Titre : Bulletin de l'Agence générale des colonies
Auteur : Agence économique des territoires africains sous mandat. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Melun)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1923-08-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb42445178p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 23647 Nombre total de vues : 23647
Description : 01 août 1923 01 août 1923
Description : 1923/08/01 (A16,N188)-1923/09/30 (A16,N189). 1923/08/01 (A16,N188)-1923/09/30 (A16,N189).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6153537h
Source : CIRAD, 2012-231802
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
- Aller à la page de la table des matièresNP
- SOMMAIRE 16e Année. - N° 188-189. Août-Septembre 1923.
- TRAVAUX DU SERVICE D'ETUDES DES PRODUCTIONS COLONIALES: Résumés par le professeur F. HEIM.
- Textiles de l'Oubangui-Chari avec la collaboration de O. ROEHRICH.
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858 BULLETIN DE L'AGENCE GENERALE DES COLONIES
à la main, semis bien espacés, démariage des touffes, binage du
sol pour aérer la racine, sarclage, enfin arrachage des racines
mûres.
C'est enfin que la grande culture de betterave ne peut s'ins-
taller que là où il est possible de développer la grande industrie.
Matière lourde, qui laisse près des neuf dixièmes de déchets, la
betterave souffre difficilement de longs déplacements entre le
champ et l'usine : il faut que l'un se trouve près de l'autre. Aussi
la grande culture de la betterave ne s'est-elle installée que dans
les parties de la zone limoneuse où l'abondance de la main-
d'oeuvre, des capitaux, de l'outillage technique et de la houille
permettait l'installation d'une grande industrie spécialisée
(râperie, sucrerie, raffinerie).
La fabrication du sucre de betterave est née, ou le sait, en
Europe, au début du xixc siècle, du blocus continental et de la
nécessité où se trouva alors l'Europe napolénienne de remplacer
le sucre exotique dont la privait l'Angleterre, maîtresse des
mers. Mais c'est surtout avec la grande industrie que se développe
l'industrie sucrière. En 1870. le sucre de betterave représente déjà
42 p. 100de la production sucrière du monde : en 1880, 55 p. 100;
en 1890, 60 p. 100. Pourtant, déjà, en 1900 la proportion
redescend à 55,5 p. 100; en 1908, la production du sucre de
betterave cède de nouveau le premier rang à la production du
sucre de canne.
On a vu pourquoi. Ce qui a fait la force de la betterave
contre la canne depuis 1860, c'est l'industrialisation de la culture
et de la fabrication : culture intensive, fabrication concentrée,
spécialisée, appuyée sur le machinisme moderne, Or ces moyens,
les exploitations se les sont peu à peu appropriés depuis 1900,
et cela, on le sait, grâce à l'action persévérante et énergique des
Américains. E>ès lors, la production du sucre de canne pirogresse
plus rapidement que celle du sucre de betterave, ses prix de
revient demeurent plus bas,permettant au sucre tropical de venir
concurrencer le sucre européen jusqu'en Europe, au moins jus-
qu'en Angleterre. En tout cas, on peut dire qu'alors l'équilibre
existait encore entré les deux productions: les deux produits se
faisaient une saine concurrence.
Au cours de la décade 1907-1916, la production annuelle du
monde entier en sucre de betterave se montait à 7.557.000 ton-
à la main, semis bien espacés, démariage des touffes, binage du
sol pour aérer la racine, sarclage, enfin arrachage des racines
mûres.
C'est enfin que la grande culture de betterave ne peut s'ins-
taller que là où il est possible de développer la grande industrie.
Matière lourde, qui laisse près des neuf dixièmes de déchets, la
betterave souffre difficilement de longs déplacements entre le
champ et l'usine : il faut que l'un se trouve près de l'autre. Aussi
la grande culture de la betterave ne s'est-elle installée que dans
les parties de la zone limoneuse où l'abondance de la main-
d'oeuvre, des capitaux, de l'outillage technique et de la houille
permettait l'installation d'une grande industrie spécialisée
(râperie, sucrerie, raffinerie).
La fabrication du sucre de betterave est née, ou le sait, en
Europe, au début du xixc siècle, du blocus continental et de la
nécessité où se trouva alors l'Europe napolénienne de remplacer
le sucre exotique dont la privait l'Angleterre, maîtresse des
mers. Mais c'est surtout avec la grande industrie que se développe
l'industrie sucrière. En 1870. le sucre de betterave représente déjà
42 p. 100de la production sucrière du monde : en 1880, 55 p. 100;
en 1890, 60 p. 100. Pourtant, déjà, en 1900 la proportion
redescend à 55,5 p. 100; en 1908, la production du sucre de
betterave cède de nouveau le premier rang à la production du
sucre de canne.
On a vu pourquoi. Ce qui a fait la force de la betterave
contre la canne depuis 1860, c'est l'industrialisation de la culture
et de la fabrication : culture intensive, fabrication concentrée,
spécialisée, appuyée sur le machinisme moderne, Or ces moyens,
les exploitations se les sont peu à peu appropriés depuis 1900,
et cela, on le sait, grâce à l'action persévérante et énergique des
Américains. E>ès lors, la production du sucre de canne pirogresse
plus rapidement que celle du sucre de betterave, ses prix de
revient demeurent plus bas,permettant au sucre tropical de venir
concurrencer le sucre européen jusqu'en Europe, au moins jus-
qu'en Angleterre. En tout cas, on peut dire qu'alors l'équilibre
existait encore entré les deux productions: les deux produits se
faisaient une saine concurrence.
Au cours de la décade 1907-1916, la production annuelle du
monde entier en sucre de betterave se montait à 7.557.000 ton-
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