Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-04-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 30 avril 1902 30 avril 1902
Description : 1902/04/30 (A2,N10). 1902/04/30 (A2,N10).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63776626
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/02/2013
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- Sommaire
128 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 10 — AVRIL 1902
qui est celle exposée par M. le professeur
F. A. F. C. WENT, dans la séance du
24 septembre de l' « Union des gros pro-
priétaires fonciers de 'Surinam », à Para-
maribo
M. WENT, universellement connu par son
étude des maladies de la canne à sucre à Java,
a abandonné momentanément sa chaire à la
Faculté d'Utrecht et est allé au Surinam,
tout exprès pour étudier les causes de la
KRULLOTENPLAAG. Il n'a pas encore poussé
ses recherches assez loin pour conclure;
toutefois, il y a lieu de signaler dès à présent
quelques idées suggérées à ce savant par
l'examen des arbres dans leur milieu natu-
rel :
1° M. WENT n'a pas trouvé une seule fois,
dans les balais de sorcières des cacaoyers,
l'Exoascus décrit par son collègue d'Amster-
dam d'après les échantillons de laboratoire;
c'est peut-être une affaire de saison, et sur
ce point il faut attendre tout d'abord que
M. WENT ait achevé le cycle de ses observa-
tions. Pour le moment, lui-même n'ose pas
encore nier catégoriquement, car M. RITZEMA.
Bos a la réputation d'un observateur habile
et consciencieux. "*
2" Une notable partie des cabosses des
cacaoyers de Surinam se trouvent atteintes
d'une modification morbide que les plan-
teurs du pays appellent pétrification (en
hollandais, VERSTEENEN).
M. WENT se demande si cette pétrification
des cabosses et les balais de sorcières ne
seraient pas deux manifestations d'une seule
et même maladie. En effet, tant dans les ba-
lais de sorcières que dans les cabosses pétri-
fiées, il a rencontré certain champignon qu'il
n'hésite pas à désigner comme étant la véri-
table cause de ces deux malformations. Il a
réussi àl'isoler et à le cultiver, à l'état de pu-
reté, dans un milieu nutritif artificiel ; l'étude
ultérieure se trouve ainsi placée sur une
base solide ,dont M. WENT ne manquera cer-
tainent pas de tirer tout le profit qu'elle com-
porte : il est, en effet, décidé à poursuivre ou
faire poursuivre ces recherches.
M WENT réclame la création d'un labora-
toire spécial au jardin botanique nouvelle-
ment installé à Paramaribo. D'après son pro-
jet,il faudraityconsacrer 20.000 florins, c'est-
à-dire, une quarantaine de milliers de francs,
pour frais d'installation, et 10.000 florins
(21.000 francs) comme budget annuel. Ce
budget comporte 16.000 francs de traite-
ment pour le savant qui serait mis à la tête du
laboratoire, IOOO francs pour achat de livres
et autant pour la publication d'un bulletin.
L' « Union des gros propriétaires fonciers du
Surinam » paraît toute disposée à entrer
dans cette voie.
Dans la prévision de M. WENT, la Station
s'occuperait également des autres maladies et
ennemis ducacaoyer, tels que la chenille géo-
mètre et le noircissement de la cabosse (mala-
die déjàsignalée à Trinidad et à Ceylan); elle
étudierait également la fumure du cacaoyer
et les variétés de cet arbre. Elle ferait des
expériences de greffage et travaillerait à
l'étude scientifique de la fermentation du
cacao. Une contribution de 1 franc par hec-
tare de cacaoyère suffirait pour mettre sur
pied l'institution rêvée, avec l'aide du minis-
tère de La Haye.
Avec la Station de Salatiga, qui fonctionne
déjà à Java (voir l'article de notre cahier de fé-
vrier, pp. 45-47), la Hollande posséderait
ainsi deux stations agronomiques scientifi-
quement outillées pour l'étude du cacao. En
y ajoutant celles de Victoria au Cameroun
(v. « J. d'A. T. », décembre, p. 192 ), de Tri-
nidad et de Ceylan, cela en ferait cinq pour
l'ensemble du monde tropical. Ce n'est vrai-
ment pas de trop pour une culture aussi
importante et aussi rémunératrice que celle
du cacao.
Nouv. Jmp.. Pd, LASNIER, Direct. 3Y, rueSt-Lazare. Paris. Le Gérant - E. BOIVIN
qui est celle exposée par M. le professeur
F. A. F. C. WENT, dans la séance du
24 septembre de l' « Union des gros pro-
priétaires fonciers de 'Surinam », à Para-
maribo
M. WENT, universellement connu par son
étude des maladies de la canne à sucre à Java,
a abandonné momentanément sa chaire à la
Faculté d'Utrecht et est allé au Surinam,
tout exprès pour étudier les causes de la
KRULLOTENPLAAG. Il n'a pas encore poussé
ses recherches assez loin pour conclure;
toutefois, il y a lieu de signaler dès à présent
quelques idées suggérées à ce savant par
l'examen des arbres dans leur milieu natu-
rel :
1° M. WENT n'a pas trouvé une seule fois,
dans les balais de sorcières des cacaoyers,
l'Exoascus décrit par son collègue d'Amster-
dam d'après les échantillons de laboratoire;
c'est peut-être une affaire de saison, et sur
ce point il faut attendre tout d'abord que
M. WENT ait achevé le cycle de ses observa-
tions. Pour le moment, lui-même n'ose pas
encore nier catégoriquement, car M. RITZEMA.
Bos a la réputation d'un observateur habile
et consciencieux. "*
2" Une notable partie des cabosses des
cacaoyers de Surinam se trouvent atteintes
d'une modification morbide que les plan-
teurs du pays appellent pétrification (en
hollandais, VERSTEENEN).
M. WENT se demande si cette pétrification
des cabosses et les balais de sorcières ne
seraient pas deux manifestations d'une seule
et même maladie. En effet, tant dans les ba-
lais de sorcières que dans les cabosses pétri-
fiées, il a rencontré certain champignon qu'il
n'hésite pas à désigner comme étant la véri-
table cause de ces deux malformations. Il a
réussi àl'isoler et à le cultiver, à l'état de pu-
reté, dans un milieu nutritif artificiel ; l'étude
ultérieure se trouve ainsi placée sur une
base solide ,dont M. WENT ne manquera cer-
tainent pas de tirer tout le profit qu'elle com-
porte : il est, en effet, décidé à poursuivre ou
faire poursuivre ces recherches.
M WENT réclame la création d'un labora-
toire spécial au jardin botanique nouvelle-
ment installé à Paramaribo. D'après son pro-
jet,il faudraityconsacrer 20.000 florins, c'est-
à-dire, une quarantaine de milliers de francs,
pour frais d'installation, et 10.000 florins
(21.000 francs) comme budget annuel. Ce
budget comporte 16.000 francs de traite-
ment pour le savant qui serait mis à la tête du
laboratoire, IOOO francs pour achat de livres
et autant pour la publication d'un bulletin.
L' « Union des gros propriétaires fonciers du
Surinam » paraît toute disposée à entrer
dans cette voie.
Dans la prévision de M. WENT, la Station
s'occuperait également des autres maladies et
ennemis ducacaoyer, tels que la chenille géo-
mètre et le noircissement de la cabosse (mala-
die déjàsignalée à Trinidad et à Ceylan); elle
étudierait également la fumure du cacaoyer
et les variétés de cet arbre. Elle ferait des
expériences de greffage et travaillerait à
l'étude scientifique de la fermentation du
cacao. Une contribution de 1 franc par hec-
tare de cacaoyère suffirait pour mettre sur
pied l'institution rêvée, avec l'aide du minis-
tère de La Haye.
Avec la Station de Salatiga, qui fonctionne
déjà à Java (voir l'article de notre cahier de fé-
vrier, pp. 45-47), la Hollande posséderait
ainsi deux stations agronomiques scientifi-
quement outillées pour l'étude du cacao. En
y ajoutant celles de Victoria au Cameroun
(v. « J. d'A. T. », décembre, p. 192 ), de Tri-
nidad et de Ceylan, cela en ferait cinq pour
l'ensemble du monde tropical. Ce n'est vrai-
ment pas de trop pour une culture aussi
importante et aussi rémunératrice que celle
du cacao.
Nouv. Jmp.. Pd, LASNIER, Direct. 3Y, rueSt-Lazare. Paris. Le Gérant - E. BOIVIN
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