Titre : Togo Cameroun : magazine mensuel / présenté par l'Agence économique des territoires africains sous mandat
Auteur : Agence économique des territoires africains sous mandat. Auteur du texte
Éditeur : Agence économique des territoires africains sous mandat (Paris)
Date d'édition : 1931-02-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34407680f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 1806 Nombre total de vues : 1806
Description : 01 février 1931 01 février 1931
Description : 1931/02/01-1931/02/28. 1931/02/01-1931/02/28.
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Zone géographique :... Collection numérique : Zone géographique : Afrique de l'Ouest
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Thème : Sciences sociales Collection numérique : Thème : Sciences sociales
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62657328
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, FOL-O3-1424
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/08/2012
L'homme qui désire se construire une case va tout
d'abord trouver son chef et sollicite de lui un emplacement.
Bien que la terre appartienne à la communauté, le chef
en est en effet le seul distributeur et il désigne et accorde
les parcelles suivant son seul bon plaisir.
L'emplacement obtenu, il faut le plus souvent l'amé-
nager c'est-à-dire préparer la plate-forme car le terrain
est rarement plat. C'est là chose assez facile puisqu'il ne
s'agit pour une habitation ordinaire que de niveler une
surface de huit à dix mètres carrés. C'est alors que com-
mence la construction de la case elle-même.
Tout indigène a plus ou moins participé dans sa jeu-
nesse à 1 édification du village de son père, de son notable
ou de son chef. Il connaît donc les règles générales de
« l'art Bamiléké », mais il fait néanmoins appel à certains
de ses congénères plus habiles que lui ou spécialisés dans
les constructions. Il est de règle d'ailleurs de se faire aider
par des amis ou des voisins afin d'activer le travail ; on
leur rendra le même service plus tard.
Le matériau est presqu'entièrement fourni par le pétiole
des feuilles du palmier-raphia dit bambou. Armature des
murs, charpente de la toiture, chevilles d'assemblage,
liens, tout est tiré de cet arbre providentiel qui croît
en abondance dans tous les bas-fonds de la région. On en
fera ensuite le mobilier.
Sur un espace plat les ouvriers construisent huit claies
qui, dressées et assemblées deux à deux en carré de part
et d'autre d'un piquet d'angle en bois, à quelques centi-
mètres l'une de l'autre, formeront les quatre murs.
La case Bamiléké est standardisée en différents types
dont le plus courant est celui qui sert au logement d'une
femme. C'est aussi le plus petit. Comme pour les autres,
la section en est carrée et le côté du carré est égal à une
brasse, soit environ i m. 70, augmentée de deux longueurs
de main soit au total l m. go à 2 mètres. La hauteur
est de deux brasses plus deux longueurs de main.
Avant de dresser les parois, on ménage une porte dans
celle qui doit devenir un des murs. Cette porte ne sera pas
à hauteur du sol, elle en sera au contraire séparée par un
intervalle égal à la distance du talon au genou. Sa hauteur
sera représentée par la distance du genou à l'épaule et sa
largeur se mesurera par le développement du pied.
Sur ces bases on pratique un trou rectangulaire en cou-
pant les bambous de deux claies. Quand les parois seront
assemblées, on garnira cette ouverture d'un cadre en bois
ajusté par tenon et mortaise et on la munira d'une porte
coulissant horizontalement sur un cadre intérieur. La
porte est faite de bambous jointivement superposés et
chevillés verticalement ; elle est percée d'un petit trou
dans lequel on peut engager un doigt pour la faire manœu-
vrer : l'ouvrir ou la fermer.
Il n'y a qu'une porte par case et jamais de fenêtres
Quelles que soient les dimensions d'une habitation
Bamiléké la porte est toujours aménagée sur le même
gabarit et tous les indigènes de la région se livrent à la
même gymnastique pour entrer chez eux. Il faut d'abord
passer une jambe, puis un bras et la tête, puis le haut du
- 94 —
d'abord trouver son chef et sollicite de lui un emplacement.
Bien que la terre appartienne à la communauté, le chef
en est en effet le seul distributeur et il désigne et accorde
les parcelles suivant son seul bon plaisir.
L'emplacement obtenu, il faut le plus souvent l'amé-
nager c'est-à-dire préparer la plate-forme car le terrain
est rarement plat. C'est là chose assez facile puisqu'il ne
s'agit pour une habitation ordinaire que de niveler une
surface de huit à dix mètres carrés. C'est alors que com-
mence la construction de la case elle-même.
Tout indigène a plus ou moins participé dans sa jeu-
nesse à 1 édification du village de son père, de son notable
ou de son chef. Il connaît donc les règles générales de
« l'art Bamiléké », mais il fait néanmoins appel à certains
de ses congénères plus habiles que lui ou spécialisés dans
les constructions. Il est de règle d'ailleurs de se faire aider
par des amis ou des voisins afin d'activer le travail ; on
leur rendra le même service plus tard.
Le matériau est presqu'entièrement fourni par le pétiole
des feuilles du palmier-raphia dit bambou. Armature des
murs, charpente de la toiture, chevilles d'assemblage,
liens, tout est tiré de cet arbre providentiel qui croît
en abondance dans tous les bas-fonds de la région. On en
fera ensuite le mobilier.
Sur un espace plat les ouvriers construisent huit claies
qui, dressées et assemblées deux à deux en carré de part
et d'autre d'un piquet d'angle en bois, à quelques centi-
mètres l'une de l'autre, formeront les quatre murs.
La case Bamiléké est standardisée en différents types
dont le plus courant est celui qui sert au logement d'une
femme. C'est aussi le plus petit. Comme pour les autres,
la section en est carrée et le côté du carré est égal à une
brasse, soit environ i m. 70, augmentée de deux longueurs
de main soit au total l m. go à 2 mètres. La hauteur
est de deux brasses plus deux longueurs de main.
Avant de dresser les parois, on ménage une porte dans
celle qui doit devenir un des murs. Cette porte ne sera pas
à hauteur du sol, elle en sera au contraire séparée par un
intervalle égal à la distance du talon au genou. Sa hauteur
sera représentée par la distance du genou à l'épaule et sa
largeur se mesurera par le développement du pied.
Sur ces bases on pratique un trou rectangulaire en cou-
pant les bambous de deux claies. Quand les parois seront
assemblées, on garnira cette ouverture d'un cadre en bois
ajusté par tenon et mortaise et on la munira d'une porte
coulissant horizontalement sur un cadre intérieur. La
porte est faite de bambous jointivement superposés et
chevillés verticalement ; elle est percée d'un petit trou
dans lequel on peut engager un doigt pour la faire manœu-
vrer : l'ouvrir ou la fermer.
Il n'y a qu'une porte par case et jamais de fenêtres
Quelles que soient les dimensions d'une habitation
Bamiléké la porte est toujours aménagée sur le même
gabarit et tous les indigènes de la région se livrent à la
même gymnastique pour entrer chez eux. Il faut d'abord
passer une jambe, puis un bras et la tête, puis le haut du
- 94 —
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 100.0%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 100.0%.
- Auteurs similaires Numba, la bibliothèque numérique du Cirad Numba, la bibliothèque numérique du Cirad /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "NmBA001"Bibliothèque Francophone Numérique Bibliothèque Francophone Numérique /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "RfnEns0"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 20/70
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k62657328/f20.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k62657328/f20.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k62657328/f20.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k62657328
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k62657328
Facebook
Twitter