Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-06-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 juin 1902 30 juin 1902
Description : 1902/06/30 (A2,N12). 1902/06/30 (A2,N12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63776641
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
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- Sommaire
- Pages
- .......... Page(s) .......... 165
- .......... Page(s) .......... 166
- .......... Page(s) .......... 170
- .......... Page(s) .......... 171
- LIVRES NOUVEAUX
- .......... Page(s) .......... 175
- Annonces bibliographiques, nos145-171, sur papier bleu
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITÉS
- .......... Page(s) .......... 183
- .......... Page(s) .......... 184
- .......... Page(s) .......... 185
- .......... Page(s) .......... 185
- .......... Page(s) .......... 187
- .......... Page(s) .......... 188
- .......... Page(s) .......... 188
- .......... Page(s) .......... 189
- .......... Page(s) .......... 190
- .......... Page(s) .......... 190
- .......... Page(s) .......... 191
- .......... Page(s) .......... 192
- .......... Page(s) .......... 192
- .......... Page(s) .......... 192
- FIGURES
- .......... Page(s) .......... 165
No 12 — JUIN 1902 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 189
nous avons publié, sur le même sujet, une lettre
du regretté G. SAUSSINE, contenant un calcul théo-
rique des avantages comparés de l'emploi de la
bagasse comme combustible et comme pâte à
papier. M. SAUSSINE estimait que ce dernier mode
d'utilisation pourrait s'appliquer non seulement
à la bagasse de diffusion, mais même à la bagasse
de moulins, en modifiant légèrement le procédé
de M. THIELE. La lettre du savant directeur de la
Station agronomique de l'île Maurice, que l'on
trouvera ci-après, exprime une opinion moins
optimiste :
« Je n'ai aucun renseignement sur la fabri-
cation du papier avec la bagasse de diffusion.
Dans les colonies, je doute que le procédé
ait du succès, la bagasse servant de combus-
tible dans les sucreries; en outre, il faudrait
importer de l'extérieur la soude nécessaire à
la préparation de la cellulose.
« On a déjà fabriqué du papier et plusieurs
essais ont été faits; le papier était beau, mais
je ne sais quels ont été les résultats finan-
ciers.
(, Autant que je puis me rappeler, les essais
dont je vous parle avaient été entrepris dans
une usine américaine avec de la bagasse ex-
pédiée des Antilles. La bagasse sèche con-
tient environ moitié de son poids de cellu-
lose pure. »
Les avantages du bois de Teck comme
culture accessoire dans les exploi-
tations privées.
Lettre de M. TABEL
Dans notre cahier de septembre 1901, nous
avons signalé la hausse considérable, sur le marché
anglais, des prix du bois de Teck, (Tectona
grandisL.) qui jouit d'une très grande faveur pour
la construction des navires, des voitures de che-
mins de fer, etc. En même temps, nousfaisions
mention, très brièvement, de quelques colonies
où l'Administration s'est mise à la culture métho-
dique de cet arbre. Nous y ajoutions cette
réflexion, qu'à l'encontre des gouvernements, ce
n'était pas une affaire à recommander aux parti-
culiers, le teck ayant besoin de 80 ans pour attein-
dre son entier développement.
M. TABEL, ancien élève de l'Ecole nationale
d'agriculture de Grandjouan, l'une des plus ré-
putées de France, depuis 26 ans planteur à Déli
(Sumatra), nous écrit pour démontrer que la cul-
ture du Teck est encore bien plus intéressante que
nous ne l'avons dit, et qu'elle est à recommander
chaudement, même aux planteurs particuliers:
« P. 88 de votre estimable Journal, n" 3,
sept. 1901 ) je vois que l'on a commencé à
cultiver le Teck en Indo-Chine. A Déli on
le cultive aussi, pour la construction. Les
planteurs de tabac en auront grand besoin
prochainement : toute la forêt primitive
de Déli est rasée et ne repousse pas, car on
la recoupe tous les 8 à 12 ans.
« Le Teck est tout à fait dans son habitat
naturel à Déli, de même qu'en Indo-Chine ;
il donnera les plus beaux sujets si on lui en
laisse le temps.
« Pour les petites constructions agricoles
des colonies, cet arbre est utilisable dès l'âge
de 5 à 8 ans. Tout jeune, son bois est déjà
résistant et d'excellente qualité.
« Les frais de culture sont relativement
faibles, car l'arbre est fort et robuste et se
défend de lui-même contre ce maudit LALANG,
espèce de chiendent qui repousse partout à
Déli après la culture.
« On sème ici le Teck dans le tabac, ou
sur le riz qui succède au tabac, et on ne s'en
occupe plus que pour préserver la plantation
des incendies. On plante à un mètre en tous
sens.
« Au bout de 4, 6, 8 ans, certains Tecks
étant dominés par leurs camarades plus ro-
bustes, on s'en va àla recherche de ces sujets
rabougris et on les coupe; ils servent dans
la construction de séchoirs à tabac ; on en fait
les barres transversales sur lesquelles on
saspend la récolte. Au fur et mesure du be-
soin, on coupe ainsi les sujets les plus faibles,
pour laisser les mieux venus. Le jour où l'on
a besoin de bois pour les constructions plus
sérieuses, les Tecks ayant 8, 10, 12 14 ans,
on trouve de beaux pieux de bois dur, ré-
sistant en terre et qui n'ont rien coûté qu'un
faible loyer du sol (1 florin pour le loyer,
pour un bail de 71 ans; autant dire conces-
sion gratuite).
« A dix ans, le Teck a déjà 1 5 à 20 mètres
de haut et la grosseur d'une tête d'homme
au niveau du sol, même parfois beaucoup
plus.
« En résumé, c'est un arbre à végétation ra-
pide et qu'il faut encourager dans toutes les
colonies françaises. Il est utile à tout âge,
et il n'y a pasquel'Etatqui ait intérêt à en as-
nous avons publié, sur le même sujet, une lettre
du regretté G. SAUSSINE, contenant un calcul théo-
rique des avantages comparés de l'emploi de la
bagasse comme combustible et comme pâte à
papier. M. SAUSSINE estimait que ce dernier mode
d'utilisation pourrait s'appliquer non seulement
à la bagasse de diffusion, mais même à la bagasse
de moulins, en modifiant légèrement le procédé
de M. THIELE. La lettre du savant directeur de la
Station agronomique de l'île Maurice, que l'on
trouvera ci-après, exprime une opinion moins
optimiste :
« Je n'ai aucun renseignement sur la fabri-
cation du papier avec la bagasse de diffusion.
Dans les colonies, je doute que le procédé
ait du succès, la bagasse servant de combus-
tible dans les sucreries; en outre, il faudrait
importer de l'extérieur la soude nécessaire à
la préparation de la cellulose.
« On a déjà fabriqué du papier et plusieurs
essais ont été faits; le papier était beau, mais
je ne sais quels ont été les résultats finan-
ciers.
(, Autant que je puis me rappeler, les essais
dont je vous parle avaient été entrepris dans
une usine américaine avec de la bagasse ex-
pédiée des Antilles. La bagasse sèche con-
tient environ moitié de son poids de cellu-
lose pure. »
Les avantages du bois de Teck comme
culture accessoire dans les exploi-
tations privées.
Lettre de M. TABEL
Dans notre cahier de septembre 1901, nous
avons signalé la hausse considérable, sur le marché
anglais, des prix du bois de Teck, (Tectona
grandisL.) qui jouit d'une très grande faveur pour
la construction des navires, des voitures de che-
mins de fer, etc. En même temps, nousfaisions
mention, très brièvement, de quelques colonies
où l'Administration s'est mise à la culture métho-
dique de cet arbre. Nous y ajoutions cette
réflexion, qu'à l'encontre des gouvernements, ce
n'était pas une affaire à recommander aux parti-
culiers, le teck ayant besoin de 80 ans pour attein-
dre son entier développement.
M. TABEL, ancien élève de l'Ecole nationale
d'agriculture de Grandjouan, l'une des plus ré-
putées de France, depuis 26 ans planteur à Déli
(Sumatra), nous écrit pour démontrer que la cul-
ture du Teck est encore bien plus intéressante que
nous ne l'avons dit, et qu'elle est à recommander
chaudement, même aux planteurs particuliers:
« P. 88 de votre estimable Journal, n" 3,
sept. 1901 ) je vois que l'on a commencé à
cultiver le Teck en Indo-Chine. A Déli on
le cultive aussi, pour la construction. Les
planteurs de tabac en auront grand besoin
prochainement : toute la forêt primitive
de Déli est rasée et ne repousse pas, car on
la recoupe tous les 8 à 12 ans.
« Le Teck est tout à fait dans son habitat
naturel à Déli, de même qu'en Indo-Chine ;
il donnera les plus beaux sujets si on lui en
laisse le temps.
« Pour les petites constructions agricoles
des colonies, cet arbre est utilisable dès l'âge
de 5 à 8 ans. Tout jeune, son bois est déjà
résistant et d'excellente qualité.
« Les frais de culture sont relativement
faibles, car l'arbre est fort et robuste et se
défend de lui-même contre ce maudit LALANG,
espèce de chiendent qui repousse partout à
Déli après la culture.
« On sème ici le Teck dans le tabac, ou
sur le riz qui succède au tabac, et on ne s'en
occupe plus que pour préserver la plantation
des incendies. On plante à un mètre en tous
sens.
« Au bout de 4, 6, 8 ans, certains Tecks
étant dominés par leurs camarades plus ro-
bustes, on s'en va àla recherche de ces sujets
rabougris et on les coupe; ils servent dans
la construction de séchoirs à tabac ; on en fait
les barres transversales sur lesquelles on
saspend la récolte. Au fur et mesure du be-
soin, on coupe ainsi les sujets les plus faibles,
pour laisser les mieux venus. Le jour où l'on
a besoin de bois pour les constructions plus
sérieuses, les Tecks ayant 8, 10, 12 14 ans,
on trouve de beaux pieux de bois dur, ré-
sistant en terre et qui n'ont rien coûté qu'un
faible loyer du sol (1 florin pour le loyer,
pour un bail de 71 ans; autant dire conces-
sion gratuite).
« A dix ans, le Teck a déjà 1 5 à 20 mètres
de haut et la grosseur d'une tête d'homme
au niveau du sol, même parfois beaucoup
plus.
« En résumé, c'est un arbre à végétation ra-
pide et qu'il faut encourager dans toutes les
colonies françaises. Il est utile à tout âge,
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