Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-01-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 janvier 1902 05 janvier 1902
Description : 1902/01/05 (A6,N92,T10). 1902/01/05 (A6,N92,T10).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378060m
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
4 REVUE DES CULTURES COLONIALES
à remplacer, partout où cela se peut, le travail manuel par celui des machines; il
devra songer à réaliser de pareilles réformes dans les modes de transport. Par
la substitution de la traction mécanique à la traction animale, les charrois de-
viendront plus rapides et moins coûteux. Nous voyons que la connaissance du
sol est, pour le planteur, de la plus haute importance. Hâtons-nous de le dire
ce n'est qu'avec l'aide du chimiste qu'il arrivera à posséder les données néces-
saires à la conduite des opérations qu'il exécute sur ses terres. Toutefois il ne
saurait se charger du rôle de ce dernier, les analyses chimiques imposant une
sujétion incompatible avec l'activité nécessitée par la surveillance d'une habita-
tion. Nous verrons plus loin comment l'habitant pourrait avoir à sa disposition
un chimiste pour les analyses nécessaires. Nous avons émis l'idée que, pour arri-
ver à produire la canne à bon marché, cette plante ne devait pas être cultivée
seule. Il nous a paru possible de mieux utiliser la terre tout en la maintenant en
parfait état avec l'emploi des assolements. Nous avons montré que la possibilité
de l'élevage des animaux était une des conséquences remarquables de l'adoption
de la culture intensive des seedlings. Pour mettre en jeu les différents facteurs
qui permettent la production économique des cannes, le planteur doit disposer
d'une habitation ayant une certaine étendue, une centaine d'hectares au moins,
et pourvue du matériel nécessaire, animaux et instruments. Avec les seedlings,
il pourra obtenir des rendements qui ne seront pas inférieurs à une moyenne de
80 tonnes à l'hectare. En admettant que sur une habitation de 100 hectares on en
récolte 30, la production s'élèverait à 2.400 tonnes, qui à 16 francs la tonne -
2.400 tonnes, qui à 16 francs la tonne -
souvent elle a été payée 19 fr. 20 — donnerait une recette brute de 40.000 francs.
La dépense occasionnée par les salaires s'élève à 500 francs par hectare et, en
évaluant celle relative aux engrais à 150 francs, il reste, toutes déductions faites,
une somme ronde de 20.000 francs. Elle représente l'intérêt du capital, son amor-
tissement ainsi que celui du matériel et les appointements du géreur. Si les
assolements procurent seulement les avantages d'un bon entretien du sol, il faut
aussi compter que sur une semblable habitation, on peut nourrir 50 têtes de
gros bétail dont le rapport est évalué en moyenne à 20 Malheureusement
les seedlings ne sont pas entrés dans la pratique courante. Ces cannes peuvent
ne pas être vendues 16 francs et le cas le plus fréquent est celui où le planteur se
trouve, à la fin de l'année, dans la même situation qu'au début.
Pour bien diriger une habitation, il faut, on le voit, des connaissances aussi
étendues que variées. Autrefois on ne pouvait les posséder que par une longue
pratique. Aujourd'hui, dans les écoles du Gouvernement, les jeunes gens peuvent
acquérir les notions indispensables en quelques années et d'une façon plus mé-
thodique et plus scientifique.
L'usine centrale est l'instrument de fabrication du sucre. Elle reçoit les cannes
et les transforme en sucre cristallisé et en mélasses. Ces dernières sont vendues
à des rhumeries industrielles ou traitées sur place. Au point de vue cultural, ce
mode est préférable. Il permet de récupérer certains éléments qui auraient été
exportés avec les mélasses et. qui retournent aux champs où sont répandus les
résidus de la distillation. Nous nous abstiendrons de parler de cette industrie.
Si les rhums fins, les rhums primés, se vendent toujours un bon prix, il n'en est
plus de même de la marchandise courante affectée par la crise que subissent les
alcools, qui rend aujourd'hui l'industrie rhumière peu rémunératrice.
L'usine centrale est un instrument de fabrication devant être pourvu de tous les
perfectionnements dont il est susceptible. Elle doit, par conséquent, acquérir le
à remplacer, partout où cela se peut, le travail manuel par celui des machines; il
devra songer à réaliser de pareilles réformes dans les modes de transport. Par
la substitution de la traction mécanique à la traction animale, les charrois de-
viendront plus rapides et moins coûteux. Nous voyons que la connaissance du
sol est, pour le planteur, de la plus haute importance. Hâtons-nous de le dire
ce n'est qu'avec l'aide du chimiste qu'il arrivera à posséder les données néces-
saires à la conduite des opérations qu'il exécute sur ses terres. Toutefois il ne
saurait se charger du rôle de ce dernier, les analyses chimiques imposant une
sujétion incompatible avec l'activité nécessitée par la surveillance d'une habita-
tion. Nous verrons plus loin comment l'habitant pourrait avoir à sa disposition
un chimiste pour les analyses nécessaires. Nous avons émis l'idée que, pour arri-
ver à produire la canne à bon marché, cette plante ne devait pas être cultivée
seule. Il nous a paru possible de mieux utiliser la terre tout en la maintenant en
parfait état avec l'emploi des assolements. Nous avons montré que la possibilité
de l'élevage des animaux était une des conséquences remarquables de l'adoption
de la culture intensive des seedlings. Pour mettre en jeu les différents facteurs
qui permettent la production économique des cannes, le planteur doit disposer
d'une habitation ayant une certaine étendue, une centaine d'hectares au moins,
et pourvue du matériel nécessaire, animaux et instruments. Avec les seedlings,
il pourra obtenir des rendements qui ne seront pas inférieurs à une moyenne de
80 tonnes à l'hectare. En admettant que sur une habitation de 100 hectares on en
récolte 30, la production s'élèverait à 2.400 tonnes, qui à 16 francs la tonne -
2.400 tonnes, qui à 16 francs la tonne -
souvent elle a été payée 19 fr. 20 — donnerait une recette brute de 40.000 francs.
La dépense occasionnée par les salaires s'élève à 500 francs par hectare et, en
évaluant celle relative aux engrais à 150 francs, il reste, toutes déductions faites,
une somme ronde de 20.000 francs. Elle représente l'intérêt du capital, son amor-
tissement ainsi que celui du matériel et les appointements du géreur. Si les
assolements procurent seulement les avantages d'un bon entretien du sol, il faut
aussi compter que sur une semblable habitation, on peut nourrir 50 têtes de
gros bétail dont le rapport est évalué en moyenne à 20 Malheureusement
les seedlings ne sont pas entrés dans la pratique courante. Ces cannes peuvent
ne pas être vendues 16 francs et le cas le plus fréquent est celui où le planteur se
trouve, à la fin de l'année, dans la même situation qu'au début.
Pour bien diriger une habitation, il faut, on le voit, des connaissances aussi
étendues que variées. Autrefois on ne pouvait les posséder que par une longue
pratique. Aujourd'hui, dans les écoles du Gouvernement, les jeunes gens peuvent
acquérir les notions indispensables en quelques années et d'une façon plus mé-
thodique et plus scientifique.
L'usine centrale est l'instrument de fabrication du sucre. Elle reçoit les cannes
et les transforme en sucre cristallisé et en mélasses. Ces dernières sont vendues
à des rhumeries industrielles ou traitées sur place. Au point de vue cultural, ce
mode est préférable. Il permet de récupérer certains éléments qui auraient été
exportés avec les mélasses et. qui retournent aux champs où sont répandus les
résidus de la distillation. Nous nous abstiendrons de parler de cette industrie.
Si les rhums fins, les rhums primés, se vendent toujours un bon prix, il n'en est
plus de même de la marchandise courante affectée par la crise que subissent les
alcools, qui rend aujourd'hui l'industrie rhumière peu rémunératrice.
L'usine centrale est un instrument de fabrication devant être pourvu de tous les
perfectionnements dont il est susceptible. Elle doit, par conséquent, acquérir le
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 14/42
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6378060m/f14.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6378060m/f14.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6378060m/f14.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6378060m
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6378060m
Facebook
Twitter