Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1901-12-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 décembre 1901 31 décembre 1901
Description : 1901/12/31 (A1,N6). 1901/12/31 (A1,N6).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63776589
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
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- Sommaire
- ETUDES ET DOSSIERS
- LIVRES NOUVEAX
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITES
- .......... Page(s) .......... 184
- .......... Page(s) .......... 185
- .......... Page(s) .......... 186
- .......... Page(s) .......... 188
- .......... Page(s) .......... 188
- .......... Page(s) .......... 189
- .......... Page(s) .......... 189
- .......... Page(s) .......... 190
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- .......... Page(s) .......... 192
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- FIGURES
:N°6 DÉc. 1901 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE I73
les organes indispensables à la conservation
de l'individu.
« Cause. Quelle est la nature de l'affec-
tion ? Quelle en est l'origine? Comment
faut-il la combattre?
« Le tubercule des petits poulets, peu vi-
rulent en Nouvelle-Calédonie, l'est beaucoup
plus dans les colonies très chaudes et très
humides où il frappe aussi les pigeons et
d'une façon plus violente. Chez ces derniers,
il se produit au plancher des fosses nasales
un « chancre » plusou moins étendu, auquel
succèdent des tubercules dans les poumons,
le foie, etc. Quelquefois l'affection se trans-
met aux gaveurs de pigeons. On en a vu des
exemples en France. Ici la virulence est plus
faible, mais la nature est la même. Comme
chez les pigeons, il s'agit d'une aspergillose.
Le chancre aspergillaire est produit par l'ino-
culation des spores d' Aspergillus fumigatus,
moisissure très répandue et dont quelques
variétés deviennent très virulentes dans des
conditions de chaleur et d'humidité suffi-
santes. Nous avons isolé et cultivé ici le my-
célium dangereux ; c'est lui qui s'associe à
l'épiderme et le soulève pour former le « bou-
ton » ; c'est à la face profonde de ce bouton
qu'on le retrouve dans tous les cas. Par les
cultures sur gélose, sur bouillon, sur le li-
quide de Raulin, etc., on reproduit tous les
-caractères de l'aspergillus fumigatus ; mais,
dans ces cultures, la virulence s'affaiblit, il
est difficile avec elles de reproduire la ma-
ladie.
« D'où provient l'infection? Des graines
et du sol.
« La surface des graines est l'habitat de
prédilection des spores d'Aspergillns ; les
graines de ri,,, ensachées nous les apportent
innombrables. Répandues sur le sol, elles y
trouvent l'humidité et la chaleur suffisantes
pour se maintenir virulentes ; d'ailleurs leur
résistance est considérable et leur vitalité
énorme. Au bout de 3 et 4 ans de séjour en
culture, on peut les reproduire. Quelquefois
.elles envahissent les œufs en incubation et
sont transmises à l'embryon. Le plus sou-
vent, c'est à la faveur d'une éraillure sur
J'épiderme délicat des petits poulets, autour
du bec, autour des yeux que se fait l'inocu-
lation. Certains sacs de graines paraissent
fortement infectés; et c'est ainsi que toute
une couvée peut être contaminée dans le
même temps. La maladie paraîr alors conta-
gieuse ; on désinfecte, on verse à flots le lait
de chaux, mais inutilement; l'affection con-
tinue et se reproduit quelques semaines plus
tard chez une autre couvée. C'est que des
graines nouvelles ont apporté de nouvelles
séries de spores virulentes.
« Remèdes. Les recherches expérimen-
tales de MM. RINON, LUCET, KOTLIAR, etc.,
en France, ont depuis longtemps démontré
l'origine des aspergilloses. Nous avons re-
connu l'identité de la maladie des « bou-
tons » avec ces aspergilloses ; il s'agit main-
tenant de lui appliquer un traitement ra-
tionnel.
« Maladie purement externe, et non ma-
ladie « du sang » comme on se plait à le dire,
l'affection de nos poulets doit guérir par les
moyens externes. On a préconisé avec plus
ou moins de succès le jus de citron, l'acide
acétique, etc. Ce sont là des antiseptiques
inconstants.
« Disons d'abord que l'éleveur de volailles
doit veiller aux petits poulets comme la
mère inquiète veille sur ses poussins ; il faut
voir apparaître le « bouton » et dès les pre-
miers signes, agir vigoureusement:
« 1° Arracher avec une pince ou une
épingle la croûte en entier, le « bouton » ;
« 20 Toucher l'ulcère dans toute son éten-
due avec un petit tampon trempé dans la
teinture d'iode.
« L'iode est l'antiseptique par excellence;
il tue les s pores résistantes des moi sissures.
Le mycelium est dans la plaie; il faut l'y
détruire. Quelquefois la maladie persiste ;
c'est que le traitement n'a pas été appliqué
larga manu ; quelques filaments sont restés
indemnes ; il faut persévérer et en détruire
les derniers vestiges.
-« Nous avons pu sauver par ce procédé,
rigoureusement appliqué dès le début, tous
les poulets traités. Quand l'affection dure
depuis 7 à 8 jours, c'est plus difficile, la ci-
catrisation n: se produit pas rc^uliircmcnt.
les organes indispensables à la conservation
de l'individu.
« Cause. Quelle est la nature de l'affec-
tion ? Quelle en est l'origine? Comment
faut-il la combattre?
« Le tubercule des petits poulets, peu vi-
rulent en Nouvelle-Calédonie, l'est beaucoup
plus dans les colonies très chaudes et très
humides où il frappe aussi les pigeons et
d'une façon plus violente. Chez ces derniers,
il se produit au plancher des fosses nasales
un « chancre » plusou moins étendu, auquel
succèdent des tubercules dans les poumons,
le foie, etc. Quelquefois l'affection se trans-
met aux gaveurs de pigeons. On en a vu des
exemples en France. Ici la virulence est plus
faible, mais la nature est la même. Comme
chez les pigeons, il s'agit d'une aspergillose.
Le chancre aspergillaire est produit par l'ino-
culation des spores d' Aspergillus fumigatus,
moisissure très répandue et dont quelques
variétés deviennent très virulentes dans des
conditions de chaleur et d'humidité suffi-
santes. Nous avons isolé et cultivé ici le my-
célium dangereux ; c'est lui qui s'associe à
l'épiderme et le soulève pour former le « bou-
ton » ; c'est à la face profonde de ce bouton
qu'on le retrouve dans tous les cas. Par les
cultures sur gélose, sur bouillon, sur le li-
quide de Raulin, etc., on reproduit tous les
-caractères de l'aspergillus fumigatus ; mais,
dans ces cultures, la virulence s'affaiblit, il
est difficile avec elles de reproduire la ma-
ladie.
« D'où provient l'infection? Des graines
et du sol.
« La surface des graines est l'habitat de
prédilection des spores d'Aspergillns ; les
graines de ri,,, ensachées nous les apportent
innombrables. Répandues sur le sol, elles y
trouvent l'humidité et la chaleur suffisantes
pour se maintenir virulentes ; d'ailleurs leur
résistance est considérable et leur vitalité
énorme. Au bout de 3 et 4 ans de séjour en
culture, on peut les reproduire. Quelquefois
.elles envahissent les œufs en incubation et
sont transmises à l'embryon. Le plus sou-
vent, c'est à la faveur d'une éraillure sur
J'épiderme délicat des petits poulets, autour
du bec, autour des yeux que se fait l'inocu-
lation. Certains sacs de graines paraissent
fortement infectés; et c'est ainsi que toute
une couvée peut être contaminée dans le
même temps. La maladie paraîr alors conta-
gieuse ; on désinfecte, on verse à flots le lait
de chaux, mais inutilement; l'affection con-
tinue et se reproduit quelques semaines plus
tard chez une autre couvée. C'est que des
graines nouvelles ont apporté de nouvelles
séries de spores virulentes.
« Remèdes. Les recherches expérimen-
tales de MM. RINON, LUCET, KOTLIAR, etc.,
en France, ont depuis longtemps démontré
l'origine des aspergilloses. Nous avons re-
connu l'identité de la maladie des « bou-
tons » avec ces aspergilloses ; il s'agit main-
tenant de lui appliquer un traitement ra-
tionnel.
« Maladie purement externe, et non ma-
ladie « du sang » comme on se plait à le dire,
l'affection de nos poulets doit guérir par les
moyens externes. On a préconisé avec plus
ou moins de succès le jus de citron, l'acide
acétique, etc. Ce sont là des antiseptiques
inconstants.
« Disons d'abord que l'éleveur de volailles
doit veiller aux petits poulets comme la
mère inquiète veille sur ses poussins ; il faut
voir apparaître le « bouton » et dès les pre-
miers signes, agir vigoureusement:
« 1° Arracher avec une pince ou une
épingle la croûte en entier, le « bouton » ;
« 20 Toucher l'ulcère dans toute son éten-
due avec un petit tampon trempé dans la
teinture d'iode.
« L'iode est l'antiseptique par excellence;
il tue les s pores résistantes des moi sissures.
Le mycelium est dans la plaie; il faut l'y
détruire. Quelquefois la maladie persiste ;
c'est que le traitement n'a pas été appliqué
larga manu ; quelques filaments sont restés
indemnes ; il faut persévérer et en détruire
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