Presse et revues
70 pages
Titre : Togo Cameroun : magazine mensuel / présenté par l'Agence économique des territoires africains sous mandat
Auteur : Agence économique des territoires africains sous mandat. Auteur du texte
Éditeur : Agence économique des territoires africains sous mandat (Paris)
Date d'édition : 1931-02-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34407680f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 1806 Nombre total de vues : 1806
Description : 01 février 1931 01 février 1931
Description : 1931/02/01-1931/02/28. 1931/02/01-1931/02/28.
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Zone géographique :... Collection numérique : Zone géographique : Afrique de l'Ouest
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Thème : Sciences sociales Collection numérique : Thème : Sciences sociales
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62657328
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, FOL-O3-1424
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/08/2012
corps et enfin l'autre jambe. Les petits enfants escaladent
du mieux qu'ils peuvent et généralement dégringolent de
l'autre côté quand il s'agit pour eux d'entrer ou de sortir.
Les claies terminées et assemblées comme il vient d'être
dit sur les quatre poteaux d'angle, il faut alors faire le
toit. On construit d'abord à terre un plateau circulaire
avec, pour base, un cadre de bambous bâti sur la section
de la case, chaque côté ayant été préalablement prolongé
d'une demi-brasse. En rejoignant l'extrémité de chacun
de ces bambous, on obtient en principe un octogone et
en fait, grâce à l'élasticité des pétioles de palmier un
cercle à peu près régulier à l'intérieur duquel on en insclira
d'autres, concentriquement jusqu'à atteindre les angles.
Cette série de cercles décrits par des bambous jointifs
forme un plateau rigide qui est hissé sur le sommet des
parois et disposé symétriquement. I] sert de plafond pour
la case et d'assise pour le toit.
On choisit ensuite quatre bambous égaux à la diagonale
d'un des côtés de la case : on les amarre solidement ensemble
par une extrémité, l'autre étant posée à chacun des angles
formés par les murs. Ces quatre bambous ainsi élevés en
pyramide sont étayés par une série de jambes, d'entre-toises
ou de plate-formes intermédiaires destinés à assurer la
rigidité de l'ensemble. Ils jouent, en effet, le rôle que joue-
rait le poinçon central si le type charpente en comportait
un.
Du sommet de la pyramide partent une quantité d'au-
tres bambous qui aboutissent du cercle extérieur du pla-
teau pour le dépasser quelque peu. Il se forme ainsi un
cône régulier qui se transforme en « pain de sucre » par
l'interposition à hauteur voulue d'un second et d'un troi-
sième plateau de diamètre convenable.
Toutes les génératrices du « pain de sucre » ainsi constitué
sont reliées entre elles par un réseau de bambous horizon-
taux et le toit se présente alors sous l'aspect d'un treillis
serré, sorte de cage transparente. Il ne reste plus qu'à
accrocher dans ce treillis — en commençant par le bas -
des poignées d'herbe fine pour terminer la toiture.
L'herbe choisie est une sorte de graminée commune
que vont récolter les enfants et les femmes dans des
champs spécialement réservés. Les gerbes ne sont pas
attachées, mais simplement assujetties entre deux des
mailles du réseau. Il s'emploie de grosses quantités d'herbe
car l'épaisseur du revêtement de chaque case peut atteindre
— bien que tassé par les pluies — plus de 30 centimètres.
Quelques coups de matchette égaliseront les barbes de
chaume à la partie inférieure. Le toit aura désormais son
aspect définitif il n'y aura plus qu'à attendre les pluies
pour le tasser et le rendre imperméable aux plus fortes
tornades.
Les constructeurs redescendent alors et garnissent de
torchis ou de simple mortier d'argile l'intervalle qui sépare
les deux parois des murs. Ainsi garnie la case devient
opaque, isolante et sombre. Sa construction est terminée.
- 95-
du mieux qu'ils peuvent et généralement dégringolent de
l'autre côté quand il s'agit pour eux d'entrer ou de sortir.
Les claies terminées et assemblées comme il vient d'être
dit sur les quatre poteaux d'angle, il faut alors faire le
toit. On construit d'abord à terre un plateau circulaire
avec, pour base, un cadre de bambous bâti sur la section
de la case, chaque côté ayant été préalablement prolongé
d'une demi-brasse. En rejoignant l'extrémité de chacun
de ces bambous, on obtient en principe un octogone et
en fait, grâce à l'élasticité des pétioles de palmier un
cercle à peu près régulier à l'intérieur duquel on en insclira
d'autres, concentriquement jusqu'à atteindre les angles.
Cette série de cercles décrits par des bambous jointifs
forme un plateau rigide qui est hissé sur le sommet des
parois et disposé symétriquement. I] sert de plafond pour
la case et d'assise pour le toit.
On choisit ensuite quatre bambous égaux à la diagonale
d'un des côtés de la case : on les amarre solidement ensemble
par une extrémité, l'autre étant posée à chacun des angles
formés par les murs. Ces quatre bambous ainsi élevés en
pyramide sont étayés par une série de jambes, d'entre-toises
ou de plate-formes intermédiaires destinés à assurer la
rigidité de l'ensemble. Ils jouent, en effet, le rôle que joue-
rait le poinçon central si le type charpente en comportait
un.
Du sommet de la pyramide partent une quantité d'au-
tres bambous qui aboutissent du cercle extérieur du pla-
teau pour le dépasser quelque peu. Il se forme ainsi un
cône régulier qui se transforme en « pain de sucre » par
l'interposition à hauteur voulue d'un second et d'un troi-
sième plateau de diamètre convenable.
Toutes les génératrices du « pain de sucre » ainsi constitué
sont reliées entre elles par un réseau de bambous horizon-
taux et le toit se présente alors sous l'aspect d'un treillis
serré, sorte de cage transparente. Il ne reste plus qu'à
accrocher dans ce treillis — en commençant par le bas -
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L'herbe choisie est une sorte de graminée commune
que vont récolter les enfants et les femmes dans des
champs spécialement réservés. Les gerbes ne sont pas
attachées, mais simplement assujetties entre deux des
mailles du réseau. Il s'emploie de grosses quantités d'herbe
car l'épaisseur du revêtement de chaque case peut atteindre
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