Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1914-02-28
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 28 février 1914 28 février 1914
Description : 1914/02/28 (A14,N152). 1914/02/28 (A14,N152).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6377682z
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
36 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 152 — FÉVRIER 1914
1° Bambusa macrocidmis, qui, souvent,
porte la synonymie inexacte de B. arundi-
nacea, est la plus grande espèce qui se
comporte bien dans nos régions africaines
si on la maintient dans les meilleures
parties du littoral. Agées de deux ans, les
tiges sont suffisamment dures et solides
pour être utilisées, mais elles sont de meil-
leure constitution à la fin de la troisième
année, époque où il y a intérêt à les couper
pour aérer le peuplement.
Mais plus on s'éloigne du littoral, qu'il
soit méditerranéen ou atlantique, plus les
tiges exposées aux abaissements de tempé-
rature sont de développement moindre.
Pour suffire à l'exubérante végétation de
cette plante aux pousses estivo-automnales,
c'est-à-dire au moment des plus fortes
chaleurs et des vents secs et brûlants, l'ar-
rosage est absolument nécessaire : il per-
met à tous les turions de s'allonger.
2° Bambusa vulgaris est l'espèce qui
— dans la zone étudiée ici — par rang
de taille, succède à la précédente. Ses
tiges sont solides, moins droites, et les
mérithalles un peu tortueux (synonyme :
B. distorta). Sa résistance au froid est un
peu plus affirmée que celle du B. macro-
culmis.
3° Bambusa spinosa (B. glomerata).
L'aire de culture du Bambou épineux est
plus large que celle des deux espèces pré-
cédentes. Sa végétation très cespiteuse
est tellement dense qu'on l'emploie à faire
, des haies impénétrables, de véritables mu-
railles défensives, de bons brise-vents, etc.
Mais ses tiges tortueuses sont difficile-
ment utilisables. Quand les deux espèces
précédentes souffrent du froid, ce Bambou
ne décèle aucune altération, aussi peut-il
remonter aux faibles altitudes encore sou-
mises aux heureux effets du climat marin,
ou s'éloigner du littoral.
4° Des essais d'un Bambou d'origine
africaine auraient pu présenter quelque
intérêt, c'est l'espèce dite Oxytenanthera
abyssinica, la seule grosse espèce spon-
tanée dans ce continent, mais elle n'est
pas classée parrni celles à grand dévelop-
pement, car ses tiges n'atteignent qu'un
diamètre maximum de 10 cm. ; la moyenne
reste aux environs de 8 à 10 cm., ce qui
est déjà une dimension appréciable.
Il y aurait eu intérêt à connaître quelle
limite septentrionale ce Bambou pourrait
atteindre, et quelle serait sa résistance aux
hivers très marqués de nos possessions
nord-africaines. On a bien signalé aux
fortes altitudes des régions des grands lacs
des Bambous de fortes dimensions comme
hauteur et diamètre, qui supporteraient
des neiges persistantes. Il est probable que
c'est l'Oxytenanthel'a abyssinica, puisque
l'on n'en connaît pas d'autres espèces de
ce groupe sur le territoire africain, mais
dont le développement est plus luxuriant
dans un meilleur milieu au moment de
sa végétation.
Malgré mon insistance, je n'ai pu me
procurer cette intéressante plante, qui par-
fois fructifie, mais à des intervalles assez
éloignés. Quant à en recevoir des plants
vivants, les tentatives n'ont pas été heu-
reuses, et d'ailleurs ces sortes d'envois
sont entourés de réelles difficultés. En
effet, les souches des Bambous se des-
sèchent très vite et exigent, pour pouvoir
être efficacement transportées, des dispo-
sitions peu réalisables pour des végétaux
enlevés directement à l'état de nature.
Toutes ces grandes espèces, sauf de rares
exceptions comme celle que nous connais-
sons relative au Bambusa spinosa, se mul-
tiplient par éclat de souche et par boutu-
rage de ramifications de tige. Les graines
de ces espèces sont rares, et quand on peut
en faire des semis, il faut des soins spé-
ciaux et du temps pour obtenir des plants
bien constitués; le semis sur place, même
en pépinière en pleine terre, n'est pas à
conseiller.
Si l'on recherche quels sont les milieux
climatiques du nord-africain à la conve-
nance des Bambusées utiles, on peut penser
que le Maroc, grâce à ses orientations et
à son orographie spéciales, se prêterait le
mieux à une exploitation économique de
1° Bambusa macrocidmis, qui, souvent,
porte la synonymie inexacte de B. arundi-
nacea, est la plus grande espèce qui se
comporte bien dans nos régions africaines
si on la maintient dans les meilleures
parties du littoral. Agées de deux ans, les
tiges sont suffisamment dures et solides
pour être utilisées, mais elles sont de meil-
leure constitution à la fin de la troisième
année, époque où il y a intérêt à les couper
pour aérer le peuplement.
Mais plus on s'éloigne du littoral, qu'il
soit méditerranéen ou atlantique, plus les
tiges exposées aux abaissements de tempé-
rature sont de développement moindre.
Pour suffire à l'exubérante végétation de
cette plante aux pousses estivo-automnales,
c'est-à-dire au moment des plus fortes
chaleurs et des vents secs et brûlants, l'ar-
rosage est absolument nécessaire : il per-
met à tous les turions de s'allonger.
2° Bambusa vulgaris est l'espèce qui
— dans la zone étudiée ici — par rang
de taille, succède à la précédente. Ses
tiges sont solides, moins droites, et les
mérithalles un peu tortueux (synonyme :
B. distorta). Sa résistance au froid est un
peu plus affirmée que celle du B. macro-
culmis.
3° Bambusa spinosa (B. glomerata).
L'aire de culture du Bambou épineux est
plus large que celle des deux espèces pré-
cédentes. Sa végétation très cespiteuse
est tellement dense qu'on l'emploie à faire
, des haies impénétrables, de véritables mu-
railles défensives, de bons brise-vents, etc.
Mais ses tiges tortueuses sont difficile-
ment utilisables. Quand les deux espèces
précédentes souffrent du froid, ce Bambou
ne décèle aucune altération, aussi peut-il
remonter aux faibles altitudes encore sou-
mises aux heureux effets du climat marin,
ou s'éloigner du littoral.
4° Des essais d'un Bambou d'origine
africaine auraient pu présenter quelque
intérêt, c'est l'espèce dite Oxytenanthera
abyssinica, la seule grosse espèce spon-
tanée dans ce continent, mais elle n'est
pas classée parrni celles à grand dévelop-
pement, car ses tiges n'atteignent qu'un
diamètre maximum de 10 cm. ; la moyenne
reste aux environs de 8 à 10 cm., ce qui
est déjà une dimension appréciable.
Il y aurait eu intérêt à connaître quelle
limite septentrionale ce Bambou pourrait
atteindre, et quelle serait sa résistance aux
hivers très marqués de nos possessions
nord-africaines. On a bien signalé aux
fortes altitudes des régions des grands lacs
des Bambous de fortes dimensions comme
hauteur et diamètre, qui supporteraient
des neiges persistantes. Il est probable que
c'est l'Oxytenanthel'a abyssinica, puisque
l'on n'en connaît pas d'autres espèces de
ce groupe sur le territoire africain, mais
dont le développement est plus luxuriant
dans un meilleur milieu au moment de
sa végétation.
Malgré mon insistance, je n'ai pu me
procurer cette intéressante plante, qui par-
fois fructifie, mais à des intervalles assez
éloignés. Quant à en recevoir des plants
vivants, les tentatives n'ont pas été heu-
reuses, et d'ailleurs ces sortes d'envois
sont entourés de réelles difficultés. En
effet, les souches des Bambous se des-
sèchent très vite et exigent, pour pouvoir
être efficacement transportées, des dispo-
sitions peu réalisables pour des végétaux
enlevés directement à l'état de nature.
Toutes ces grandes espèces, sauf de rares
exceptions comme celle que nous connais-
sons relative au Bambusa spinosa, se mul-
tiplient par éclat de souche et par boutu-
rage de ramifications de tige. Les graines
de ces espèces sont rares, et quand on peut
en faire des semis, il faut des soins spé-
ciaux et du temps pour obtenir des plants
bien constitués; le semis sur place, même
en pépinière en pleine terre, n'est pas à
conseiller.
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climatiques du nord-africain à la conve-
nance des Bambusées utiles, on peut penser
que le Maroc, grâce à ses orientations et
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