Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1901-12-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 décembre 1901 31 décembre 1901
Description : 1901/12/31 (A1,N6). 1901/12/31 (A1,N6).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63776589
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
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- Sommaire
- ETUDES ET DOSSIERS
- LIVRES NOUVEAX
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITES
- .......... Page(s) .......... 184
- .......... Page(s) .......... 185
- .......... Page(s) .......... 186
- .......... Page(s) .......... 188
- .......... Page(s) .......... 188
- .......... Page(s) .......... 189
- .......... Page(s) .......... 189
- .......... Page(s) .......... 190
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- FIGURES
N" 6 - DÉc. IgOI JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 1O7
pour abattre l'arbre, afin d'en recueillir un
produit dont la valeur était encore incer-
taine et qui pouvait être, avec les progrès de
la chimie, sans intérêt aucun dans un demi-
siècle.
« Pour avoir une expérience suffisante,
plusieurs camphriers du Jardin d'essai d'Al-
ger avaient été soumis à des tailles métho-
diques dans le but de faire développer, sur
de grosses branches tronquées, de nombreux
rameaux chargés de feuilles. Ces tailles au-
raient pu être renouvelées périodiquement
et la plantation aurait ainsi subi une exploi-
tation régulière et prolongée.
« Sur la section des grosses branches,
poussèrent en effet des rameaux vigoureux.
Après une végétation complète, rameaux et
feuilles, traités par une simple distillation, ne
décelèrent aucune trace de camphre. L'opé-
ration fut contrôlée par M. Langlois, chi-
miste à Alger, et par MM. G. Rivière et
Bailhache au Laboratoire agronomique de
Versailles.
« L'entaille profonde, faite au printemps
et à l'automne au pied de gros arbres, ne
produisit aucun suintement. Il restait à
savoir si, comme au pays d'origine, le tronc
contenait du camphre. M. Aimé Girard vou-
lut bien soumettre à l'analyse le bois d'un
camphrier élevé en Algérie. »
Il n'y eut qu'un rendement infinitésimal.
« Il ne saurait y avoir de doute sur l'iden-
tité de l'espèce quia servi à ces expérimenta-
tions », continue notre texte; «la plante est
bien le Laurus Camphora LINN. OU Cinna-
momum Camphora NEES, si répandu en Pro-
vence, en Espagne, en Italie et en Algérie.
La comparaison des échantillons du Jardin
d'essai avec ceux de divers herbiers ne
donne aucune indication autre, et M. POIS-
SON, l'habile assistant du service de la clas-
sification botanique au Muséum, confirme
cette détermination d'après l'herbier de cet
établissement. »
Objections de M. Maxime Cornu,
quant à la variété botanique étudiée :
Ce qui suit est extrait de la réponse du regretté
professeur du Muséum,faite dans la même séance :
« Pour expliquer l'absence de camphre
dans les produits de distillation des divers
organes des camphriers cultivés en Algérie,
peut-être pourrait-on avoir recours à une
autre explication. Est-on bien sûr de possé-
der des spécimens authentiques des arbres
qui peuvent donner du camphre? Quelle est
l'origine de ces arbres et comment ont-ils
été obtenus; d'où venaient-ils?
« Les Laurinées et plus particulièrement
les espèces du genre Cinnamomum, auquel
appartient ce camphrier (C. camphora) sont
remarquablement polymorphes; dans des
recherches récentes, faites il y a quelques
semaines, à propos des cannelliers, j'ai pu
reconnaître, après bien d'autres botanistes,
combien les caractères différentiels sont diffi-
ciles à formuler.
« Pour le cannellier, notamment, qui a été
particulièrement étudié à cause de la haute
valeur marchandede son écorce, on sait qu'il
donnedes produits depropriétés aromatiques
extrêmement différentes, et dans la même
espèce rentrent des formes (ou variétés) don-
nant des écorces les unes très aromatiques,
les autres de moindre valeur.
« Des faits de même ordre sont signalés
dans les diverses variétés de camphriers
(voir De Candolle, Prodrome, t. XV : mono-
graphie de Meissner, p. 24).
« Est-on bien sûr que l'arbre mis en expé-
rience appartient à la forme spéciale, à la
variété précieuse qui donne le camphre ?
« Peut-être a-t-on seulement emprunté la
graine aux arbres sur lesquels le camphre
est recueilli. Cela ne suffit pas ; on sait que
la voie du semis ne reproduit pas intégrale-
ment les particularités du parent qui lui a
donné naissance. Pour ce qui est des cannel-
liers de Ceylan, on les reproduit, dit-on, par
cépée et non par semis comme cela a lieu
pour le cacaoyer ou le cocotier.
« On a dit que l'âge était nécessaire pour
obtenir le camphre en quantité suffisante;
mais il existe en Algérie et surtout en Italie
des camphriers d'une très forte taille : j'ai pu
voir aux bords du lac Majeur, dans plusieurs
propriétés, chez les frères Rovelli, célè-
bres pépiniéristes de Pallanza, et si j'ai bonne
mémoire, dans les jardins des très beaux hô-
tels qui bordent le lac Majeur, des spécimens
très forts de camphriers.
pour abattre l'arbre, afin d'en recueillir un
produit dont la valeur était encore incer-
taine et qui pouvait être, avec les progrès de
la chimie, sans intérêt aucun dans un demi-
siècle.
« Pour avoir une expérience suffisante,
plusieurs camphriers du Jardin d'essai d'Al-
ger avaient été soumis à des tailles métho-
diques dans le but de faire développer, sur
de grosses branches tronquées, de nombreux
rameaux chargés de feuilles. Ces tailles au-
raient pu être renouvelées périodiquement
et la plantation aurait ainsi subi une exploi-
tation régulière et prolongée.
« Sur la section des grosses branches,
poussèrent en effet des rameaux vigoureux.
Après une végétation complète, rameaux et
feuilles, traités par une simple distillation, ne
décelèrent aucune trace de camphre. L'opé-
ration fut contrôlée par M. Langlois, chi-
miste à Alger, et par MM. G. Rivière et
Bailhache au Laboratoire agronomique de
Versailles.
« L'entaille profonde, faite au printemps
et à l'automne au pied de gros arbres, ne
produisit aucun suintement. Il restait à
savoir si, comme au pays d'origine, le tronc
contenait du camphre. M. Aimé Girard vou-
lut bien soumettre à l'analyse le bois d'un
camphrier élevé en Algérie. »
Il n'y eut qu'un rendement infinitésimal.
« Il ne saurait y avoir de doute sur l'iden-
tité de l'espèce quia servi à ces expérimenta-
tions », continue notre texte; «la plante est
bien le Laurus Camphora LINN. OU Cinna-
momum Camphora NEES, si répandu en Pro-
vence, en Espagne, en Italie et en Algérie.
La comparaison des échantillons du Jardin
d'essai avec ceux de divers herbiers ne
donne aucune indication autre, et M. POIS-
SON, l'habile assistant du service de la clas-
sification botanique au Muséum, confirme
cette détermination d'après l'herbier de cet
établissement. »
Objections de M. Maxime Cornu,
quant à la variété botanique étudiée :
Ce qui suit est extrait de la réponse du regretté
professeur du Muséum,faite dans la même séance :
« Pour expliquer l'absence de camphre
dans les produits de distillation des divers
organes des camphriers cultivés en Algérie,
peut-être pourrait-on avoir recours à une
autre explication. Est-on bien sûr de possé-
der des spécimens authentiques des arbres
qui peuvent donner du camphre? Quelle est
l'origine de ces arbres et comment ont-ils
été obtenus; d'où venaient-ils?
« Les Laurinées et plus particulièrement
les espèces du genre Cinnamomum, auquel
appartient ce camphrier (C. camphora) sont
remarquablement polymorphes; dans des
recherches récentes, faites il y a quelques
semaines, à propos des cannelliers, j'ai pu
reconnaître, après bien d'autres botanistes,
combien les caractères différentiels sont diffi-
ciles à formuler.
« Pour le cannellier, notamment, qui a été
particulièrement étudié à cause de la haute
valeur marchandede son écorce, on sait qu'il
donnedes produits depropriétés aromatiques
extrêmement différentes, et dans la même
espèce rentrent des formes (ou variétés) don-
nant des écorces les unes très aromatiques,
les autres de moindre valeur.
« Des faits de même ordre sont signalés
dans les diverses variétés de camphriers
(voir De Candolle, Prodrome, t. XV : mono-
graphie de Meissner, p. 24).
« Est-on bien sûr que l'arbre mis en expé-
rience appartient à la forme spéciale, à la
variété précieuse qui donne le camphre ?
« Peut-être a-t-on seulement emprunté la
graine aux arbres sur lesquels le camphre
est recueilli. Cela ne suffit pas ; on sait que
la voie du semis ne reproduit pas intégrale-
ment les particularités du parent qui lui a
donné naissance. Pour ce qui est des cannel-
liers de Ceylan, on les reproduit, dit-on, par
cépée et non par semis comme cela a lieu
pour le cacaoyer ou le cocotier.
« On a dit que l'âge était nécessaire pour
obtenir le camphre en quantité suffisante;
mais il existe en Algérie et surtout en Italie
des camphriers d'une très forte taille : j'ai pu
voir aux bords du lac Majeur, dans plusieurs
propriétés, chez les frères Rovelli, célè-
bres pépiniéristes de Pallanza, et si j'ai bonne
mémoire, dans les jardins des très beaux hô-
tels qui bordent le lac Majeur, des spécimens
très forts de camphriers.
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