Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1914-02-28
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 28 février 1914 28 février 1914
Description : 1914/02/28 (A14,N152). 1914/02/28 (A14,N152).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
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Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
62 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE No 15'2 - FÉVRIER 1914
au sulfure de carbone, un excédent de
246 ° 0 par rapport à la même terre non
stérilisée. Les antiseptiques employés ici
possèdent l'avantage d'être volatils, et de
ne laisser dans le sol aucun résidu pouvant
exercer une action nocive sur la récolte, ou
pouvant introduire dans les végétaux des
substances toxiques pour les consomma-
teurs.
Enfin une stérilisation relative peut être
obtenue d'une manière encore plus pra-
tique par l'emploi de la chaux caustique.
IL B. HOTCHINSON (1) a traité comparative-
ment des terres pauvres ou riches par des
proportions de 0,1, 0,5 et 1 ° 0 de chaux,
ajoutée soit à l'état caustique sous forme
solide, ou sous forme de lait. Les analyses
des sols ainsi traités ou les récoltes qu'ils
ont fournies comparativement aux mêmes
sols témoins ont permis d'arriver aux con-
clusions suivantes : Il se produit une cer-
taine amélioration des conditions physiques
des terres traitées; en solubilisant certaines
substances nutritives et en saturant les
acides, la chaux favorise le développement
des microorganismes du sol; elle trouble
l'état d'équilibre existant normalement
entre la flore et la faune microbiennes. En
même temps que certaines bactéries, elle
détruit aussi les protozoaires qui exercent
une action funeste sur la croissance des
autres microorganismes. D'ailleurs, l'action
inhibitrice de la chaux caustique sur les
bactéries terrestres varie avec les sols; elle
doit dépendre de la matière organique
qu'ils renferment et persiste même quand
tout l'oxyde a été transformé en carbonate
de chaux. Cette action est suivie d'une
période d'activité bactérienne plus intense
avec augmentation de la production d'élé-
ments nutritifs pour les végétaux. Les cul-
tures ont montré que les sols pauvres addi-
tionnés de 0,5 °/o de chaux caustique
voyaient leurs rendements augmenter de
suite; les sols riches, au contraire, don-
naient une première récolte moins abon-
(1) « Trop. Agriculturist », vol. XLI, no 5, p. 408;
Voir aussi R. J. EATON, « Fed. Malay States », II, 2 sep-
tembre 1913.
dante, mais les récoltes suivantes augmen-
taient considérablement; et dans tous les
cas, il se produisait une action favorable
au point de vue général des rendements.
L'ensemble des diverses recherches que
nous venons de citer donne donc des indi-
cations intéressantes sur une question qui,
si elle ne peut être résolue que par des
procédés parfois difficiles à mettre en pra-
tique, ouvre de nouveaux horizons sûr la
culture des pays chauds et, par conséquent,
généralement coloniaux.
A. HÉBERT,
Chef de Travaux chimiques
à l'Ecole Centrale.
Les ennemis du Manioc.
Il y a quelque temps, le « J. d'A. T. » a
publié une information concernant un
insecte qui causerait de grands ravages
dans les plantations de manioc à Mada-
gascar (1). Sous cette forme, cette nouvelle
est un peu exagérée. J'ai en effet signalé
l'année dernière, dans la « Feuille men-
suelle d'informations agricoles » publiée
par le Gouvernement Général de Mada-
gascar, la présence sur les tiges de manioc,
dans la vallée du Mangoro et dans le centre
de l'île, d'une cochenille qui recouvre par-
fois complètement tiges et branches de
l'arbuste.
J'ai envoyé à M. MASSONNAT, de la Fa-
culté des Sciences de Lyon, des matériaux
pour la détermination de cet insecte.
L'étude en a été faite à la Station d'Ento-
mologie de Paris par M. VAYSSIÈRE, qui a
donné à cette espèce nouvelle de cochenille
le nom de Mytilaspis dispar.
Les indigènes l'appellent varangam-
bitsika. Des observations que j'ai faites
sur place, et consignées dans la revue men-
tionnée plus haut, il résulte que cet insecte
est surtout nuisible au manioc cultivé
dans de mauvaises conditions de sol. Dans
les bonnes terres la cochenille ne nuit
aucunement au manioc.
(1) Voir « J. d'A. T. », no 139, p. 31, janvier 1913.
au sulfure de carbone, un excédent de
246 ° 0 par rapport à la même terre non
stérilisée. Les antiseptiques employés ici
possèdent l'avantage d'être volatils, et de
ne laisser dans le sol aucun résidu pouvant
exercer une action nocive sur la récolte, ou
pouvant introduire dans les végétaux des
substances toxiques pour les consomma-
teurs.
Enfin une stérilisation relative peut être
obtenue d'une manière encore plus pra-
tique par l'emploi de la chaux caustique.
IL B. HOTCHINSON (1) a traité comparative-
ment des terres pauvres ou riches par des
proportions de 0,1, 0,5 et 1 ° 0 de chaux,
ajoutée soit à l'état caustique sous forme
solide, ou sous forme de lait. Les analyses
des sols ainsi traités ou les récoltes qu'ils
ont fournies comparativement aux mêmes
sols témoins ont permis d'arriver aux con-
clusions suivantes : Il se produit une cer-
taine amélioration des conditions physiques
des terres traitées; en solubilisant certaines
substances nutritives et en saturant les
acides, la chaux favorise le développement
des microorganismes du sol; elle trouble
l'état d'équilibre existant normalement
entre la flore et la faune microbiennes. En
même temps que certaines bactéries, elle
détruit aussi les protozoaires qui exercent
une action funeste sur la croissance des
autres microorganismes. D'ailleurs, l'action
inhibitrice de la chaux caustique sur les
bactéries terrestres varie avec les sols; elle
doit dépendre de la matière organique
qu'ils renferment et persiste même quand
tout l'oxyde a été transformé en carbonate
de chaux. Cette action est suivie d'une
période d'activité bactérienne plus intense
avec augmentation de la production d'élé-
ments nutritifs pour les végétaux. Les cul-
tures ont montré que les sols pauvres addi-
tionnés de 0,5 °/o de chaux caustique
voyaient leurs rendements augmenter de
suite; les sols riches, au contraire, don-
naient une première récolte moins abon-
(1) « Trop. Agriculturist », vol. XLI, no 5, p. 408;
Voir aussi R. J. EATON, « Fed. Malay States », II, 2 sep-
tembre 1913.
dante, mais les récoltes suivantes augmen-
taient considérablement; et dans tous les
cas, il se produisait une action favorable
au point de vue général des rendements.
L'ensemble des diverses recherches que
nous venons de citer donne donc des indi-
cations intéressantes sur une question qui,
si elle ne peut être résolue que par des
procédés parfois difficiles à mettre en pra-
tique, ouvre de nouveaux horizons sûr la
culture des pays chauds et, par conséquent,
généralement coloniaux.
A. HÉBERT,
Chef de Travaux chimiques
à l'Ecole Centrale.
Les ennemis du Manioc.
Il y a quelque temps, le « J. d'A. T. » a
publié une information concernant un
insecte qui causerait de grands ravages
dans les plantations de manioc à Mada-
gascar (1). Sous cette forme, cette nouvelle
est un peu exagérée. J'ai en effet signalé
l'année dernière, dans la « Feuille men-
suelle d'informations agricoles » publiée
par le Gouvernement Général de Mada-
gascar, la présence sur les tiges de manioc,
dans la vallée du Mangoro et dans le centre
de l'île, d'une cochenille qui recouvre par-
fois complètement tiges et branches de
l'arbuste.
J'ai envoyé à M. MASSONNAT, de la Fa-
culté des Sciences de Lyon, des matériaux
pour la détermination de cet insecte.
L'étude en a été faite à la Station d'Ento-
mologie de Paris par M. VAYSSIÈRE, qui a
donné à cette espèce nouvelle de cochenille
le nom de Mytilaspis dispar.
Les indigènes l'appellent varangam-
bitsika. Des observations que j'ai faites
sur place, et consignées dans la revue men-
tionnée plus haut, il résulte que cet insecte
est surtout nuisible au manioc cultivé
dans de mauvaises conditions de sol. Dans
les bonnes terres la cochenille ne nuit
aucunement au manioc.
(1) Voir « J. d'A. T. », no 139, p. 31, janvier 1913.
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