Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1914-02-28
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 28 février 1914 28 février 1914
Description : 1914/02/28 (A14,N152). 1914/02/28 (A14,N152).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6377682z
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
N° 152 — FÉVRIER 1914 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 43
Commandant TOURNIER estime qu'avec les
appareils perfectionnés employés aujour-
d'hui dans la distillation des parfums, on
pourrait arriver à retirer 5 ° 0 d'essence, et
il proposait en 1906 l'installation d'une
usine centrale à Langson pour traiter tous
les fruits de la région. Il nous paraît bien
difficile, dans ces pays où les chemins sont
mauvais, de transporter à longue dis-
tance une matière première aussi encom-
brante.
Les commerçants européens et chinois
qui achètent l'essence à Langson estiment
tous que c'est dans le village producteur
que doit se faire la distillation. (Test dans
ces villages, croyons-nous, qu'il faudrait
aménager de petils alambics simples mais
perfectionnés. On pourrait également, à
l'aide de ces alambics, traiter les feuilles
de badiane qui renferment une forte pro-
portion d'essence.
M. EBERHARDT a déjà préconisé cette uti-
lisation des feuilles; le seul inconvénient
est que l'essence extraite des feuilles n'au-
rait pas exactement les propriétés physi-
ques de celle qui provient des fruits.
Toutefois, les indigènes de la région de
Langson commencent déjà à traiter les
feuilles de badiane lorsque la récolte de
fruits a été mauvaise. Il faut, dit-on, un
poids décuple de feuilles pour donner la
même quantité d'essence que si on traitait
les fruits.
I Les acheteurs installés sur place font
peu de différence entre l'essence tirée des
feuilles et celle tirée des fruits. En tous
cas l'extrait provenance Langson acquiert
une cote de plus en plus élevée sur les
marchés d'Europe. Dans cette région, les
indigènes produisent du reste plusieurs
sortes d'huile de badiane : la blanche, la
jaune et la rouge brique.
► La production d'essence de badiane du
Tonkin est excessivement variable d'une
année à l'autre. De 23 tonnes en 1891, elle
passe à 45 tonnes en 1900 et à 08 tonnes
en 1902, pour tomber à 32 tonnes en 1904.
En 1910, elle atteint 06 tonnes, et en 1911
100 tonnes, pour retomber à 46 tonnes en
1912; en 1913, la production a été élevée et
les prix rémunérateurs.
L'huile essentielle de bonne qualité doit
atteindre son point de congélation à 16°.
Elle est expédiée en Europe dans des
bidons de 7 kilog. 500 par caisses de quatre
bidons.
Son cours actuel, en Europe, varie de
16 à 18 fr. le kilog. Elle est achetée aux
indigènes environ 12 à 14 fr. le kilog. Le
prix sur place est d'ailleurs variable et est
allé en s'élevant depuis que le commerce
de la badiane, en vue de son exportation en
Europe, est passé de la main des Chinois
en celle des Européens. Il y a une dou-
zaine d'années en effet, la badiane du
Tonkin était achetée par des Chinois et son
exportation se taisait par Canton. Aujour-
d'hui, ce commerce est entre les mains
d'une maison française, et la sortie se fait
par Haïphong. Il a suffi pour cela de sup-
primer en 1896 la taxe que payaient les
indigènes du Tonkin sur les pieds de ba-
diane, et de la remplacer par un droit de
douane de 200 fr. par 100 kilogs sur l'huile
à sa sortie du Tonkin par la frontière de
Chine.
Cette utile mesure a incité les indigènes
à faire de nouvelles plantations qui com-
mencent à rapporter. En 1913, l'exporta-
tion de l'huile de badiane du Tonkin a été
de 5.000 caisses environ, représentant en
Europe une valeur de 2 millions 1/2 de
francs, tandis que la Chine a exporté seu-
lement environ 3.000 caisses. La badiane
du Tonkin est dirigée sur le Havre et
Marseille; une grande partie va aussi à
Hambourg, où elle est utilisée par la Maison
SCHIMMEL.
Cette essence a en effet trouvé des dé-
bouchés sérieux dans l'industrie de la par-
fumerie. Depuis longtemps on l'utilise
aussi en liquoristerie (anisette, absinthey et
en pâtisserie. Il est vraisemblable que la
consommation peut encore s'étendre beau-
coup, et la Chine est susceptible d'en ab-
sorber aussi des quantités de plus en plus
grandes. Le Tonkin, qui s'est placé au
premier rang des pays producteurs, doit
Commandant TOURNIER estime qu'avec les
appareils perfectionnés employés aujour-
d'hui dans la distillation des parfums, on
pourrait arriver à retirer 5 ° 0 d'essence, et
il proposait en 1906 l'installation d'une
usine centrale à Langson pour traiter tous
les fruits de la région. Il nous paraît bien
difficile, dans ces pays où les chemins sont
mauvais, de transporter à longue dis-
tance une matière première aussi encom-
brante.
Les commerçants européens et chinois
qui achètent l'essence à Langson estiment
tous que c'est dans le village producteur
que doit se faire la distillation. (Test dans
ces villages, croyons-nous, qu'il faudrait
aménager de petils alambics simples mais
perfectionnés. On pourrait également, à
l'aide de ces alambics, traiter les feuilles
de badiane qui renferment une forte pro-
portion d'essence.
M. EBERHARDT a déjà préconisé cette uti-
lisation des feuilles; le seul inconvénient
est que l'essence extraite des feuilles n'au-
rait pas exactement les propriétés physi-
ques de celle qui provient des fruits.
Toutefois, les indigènes de la région de
Langson commencent déjà à traiter les
feuilles de badiane lorsque la récolte de
fruits a été mauvaise. Il faut, dit-on, un
poids décuple de feuilles pour donner la
même quantité d'essence que si on traitait
les fruits.
I Les acheteurs installés sur place font
peu de différence entre l'essence tirée des
feuilles et celle tirée des fruits. En tous
cas l'extrait provenance Langson acquiert
une cote de plus en plus élevée sur les
marchés d'Europe. Dans cette région, les
indigènes produisent du reste plusieurs
sortes d'huile de badiane : la blanche, la
jaune et la rouge brique.
► La production d'essence de badiane du
Tonkin est excessivement variable d'une
année à l'autre. De 23 tonnes en 1891, elle
passe à 45 tonnes en 1900 et à 08 tonnes
en 1902, pour tomber à 32 tonnes en 1904.
En 1910, elle atteint 06 tonnes, et en 1911
100 tonnes, pour retomber à 46 tonnes en
1912; en 1913, la production a été élevée et
les prix rémunérateurs.
L'huile essentielle de bonne qualité doit
atteindre son point de congélation à 16°.
Elle est expédiée en Europe dans des
bidons de 7 kilog. 500 par caisses de quatre
bidons.
Son cours actuel, en Europe, varie de
16 à 18 fr. le kilog. Elle est achetée aux
indigènes environ 12 à 14 fr. le kilog. Le
prix sur place est d'ailleurs variable et est
allé en s'élevant depuis que le commerce
de la badiane, en vue de son exportation en
Europe, est passé de la main des Chinois
en celle des Européens. Il y a une dou-
zaine d'années en effet, la badiane du
Tonkin était achetée par des Chinois et son
exportation se taisait par Canton. Aujour-
d'hui, ce commerce est entre les mains
d'une maison française, et la sortie se fait
par Haïphong. Il a suffi pour cela de sup-
primer en 1896 la taxe que payaient les
indigènes du Tonkin sur les pieds de ba-
diane, et de la remplacer par un droit de
douane de 200 fr. par 100 kilogs sur l'huile
à sa sortie du Tonkin par la frontière de
Chine.
Cette utile mesure a incité les indigènes
à faire de nouvelles plantations qui com-
mencent à rapporter. En 1913, l'exporta-
tion de l'huile de badiane du Tonkin a été
de 5.000 caisses environ, représentant en
Europe une valeur de 2 millions 1/2 de
francs, tandis que la Chine a exporté seu-
lement environ 3.000 caisses. La badiane
du Tonkin est dirigée sur le Havre et
Marseille; une grande partie va aussi à
Hambourg, où elle est utilisée par la Maison
SCHIMMEL.
Cette essence a en effet trouvé des dé-
bouchés sérieux dans l'industrie de la par-
fumerie. Depuis longtemps on l'utilise
aussi en liquoristerie (anisette, absinthey et
en pâtisserie. Il est vraisemblable que la
consommation peut encore s'étendre beau-
coup, et la Chine est susceptible d'en ab-
sorber aussi des quantités de plus en plus
grandes. Le Tonkin, qui s'est placé au
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