Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1901-12-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 décembre 1901 31 décembre 1901
Description : 1901/12/31 (A1,N6). 1901/12/31 (A1,N6).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63776589
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
- Aller à la page de la table des matières161
- Sommaire
- ETUDES ET DOSSIERS
- LIVRES NOUVEAX
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITES
- .......... Page(s) .......... 184
- .......... Page(s) .......... 185
- .......... Page(s) .......... 186
- .......... Page(s) .......... 188
- .......... Page(s) .......... 188
- .......... Page(s) .......... 189
- .......... Page(s) .......... 189
- .......... Page(s) .......... 190
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- FIGURES
168 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 6– DEC. 1901
( Sans nier là haute valeur du climat sur
la production du camphre, peut-être devrait-
on faire intervenir aussi l'influence de la
variété.
« Un grand nombre d'espèces cultivées
pour leurs produits utilisables par l'homme
présentent des variations de même ordre qui
n'ont rien que de très naturel. On connait
dansl'amandier les variétés dont les amandes
sont soit amères (vénéneuses) soit douces. La
variété douce ne possède pas le principe uti-
lisé en parfumerie; le manioc doux, comes-
tible sans préparation, et le manioc amer,
vénéneux s'il n'est pas traité par la chaleur,
sont considérés comme deux formes de la
même espèce botanique ; le patchouly, l'herbe
odiférante cultivée en grand dans la pres-
qu'île de Malacca, est une forme spéciale, et
en général stérile, d'un Pogostemon, dont la
forme florifère est presque sans parfum.
« Il est donc légitime de se demander si les
camphriers cultivés dans le sud de l'Europe
et le nord de l'Algérie appartiennent bien à
la variété spéciale et particulière qui donne
le camphre ; il conviendrait, avant de décla-
rer que le camphre ne peut être produit soit
en Europe, soit en Algérie et en Tunisie, de
se procurer des pieds vivants, issus directe-
ment, par greffe ou par bouture, des arbres.
sur lesquels on aurait récolté d'une manière
authentique du camphre véritable dans le
pays d'origine. »
Gutta = Percha des feuilles : état de la question
Extrait d'un récent rapport de
M. de Jouffroy d'Abbans.
Ce qui suit a paru dans un rapport consulaire
de Singapore, inséré au « Bulletin Economique
de l'Indo-Chine » du Icr octobre 1901. M. DE
JOUFFROY D'ABBANS, consul de France à Singa-
pore, très épris des questions agricoles, s'intéresse
particulièrement à celle qu'il étudie dans la page
citée ci-dessous ; il lui a déjà consacré précédem-
ment plusieurs rapports et articles.
« La fabrication de la gutta-percha par le
traitement des feuilles n'est point encore
établie sur une base sérieuse. Toutefois,
dans la Péninsule Malaise et dans les Indes
Néerlandaises, on fait de tous côtés, gou-
vernements et particuliers, des plantations
d'arbres à gutta-percha, lesquels pourront
produire des feuilles, en quantités suffi-
santes, dans quatre ou cinq ans, pour ali-
menter les usines.
« Les usines d'Europe, qui traitent la
feuille sèche par des procédés chimiques,
se heurtent, pour leur alimentation en ma-
tière première, à la prohibition, très justifiée
d'ailleurs, de l'exportation des feuilles. Elles
devront cesser de travailler ou faire des
plantations.
« Un Français, le Dr LEDEBOER (1), a formé
(1) Ancien médecin de la marine hollandaise, ancien
préparateur à la Faculté des Sciences de Paris.
N. DE LA RÉD.
en Hollande une compagnie pour l'exploi-
tation d'un procédé qui consiste à traiter
mécaniquement la feuille fraîche. Malgré son
capital de plus de 3 millions de francs, il
manque le plus souvent de feuilles dans
l'usine, installée à Boeroe, près Riouw, par
une compagnie de Delhi, avec laquelle il a
un traité. Là encore, il faudra activer les
plantations. Pour le moment, cette usine fa-
brique péniblement quelques piculs (1) de
gutta-percha de bonne qualité.
« Une autre usine est en voie de construc-
tion à Singapore. Elle est vouée à un insuc-
cès lamentable. Car, pour cette industrie, la
manipulation doit se faire dans le voisinage
immédiat de la plantation. Autrement les
frais généraux sont triplés.
« Un de nos compatriotes a installé une
usine à gutta-percha à Sarawak, rajalik an-
glais de Bornéo. Il a produit un bon article,
mais en petite quantité. Là encore, la diffi-
culté est de se procurer des feuilles, car les
arbres à gutta de la côte ont été détruits et il
faut aller les chercher très loin dans les
montagnes.
'« Une autre usine existe sur la rivière de
Pontianak, Bornéo Hollandais; propriété
d'un Allemand, elle est dirigée par un Fran-
(1) Mesure locale, valant un peu plus de 60 kilos.
N. DIÎ LA RÈD.
( Sans nier là haute valeur du climat sur
la production du camphre, peut-être devrait-
on faire intervenir aussi l'influence de la
variété.
« Un grand nombre d'espèces cultivées
pour leurs produits utilisables par l'homme
présentent des variations de même ordre qui
n'ont rien que de très naturel. On connait
dansl'amandier les variétés dont les amandes
sont soit amères (vénéneuses) soit douces. La
variété douce ne possède pas le principe uti-
lisé en parfumerie; le manioc doux, comes-
tible sans préparation, et le manioc amer,
vénéneux s'il n'est pas traité par la chaleur,
sont considérés comme deux formes de la
même espèce botanique ; le patchouly, l'herbe
odiférante cultivée en grand dans la pres-
qu'île de Malacca, est une forme spéciale, et
en général stérile, d'un Pogostemon, dont la
forme florifère est presque sans parfum.
« Il est donc légitime de se demander si les
camphriers cultivés dans le sud de l'Europe
et le nord de l'Algérie appartiennent bien à
la variété spéciale et particulière qui donne
le camphre ; il conviendrait, avant de décla-
rer que le camphre ne peut être produit soit
en Europe, soit en Algérie et en Tunisie, de
se procurer des pieds vivants, issus directe-
ment, par greffe ou par bouture, des arbres.
sur lesquels on aurait récolté d'une manière
authentique du camphre véritable dans le
pays d'origine. »
Gutta = Percha des feuilles : état de la question
Extrait d'un récent rapport de
M. de Jouffroy d'Abbans.
Ce qui suit a paru dans un rapport consulaire
de Singapore, inséré au « Bulletin Economique
de l'Indo-Chine » du Icr octobre 1901. M. DE
JOUFFROY D'ABBANS, consul de France à Singa-
pore, très épris des questions agricoles, s'intéresse
particulièrement à celle qu'il étudie dans la page
citée ci-dessous ; il lui a déjà consacré précédem-
ment plusieurs rapports et articles.
« La fabrication de la gutta-percha par le
traitement des feuilles n'est point encore
établie sur une base sérieuse. Toutefois,
dans la Péninsule Malaise et dans les Indes
Néerlandaises, on fait de tous côtés, gou-
vernements et particuliers, des plantations
d'arbres à gutta-percha, lesquels pourront
produire des feuilles, en quantités suffi-
santes, dans quatre ou cinq ans, pour ali-
menter les usines.
« Les usines d'Europe, qui traitent la
feuille sèche par des procédés chimiques,
se heurtent, pour leur alimentation en ma-
tière première, à la prohibition, très justifiée
d'ailleurs, de l'exportation des feuilles. Elles
devront cesser de travailler ou faire des
plantations.
« Un Français, le Dr LEDEBOER (1), a formé
(1) Ancien médecin de la marine hollandaise, ancien
préparateur à la Faculté des Sciences de Paris.
N. DE LA RÉD.
en Hollande une compagnie pour l'exploi-
tation d'un procédé qui consiste à traiter
mécaniquement la feuille fraîche. Malgré son
capital de plus de 3 millions de francs, il
manque le plus souvent de feuilles dans
l'usine, installée à Boeroe, près Riouw, par
une compagnie de Delhi, avec laquelle il a
un traité. Là encore, il faudra activer les
plantations. Pour le moment, cette usine fa-
brique péniblement quelques piculs (1) de
gutta-percha de bonne qualité.
« Une autre usine est en voie de construc-
tion à Singapore. Elle est vouée à un insuc-
cès lamentable. Car, pour cette industrie, la
manipulation doit se faire dans le voisinage
immédiat de la plantation. Autrement les
frais généraux sont triplés.
« Un de nos compatriotes a installé une
usine à gutta-percha à Sarawak, rajalik an-
glais de Bornéo. Il a produit un bon article,
mais en petite quantité. Là encore, la diffi-
culté est de se procurer des feuilles, car les
arbres à gutta de la côte ont été détruits et il
faut aller les chercher très loin dans les
montagnes.
'« Une autre usine existe sur la rivière de
Pontianak, Bornéo Hollandais; propriété
d'un Allemand, elle est dirigée par un Fran-
(1) Mesure locale, valant un peu plus de 60 kilos.
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