui s'est malheu-
reusement pourri pendant le voyage, et de feuilles, avaient été récoltés à
N'Lemfu par le R. P. Butaye, S. J., et font partie de la collection J. Gillet sous le
no 2250. Ils étaient accompagnés d'une notice dans laquelle le zélé collecteur
donnait les renseignements que nous avons résumés ci-dessous.
Les troncs de ce Pandanus peuvent atteindre 10 centimètres de diamètre et
mesurer 10 mètres de long. Ce ne sont guère que les vieux arbres qui donnent
des fruits. Les feuilles peuvent atteindre une longueur de 4 mètres. Les indigènes
les emploient à faire des nattes. Pour cet usage, la feuille est d'abord séchée au
soleil; puis on en enlève la bordure épineuse et l'on découpe en lanières que l'on
(1) La majeure partie des données que je fournis ici existent déjà dans le travail que j'ai publié
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maladies u aféiei et surtout dans la 2, édition de ce travail fort augmentée : Dr G. DELA-
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(2) Pandanaceae in Engl. Das Pflanzenreich, IV, 9, 1900.
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