Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1938-06-27
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 27 juin 1938 27 juin 1938
Description : 1938/06/27 (A38,N26). 1938/06/27 (A38,N26).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
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Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6272090n
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
33* année. N' 26..- - 'r Fondateur: Marcel RUEDEL
.- ; Edition hebdomadaire. Prix du numéro : Un rfanc
a,
1 v Lundi 27 juin. 1938.
Pourquoi tant de commissions et de comités ?
Serait-ce pour pallier au manque de confiance
que les ministres de la République semblent
témoigner aux proconsuls7 d'outre-mer qu'ils
ont nommés eux-mêmes pour la plupart.
Il n'y a pourtant qu'une bonne méthode. i
Laisser gouverner ceux qui sont sur place
ou les remplacer. fi
Que de changements en perspective ! -
.,';' :--:', ":C; 'T.:~,,, ¡,\',':, ':'" ".;." '0>
les
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1 R-ONDÉES EN 1900
DIRECTION
RÉDACTION
, - 1 - 12. Le Peletier. Paris (r) à
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Les manuscrits ne sont pM rendus. i
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-- -
UN MESSAGE
D À M I T I É
1. ,"
,.- > par Jean AJÀLBERT, de l'Académie Goncourt .- :.
C'est Je livre de Pham Quynh, ministre à la cour dA nnam Es-
tais 'franco-annamites, édité a Hué. Pour les « Français d'Asie »,
qui n'ont pas revu l'Indochine depuis trente ou quarante atis je
'ne parle pas des anciens de la conquête quelle' histoire s'est
écrite. Les aînés je n'aime pas dire les vieux nous avons vécu
bien des étonnements, à travers tant de réalisations. du progrès, qui
tenaient du miracle : obtenir de la lumière en tournant un bouton,
entendre itoutes les voix de l'univers sortir d'une boîte à joujou,
rouler dans une voiture sans chevaux, du cent à l'heure, voyager
dans l'espace comme l'oiseau et que ne nous annonce-t-on pas
encore !
-• Mais, hors du domaine physique, n'y a-t-il pas à s'émerveiller
iperdument dans l'ordre moral et politique où la France peut s'en-
orgueillir d'avoir amené à elle, d'esprit et de cœur, tout un pays que
mqèurs, traditions, langue, histoirei semblaient devoir garder réfrac-
taire à la civilisation occidentale.
L'Indochine d'il y a seulement trente ans. où rien ne se réglait
que par interprètes. A désespérer de jamais se comprendre, par
J'écbange des mots. Seuls, les missionnaires, les premiers colons,
les administrateurs du début. Et voilà. qu'avec les écoles la nation
que l'on jugeait endormie à jamais connaît le réveil, qui nous sur-
prend, si rapide et si vif de la race jaune.
, Toutes nos leçons ont porté trop vite peut-être sans le frein
de l'expérience. En un quart de siècle l'Indochine, est à la page.
que nous, ne lisons qu'après avoir épelé des siècles.
-, Dans ce quartier Latin d'où l'étudiant Bao Dai. est parti pour
régner sur l'Annam, toute une élite se presse à nos facultés et dé-,
croche les plus difficiles diplômes. De tout temps l'Annamite a été
ayide de savoir. On le croyait seulement féru du bouton des lettrés
ancestraux. Dès que nos écoles lui ont été offertes, il y a fréquenté,
en nombre croissant. Maintenant, ils vont être trop d'avocats, de mé-
decins, de professeurs, de chartistes. Mémoire prodigieuse, a-t-on
pensé, mais ils n'assimilent pas. Pour beaucoup, peut-être, mais par-
tie des Européens aussi qui, les classes quittées, ont vite oublié.
Or, voici que des journalistes, des poètes, des écrivains se révèlent
qui, sans abandon de la culture traditionnelle asiatique, s'enrichissent
profondément en puisant aux sources du génie occidental.
Avec quelle force de démonstration Pham Quynh envisage le pro-
blème : « C'est du nord au sud de l'Asie un rusch formidable de
toutes les intelligences vers la. science et la culture occidentale. » Et
il dénoncera « les saturnales de rintelligenée » où s'abijnent les
faibles, tombant aujiihilisme ivres d'un savoir qui n'est paà à lejur
taille », abandonnant leurs vieux idéaux pouj. âdppter sans^distinç-
tioh les théories les plus'Mugtàauès/fàpjw disparate* Les MSÀçnt
rares d'une évolution qui saura ptéâtér d* laloi^dernisahs tenon-
cer « la vieille s*g*sse confucéenne* les m3rgni £ qiies £ nvi>tées dû
taoïsme, l'infinie compassion boudhique *. Cette ptemièrerivtësse sè
Le parti socialiste réclame
la levée de l'état de siège
1 en Tunisie
On sait que « Tunis Socialiste »,
organe du parti socialiste en Tunisie,
a été d'abord saisi et son gérant
poursuivi puis interdit dans les trois
contrôles civils en état de siège.
Protestant contre cette décision, une
délégation conduite par M. Paul Faure
s'est fait recevoir par MM. Chautemps,
Georges Bonnet et, ensuite, Daladier.
La délégation aurait reçu l'assurance
que la question de l'état de siège fait
l'objet d'un examen attentif.
Deux décrets.
iT Réglementation
de la production des agrumes
L'orientation donnée à l'Algérie vers
les cultures complémentaires de celles
de lamétropole a conduit les trois dé-
partementa algériens à étendre les plan-
tations d'agrumes.
Mais, sous peine d'aboutir à des mé-
comptes qui se traduiraient par des
pertes sensibles pour l'économie algé-
rienne, il apparait nécessaire d'orga-
niser d'une manière rationnelle la pro-
duction des agrumes.
On y est parvenu sous l'empire de
de'deux idées fondamentales :
1° L'octroi au gouverneur général de
l'Algérie de pouvoirs suffisants pour
imposer les mesures d'organisation né-
cessaires dans le cadre de la politique
générale en la matière et après avis
du comité de l'agrumiculture où sont
représentées à la fois l'administration
et toutes les corporations intéressées ;
2" Le groupement obligatoire des
producteurs d'agrumes en syndicats
régionaux fédérés en une union syndi-
cale chargée d'assurer l'application de
ces mesures avec toute la souplesse
désirable.
En conséquence les producteurs d'a-
grumes sont obligatoirement affiliés à
des syndicats régionaux, eux-mêmes
groupés. en union représentée au sein
du Comité consultatif de l'Agriculture.
Sur l'avis conforme de ce comité le gou-
vernement général peut prendre toutes
mesures susceptibles d'améliorer les
conditions de plantations, de culture
ainsi que de transport et de vente des
agrumea d'Algérie.
dissipera, quand en voudra bien
accepter que « la science n'est pas
une fontaine publique » et qu'au'
banquet du savoir ne doivent être
âdmises que les âmes fortes, capa-
bles de goûter au vin généreux de
la pensée sans que leur tourne la
tête. - (Lire la suite page 3.)
Voici à Brazzaville, parmi les premiers communiants, S. Ex. Mgr Dellepianne, délégué apostolique,
Mgr Reggio, secrétaire apostolique et le Révérend Père Mois. -'
Devant le renforcement
de notre défense impériale
EN AFRIQUE
L'I TÂLIE
s'inquiète.
Lors de la publication des accords
anglo-italiens, nous n'avons pas man-
qûé 'de, relever une certaine clause con-
cernant la limitation des armées noires
en'Afrique. l -' ,
Par cette clause il est dit que l'Ita-
lie, s'engage à circonscrire l'enrôlement
.dez « M»Iopiea, seuls besoins de
pëlfçet iMaHXHtiob-qâe teWeatrefr ptâé-,
sàiicea .a&ic&Mé8:r^ dont IsdPwuïqe -*̃•••
niettept leurs effectifs - noirs sur un
piéd.de.parité, y-/ ":, .: i', ]
A ce sujet, nous avons écrit : « En
compensation de la non-création de
régiments indigènes italiens, nous sup-
primerions ou tout au moins rédui-
rions sensiblement le nombre des nô-
tres, les "Sénégalais..
P. L. V.
(Lire la suite page 8.) I
LE CAMEROUN, FRANÇAIS
« FIXER L'INDIGENE SUR SA TERRE, TELLE EST LA PO-
LITIQUE DU GOUVERNEUR BOISSON. »
déclare
M. MONNERVILLE, ancien sous-secrétaire d'Etat aux colonies
«MAIS NULLEMENT AU DETRIMENT DE LA COLOII..
SA TIOI EUROPEEIIE. » .,
Dans ce Cameroun, qui fait aujour-
d'hui la fierté de tout Français ayant
le sens impérial, un homme profon-
dément juste et humain s'est attaché
à étendre encore le rayonnement de
la France.
Loin de le soutenir et de reconnaî-
tre la grandeur de l'œuvre entreprise,
certains agitateurs; toujours les
mêmes, avec des concours que l'on
ne peut dire désintéressés, ont dé-
clenché contre le ,gouverneur Bois-
son, commissaire de la République,
une campagne injuste et venimeuse.
M. Monnerville était sous-secrétaire
d'Etat aux colonies quand le gouver-
neur Boisson présenta au Départe-
ment ht défense '̃du paysannat indi-,
gène au Cameroun. Il a tenu-a nous
dire combien les maneBUpres des ad-
versaires de la politique française
sont intolérables tout en soulignant
leur caractère particulièrement mes-
quin : i
Et tout d'abord, le problème
est mal posé, nous dit-il. Sciemment
on ne tient pas compte de la situa-
tion même au moment où les déci-
sions, incriminées aujourd'hui, - fu-
rent prises.
c Il est vrai que tout ceci remonte
à mar$ 1937 et que la campagne , se
déclenche, avec un. ensemble parfait,
un an plus tard.
« Lorsque M. Boisson se rendit, au
Au Soudan, le mois dernier, sept indigènes étant tombés en
panne d'auto à 80 kilomètres de Gao, sont morts de soif.
Les services officiels se sont bien gardés d'en parter, et pour
causa. IAIIP pAtnnncjikiliiA éfanf IfinrriA
–• 1 ̃ -..,.-.- ----.---
A quoi attribuer ce drame ? ,0
Mais aux mesures prises sans réflexion depuis deux ans-dans
cette belle colonie du Soudan : suppression des prestations,: arrêt
de l'entretien de routes, luttes politiques et surtout lutte ouverte
entre le gouvernement général et l'Office du Niger. ":
Ces luttes absorbent toutes les énergies. Il n'en faut pas plus
pour mettre à bas une contrée jeune à laquelle tant de bons Fran-
çais ont donné le meilleur de leuryie.
Cameroun, poursuit le député de la
Guyane, il trouva une colonisation
européenne qui avait déployé, une
grande activité, et qui méritait certes,
d'être eotouragée. Il n'y manqua pas
et les rveritàbles .colons ne së plai-
gnent'pas de son action, quoi qu'on
veuille en-dire. Tuteur des indigènes
dans le sens le plus large du mot,-le
gouverneur avait des décisions v à:
prendre et des encouragements à
donner. II l'a fait dans l'intérêt même
du : Camerqun et, partant, de la
France.
'et.En plein accord avec son minis-
tre, le -gouverneur Boisson; a appliqué
au * les méthodes qui ont
au Calheroiin -les mëth-o'tfes qui,.on~
failleurs1 preuves en '• Afrique occi-,
dentale, française mais. qui. ne plai-
sent £ pàs,à(tôus. * - :
c^Ëjiîviigène 'laissé* à lui-même li-
miùii^anr effort aux: -, cultures vi-;
vrlèjji^s;p^,urtses-.,besoins'>personnels:
et immétHats., Cultures - dispersées,
manque.'{de .'technique. : Rendement
médiocre.* ( 1J 1' : , ,
«l II-fallait.réagir. <•
Qù'a-t-on.fait'?
On'a-:toiit1 simplement déve-
loppé déjà fait couler tant-d'encre et pro-
voqué une telle levée de boucliers.
< Est-ce un crime que d'essayer de
rapprocher. par la terre le noir pri-
mitif, du Cameroun de nos paysans
de France; en lui -inculquant- les mé-
thodes très simples et les principes
qui ont fait la force de la nation
_qui on
Française ?. N'est-ce .pas là la meilr
leure méthode de gouvernement, sur-
tout pour nos territoires sous man-
dat?
t', Le gouverneur Boisson, obéis-
sant: à un sentiment d'humanité et
d'équité, a certainement refusé de dé-
possédèr res indigènes de leurs 'ter-
res ; il-cherche à empêcher l'éçlosion
d'un: salariat'indigène dont les ran-
cœurs'.déyiéimen't rapidement des
germes de discorde, *. mais n'est-ce
pas là la doctrine même de la t S. D.
N. ?
'Un la «ffr page 3.),
S'il nous fallait des preuves de l'op-
portunité. deq mesures de défense im-
périale récemment prises par , M. Matir
dei, il. nous suffirait d'enregistrer, les
réactions qu'elles soulèvent dans cer-
tains pays étranger,&; qteune telle poli-
tique peut décevoir.
; Il était temps de les prendre, ces me-
sures, car certaines pressions et ma-
nœuvres nous meilGçaieftt. Pouvons-
nous dire qu'elles ne nous menacent
plus f "; , ,
Enregistrons-en deux, eti Afrique et
en Asie.
Un dé^et^oi.vie^t d'^pc-
:e6f^er.^ mttibds de crédit
F.,it.s~<~'-?'
275 miHions péur les colo-
nies.. ̃ •
, ,:
;; 100 millions pour l'Afrique,
du Nord..
Crédits
',re 1.8,:,.
pourrAfnque
par M.'GALANDOU-DIÔUF
député du Sénégal
L'Empire français; forme un tout. Co-
lonies et Métropole sont ^étroitement
unies ; leurs intérêts sont solidaires. Et
c'est le mérite de M. Georges Mandei
que possède au plus haut point la notion
de l'Empire, de l'avoir compris et
d'avoir resserré les liens qui unissent tou-
tes les parties de notre Grande France.
C'est en vertu de cette sotidarité que
M. Mandel a demandé aux colonies de
collaborer à tenr propret1 défense natio-
nale. C'est en vertu de cette réciprocité
de droits et de devoirs qu'il a accordé
aux indigènesc sous les drapeaux des
avantages matériels et qu'il a décidé de
faire supporter par les budgets des Gou-
vernements généraux les arrérages des
emprunts émisl pour leur défense natio-
nàle. i r
intérssant de notée a ce sujet
que-là première tranche émise-en Indo-
chine a remporté un succès considéra-
ble- Il suffit »de feûâleter les journaur
>ndigèn"es "poifr voir combien ta pO pula-
tion est sensible à PJfforf ; entrepris pour
sa défense eti ne demande 'qu"à' colJabo-
œr à cet effo^t. je-ne parle pas des réac-
tions" enregistrées : au Sénégal et qui,
sont* la preuve du' loyalisme le plus ab-
splu. Mais'qe serait_ alfiçr -à l'encoure
même - de l'idée d'Empire que de faire,
supporter umquëmënt par leurs colonies
les*dénensesi'd'investisseinent et de-ne1
pas3 demander à. Ia-Métrçpole une, large
contributionl en leur faveur; :
C'est pourquoi M. Georges Mandel a;
insisté auprès de ses collègues du Gou-
vernement-pour obtenir dans le pro-
gramme-des-grands travaux une part
importante- pour les colonies. C'est -la
première fois Jque nos possessions d'ou-
tre-mer ne, sont pas oubliées dans les
programmes .'de grands travaux. r
"A quoi serviront les 275 millions «ijnsi
attribués aux colonies ? En grande par-
tie à créerlun ̃ Comité un Of-
fice de l'oc qui sera doté: d'un crédit infc
tial de 100 millions et qui sera destiné
à susciter, et à. orienter, les. recherches, à
aménager, des pister à créer des moyens
de transport, à aidée les ehtréprises pri-
vées. - ','
l' Dans tes deniers 'décrets-lois on re-
trouve également te souci d'apporter
une aide aux exploitations industrielles
et wmmerciales. de. no's| colonîe8. 0n at-
tend par. exemple 36 millions de la taxe
spéciale sur le café, 3/taiIlions de celle du
coton, 4 millions de la taxe sur le sisal.
En tout 43 'millions' qui seront utilisés à
favoriser la production coloniale. D'au-
tre part, en percevant des taxes de sta-
tistique sur le thé, et-le cacao, on a ins^
titué un fond de propagande destiné à
augmenter la - consommation- de- ces
deux produits dans la -Métropole.
iLite la suite page s -
, EN ASIE ,
LE JAPON
; 1
accuse -
'1
Tout récemment, le général Ugaki,
ministre des Affaires étrangères japo-
nais, accusait la'France d'intervenir en
Chine et de fournir des armes et des
munitions à Chang.Kai Chek.
Deptiis'le:.début de la don-déclarée
airro-ja.pon»ise, cela fait.,l&, ae-
guerre fljoafe'fiiiMpie notre pays est-aïna~ pX-ia,
ïw –'êt "il y is lieu de souligner
gjtfp. céS : «tlaqvùsft. coîncidint -étrange»
ment avèc dey difficultés; japonatees-
dans la Chine du Nord et par voie de
:onaéQuehce le dessein des ébefs nip-
pons d'intervenir dans. le Sud, sur Can-
ton ou, mieux, Haï-Nan.
Or, on sait qu'actuellement la mar-
che des armées, japonaises- sur Han-
lcéou est complètement enrayée par
les* inondations du Yang-Taé-Kiang.
• • J. M..
.(Lire la suite .page 3.)
ABONDANCE DE BIENS NE SAURAIT NUIRE
UNE FAUTE A NE
PAS COMMETTRE
par J. DE BEAUMONT, député de la Cochinchine •
Le Gouvernement: français se
préoccupe, à l'heure actuelle. de' la
résorption de l'excédent de notre ré-
colte de blé qui. dit-on, dépasserait
cette année les besoins de la consom-
mation de plus de vingt millions de
quintaux. ̃
Il a été question de la < dénatu-
ration », mesure qui permettrait d'ab-
sorber 10 millions de quintaux, sur
les 20 à 25 millions auxquels s'élè-
verait l'excédent de la, récolte.
Disons-le tout net : aucune mesure
ne serait plus nuisible, aussi bien à
l'économie métropolitaine qu'à notre
économie coloniale.
Tout d'abord, une telle mesure de
résorption des stocks impliquerait
un sacrifice financier, car il faudrait
payer aux agriculteurs français, au
prix fort, le blé soumis ensuite à la
dénaturation. - - -.
En supposant que le cours du blé
soit fixé à 190 francs, et que la perte
subie sur le grain dénaturé soit de
l'ordre de 50 francs le quintal, le
Trésor public subirait donc de ce
chef, pour 10 millions de qqintaux,
une perte de 500 millions de francs.
Par contre, si l'on recourait à la
mesure, plus logique, de l'exporta-
tion, celle-ci pourrait se faire sur la
base de 110 francs fob, ce qui repré-
senterait une prime à. payer au pro-
ducteur de 80 francs aux 100 kilogs,
soit environ 800 millions de francs
pour 10 millions de quintaux.
La dénaturation coûtèrait donc, en
apparence, 300 millions de moins
que l'exportation. Mais ce qu'il faut
dire, c'est qu'en compensation de
cette économie, l'agriculture métro-
politaine et coloniale perdrait des
milliards.
Répercussions d'une telle mesure
Vpiçi," en effet, quelques-unes des
conséquences qui résulteraient de la
dénaturation.
La dénaturation affecterait profon-
dément là prospérité d'une colonie
comme l'Indochine, sans constituer
un remède sérieux à la résorption
des stocks.,
1° Lés intérêts indochinois seraient
affectés : :.
a) par une baisse considérable des
cours du riz. En 1935, lorsque le Gou-
vernement a autorisé la dénaturation
de 10 millions de quintaux, la baisse
du riz, employé comme le blé déna-
RECONSTRUIRE mpE.'
« C'EST AVEC L'AFRIQUE, DEMAIN, QUE Nous
DEVROIS: LE FAIRE. »
• nous dit
M. Marcel DE AT, secrétaire général de l'U. S. R.
«MAIS ECONOMIQUEMENT, SANS AVOIR A TOUCHER
AUX CADRES POLITIQUES. »
Il nous est revenu qu'au dernier
congrès de l'Union socialisteer ré-
publicaine, le secrétaire général, de
ce parti, M. Marcel Déat, avait traité
de" l'internationalisation de l'Afrique.
Manquant de' détails sur cet ex-
posé, nous sommes allé demander f à'
son auteur de-nous renseigner. Ce; qui
fut fait, le plus aimablement, le plus"
précisément. >
- C'est lacune thèse qui-n'est pas
nouvelle,-nous dit M. Déat. Elle rallié
cependant tous les suffrages du parti.
C'est celle.'dés grandes compagnies à
charte qtiix fut*" étudiée au- Centre
d'études dè politique étrangère et
que M. Hoffher développe couram-
ment .dàiis ses coiiférencesi i -
! < Le monde, en' particulier l'Eu-
rope,4-' souffre depuis la "guerre ,d'bIt
profond déséquilibre économique
dont le '¡ traité\. ae -.VersailIes - est < le
doritd, rés onssibte. "Ce
granV déséquUibpe,
les frontières politiques ayant- fait;
les frorçtîèrès douanières - est à; là
base, dès-jnystiques autarciques du,
fascisme et de l'hitlérisme. Et' tant
que nous n'y aurons pas remédié, -la
paix restera "problématique." >
« Il 'faut' donc faire quelque chose,
,et .d'ab6rd ;quelque chose qui soit en
notre, pouvoir. ','
; «“ Aujourd'hui i nous devons nous
prémunirj^contrev les menaces de
guerre, 'en rétablissant avec l'Angle-
terre ̃ l'équilibre - des forces, i Donc
réarmement.
« II,va de soi qu'en suivant néces-
sairement une, telle politique il - ne.
salirait être question de rétrocéder, à
.l'Allemagne aucun territoire colonial.
En faisant cela nous- affecterions gra-
vement l'équilibre recherché.
Demain,:, par .contre, lorsque ceb'
équiUbre sera réalisé et que nouS:
pourrons discuter sans danger, il
faudra, reprendre, le, problème à. sa
base pour -reconstruire économique-
ment l'Europe. ï-
..« Neus aurons alors besoin de nous
servir" dé l'Afrique, banlieue de l'EU"'¡
robe. "c '̃
1 « Ce jour-là, et ce , jour-là-seule-
ment,dl nous'appartiendrâ'demettre,
toujours avec l'Angleterre,jrhqs colo-
nies dans la'balancé européenne en
ouvrant a chacun des peuples qui en
ont besoin et pas .seulement à
l'Allemagne, mais à la Pologne et
autres le marché africain. Lui
seul, près. de nous et à notre disposi-
tion, pourra résorber les. excédents
de la production industrielle de l'Eu-
rope et lui fournir la majeure partie
des matières premières dont nos voi-
sins européens sont privés.
« Alors devra intervenir l'interna-
tionalisation de l'Afrique..
« Le principe des compagnies à
charte implique une internationali-
sation économique mais ne touche
pas aux cadres politiques- existants.
C'est la politique de la'.« porte ou-
verte » telle qu'elle est appliquée au
Congo Belge, bassin conventionnel du
Congo et:Maroc: , ;
« On- peut- concevoir des compa-
gnies spécialisées exploitant, l'une le
coton, l'autre les oléagineux, une an-
tre le pétrole, etc., toutes groupées
en une ,c holding » européenne pla-
cée sous le contrôle d'une S.D.N. re-
,novée. Une S.D.N. économique et non
pas politique seulement.
« Avec une monnaie de compte eu-
ropéenne je suis, convaincu que ce
projet n'est pas utopique. ,,','
c C'est sous cet angle;,sans toucher
& rien de ce qui est acquis politique-
ment parlant, que je vois, demain,
l'Afrique venant:au secours-de l'Eu-
rope. » ',',
(Lire la suitn ?aff* 3.)
turé pour la nourriture animale, a
atteint 23 Or, une baisse similaire,
sur les quantités restant à sortir, d'In-
dochine, représenterait aujourd'hui
une perte pour le producteur de .300
millions de francs;
b) par une diminution des exporta-
tions- des céréales indochinoises sur
la Métropole ;
c) par une diminution des recettes
du Gouvernement général provenant
des droits de sortie sur le riz, qui
sont calculés ad valorem.
Enfin, au moment où, par un em-
prunt, on demande un effort parti-
culier à l'Indochine pour organiser
la défense de son territoire, est-il op-
portun, par une mesure de cet ordre,
de compromettre par une telle me-
sure sa prospérité renaissante, au
sortir d'une longue crise de huit an-
nées,?
1 Les intérêts métropolitains se-
raient affectés :
a) par l'abaissement des frets Sai-
gon-France, réduisant les recettes des
Compagnies françaises de navigation;
b) par la diminution du trafic des
ports métropolitains, de l'ordre de
quelque 15 millions de quintaux ;
3' par la baisse des cours de touz
les .produits fourragers.
Car l'expérience du passé. a mal-
heureusement prouvé que les céréa-
les secondaires, métropolitaines ou
coloniales, se vendront en dessous du
prix, quel qu'il soit, auquel le Gou-
vernement sera forcé de liquider son
stock dé blé dénaturé.
Pouvons-nous exporter ?
Or, l'exportation est parfaitement
possible, sur l'Italie par exemple,
dont les besoins sont estimés pour
cette année, à 20 millions de quin-
taux ; sur r Angleterre, sur la Grèce,
sur Les Pays Scandinaves, et aussi sur
TAllemagne. Il s'agit simplement de
vouloir y procéder.
AU onoment ou l'économie métro-
politaine et coloniale sont en train de
se ranimer, va-t-on leur porter un
coup aussi dur par l'adoption d'une
mesure qui constituerait une injure
au bon sens français et que, au sur-
plus, l'expérience a condamnée ?
Du blé métropolitain
pour les populations
d'Afrique du Nord ?
Pour éviter la ruine de la paysanne-
rie française, le groupe radical a tenté
de déterminer les meilleurs moyens de
faire face aux périls.
Retenons notamment un vœu de M.
Rollinat, appuyé par M. Guastavino,
député d'Alger qui a été adopté à l'una-
nimité .11 tend à mettre à la disposi-
tion des indigènes du Maroc, de l'Al-
gérie et de la Tunisie une partie de
nos excédents.
.pour l'Algérie
- Réglementation
de la production du coton
La production du coton en Algérie,,
qui intéresse au plus haut point la dé-
fense nationale, serait susceptible, dans
les circonstances actuelles, de repren-
dre un essor nouveau dans les péri-
mètres irrigués par les eaux des grande
barrages réservoirs et d'apporter à une
main-d'œuvre indigène nombreuse des
ressources appréciables.
Il convenait toutefois de limiter cette
culture aux régions vraiment adaptées,
d'obliger les, planteurs à - s'organiser
collectivement, de ne cultiver qu'une
variété définie de coton reconnue
comme devant donner le maximum de
rendement. Tel est le but d'un dScret-
loi disposait entre autres mesures: que :
La culture du cotonnier ne peut
être entreprise en Algérie qu'à l'in-
térieur des. régions cotonnièrea, dont Iqa
limites sont fixées ou modifiéP.pr-
enquête» par arrêté du gouverneur gé-
nérai de l'Algérie.
Pour permettre une lutte efficace
.contre, les .parasites, il sera; créé dans
ces régions des périmètres de protec-
tion s'étendant aussi bien sur les pro-
priétés àù le cotonnier est cultivé que
sur les propriétés voisines et où le gou-
verneur général de l'Algérie pount
prescrire par arrêtés, après avis da,,
comité consultatif des irrigations, tou*.
tes mesures de défense jugées nécea-
saires.
; Les cultivateurs de cotonniers sont
obligatoirement affiliés, dans chaque
région cotonnière, à un syndicat local.
; En dix ¡ours:: l'emprunt indochinois de. 33 ; millions de piastres
pour la défense de la fédération a non seulement été couvert, mais
nrieme dépassé. *Le.goùvérrieur général peut en effet, triomphale-
meht. en'annoncer. pràs^dêi^O^ ;
T Faut-il^joulîgner ce îùccès que nous avions prévu dont nuj;
ne pouvait douter? - , i • ; • >• < :, s
Sa raison surtout cèiie de sa rapidité : l'Union de tous les
Français d'Indothine, tant» entre eux qu'avec nos protégés. C'est!
e fa è te.ur,essenti*e
là le facteur essentiel, résultante- d'une politique du: même nom.
Pour l'emprunt africain, qui va être prochainement émis, souhai-
Pour l -emprunt a fric ; Z érafioni ce fact e ur.. - quine pg> urr4 îb*
tons que; danreertaine Fédération, ce facteur–qui ne pourra être
une résultante ne fasse pas trop défaut. t
.- ; Edition hebdomadaire. Prix du numéro : Un rfanc
a,
1 v Lundi 27 juin. 1938.
Pourquoi tant de commissions et de comités ?
Serait-ce pour pallier au manque de confiance
que les ministres de la République semblent
témoigner aux proconsuls7 d'outre-mer qu'ils
ont nommés eux-mêmes pour la plupart.
Il n'y a pourtant qu'une bonne méthode. i
Laisser gouverner ceux qui sont sur place
ou les remplacer. fi
Que de changements en perspective ! -
.,';' :--:', ":C; 'T.:~,,, ¡,\',':, ':'" ".;." '0>
les
, ..:; '; : ,,' nia ,
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-- -
UN MESSAGE
D À M I T I É
1. ,"
,.- > par Jean AJÀLBERT, de l'Académie Goncourt .- :.
C'est Je livre de Pham Quynh, ministre à la cour dA nnam Es-
tais 'franco-annamites, édité a Hué. Pour les « Français d'Asie »,
qui n'ont pas revu l'Indochine depuis trente ou quarante atis je
'ne parle pas des anciens de la conquête quelle' histoire s'est
écrite. Les aînés je n'aime pas dire les vieux nous avons vécu
bien des étonnements, à travers tant de réalisations. du progrès, qui
tenaient du miracle : obtenir de la lumière en tournant un bouton,
entendre itoutes les voix de l'univers sortir d'une boîte à joujou,
rouler dans une voiture sans chevaux, du cent à l'heure, voyager
dans l'espace comme l'oiseau et que ne nous annonce-t-on pas
encore !
-• Mais, hors du domaine physique, n'y a-t-il pas à s'émerveiller
iperdument dans l'ordre moral et politique où la France peut s'en-
orgueillir d'avoir amené à elle, d'esprit et de cœur, tout un pays que
mqèurs, traditions, langue, histoirei semblaient devoir garder réfrac-
taire à la civilisation occidentale.
L'Indochine d'il y a seulement trente ans. où rien ne se réglait
que par interprètes. A désespérer de jamais se comprendre, par
J'écbange des mots. Seuls, les missionnaires, les premiers colons,
les administrateurs du début. Et voilà. qu'avec les écoles la nation
que l'on jugeait endormie à jamais connaît le réveil, qui nous sur-
prend, si rapide et si vif de la race jaune.
, Toutes nos leçons ont porté trop vite peut-être sans le frein
de l'expérience. En un quart de siècle l'Indochine, est à la page.
que nous, ne lisons qu'après avoir épelé des siècles.
-, Dans ce quartier Latin d'où l'étudiant Bao Dai. est parti pour
régner sur l'Annam, toute une élite se presse à nos facultés et dé-,
croche les plus difficiles diplômes. De tout temps l'Annamite a été
ayide de savoir. On le croyait seulement féru du bouton des lettrés
ancestraux. Dès que nos écoles lui ont été offertes, il y a fréquenté,
en nombre croissant. Maintenant, ils vont être trop d'avocats, de mé-
decins, de professeurs, de chartistes. Mémoire prodigieuse, a-t-on
pensé, mais ils n'assimilent pas. Pour beaucoup, peut-être, mais par-
tie des Européens aussi qui, les classes quittées, ont vite oublié.
Or, voici que des journalistes, des poètes, des écrivains se révèlent
qui, sans abandon de la culture traditionnelle asiatique, s'enrichissent
profondément en puisant aux sources du génie occidental.
Avec quelle force de démonstration Pham Quynh envisage le pro-
blème : « C'est du nord au sud de l'Asie un rusch formidable de
toutes les intelligences vers la. science et la culture occidentale. » Et
il dénoncera « les saturnales de rintelligenée » où s'abijnent les
faibles, tombant aujiihilisme ivres d'un savoir qui n'est paà à lejur
taille », abandonnant leurs vieux idéaux pouj. âdppter sans^distinç-
tioh les théories les plus'Mugtàauès/fàpjw disparate* Les MSÀçnt
rares d'une évolution qui saura ptéâtér d* laloi^dernisahs tenon-
cer « la vieille s*g*sse confucéenne* les m3rgni £ qiies £ nvi>tées dû
taoïsme, l'infinie compassion boudhique *. Cette ptemièrerivtësse sè
Le parti socialiste réclame
la levée de l'état de siège
1 en Tunisie
On sait que « Tunis Socialiste »,
organe du parti socialiste en Tunisie,
a été d'abord saisi et son gérant
poursuivi puis interdit dans les trois
contrôles civils en état de siège.
Protestant contre cette décision, une
délégation conduite par M. Paul Faure
s'est fait recevoir par MM. Chautemps,
Georges Bonnet et, ensuite, Daladier.
La délégation aurait reçu l'assurance
que la question de l'état de siège fait
l'objet d'un examen attentif.
Deux décrets.
iT Réglementation
de la production des agrumes
L'orientation donnée à l'Algérie vers
les cultures complémentaires de celles
de lamétropole a conduit les trois dé-
partementa algériens à étendre les plan-
tations d'agrumes.
Mais, sous peine d'aboutir à des mé-
comptes qui se traduiraient par des
pertes sensibles pour l'économie algé-
rienne, il apparait nécessaire d'orga-
niser d'une manière rationnelle la pro-
duction des agrumes.
On y est parvenu sous l'empire de
de'deux idées fondamentales :
1° L'octroi au gouverneur général de
l'Algérie de pouvoirs suffisants pour
imposer les mesures d'organisation né-
cessaires dans le cadre de la politique
générale en la matière et après avis
du comité de l'agrumiculture où sont
représentées à la fois l'administration
et toutes les corporations intéressées ;
2" Le groupement obligatoire des
producteurs d'agrumes en syndicats
régionaux fédérés en une union syndi-
cale chargée d'assurer l'application de
ces mesures avec toute la souplesse
désirable.
En conséquence les producteurs d'a-
grumes sont obligatoirement affiliés à
des syndicats régionaux, eux-mêmes
groupés. en union représentée au sein
du Comité consultatif de l'Agriculture.
Sur l'avis conforme de ce comité le gou-
vernement général peut prendre toutes
mesures susceptibles d'améliorer les
conditions de plantations, de culture
ainsi que de transport et de vente des
agrumea d'Algérie.
dissipera, quand en voudra bien
accepter que « la science n'est pas
une fontaine publique » et qu'au'
banquet du savoir ne doivent être
âdmises que les âmes fortes, capa-
bles de goûter au vin généreux de
la pensée sans que leur tourne la
tête. - (Lire la suite page 3.)
Voici à Brazzaville, parmi les premiers communiants, S. Ex. Mgr Dellepianne, délégué apostolique,
Mgr Reggio, secrétaire apostolique et le Révérend Père Mois. -'
Devant le renforcement
de notre défense impériale
EN AFRIQUE
L'I TÂLIE
s'inquiète.
Lors de la publication des accords
anglo-italiens, nous n'avons pas man-
qûé 'de, relever une certaine clause con-
cernant la limitation des armées noires
en'Afrique. l -' ,
Par cette clause il est dit que l'Ita-
lie, s'engage à circonscrire l'enrôlement
.dez « M»Iopiea, seuls besoins de
pëlfçet iMaHXHtiob-qâe teWeatrefr ptâé-,
sàiicea .a&ic&Mé8:r^ dont IsdPwuïqe -*̃•••
niettept leurs effectifs - noirs sur un
piéd.de.parité, y-/ ":, .: i', ]
A ce sujet, nous avons écrit : « En
compensation de la non-création de
régiments indigènes italiens, nous sup-
primerions ou tout au moins rédui-
rions sensiblement le nombre des nô-
tres, les "Sénégalais..
P. L. V.
(Lire la suite page 8.) I
LE CAMEROUN, FRANÇAIS
« FIXER L'INDIGENE SUR SA TERRE, TELLE EST LA PO-
LITIQUE DU GOUVERNEUR BOISSON. »
déclare
M. MONNERVILLE, ancien sous-secrétaire d'Etat aux colonies
«MAIS NULLEMENT AU DETRIMENT DE LA COLOII..
SA TIOI EUROPEEIIE. » .,
Dans ce Cameroun, qui fait aujour-
d'hui la fierté de tout Français ayant
le sens impérial, un homme profon-
dément juste et humain s'est attaché
à étendre encore le rayonnement de
la France.
Loin de le soutenir et de reconnaî-
tre la grandeur de l'œuvre entreprise,
certains agitateurs; toujours les
mêmes, avec des concours que l'on
ne peut dire désintéressés, ont dé-
clenché contre le ,gouverneur Bois-
son, commissaire de la République,
une campagne injuste et venimeuse.
M. Monnerville était sous-secrétaire
d'Etat aux colonies quand le gouver-
neur Boisson présenta au Départe-
ment ht défense '̃du paysannat indi-,
gène au Cameroun. Il a tenu-a nous
dire combien les maneBUpres des ad-
versaires de la politique française
sont intolérables tout en soulignant
leur caractère particulièrement mes-
quin : i
Et tout d'abord, le problème
est mal posé, nous dit-il. Sciemment
on ne tient pas compte de la situa-
tion même au moment où les déci-
sions, incriminées aujourd'hui, - fu-
rent prises.
c Il est vrai que tout ceci remonte
à mar$ 1937 et que la campagne , se
déclenche, avec un. ensemble parfait,
un an plus tard.
« Lorsque M. Boisson se rendit, au
Au Soudan, le mois dernier, sept indigènes étant tombés en
panne d'auto à 80 kilomètres de Gao, sont morts de soif.
Les services officiels se sont bien gardés d'en parter, et pour
causa. IAIIP pAtnnncjikiliiA éfanf IfinrriA
–• 1 ̃ -..,.-.- ----.---
A quoi attribuer ce drame ? ,0
Mais aux mesures prises sans réflexion depuis deux ans-dans
cette belle colonie du Soudan : suppression des prestations,: arrêt
de l'entretien de routes, luttes politiques et surtout lutte ouverte
entre le gouvernement général et l'Office du Niger. ":
Ces luttes absorbent toutes les énergies. Il n'en faut pas plus
pour mettre à bas une contrée jeune à laquelle tant de bons Fran-
çais ont donné le meilleur de leuryie.
Cameroun, poursuit le député de la
Guyane, il trouva une colonisation
européenne qui avait déployé, une
grande activité, et qui méritait certes,
d'être eotouragée. Il n'y manqua pas
et les rveritàbles .colons ne së plai-
gnent'pas de son action, quoi qu'on
veuille en-dire. Tuteur des indigènes
dans le sens le plus large du mot,-le
gouverneur avait des décisions v à:
prendre et des encouragements à
donner. II l'a fait dans l'intérêt même
du : Camerqun et, partant, de la
France.
'et.En plein accord avec son minis-
tre, le -gouverneur Boisson; a appliqué
au * les méthodes qui ont
au Calheroiin -les mëth-o'tfes qui,.on~
failleurs1 preuves en '• Afrique occi-,
dentale, française mais. qui. ne plai-
sent £ pàs,à(tôus. * - :
c^Ëjiîviigène 'laissé* à lui-même li-
miùii^anr effort aux: -, cultures vi-;
vrlèjji^s;p^,urtses-.,besoins'>personnels:
et immétHats., Cultures - dispersées,
manque.'{de .'technique. : Rendement
médiocre.* ( 1J 1' : , ,
«l II-fallait.réagir. <•
Qù'a-t-on.fait'?
On'a-:toiit1 simplement déve-
loppé
voqué une telle levée de boucliers.
< Est-ce un crime que d'essayer de
rapprocher. par la terre le noir pri-
mitif, du Cameroun de nos paysans
de France; en lui -inculquant- les mé-
thodes très simples et les principes
qui ont fait la force de la nation
_qui on
Française ?. N'est-ce .pas là la meilr
leure méthode de gouvernement, sur-
tout pour nos territoires sous man-
dat?
t', Le gouverneur Boisson, obéis-
sant: à un sentiment d'humanité et
d'équité, a certainement refusé de dé-
possédèr res indigènes de leurs 'ter-
res ; il-cherche à empêcher l'éçlosion
d'un: salariat'indigène dont les ran-
cœurs'.déyiéimen't rapidement des
germes de discorde, *. mais n'est-ce
pas là la doctrine même de la t S. D.
N. ?
'Un la «ffr page 3.),
S'il nous fallait des preuves de l'op-
portunité. deq mesures de défense im-
périale récemment prises par , M. Matir
dei, il. nous suffirait d'enregistrer, les
réactions qu'elles soulèvent dans cer-
tains pays étranger,&; qteune telle poli-
tique peut décevoir.
; Il était temps de les prendre, ces me-
sures, car certaines pressions et ma-
nœuvres nous meilGçaieftt. Pouvons-
nous dire qu'elles ne nous menacent
plus f "; , ,
Enregistrons-en deux, eti Afrique et
en Asie.
Un dé^et^oi.vie^t d'^pc-
:e6f^er.^ mttibds de crédit
F.,it.s~<~'-?'
275 miHions péur les colo-
nies.. ̃ •
, ,:
;; 100 millions pour l'Afrique,
du Nord..
Crédits
',re 1.8,:,.
pourrAfnque
par M.'GALANDOU-DIÔUF
député du Sénégal
L'Empire français; forme un tout. Co-
lonies et Métropole sont ^étroitement
unies ; leurs intérêts sont solidaires. Et
c'est le mérite de M. Georges Mandei
que possède au plus haut point la notion
de l'Empire, de l'avoir compris et
d'avoir resserré les liens qui unissent tou-
tes les parties de notre Grande France.
C'est en vertu de cette sotidarité que
M. Mandel a demandé aux colonies de
collaborer à tenr propret1 défense natio-
nale. C'est en vertu de cette réciprocité
de droits et de devoirs qu'il a accordé
aux indigènesc sous les drapeaux des
avantages matériels et qu'il a décidé de
faire supporter par les budgets des Gou-
vernements généraux les arrérages des
emprunts émisl pour leur défense natio-
nàle. i r
intérssant de notée a ce sujet
que-là première tranche émise-en Indo-
chine a remporté un succès considéra-
ble- Il suffit »de feûâleter les journaur
>ndigèn"es "poifr voir combien ta pO pula-
tion est sensible à PJfforf ; entrepris pour
sa défense eti ne demande 'qu"à' colJabo-
œr à cet effo^t. je-ne parle pas des réac-
tions" enregistrées : au Sénégal et qui,
sont* la preuve du' loyalisme le plus ab-
splu. Mais'qe serait_ alfiçr -à l'encoure
même - de l'idée d'Empire que de faire,
supporter umquëmënt par leurs colonies
les*dénensesi'd'investisseinent et de-ne1
pas3 demander à. Ia-Métrçpole une, large
contributionl en leur faveur; :
C'est pourquoi M. Georges Mandel a;
insisté auprès de ses collègues du Gou-
vernement-pour obtenir dans le pro-
gramme-des-grands travaux une part
importante- pour les colonies. C'est -la
première fois Jque nos possessions d'ou-
tre-mer ne, sont pas oubliées dans les
programmes .'de grands travaux. r
"A quoi serviront les 275 millions «ijnsi
attribués aux colonies ? En grande par-
tie à créerlun ̃ Comité un Of-
fice de l'oc qui sera doté: d'un crédit infc
tial de 100 millions et qui sera destiné
à susciter, et à. orienter, les. recherches, à
aménager, des pister à créer des moyens
de transport, à aidée les ehtréprises pri-
vées. - ','
l' Dans tes deniers 'décrets-lois on re-
trouve également te souci d'apporter
une aide aux exploitations industrielles
et wmmerciales. de. no's| colonîe8. 0n at-
tend par. exemple 36 millions de la taxe
spéciale sur le café, 3/taiIlions de celle du
coton, 4 millions de la taxe sur le sisal.
En tout 43 'millions' qui seront utilisés à
favoriser la production coloniale. D'au-
tre part, en percevant des taxes de sta-
tistique sur le thé, et-le cacao, on a ins^
titué un fond de propagande destiné à
augmenter la - consommation- de- ces
deux produits dans la -Métropole.
iLite la suite page s -
, EN ASIE ,
LE JAPON
; 1
accuse -
'1
Tout récemment, le général Ugaki,
ministre des Affaires étrangères japo-
nais, accusait la'France d'intervenir en
Chine et de fournir des armes et des
munitions à Chang.Kai Chek.
Deptiis'le:.début de la don-déclarée
airro-ja.pon»ise, cela fait.,l&, ae-
guerre fljoafe'fiiiMpie notre pays est-aïna~ pX-ia,
ïw –'êt "il y is lieu de souligner
gjtfp. céS : «tlaqvùsft. coîncidint -étrange»
ment avèc dey difficultés; japonatees-
dans la Chine du Nord et par voie de
:onaéQuehce le dessein des ébefs nip-
pons d'intervenir dans. le Sud, sur Can-
ton ou, mieux, Haï-Nan.
Or, on sait qu'actuellement la mar-
che des armées, japonaises- sur Han-
lcéou est complètement enrayée par
les* inondations du Yang-Taé-Kiang.
• • J. M..
.(Lire la suite .page 3.)
ABONDANCE DE BIENS NE SAURAIT NUIRE
UNE FAUTE A NE
PAS COMMETTRE
par J. DE BEAUMONT, député de la Cochinchine •
Le Gouvernement: français se
préoccupe, à l'heure actuelle. de' la
résorption de l'excédent de notre ré-
colte de blé qui. dit-on, dépasserait
cette année les besoins de la consom-
mation de plus de vingt millions de
quintaux. ̃
Il a été question de la < dénatu-
ration », mesure qui permettrait d'ab-
sorber 10 millions de quintaux, sur
les 20 à 25 millions auxquels s'élè-
verait l'excédent de la, récolte.
Disons-le tout net : aucune mesure
ne serait plus nuisible, aussi bien à
l'économie métropolitaine qu'à notre
économie coloniale.
Tout d'abord, une telle mesure de
résorption des stocks impliquerait
un sacrifice financier, car il faudrait
payer aux agriculteurs français, au
prix fort, le blé soumis ensuite à la
dénaturation. - - -.
En supposant que le cours du blé
soit fixé à 190 francs, et que la perte
subie sur le grain dénaturé soit de
l'ordre de 50 francs le quintal, le
Trésor public subirait donc de ce
chef, pour 10 millions de qqintaux,
une perte de 500 millions de francs.
Par contre, si l'on recourait à la
mesure, plus logique, de l'exporta-
tion, celle-ci pourrait se faire sur la
base de 110 francs fob, ce qui repré-
senterait une prime à. payer au pro-
ducteur de 80 francs aux 100 kilogs,
soit environ 800 millions de francs
pour 10 millions de quintaux.
La dénaturation coûtèrait donc, en
apparence, 300 millions de moins
que l'exportation. Mais ce qu'il faut
dire, c'est qu'en compensation de
cette économie, l'agriculture métro-
politaine et coloniale perdrait des
milliards.
Répercussions d'une telle mesure
Vpiçi," en effet, quelques-unes des
conséquences qui résulteraient de la
dénaturation.
La dénaturation affecterait profon-
dément là prospérité d'une colonie
comme l'Indochine, sans constituer
un remède sérieux à la résorption
des stocks.,
1° Lés intérêts indochinois seraient
affectés : :.
a) par une baisse considérable des
cours du riz. En 1935, lorsque le Gou-
vernement a autorisé la dénaturation
de 10 millions de quintaux, la baisse
du riz, employé comme le blé déna-
RECONSTRUIRE mpE.'
« C'EST AVEC L'AFRIQUE, DEMAIN, QUE Nous
DEVROIS: LE FAIRE. »
• nous dit
M. Marcel DE AT, secrétaire général de l'U. S. R.
«MAIS ECONOMIQUEMENT, SANS AVOIR A TOUCHER
AUX CADRES POLITIQUES. »
Il nous est revenu qu'au dernier
congrès de l'Union socialisteer ré-
publicaine, le secrétaire général, de
ce parti, M. Marcel Déat, avait traité
de" l'internationalisation de l'Afrique.
Manquant de' détails sur cet ex-
posé, nous sommes allé demander f à'
son auteur de-nous renseigner. Ce; qui
fut fait, le plus aimablement, le plus"
précisément. >
- C'est lacune thèse qui-n'est pas
nouvelle,-nous dit M. Déat. Elle rallié
cependant tous les suffrages du parti.
C'est celle.'dés grandes compagnies à
charte qtiix fut*" étudiée au- Centre
d'études dè politique étrangère et
que M. Hoffher développe couram-
ment .dàiis ses coiiférencesi i -
! < Le monde, en' particulier l'Eu-
rope,4-' souffre depuis la "guerre ,d'bIt
profond déséquilibre économique
dont le '¡ traité\. ae -.VersailIes - est < le
doritd, rés onssibte. "Ce
granV déséquUibpe,
les frontières politiques ayant- fait;
les frorçtîèrès douanières - est à; là
base, dès-jnystiques autarciques du,
fascisme et de l'hitlérisme. Et' tant
que nous n'y aurons pas remédié, -la
paix restera "problématique." >
« Il 'faut' donc faire quelque chose,
,et .d'ab6rd ;quelque chose qui soit en
notre, pouvoir. ','
; «“ Aujourd'hui i nous devons nous
prémunirj^contrev les menaces de
guerre, 'en rétablissant avec l'Angle-
terre ̃ l'équilibre - des forces, i Donc
réarmement.
« II,va de soi qu'en suivant néces-
sairement une, telle politique il - ne.
salirait être question de rétrocéder, à
.l'Allemagne aucun territoire colonial.
En faisant cela nous- affecterions gra-
vement l'équilibre recherché.
Demain,:, par .contre, lorsque ceb'
équiUbre sera réalisé et que nouS:
pourrons discuter sans danger, il
faudra, reprendre, le, problème à. sa
base pour -reconstruire économique-
ment l'Europe. ï-
..« Neus aurons alors besoin de nous
servir" dé l'Afrique, banlieue de l'EU"'¡
robe. "c '̃
1 « Ce jour-là, et ce , jour-là-seule-
ment,dl nous'appartiendrâ'demettre,
toujours avec l'Angleterre,jrhqs colo-
nies dans la'balancé européenne en
ouvrant a chacun des peuples qui en
ont besoin et pas .seulement à
l'Allemagne, mais à la Pologne et
autres le marché africain. Lui
seul, près. de nous et à notre disposi-
tion, pourra résorber les. excédents
de la production industrielle de l'Eu-
rope et lui fournir la majeure partie
des matières premières dont nos voi-
sins européens sont privés.
« Alors devra intervenir l'interna-
tionalisation de l'Afrique..
« Le principe des compagnies à
charte implique une internationali-
sation économique mais ne touche
pas aux cadres politiques- existants.
C'est la politique de la'.« porte ou-
verte » telle qu'elle est appliquée au
Congo Belge, bassin conventionnel du
Congo et:Maroc: , ;
« On- peut- concevoir des compa-
gnies spécialisées exploitant, l'une le
coton, l'autre les oléagineux, une an-
tre le pétrole, etc., toutes groupées
en une ,c holding » européenne pla-
cée sous le contrôle d'une S.D.N. re-
,novée. Une S.D.N. économique et non
pas politique seulement.
« Avec une monnaie de compte eu-
ropéenne je suis, convaincu que ce
projet n'est pas utopique. ,,','
c C'est sous cet angle;,sans toucher
& rien de ce qui est acquis politique-
ment parlant, que je vois, demain,
l'Afrique venant:au secours-de l'Eu-
rope. » ',',
(Lire la suitn ?aff* 3.)
turé pour la nourriture animale, a
atteint 23 Or, une baisse similaire,
sur les quantités restant à sortir, d'In-
dochine, représenterait aujourd'hui
une perte pour le producteur de .300
millions de francs;
b) par une diminution des exporta-
tions- des céréales indochinoises sur
la Métropole ;
c) par une diminution des recettes
du Gouvernement général provenant
des droits de sortie sur le riz, qui
sont calculés ad valorem.
Enfin, au moment où, par un em-
prunt, on demande un effort parti-
culier à l'Indochine pour organiser
la défense de son territoire, est-il op-
portun, par une mesure de cet ordre,
de compromettre par une telle me-
sure sa prospérité renaissante, au
sortir d'une longue crise de huit an-
nées,?
1 Les intérêts métropolitains se-
raient affectés :
a) par l'abaissement des frets Sai-
gon-France, réduisant les recettes des
Compagnies françaises de navigation;
b) par la diminution du trafic des
ports métropolitains, de l'ordre de
quelque 15 millions de quintaux ;
3' par la baisse des cours de touz
les .produits fourragers.
Car l'expérience du passé. a mal-
heureusement prouvé que les céréa-
les secondaires, métropolitaines ou
coloniales, se vendront en dessous du
prix, quel qu'il soit, auquel le Gou-
vernement sera forcé de liquider son
stock dé blé dénaturé.
Pouvons-nous exporter ?
Or, l'exportation est parfaitement
possible, sur l'Italie par exemple,
dont les besoins sont estimés pour
cette année, à 20 millions de quin-
taux ; sur r Angleterre, sur la Grèce,
sur Les Pays Scandinaves, et aussi sur
TAllemagne. Il s'agit simplement de
vouloir y procéder.
AU onoment ou l'économie métro-
politaine et coloniale sont en train de
se ranimer, va-t-on leur porter un
coup aussi dur par l'adoption d'une
mesure qui constituerait une injure
au bon sens français et que, au sur-
plus, l'expérience a condamnée ?
Du blé métropolitain
pour les populations
d'Afrique du Nord ?
Pour éviter la ruine de la paysanne-
rie française, le groupe radical a tenté
de déterminer les meilleurs moyens de
faire face aux périls.
Retenons notamment un vœu de M.
Rollinat, appuyé par M. Guastavino,
député d'Alger qui a été adopté à l'una-
nimité .11 tend à mettre à la disposi-
tion des indigènes du Maroc, de l'Al-
gérie et de la Tunisie une partie de
nos excédents.
.pour l'Algérie
- Réglementation
de la production du coton
La production du coton en Algérie,,
qui intéresse au plus haut point la dé-
fense nationale, serait susceptible, dans
les circonstances actuelles, de repren-
dre un essor nouveau dans les péri-
mètres irrigués par les eaux des grande
barrages réservoirs et d'apporter à une
main-d'œuvre indigène nombreuse des
ressources appréciables.
Il convenait toutefois de limiter cette
culture aux régions vraiment adaptées,
d'obliger les, planteurs à - s'organiser
collectivement, de ne cultiver qu'une
variété définie de coton reconnue
comme devant donner le maximum de
rendement. Tel est le but d'un dScret-
loi disposait entre autres mesures: que :
La culture du cotonnier ne peut
être entreprise en Algérie qu'à l'in-
térieur des. régions cotonnièrea, dont Iqa
limites sont fixées ou modifiéP.pr-
enquête» par arrêté du gouverneur gé-
nérai de l'Algérie.
Pour permettre une lutte efficace
.contre, les .parasites, il sera; créé dans
ces régions des périmètres de protec-
tion s'étendant aussi bien sur les pro-
priétés àù le cotonnier est cultivé que
sur les propriétés voisines et où le gou-
verneur général de l'Algérie pount
prescrire par arrêtés, après avis da,,
comité consultatif des irrigations, tou*.
tes mesures de défense jugées nécea-
saires.
; Les cultivateurs de cotonniers sont
obligatoirement affiliés, dans chaque
région cotonnière, à un syndicat local.
; En dix ¡ours:: l'emprunt indochinois de. 33 ; millions de piastres
pour la défense de la fédération a non seulement été couvert, mais
nrieme dépassé. *Le.goùvérrieur général peut en effet, triomphale-
meht. en'annoncer. pràs^dêi^O^ ;
T Faut-il^joulîgner ce îùccès que nous avions prévu dont nuj;
ne pouvait douter? - , i • ; • >• < :, s
Sa raison surtout cèiie de sa rapidité : l'Union de tous les
Français d'Indothine, tant» entre eux qu'avec nos protégés. C'est!
e fa è te.ur,essenti*e
là le facteur essentiel, résultante- d'une politique du: même nom.
Pour l'emprunt africain, qui va être prochainement émis, souhai-
Pour l -emprunt a fric ; Z érafioni ce fact e ur.. - quine pg> urr4 îb*
tons que; danreertaine Fédération, ce facteur–qui ne pourra être
une résultante ne fasse pas trop défaut. t
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