Titre : Togo Cameroun : magazine mensuel / présenté par l'Agence économique des territoires africains sous mandat
Auteur : Agence économique des territoires africains sous mandat. Auteur du texte
Éditeur : Agence économique des territoires africains sous mandat (Paris)
Date d'édition : 1931-02-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34407680f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 1806 Nombre total de vues : 1806
Description : 01 février 1931 01 février 1931
Description : 1931/02/01-1931/02/28. 1931/02/01-1931/02/28.
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Zone géographique :... Collection numérique : Zone géographique : Afrique de l'Ouest
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Thème : Sciences sociales Collection numérique : Thème : Sciences sociales
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62657328
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, FOL-O3-1424
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/08/2012
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PRESENTATION on
Pour appliquer aux habitants des possessions françaises
et des territoires sous mandat une politique indigène
adaptée au milieu et appropriée à la civilisation locale,
des études préalables, nombreuses et approfondies, sont
nécessaires. Aussi, depuis de longues années, les gouver-
neurs généraux de l'Afrique Occidentale et de l'Afrique
Equatoriale font-ils procéder, avec l'aide de savants et
de fonctionnaires spécialisés, à des enquêtes minutieuses
sur les sociétés placées sous leur autorité. Le résultat
de ces investigations a été publié en partie dans le « Bul-
letin du Comité d'Etudes historiques et scientifiques » de
Dakar et dans le « Bulletin des Recherches congolaises »
en plusieurs séries d'articles remarquables, apportant à
la science et à l'administration une importante et utile
contribution.
Depuis 1923, les Commissaires de la République dans les
Territoires Africains sous mandat ont été entraînés, par
les mêmes considérations et les mêmes besoins, à faire
étudier, eux aussi, l'organisation politique, économique
et religieuse des sociétés indigènes du Togo et du Came-
roun. Ce n'était pas une innovation dans ces deux pays,
où nos prédécesseurs avaient accompli en cette matière
une très belle œuvre, qu'il s'agissait de continuer et
d'étendre. MM. Bonnecarrère et Marchand ont donc orga-
nisé dans ce but un programme de recherche qui a donné
jusqu'ici les résultats les plus encourageants et les plus
féconds.
Il suffit de rappeler ici que les diverses mesures prises
dans les deux territoires pour juguler définitivement la
traite des esclaves, pour réglementer le mariage des indi-
gènes en évitant les unions précoces et en respectant la
liberté de la femme, pour déplacer sans inconvénients
des populations entières, celle des Kabré par exemple,
ont été précédé d'enquêtes prolongées conduites avec une
conscience admirable par des fonctionnaires d'un rare
mérite.
Jusqu'à présent ces travaux n'avaient fait l'objet
d'aucune publication d'ensemble. On pouvait à la vérité
en soupçonner l'ampleur et l'opportunité en lisant cer-
taines études isolées appartenant à ce cycle et dont la
belle thèse de M. l'Administrateur en chef Nicol sur les
Bakoko et le Code indigène du Togo sont des exemples
caractéristiques. Ce qui frappe dans toutes ces réalisa-
tions, c'est leur objectivité. Inspirées par des hommes
pleinement conscients des nécessités coloniales de l'heure
présente, elles visent surtout à être utiles. L'auteur des
Bakoko se préoccupe moins de l'histoire de cette peuplade
que de l'évolution constatée dans sa mentalité dans ses
habitudes et dans ses coutumes au contact de la civilisa-
tion occidentale, il s'inquiète de trouver une formule
pour l'administrer et la faire progresser.
De son côté, M. Bonnecarrère a promulgué un « Code
Indigène », qui, pour ne pas être sans défaut, comme toute
œuvre humaine, n'en constitue pas moins, en dépit de cer-
taines critique une tentative éminemment intéressante
pour déterminer les conditions dans lesquelles les règles
juridiques sont reconnues et observées de nos jours par
les habitants du Togo méridional.
Le moment paraît venu de publier une partie de la docu-
mentation recueillie au cours des recherches effectuées
depuis huit ans. Le Magazine mensuel des Territoires afri-
cains sous mandat français, si universellement apprécié en
France et à l'Etranger, se chargera de la faire connaître.
Le présent numéro est plus spécialement consacré à une
population du Cameroun demeurée assez mystérieuse jus-
qu'ici, celle des Bamiléké dont les maisons et les mani-
festations artistiques ont plus d'une fois retenu l'attention
des voyageurs européens traversant leur pays et attiré
l'attention des fonctionnaires qui s'y trouvaient en service..
Parmi ces derniers, M. Buisson a réuni les éléments
d'une carte ethnographique et des données anthropolo-
giques entièrement nouvelles sur la peuplade en question,
tandis que M. Chapoulie en a étudié l'habitation en détail.
On ne saurait trop insister sur l'importance de cette des-
cription, l'une des meilleures que nous possédions jusqu'ici
de la maison indigène. Malgré l'utilité évidente qu'il y a
à connaître avec exactitude la technique et les plans suivis
pour édifier la demeure africaine, nous disposons à l'heure
actuelle de documents trop incomplets et trop insuffisants
pour qu'ils permettent de concevoir et d'imposer les amé-
liorations élémentaires que l'hygiène recommande. Les
données précises mises à notre disposition par M. Cha-
poulie comblent pour cette partie du Cameroun une grave
lacune; ajoutons qu'elles ont été recueillies d'après la
meilleure méthode scientifique et se complètent de la
manière la plus heureuse par un film reproduisant les
différentes phases de la construction.
Les Commissaires de la République, frappés des dispo-
sitions artistiques que semblaient manifester certaines
tribus du Togo et du Cameroun ont pensé qu'il serait
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PRESENTATION on
Pour appliquer aux habitants des possessions françaises
et des territoires sous mandat une politique indigène
adaptée au milieu et appropriée à la civilisation locale,
des études préalables, nombreuses et approfondies, sont
nécessaires. Aussi, depuis de longues années, les gouver-
neurs généraux de l'Afrique Occidentale et de l'Afrique
Equatoriale font-ils procéder, avec l'aide de savants et
de fonctionnaires spécialisés, à des enquêtes minutieuses
sur les sociétés placées sous leur autorité. Le résultat
de ces investigations a été publié en partie dans le « Bul-
letin du Comité d'Etudes historiques et scientifiques » de
Dakar et dans le « Bulletin des Recherches congolaises »
en plusieurs séries d'articles remarquables, apportant à
la science et à l'administration une importante et utile
contribution.
Depuis 1923, les Commissaires de la République dans les
Territoires Africains sous mandat ont été entraînés, par
les mêmes considérations et les mêmes besoins, à faire
étudier, eux aussi, l'organisation politique, économique
et religieuse des sociétés indigènes du Togo et du Came-
roun. Ce n'était pas une innovation dans ces deux pays,
où nos prédécesseurs avaient accompli en cette matière
une très belle œuvre, qu'il s'agissait de continuer et
d'étendre. MM. Bonnecarrère et Marchand ont donc orga-
nisé dans ce but un programme de recherche qui a donné
jusqu'ici les résultats les plus encourageants et les plus
féconds.
Il suffit de rappeler ici que les diverses mesures prises
dans les deux territoires pour juguler définitivement la
traite des esclaves, pour réglementer le mariage des indi-
gènes en évitant les unions précoces et en respectant la
liberté de la femme, pour déplacer sans inconvénients
des populations entières, celle des Kabré par exemple,
ont été précédé d'enquêtes prolongées conduites avec une
conscience admirable par des fonctionnaires d'un rare
mérite.
Jusqu'à présent ces travaux n'avaient fait l'objet
d'aucune publication d'ensemble. On pouvait à la vérité
en soupçonner l'ampleur et l'opportunité en lisant cer-
taines études isolées appartenant à ce cycle et dont la
belle thèse de M. l'Administrateur en chef Nicol sur les
Bakoko et le Code indigène du Togo sont des exemples
caractéristiques. Ce qui frappe dans toutes ces réalisa-
tions, c'est leur objectivité. Inspirées par des hommes
pleinement conscients des nécessités coloniales de l'heure
présente, elles visent surtout à être utiles. L'auteur des
Bakoko se préoccupe moins de l'histoire de cette peuplade
que de l'évolution constatée dans sa mentalité dans ses
habitudes et dans ses coutumes au contact de la civilisa-
tion occidentale, il s'inquiète de trouver une formule
pour l'administrer et la faire progresser.
De son côté, M. Bonnecarrère a promulgué un « Code
Indigène », qui, pour ne pas être sans défaut, comme toute
œuvre humaine, n'en constitue pas moins, en dépit de cer-
taines critique une tentative éminemment intéressante
pour déterminer les conditions dans lesquelles les règles
juridiques sont reconnues et observées de nos jours par
les habitants du Togo méridional.
Le moment paraît venu de publier une partie de la docu-
mentation recueillie au cours des recherches effectuées
depuis huit ans. Le Magazine mensuel des Territoires afri-
cains sous mandat français, si universellement apprécié en
France et à l'Etranger, se chargera de la faire connaître.
Le présent numéro est plus spécialement consacré à une
population du Cameroun demeurée assez mystérieuse jus-
qu'ici, celle des Bamiléké dont les maisons et les mani-
festations artistiques ont plus d'une fois retenu l'attention
des voyageurs européens traversant leur pays et attiré
l'attention des fonctionnaires qui s'y trouvaient en service..
Parmi ces derniers, M. Buisson a réuni les éléments
d'une carte ethnographique et des données anthropolo-
giques entièrement nouvelles sur la peuplade en question,
tandis que M. Chapoulie en a étudié l'habitation en détail.
On ne saurait trop insister sur l'importance de cette des-
cription, l'une des meilleures que nous possédions jusqu'ici
de la maison indigène. Malgré l'utilité évidente qu'il y a
à connaître avec exactitude la technique et les plans suivis
pour édifier la demeure africaine, nous disposons à l'heure
actuelle de documents trop incomplets et trop insuffisants
pour qu'ils permettent de concevoir et d'imposer les amé-
liorations élémentaires que l'hygiène recommande. Les
données précises mises à notre disposition par M. Cha-
poulie comblent pour cette partie du Cameroun une grave
lacune; ajoutons qu'elles ont été recueillies d'après la
meilleure méthode scientifique et se complètent de la
manière la plus heureuse par un film reproduisant les
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