Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1901-12-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 décembre 1901 31 décembre 1901
Description : 1901/12/31 (A1,N6). 1901/12/31 (A1,N6).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63776589
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
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- Sommaire
- ETUDES ET DOSSIERS
- LIVRES NOUVEAX
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITES
- .......... Page(s) .......... 184
- .......... Page(s) .......... 185
- .......... Page(s) .......... 186
- .......... Page(s) .......... 188
- .......... Page(s) .......... 188
- .......... Page(s) .......... 189
- .......... Page(s) .......... 189
- .......... Page(s) .......... 190
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- FIGURES
N" 6 DEC. 1901 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 171
cohésion, et de ce fait le produit s'effiloche
avec la plus grande facilité ; au cours du
manufacturage on parvient à le lisser, mais à
l'usage, dans les tissus, le fil de ramie re-
prend son défaut naturel. La fibre étant cas-
sante, il en résulte que les tissus en ramie
sont durs au toucher. La différence de poids
spécifique est une dernière raison pour le
consommateur de se considérer comme lésé
lorsqu'on lui a vendu de la ramie pour du
lin ; en effet, le poids spécifique de la ramie
est à celui du lin comme 60 à 100. Quant au
rapport des prix, M. KOCH rappelle que si
les prix de la ramie et du lin sont à peu près
éq uivalents dans les qualités inférieures, le
lin des hautes qualités vaut cependant tou-
jours plus cher que la ramie.
C'est M. SIEGFRIED PAGENSTECHER qui est
venu répondre à ce réquisitoire, en ajou-
tant à sa première déposition, déjà citée,
quelques renseignements précis sur l'his-
toire de la filature de ramie en Allemagne.
« Je vends, dit-il, de la ramie depuis 20 ans,
et j'ai suivi de très près cet article. C'est en
Saxe qu'ont eu lieu les premiers essais de
filature de ramie; ils furent malheureux et
la marchandise y acquit une très mauvaise
réputation. Les premiers essais réussis sont
dus aux Français, et c'est de France que la
filature de ramie est retournée une seconde
fois en Allemagne avec des procédés nou-
veaux et des machines perfectionnées. La
nouvelle manufacture allemande se heurta
cependant à l'ancien préjugé des consom-
mateurs; or, par surcroît, la cherté de la
matière première obligeait à vendre les pro-
duits manufacturés plus cher aussi; on eut
alors recours à des noms de fantaisie. Pour
ma part, c'est sous le nom de « fil E » que
je vends le fil de ramie.
M. MENGEL, filateur à Barmen, vend son
fil sous le nom de « Gloria » ; il déclare em-
ployer la ramie depuis 8 ans ; il en fabrique
les différents articles qui constituent la spé-
cialité de la ville de Barmen, entre autres
des dentelles ; il obtient une belle marchan-
dise, durable et de vente facile ; elle tient,
dit-il, le milieu entre le lin et la soie, et on
arrive sans difficultés à la vendre plus cher
que la marchandise de lin de même catégo-
rie ; et ceci parce que la valeui intrinsèque
de la marchandise est supérieure.
Un nouveau témoin M. GUST. ADOLF QUAM-
BUSCH, de la maison QUAMBUSCH & MEYRI de
Barmen, dépose comme suit: « Je fabrique
des rubans. Je défie l'homme le plus habile
de distinguer à simple vue, dans le ruban
tout fait, la ramie du lin ; toutefois, je dis-
tingue bien les deux matières lorsqu'il
s'agit de fil non tissé. La ramie dure plus
que le lin ; le fil de ramie est aussi plus uni-
forme que le fil de lin et prend mieux les
couleurs. Le blanchîment de la ramie prend
moins de temps que celui du lin. Pour ma
part, j'emploie dans mon usine et du lin et
de la ramie. Je comprends parfaitement que
les accusés n'aient pas voulu offrir leur pro-
duit sous son nom véritable. Ils n'ont causé
aucune espèce de préjudice à leurs clients en
agissant ainsi ».
Nous avons résumé les principaux témoi-
moignages. Le procès se termina par un ac-
quittement. Le ministère public n'avait
d'ailleurs demandé qu'une punition insigni-
fiante, 3oo marks d'amende. Il faut dire que
les défendeurs n'avaient pas attendu le jour
du jugement pour renoncer à vendre leur
marchandise sous le nom de lin, et aujour-
d'hui ils vendent leur fil comme les confrères,
sous un nom de fantaisie; ils l'appellent
« fil à dentelle » (SPITZENZWIRN).
Ajoutons encore quelques détails inci-
dents, empruntés aux revues allemandes qui
ont rendu compte du procès d'Elberfeld: le
« Confectionar » estime que la grande raison
qui renchérit la fibre de ramie est dans le
dégommage, parce qu'au cours de ce procédé
il se perd presque 60 o o de fibre propre-
ment dite. La rédaction du «Tropenpflanzer»
y répond en disant que la végétation luxu-
riante du climat tropital devrait pouvoir
arriver à contrebalancer et au-delà la perte
qui résulte du dégommage, et qu'en fin de
compte la ramie semble destinée quand
même à prendre une grande place dans l'in-
dustrie européenne.
On sait qu'il existe une grande filature de
ramie à Emmendigen (Allemagne). Si nous
ne nous abusons, son représentant a été, au
Congrès international de la Ramie de Pa-
cohésion, et de ce fait le produit s'effiloche
avec la plus grande facilité ; au cours du
manufacturage on parvient à le lisser, mais à
l'usage, dans les tissus, le fil de ramie re-
prend son défaut naturel. La fibre étant cas-
sante, il en résulte que les tissus en ramie
sont durs au toucher. La différence de poids
spécifique est une dernière raison pour le
consommateur de se considérer comme lésé
lorsqu'on lui a vendu de la ramie pour du
lin ; en effet, le poids spécifique de la ramie
est à celui du lin comme 60 à 100. Quant au
rapport des prix, M. KOCH rappelle que si
les prix de la ramie et du lin sont à peu près
éq uivalents dans les qualités inférieures, le
lin des hautes qualités vaut cependant tou-
jours plus cher que la ramie.
C'est M. SIEGFRIED PAGENSTECHER qui est
venu répondre à ce réquisitoire, en ajou-
tant à sa première déposition, déjà citée,
quelques renseignements précis sur l'his-
toire de la filature de ramie en Allemagne.
« Je vends, dit-il, de la ramie depuis 20 ans,
et j'ai suivi de très près cet article. C'est en
Saxe qu'ont eu lieu les premiers essais de
filature de ramie; ils furent malheureux et
la marchandise y acquit une très mauvaise
réputation. Les premiers essais réussis sont
dus aux Français, et c'est de France que la
filature de ramie est retournée une seconde
fois en Allemagne avec des procédés nou-
veaux et des machines perfectionnées. La
nouvelle manufacture allemande se heurta
cependant à l'ancien préjugé des consom-
mateurs; or, par surcroît, la cherté de la
matière première obligeait à vendre les pro-
duits manufacturés plus cher aussi; on eut
alors recours à des noms de fantaisie. Pour
ma part, c'est sous le nom de « fil E » que
je vends le fil de ramie.
M. MENGEL, filateur à Barmen, vend son
fil sous le nom de « Gloria » ; il déclare em-
ployer la ramie depuis 8 ans ; il en fabrique
les différents articles qui constituent la spé-
cialité de la ville de Barmen, entre autres
des dentelles ; il obtient une belle marchan-
dise, durable et de vente facile ; elle tient,
dit-il, le milieu entre le lin et la soie, et on
arrive sans difficultés à la vendre plus cher
que la marchandise de lin de même catégo-
rie ; et ceci parce que la valeui intrinsèque
de la marchandise est supérieure.
Un nouveau témoin M. GUST. ADOLF QUAM-
BUSCH, de la maison QUAMBUSCH & MEYRI de
Barmen, dépose comme suit: « Je fabrique
des rubans. Je défie l'homme le plus habile
de distinguer à simple vue, dans le ruban
tout fait, la ramie du lin ; toutefois, je dis-
tingue bien les deux matières lorsqu'il
s'agit de fil non tissé. La ramie dure plus
que le lin ; le fil de ramie est aussi plus uni-
forme que le fil de lin et prend mieux les
couleurs. Le blanchîment de la ramie prend
moins de temps que celui du lin. Pour ma
part, j'emploie dans mon usine et du lin et
de la ramie. Je comprends parfaitement que
les accusés n'aient pas voulu offrir leur pro-
duit sous son nom véritable. Ils n'ont causé
aucune espèce de préjudice à leurs clients en
agissant ainsi ».
Nous avons résumé les principaux témoi-
moignages. Le procès se termina par un ac-
quittement. Le ministère public n'avait
d'ailleurs demandé qu'une punition insigni-
fiante, 3oo marks d'amende. Il faut dire que
les défendeurs n'avaient pas attendu le jour
du jugement pour renoncer à vendre leur
marchandise sous le nom de lin, et aujour-
d'hui ils vendent leur fil comme les confrères,
sous un nom de fantaisie; ils l'appellent
« fil à dentelle » (SPITZENZWIRN).
Ajoutons encore quelques détails inci-
dents, empruntés aux revues allemandes qui
ont rendu compte du procès d'Elberfeld: le
« Confectionar » estime que la grande raison
qui renchérit la fibre de ramie est dans le
dégommage, parce qu'au cours de ce procédé
il se perd presque 60 o o de fibre propre-
ment dite. La rédaction du «Tropenpflanzer»
y répond en disant que la végétation luxu-
riante du climat tropital devrait pouvoir
arriver à contrebalancer et au-delà la perte
qui résulte du dégommage, et qu'en fin de
compte la ramie semble destinée quand
même à prendre une grande place dans l'in-
dustrie européenne.
On sait qu'il existe une grande filature de
ramie à Emmendigen (Allemagne). Si nous
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Congrès international de la Ramie de Pa-
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