Titre : Bulletin de l'Agence générale des colonies
Auteur : Agence économique des territoires africains sous mandat. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Melun)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1923-08-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb42445178p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 23647 Nombre total de vues : 23647
Description : 01 août 1923 01 août 1923
Description : 1923/08/01 (A16,N188)-1923/09/30 (A16,N189). 1923/08/01 (A16,N188)-1923/09/30 (A16,N189).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6153537h
Source : CIRAD, 2012-231802
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
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- SOMMAIRE 16e Année. - N° 188-189. Août-Septembre 1923.
- TRAVAUX DU SERVICE D'ETUDES DES PRODUCTIONS COLONIALES: Résumés par le professeur F. HEIM.
- Textiles de l'Oubangui-Chari avec la collaboration de O. ROEHRICH.
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INFORMATIONS 859
nés (on a vu que, pendant la même période, le Monde a produit
annuellement 8.299.000 tonnes de sucre de canne), dont
9 1,5 p. 100 étaient.produits par la seule Europe, le reste, soit
621.000 tonnes, par les États-Unis et le Canada). La première
productrice, l'Allemagne représentait à elle seule, 30 p. 100 de
la production mondiale de cette espèce de sucre: l'Autriche
(c'est-à dire la puissance qui possédait alors la Bohême), 14 p. 100
la France 9,6 p. 100. Seules ces trois puissances avaient un con-
tingent exportable de sucre de betterave: elles lé vendaient aux
pays méditerranéens, aux pays du Nord et surtout à l'Angleterre.
Ainsi le sucre de betterave ne s'exportait guère qu'en Europe ;
le sucre de canne s'exportait dans le monde entier, Europe com-
prise. Telle était la situation en 1913.
Elle n'est plus la même aujourd'hui. Les terres h betteraves
sont celles qui ont le plus souffert au cours de la guerre. Les
unes ont servi de champs de bataille pendant quatre ans : c'est le
cas de la Picardie, de la Flandre et de l'Artois, de la Galicie et
de la Pologne. Les autres, celles qui appartenaient aux Empires
centraux, ont, plus que les autres terroirs destinés à une culture
moins intensive, souffert du manque de bras et de la disette de
semences sélectionnées et d'engrais minéraux, conséquence du
blocus. Aujourd'hui encore, en Allemagne, le paysan préfère à
la culture de la betterave, qui demande de grands soins et une
grande dépense, des cultures plus faciles et qui, en ces temps
troublés, sont presque aussi rémunératrices.
Conséquence : la production du sucre de betterave, qui était
en moyenne, en 1907-1916, de 7.557.000 tonnes par an, n'était
plus, en 1921-1922 que de 4.977.000 tonnes, et cela malgré un
accroissement de 50 p. 100 dans la production américaine
(930.000 tonnes, au lieu de 621.000). L'Allemagne au lieu de
2.339.000 tonnes, n'en a plus produit que 1.330.000; la Tchéco-
Slovaquies au lieu de 1.058.000 tonnes, 660.000; la France,
au lieu de 7 5 3.000'ton nés, 278.000: 36 p. 100 de la production
d'avant guerre ! •
Sans doute, Fa reconstitution se fait peu à peu. C'est ainsi
que le chiffre de la production française en 1921-1922 marque
déjà un progrès sur la production de 1918-1919 : 122.000 tonnes
et qu'il est dépassé largement par le chiffre de 1922-1923, qui
doit être de 450.000 tonnes. Il n'empêche que cette production
est largement déficitaire, puisque la France qui consommait
560.000 tonnes de sucre, il y a vingt ans, en consomme
nés (on a vu que, pendant la même période, le Monde a produit
annuellement 8.299.000 tonnes de sucre de canne), dont
9 1,5 p. 100 étaient.produits par la seule Europe, le reste, soit
621.000 tonnes, par les États-Unis et le Canada). La première
productrice, l'Allemagne représentait à elle seule, 30 p. 100 de
la production mondiale de cette espèce de sucre: l'Autriche
(c'est-à dire la puissance qui possédait alors la Bohême), 14 p. 100
la France 9,6 p. 100. Seules ces trois puissances avaient un con-
tingent exportable de sucre de betterave: elles lé vendaient aux
pays méditerranéens, aux pays du Nord et surtout à l'Angleterre.
Ainsi le sucre de betterave ne s'exportait guère qu'en Europe ;
le sucre de canne s'exportait dans le monde entier, Europe com-
prise. Telle était la situation en 1913.
Elle n'est plus la même aujourd'hui. Les terres h betteraves
sont celles qui ont le plus souffert au cours de la guerre. Les
unes ont servi de champs de bataille pendant quatre ans : c'est le
cas de la Picardie, de la Flandre et de l'Artois, de la Galicie et
de la Pologne. Les autres, celles qui appartenaient aux Empires
centraux, ont, plus que les autres terroirs destinés à une culture
moins intensive, souffert du manque de bras et de la disette de
semences sélectionnées et d'engrais minéraux, conséquence du
blocus. Aujourd'hui encore, en Allemagne, le paysan préfère à
la culture de la betterave, qui demande de grands soins et une
grande dépense, des cultures plus faciles et qui, en ces temps
troublés, sont presque aussi rémunératrices.
Conséquence : la production du sucre de betterave, qui était
en moyenne, en 1907-1916, de 7.557.000 tonnes par an, n'était
plus, en 1921-1922 que de 4.977.000 tonnes, et cela malgré un
accroissement de 50 p. 100 dans la production américaine
(930.000 tonnes, au lieu de 621.000). L'Allemagne au lieu de
2.339.000 tonnes, n'en a plus produit que 1.330.000; la Tchéco-
Slovaquies au lieu de 1.058.000 tonnes, 660.000; la France,
au lieu de 7 5 3.000'ton nés, 278.000: 36 p. 100 de la production
d'avant guerre ! •
Sans doute, Fa reconstitution se fait peu à peu. C'est ainsi
que le chiffre de la production française en 1921-1922 marque
déjà un progrès sur la production de 1918-1919 : 122.000 tonnes
et qu'il est dépassé largement par le chiffre de 1922-1923, qui
doit être de 450.000 tonnes. Il n'empêche que cette production
est largement déficitaire, puisque la France qui consommait
560.000 tonnes de sucre, il y a vingt ans, en consomme
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