14 REVUE DES CULTURES COLONIALES
blir sur un petit nombre de pieds d'abord, puis au bout de peu d'années, après
s'y être adaptée progressivement, constituer un parasite redoutable. Ce cas s'est
évidemment produit pour le caféier à Madagascar.
M. Deville de Sardelys a confondu la maladie due à YHeterodera radicicola au
Brésil avec celle produite à Java par le Tylenchus Coffese du Dr Zimmermann.
Les deux parasites et les deux maladies sont faciles à différencier.
Dans Heterodera radicicola, les larves et les mâles sont allongés, vermiformes;
les femelles au contraire sont arrondies, formant un sac sphérique gonflé
d'œufs.
Dans Tylenchus Coffese, la femelle est allongée et vermiforme comme les mâles
et les larves.
Quant aux deux maladies, il est toujours possible de faire le diagnostié diffé-
rentiel :
Dans le cas d'Heterodera, les racines présentent des tubérosités qui pourris-
sent ultérieurement avec les racines. Dans le cas de Tylenchus, les racines pour-
rissent sans avoir montré aucunes hypertrophies préalables.
Il s'agit donc bien, dans le cas actuel, d'une maladie vermiculaire produite par Hetero-
dera radicicola.
J'ajouterai que le Dr Gœldi au Brésil avait reconnu que le Liberica est atteint
par l'anguillule (Heterodera radicicola), tandis que A. Thierry déclare qu'à la
Guadeloupe le Liberica serait indemne, ce qui peut faire supposer qu'il y a
à la Martinique et au Brésil deux anguillules distinctes. Je ne possède pas de
documents suffisants pour élucider ce point.
On comprend en tout cas que, dans le cas actuel, M. Deville de Sardelys
observe l'infection du Liberica.
Le traitement peut être :
Un traitement d'extinction ;
Un traitement palliatif.
Le traitement d'extinction consiste en l'arrachement et l'incinération des
caféiers malades avec écobuagedu sol environnant les radicelles. Puis traitement
du sol par le sulfure de carbone à la dose de 1.500 à 2.000 kilogs à l'hectare, c'est-
à-dire parl5 à 20 trous de pal injectant chacun dix grammes de sulfure par mètre
carré. Ce traitement est fait naturellement sur sol nu, car il tue les plantes
vivantes en même temps que les anguillules.
Les places du terrain infectées par les anguillules sont entourées d'un fossé
de 60 centimètres de large, plus profond que les racines du caféier. Ce fossé est
établi à 2 ou 3 rangées au delà des pieds de caféier paraissant souffrir; de telle
manière qu'on arrache ainsi des arbres semblant sains, et, recommandation très
importante, on devra rejeter la terre et les racines en dedans du fossé. Sur les
parties circonscrites par les fossés on sèmera des céréales très dru; elles ne souf-
frent pas de l'Heterodera radicicola et le semis dru empêchera le développement
d'autres plantes capables d'être attaquées.
On atlendraplusieurs années, 4 ou 5 au moins, avant de replanter des caféiers.
Et, comme le sulfure de carbone à la dose sus-indiquée tue les bactéries de la
nitrification du sol, on devra mettre à la disposition des plantes cultivées sur les
sols traités une certaine quantité d'un engrais azoté immédiatement assimi-
lable, le nitrate de soude par exemple, à la dose de 2 à 300 kilogs par hectare,
en attendant que ces bactéries nitrificantes aient pu à nouveau repulluler dans
le sol.
blir sur un petit nombre de pieds d'abord, puis au bout de peu d'années, après
s'y être adaptée progressivement, constituer un parasite redoutable. Ce cas s'est
évidemment produit pour le caféier à Madagascar.
M. Deville de Sardelys a confondu la maladie due à YHeterodera radicicola au
Brésil avec celle produite à Java par le Tylenchus Coffese du Dr Zimmermann.
Les deux parasites et les deux maladies sont faciles à différencier.
Dans Heterodera radicicola, les larves et les mâles sont allongés, vermiformes;
les femelles au contraire sont arrondies, formant un sac sphérique gonflé
d'œufs.
Dans Tylenchus Coffese, la femelle est allongée et vermiforme comme les mâles
et les larves.
Quant aux deux maladies, il est toujours possible de faire le diagnostié diffé-
rentiel :
Dans le cas d'Heterodera, les racines présentent des tubérosités qui pourris-
sent ultérieurement avec les racines. Dans le cas de Tylenchus, les racines pour-
rissent sans avoir montré aucunes hypertrophies préalables.
Il s'agit donc bien, dans le cas actuel, d'une maladie vermiculaire produite par Hetero-
dera radicicola.
J'ajouterai que le Dr Gœldi au Brésil avait reconnu que le Liberica est atteint
par l'anguillule (Heterodera radicicola), tandis que A. Thierry déclare qu'à la
Guadeloupe le Liberica serait indemne, ce qui peut faire supposer qu'il y a
à la Martinique et au Brésil deux anguillules distinctes. Je ne possède pas de
documents suffisants pour élucider ce point.
On comprend en tout cas que, dans le cas actuel, M. Deville de Sardelys
observe l'infection du Liberica.
Le traitement peut être :
Un traitement d'extinction ;
Un traitement palliatif.
Le traitement d'extinction consiste en l'arrachement et l'incinération des
caféiers malades avec écobuagedu sol environnant les radicelles. Puis traitement
du sol par le sulfure de carbone à la dose de 1.500 à 2.000 kilogs à l'hectare, c'est-
à-dire parl5 à 20 trous de pal injectant chacun dix grammes de sulfure par mètre
carré. Ce traitement est fait naturellement sur sol nu, car il tue les plantes
vivantes en même temps que les anguillules.
Les places du terrain infectées par les anguillules sont entourées d'un fossé
de 60 centimètres de large, plus profond que les racines du caféier. Ce fossé est
établi à 2 ou 3 rangées au delà des pieds de caféier paraissant souffrir; de telle
manière qu'on arrache ainsi des arbres semblant sains, et, recommandation très
importante, on devra rejeter la terre et les racines en dedans du fossé. Sur les
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Et, comme le sulfure de carbone à la dose sus-indiquée tue les bactéries de la
nitrification du sol, on devra mettre à la disposition des plantes cultivées sur les
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