Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-01-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 janvier 1902 05 janvier 1902
Description : 1902/01/05 (A6,N92,T10). 1902/01/05 (A6,N92,T10).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378060m
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
LE MUSA SINENSIS ET LE TRANSPORT DES BANANES 7
Il est certain que l'abaissement de l'impôt amènerait, dans des proportions dif-
ficiles à apprécier, une augmentation de la consommation du sucre. Comme le
marché français est fermé aux sucres étrangers, il en résulterait pour la denrée
des prix convenables venant compenser les avantages supprimés. La seule con-
séquence à prévoir serait peut-être une diminution de la quantité de sucre ex-
portée par la France. Mais il ne faut pas oublier que ce sucre est exporté grâce à
une prime. Cette prime a sa raison d'être. Pour être produit et fabriqué, le sucre
a dû payer des impôts, et pour lui permettre de lutter contre ses concurrents sur
les marchés étrangers, on lui rend, sous forme de prime, une partie des impôts
qui ont été payés pour l'obtenir. On trouve à cette exportation primée l'avantage
de favoriser le travail national ; il est facile de voir que ce dernier ne serait nul-
lement atteint si le sucre qu'il a fabriqué est consommé en France, au lieu de
l'être à l'étranger. Il semble donc que l'évolution économique qui résulterait
d'une nouvelle législation sucrière et que semble redouter M. Héliard ne puisse
amener la ruine de la colonie, en admettant toutefois qu'elle puisse être une
cause de malaise si elle survient avant l'amélioration des cultures et des procé-
dés de fabrication.
Ces améliorations commencent à se réaliser et comme la canne, régénérée, se
révèle à nouveau comme une plante sucrière admirable, on peut espérer, pour la
principale industrie de notre île, un avenir moins sombre que celui qu'on entre-
voyait il y a quelques années.
En 1898, dans mes rapports à M. le gouverneur de la Martinique, je préconi-
sais la création d'une station destinée à exercer un contrôle scientifique sur la
culture et la fabrication du sucre à la Martinique. Rien n'a encore été fait dans
cette voie, ni par la colonie, ni par les planteurs. Cependant, les planteurs se
sont procuré les cannes nouvelles ainsi que les anciennes variétés préférables à
la Bourbon, comme résistance à la maladie ou comme rendement cultural Et
en voyant les exportations passer progressivement de 31.000 à 41.000 tonnes de
1898 à 1901, ce m'est une satisfaction de penser que mes avis auront pu leur
être de quelque utilité.
GASTON LANDES,
Professeur au lycée colonial de la Martinique.
LE MUSA SUTENSIS ET LE TRANSPORT DES BANANES
Les quelques lignes que nous avons consacrées, dans le dernier numéro de la Revue, aux intéres-
sants essais de culture du Musa sinensis, et aux envois de fruits de ce bananier effectués par M .Teis-
sonnier, directeur du jardin d'essai de Conakry, ont inspiré à notre excellent collaborateur M. Ch.
Rivière, dont on connait la haute compétence en la matière, la communication suivante dont il a
bien voulu faire bénéficier nos lecteurs.
Le Musa sinensis ou Cavendishii, nouvellement introduit dans l'Afrique
occidentale, est une vieille espèce des jardins botaniques de l'Europe : elle est
originaire des parties tempérées de la Chine et est répandue, par la culture, dans
toute la zone intertropicale, mais elle ne paraît pas signalée en Afrique, sauf en
Algérie où sa fructification est imparfaite.
Cependant cette espèce naine est celle qui se comporte le mieux dans la cul-
ture des serres et des jardins d'hiver de l'Europe où elle donne assez facilement
des fruits comestibles et de qualité appréciable, tandis que les grands bananiers,
Mus:e sapientium et paradismca s'y comportent assez mal au point de vue de la
fructification.
Il est certain que l'abaissement de l'impôt amènerait, dans des proportions dif-
ficiles à apprécier, une augmentation de la consommation du sucre. Comme le
marché français est fermé aux sucres étrangers, il en résulterait pour la denrée
des prix convenables venant compenser les avantages supprimés. La seule con-
séquence à prévoir serait peut-être une diminution de la quantité de sucre ex-
portée par la France. Mais il ne faut pas oublier que ce sucre est exporté grâce à
une prime. Cette prime a sa raison d'être. Pour être produit et fabriqué, le sucre
a dû payer des impôts, et pour lui permettre de lutter contre ses concurrents sur
les marchés étrangers, on lui rend, sous forme de prime, une partie des impôts
qui ont été payés pour l'obtenir. On trouve à cette exportation primée l'avantage
de favoriser le travail national ; il est facile de voir que ce dernier ne serait nul-
lement atteint si le sucre qu'il a fabriqué est consommé en France, au lieu de
l'être à l'étranger. Il semble donc que l'évolution économique qui résulterait
d'une nouvelle législation sucrière et que semble redouter M. Héliard ne puisse
amener la ruine de la colonie, en admettant toutefois qu'elle puisse être une
cause de malaise si elle survient avant l'amélioration des cultures et des procé-
dés de fabrication.
Ces améliorations commencent à se réaliser et comme la canne, régénérée, se
révèle à nouveau comme une plante sucrière admirable, on peut espérer, pour la
principale industrie de notre île, un avenir moins sombre que celui qu'on entre-
voyait il y a quelques années.
En 1898, dans mes rapports à M. le gouverneur de la Martinique, je préconi-
sais la création d'une station destinée à exercer un contrôle scientifique sur la
culture et la fabrication du sucre à la Martinique. Rien n'a encore été fait dans
cette voie, ni par la colonie, ni par les planteurs. Cependant, les planteurs se
sont procuré les cannes nouvelles ainsi que les anciennes variétés préférables à
la Bourbon, comme résistance à la maladie ou comme rendement cultural Et
en voyant les exportations passer progressivement de 31.000 à 41.000 tonnes de
1898 à 1901, ce m'est une satisfaction de penser que mes avis auront pu leur
être de quelque utilité.
GASTON LANDES,
Professeur au lycée colonial de la Martinique.
LE MUSA SUTENSIS ET LE TRANSPORT DES BANANES
Les quelques lignes que nous avons consacrées, dans le dernier numéro de la Revue, aux intéres-
sants essais de culture du Musa sinensis, et aux envois de fruits de ce bananier effectués par M .Teis-
sonnier, directeur du jardin d'essai de Conakry, ont inspiré à notre excellent collaborateur M. Ch.
Rivière, dont on connait la haute compétence en la matière, la communication suivante dont il a
bien voulu faire bénéficier nos lecteurs.
Le Musa sinensis ou Cavendishii, nouvellement introduit dans l'Afrique
occidentale, est une vieille espèce des jardins botaniques de l'Europe : elle est
originaire des parties tempérées de la Chine et est répandue, par la culture, dans
toute la zone intertropicale, mais elle ne paraît pas signalée en Afrique, sauf en
Algérie où sa fructification est imparfaite.
Cependant cette espèce naine est celle qui se comporte le mieux dans la cul-
ture des serres et des jardins d'hiver de l'Europe où elle donne assez facilement
des fruits comestibles et de qualité appréciable, tandis que les grands bananiers,
Mus:e sapientium et paradismca s'y comportent assez mal au point de vue de la
fructification.
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