Titre : Bulletin de l'Agence générale des colonies
Auteur : Agence économique des territoires africains sous mandat. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Melun)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1923-06-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb42445178p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 23647 Nombre total de vues : 23647
Description : 01 juin 1923 01 juin 1923
Description : 1923/06/01 (A16,N186)-1923/07/31 (A16,N187). 1923/06/01 (A16,N186)-1923/07/31 (A16,N187).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6153530m
Source : CIRAD, 2012-231802
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/12/2010
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- SOMMAIRE 16e Année. - N° 186-187. Juin-Juillet 1923.
- TRAVAUX DU SERVICE D'ETUDES DES PRODUCTIONS COLONIALES: le professeur F. HEIM.
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ÉCONOMIE DOMESTIQUE 769
Les difficultés de sa prophylaxie sont insurmontables si l'on
veut la généraliser à tout le pays. Mais il est possible, en choi-
sissant comme point d'attaque les localités importantes, sinon
d'affranchir complètement ces centres, du moins de réduire dans
de fortes proportions les méfaits de l'endémie.
Les procédés prophylactiques utilisés jusqu'à présent s'adres-
sent presque uniquement à l'élément européen et comprennent
exclusivement l'usage de la quinine et la protection par la mous-
tiquaire ; ces moyens sont infidèles parce qu'ils sont souvent mal
employés : il est au surplus facile de concevoir qu'ils ne peuvent
avoir qu'une efficacité restreinte tant que les européens, noyés au
milieu d'une population indigène profondément impaludée, res-
teront exposés aux piqûres d'une faune anophélienne abondante
et fortement infectée. On ne fera donc de bonne prophylaxie
anti-paludique, même au point de vue européen, qu'en l'étendant
aux habitants indigènes des centres où vivent les Blancs.
Mais, quoique ainsi limitée à la population indigène des cen-
tres, la prophylaxie du paludisme par la quinine et la mousti-
quaire est inapplicable en raison des charges financières et des .
difficultés d'approvisionnement en médicaments. Telle est la
cause pour laquelle le décret du 25 avril 1910, relatif à la quinine
d'Etat est resté lettre morte en Afrique occidentale. On n'ob-
tiendra de résultats sérieux, pour des dépenses supportables,
qu'en s'attaquant d'abord aux anophèles transmetteurs de l'héma-
tozoaire ; la prophylaxie quinine n'interviendra, aux époques
convenables, que pour la déparatisation des enfants qui consti-
tuent le principal réservoir à virus.
En conséquence, dans chaque Colonie, seront prises les dis-
positions suivantes :
a) Extension à tous les centres mixtes, ainsi qu'à certaines
agglomérations indigènes, des arrêtés locaux relatifs aux eaux
stagnantes. (Il est à remarquer que ces arrêtés visent principa-
lement la destruction du stégomia, moustique à moeurs domesti-
ques, et que leurs prescriptions atteignent peu l'anophèle, insecte"
rural dont le développement est indépendant des gîtes artificiels
créés par les habitants ; la lutte anti-anophélienne appelle donc
des mesures complémentaires) ;
b) Établissement d'une carte à grande échelle de la localité et
de ses abords, carte sur laquelle seront notés tous les gîtes ano-
phéliens connus ;
Les difficultés de sa prophylaxie sont insurmontables si l'on
veut la généraliser à tout le pays. Mais il est possible, en choi-
sissant comme point d'attaque les localités importantes, sinon
d'affranchir complètement ces centres, du moins de réduire dans
de fortes proportions les méfaits de l'endémie.
Les procédés prophylactiques utilisés jusqu'à présent s'adres-
sent presque uniquement à l'élément européen et comprennent
exclusivement l'usage de la quinine et la protection par la mous-
tiquaire ; ces moyens sont infidèles parce qu'ils sont souvent mal
employés : il est au surplus facile de concevoir qu'ils ne peuvent
avoir qu'une efficacité restreinte tant que les européens, noyés au
milieu d'une population indigène profondément impaludée, res-
teront exposés aux piqûres d'une faune anophélienne abondante
et fortement infectée. On ne fera donc de bonne prophylaxie
anti-paludique, même au point de vue européen, qu'en l'étendant
aux habitants indigènes des centres où vivent les Blancs.
Mais, quoique ainsi limitée à la population indigène des cen-
tres, la prophylaxie du paludisme par la quinine et la mousti-
quaire est inapplicable en raison des charges financières et des .
difficultés d'approvisionnement en médicaments. Telle est la
cause pour laquelle le décret du 25 avril 1910, relatif à la quinine
d'Etat est resté lettre morte en Afrique occidentale. On n'ob-
tiendra de résultats sérieux, pour des dépenses supportables,
qu'en s'attaquant d'abord aux anophèles transmetteurs de l'héma-
tozoaire ; la prophylaxie quinine n'interviendra, aux époques
convenables, que pour la déparatisation des enfants qui consti-
tuent le principal réservoir à virus.
En conséquence, dans chaque Colonie, seront prises les dis-
positions suivantes :
a) Extension à tous les centres mixtes, ainsi qu'à certaines
agglomérations indigènes, des arrêtés locaux relatifs aux eaux
stagnantes. (Il est à remarquer que ces arrêtés visent principa-
lement la destruction du stégomia, moustique à moeurs domesti-
ques, et que leurs prescriptions atteignent peu l'anophèle, insecte"
rural dont le développement est indépendant des gîtes artificiels
créés par les habitants ; la lutte anti-anophélienne appelle donc
des mesures complémentaires) ;
b) Établissement d'une carte à grande échelle de la localité et
de ses abords, carte sur laquelle seront notés tous les gîtes ano-
phéliens connus ;
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