Titre : Togo Cameroun : magazine mensuel / présenté par l'Agence économique des territoires africains sous mandat
Auteur : Agence économique des territoires africains sous mandat. Auteur du texte
Éditeur : Agence économique des territoires africains sous mandat (Paris)
Date d'édition : 1931-02-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34407680f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 1806 Nombre total de vues : 1806
Description : 01 février 1931 01 février 1931
Description : 1931/02/01-1931/02/28. 1931/02/01-1931/02/28.
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Zone géographique :... Collection numérique : Zone géographique : Afrique de l'Ouest
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Thème : Sciences sociales Collection numérique : Thème : Sciences sociales
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62657328
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, FOL-O3-1424
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/08/2012
PRÉSENTATION
D'UNE CARTE ETHNOGRAPHIQUE
DU PEUPLE BAMILÉKÉ
COMPARÉ AUX GROUPEMENTS EN CEINTURE
c
EST du 50 et presque jusqu'au 60 de latitude Nord
dans la partie occidentale du Cameroun, en bordure des
territoires britanniques de la Nigeria que le pays bamiléké
s'étend dans une région géographiquement définie, fertile
en contrastes physiques autant qu'en aspects variés de
zones de végétation naturelle.
Dschang, Bafousam et Bana sont les principaux centres
de civilisation d'un vaste quadrilatère de hauts plateaux
ondulés tantôt cultivés et verdoyants, tantôt incultes et
dénudés. Bordés à l'est par une large et profonde vallée
irriguée par le Noun, ces plateaux qui s'élèvent jusqu'à
une moyenne de 1.300 mètres s'effondrent brusquement
le long de leur bordure sud-ouest à sud-est par des abrupts
impressionnants jusqu'aux immenses plaines du Mbo à
600 mètres et aux dépressions à peine connues du Diboum.
Dans ces vallées effondrées s'étalent de riches galeries
forestières, elles annoncent la forêt dense toute proche,
au delà du centre commercial de N'Kongsamba.
Au cœur de cette province élevée une peuplade : la tribu
Bamiléké s'est fixée depuis fort longtemps. Elle fait
partie de ces groupes de civilisation sans histoire dont
l'origine et le passé sont restés secrets. Néanmoins, on
peut dégager du pays des Bamiléké des manifestations
qu'on ne doit rencontrer que chez eux, témoins ces tech-
niques, ces formes sans contredit fort anciennes qui leur
sont propres, qu'elles soient sculptures, tatouages, céra-
mique ou métallurgie et constructions. Ce sont d'abord ces
éléments culturels -qui nous ont guidé et nous ont facilité
dans la répartition des groupes purs. Mais les éléments
culturels n'ont pas été les seules valeurs à intervenir dans
la confection de cette carte schématique et encore provi-
soire, des observations descriptives y ont tout autant
contribué. Le dialecte est certes un élément tout aussi
important, il peut nous aider avec l'anthropologie et
l'archéologie à grouper les tribus Bamiléké en une race
commune. Il faut rester prudent; rappelons le mot plein
de sagesse du pr Leblanc d'Alger, dans sa récente et remar-
quable étude du peuple Touareg « un dialecte seul ne donne
que des présomptions, jamais de certitudes ».
Le Bamiléké est actuellement l'homme de la montagne,
l'indigène des hauts plateaux, il a dû s'y fixer à une
époque fort lointaine. Il a certainement suivi ces grandes
migrations admises qui sillonnèrent le continent africain
et semble avoir emprunté, avant de se fixer dans la partie
occidentale, la grande vallée du Noun, thalweg orienté
N.-E.- S.-E., favorable aux déplacements et migrations (1).
C'est de là qu'il se serait éparpillé à travers les hauts pla-
teaux. Les croupes massives et imposantes de l'Ouest
s'opposent, en effet, à tout mouvement transverse origi-
naire de l'occident. Cette barrière naturelle devait par
la suite, de même que les abrupts en ceinture méridionale,
l'isoler parfaitement et favoriser son habitat. C'est un
des peuples du Cameroun que la géographie a fait séden-
taire, elle l'a éloigné et garanti des mouvements voisins.
S'il a été inquiété par des migrations à l'Est (les Bamouns)
ou au Sud (les Mbos et tribus forestières), il lui a été facile
de s'en défendre. Installé et fixé il a poursuivi dans le
calme des temps et jusqu'à aujourd'hui toutes ses manifes-
tations.
(1) Cf. carte, flèches indiquant des courants descendants D.
— 83 —
D'UNE CARTE ETHNOGRAPHIQUE
DU PEUPLE BAMILÉKÉ
COMPARÉ AUX GROUPEMENTS EN CEINTURE
c
EST du 50 et presque jusqu'au 60 de latitude Nord
dans la partie occidentale du Cameroun, en bordure des
territoires britanniques de la Nigeria que le pays bamiléké
s'étend dans une région géographiquement définie, fertile
en contrastes physiques autant qu'en aspects variés de
zones de végétation naturelle.
Dschang, Bafousam et Bana sont les principaux centres
de civilisation d'un vaste quadrilatère de hauts plateaux
ondulés tantôt cultivés et verdoyants, tantôt incultes et
dénudés. Bordés à l'est par une large et profonde vallée
irriguée par le Noun, ces plateaux qui s'élèvent jusqu'à
une moyenne de 1.300 mètres s'effondrent brusquement
le long de leur bordure sud-ouest à sud-est par des abrupts
impressionnants jusqu'aux immenses plaines du Mbo à
600 mètres et aux dépressions à peine connues du Diboum.
Dans ces vallées effondrées s'étalent de riches galeries
forestières, elles annoncent la forêt dense toute proche,
au delà du centre commercial de N'Kongsamba.
Au cœur de cette province élevée une peuplade : la tribu
Bamiléké s'est fixée depuis fort longtemps. Elle fait
partie de ces groupes de civilisation sans histoire dont
l'origine et le passé sont restés secrets. Néanmoins, on
peut dégager du pays des Bamiléké des manifestations
qu'on ne doit rencontrer que chez eux, témoins ces tech-
niques, ces formes sans contredit fort anciennes qui leur
sont propres, qu'elles soient sculptures, tatouages, céra-
mique ou métallurgie et constructions. Ce sont d'abord ces
éléments culturels -qui nous ont guidé et nous ont facilité
dans la répartition des groupes purs. Mais les éléments
culturels n'ont pas été les seules valeurs à intervenir dans
la confection de cette carte schématique et encore provi-
soire, des observations descriptives y ont tout autant
contribué. Le dialecte est certes un élément tout aussi
important, il peut nous aider avec l'anthropologie et
l'archéologie à grouper les tribus Bamiléké en une race
commune. Il faut rester prudent; rappelons le mot plein
de sagesse du pr Leblanc d'Alger, dans sa récente et remar-
quable étude du peuple Touareg « un dialecte seul ne donne
que des présomptions, jamais de certitudes ».
Le Bamiléké est actuellement l'homme de la montagne,
l'indigène des hauts plateaux, il a dû s'y fixer à une
époque fort lointaine. Il a certainement suivi ces grandes
migrations admises qui sillonnèrent le continent africain
et semble avoir emprunté, avant de se fixer dans la partie
occidentale, la grande vallée du Noun, thalweg orienté
N.-E.- S.-E., favorable aux déplacements et migrations (1).
C'est de là qu'il se serait éparpillé à travers les hauts pla-
teaux. Les croupes massives et imposantes de l'Ouest
s'opposent, en effet, à tout mouvement transverse origi-
naire de l'occident. Cette barrière naturelle devait par
la suite, de même que les abrupts en ceinture méridionale,
l'isoler parfaitement et favoriser son habitat. C'est un
des peuples du Cameroun que la géographie a fait séden-
taire, elle l'a éloigné et garanti des mouvements voisins.
S'il a été inquiété par des migrations à l'Est (les Bamouns)
ou au Sud (les Mbos et tribus forestières), il lui a été facile
de s'en défendre. Installé et fixé il a poursuivi dans le
calme des temps et jusqu'à aujourd'hui toutes ses manifes-
tations.
(1) Cf. carte, flèches indiquant des courants descendants D.
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