Titre : Bulletin de l'Agence générale des colonies
Auteur : Agence économique des territoires africains sous mandat. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Melun)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1932-12-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb42445178p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 23647 Nombre total de vues : 23647
Description : 01 décembre 1932 01 décembre 1932
Description : 1932/12/01 (A25,N285)-1932/12/31. 1932/12/01 (A25,N285)-1932/12/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k55575489
Source : CIRAD, 2012-231802
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/12/2010
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- SOMMAIRE: 25e Année. N° 285. Décembre 1932.
- .......... Page(s) .......... 1824
- Chronique cinématographique, Bibliographie, Statistiques, etc...(Voir sommaire détaillé, p. 1759)
- SOMMAIRE DETAILLE: 25e Année. N° 285 Décembre 1932.
- Etudes générales (Voir couverture).
- .......... Page(s) .......... 1851
- .......... Page(s) .......... 1854
- Statistiques. - Rapports:
- Etablissements français dans l'Inde:
- .......... Page(s) .......... 1869
- Nouvelle-Calédonie et dépendances:
- .......... Page(s) .......... 1871
- Guadeloupe et dépendances:
- .......... Page(s) .......... 1877
- .......... Page(s) .......... 1878
- Guyane française:
- .......... Page(s) .......... 1879
- Renseignements divers:
- .......... Page(s) .......... 1880
- .......... Page(s) .......... 1890
1786 BULLETIN DE L'AGENCE GÉNÉRALE DÉS COLONIES
sans souci de l'avenir, le couper au plus près. Il semble à
première vue que le cercle déboisé autour d'une ville doive
être tel que sa possibilité en produit ligneux soit égale à la
consommation. En fait, il n'en est rien et sa circonférence
s'éloigne chaque année.
Si les arbres ou arbustes, une fois dégagés des herbes
souffrent relativement peu des feux de brousse, il n'en est pas
de même des jeunes brins, qui, en majorité, périssent la
première année. Lorsque, à l'effet du feu, vient s'ajouter celui
bien plus terrible d'un pâturage intense, il devient à peu près
impossible à une tige de vivre et de s'autonomiser : la
production de bois devient quasiment nulle. C'est la raison
pour laquelle les environs des principales agglomérations
situées en pays d'élevage sont si dénudés
Chercher les boisements encore autour des principaux
centres revient plutôt à étudier la distance à laquelle on peut
trouver les différentes catégories de bois autour de ces centres.
A cet égard nous avons rencontré quatre ou cinq villes
dont la situation est particulièrement critique.
N'Gaoundéré. — N'Gaoundéré est situé sur un plateau très
■éventé où les conditions de la vie végétale sont naturellement
difficiles. C'est une grosse agglomération de 15 à 20.000 habi-
tants ; de plus, un grand nombre de troupeaux paissent toute
Tannée à ses abords. Enfin, le voisinage du laoré de la Wina.
fait de ses environs un lieu de passage annuel d'une multitude
de bestiaux.
Dans ces conditions tout espace une fois déboisé le reste
presque indéfiniment. Aussi les habitants vont chercher leur
bois de feu à une quinzaine de kilomètres : les femmes partent
le matin à cinq heures et reviennent Taprès-midi vers quatre
heures. (Provisions de deux jours environ.) L'alimentation de
chaque foyer indigène occupe la moitié de l'activité totale de
l'un de ses bénéficiaires : Le prix courant du fagot nécessaire
à l'entretien journalier d'un foyer moyen est de deux francs.
Le bois de charpente se trouve relativement facilement, au
bord de certaines rivières ou dans les dépressions. L'adminis-
tration entretient, à 17 kilomètres de la ville, quelques scieurs
indigènes dont la production suffit aisément à ses besoins.
Maroua. — Maroua, bien que plus peuplée, a moins à
souffrir du manque de bois de chauffage. Le climat est
beaucoup plus chaud et le feu sert uniquement à la cuisson des
sans souci de l'avenir, le couper au plus près. Il semble à
première vue que le cercle déboisé autour d'une ville doive
être tel que sa possibilité en produit ligneux soit égale à la
consommation. En fait, il n'en est rien et sa circonférence
s'éloigne chaque année.
Si les arbres ou arbustes, une fois dégagés des herbes
souffrent relativement peu des feux de brousse, il n'en est pas
de même des jeunes brins, qui, en majorité, périssent la
première année. Lorsque, à l'effet du feu, vient s'ajouter celui
bien plus terrible d'un pâturage intense, il devient à peu près
impossible à une tige de vivre et de s'autonomiser : la
production de bois devient quasiment nulle. C'est la raison
pour laquelle les environs des principales agglomérations
situées en pays d'élevage sont si dénudés
Chercher les boisements encore autour des principaux
centres revient plutôt à étudier la distance à laquelle on peut
trouver les différentes catégories de bois autour de ces centres.
A cet égard nous avons rencontré quatre ou cinq villes
dont la situation est particulièrement critique.
N'Gaoundéré. — N'Gaoundéré est situé sur un plateau très
■éventé où les conditions de la vie végétale sont naturellement
difficiles. C'est une grosse agglomération de 15 à 20.000 habi-
tants ; de plus, un grand nombre de troupeaux paissent toute
Tannée à ses abords. Enfin, le voisinage du laoré de la Wina.
fait de ses environs un lieu de passage annuel d'une multitude
de bestiaux.
Dans ces conditions tout espace une fois déboisé le reste
presque indéfiniment. Aussi les habitants vont chercher leur
bois de feu à une quinzaine de kilomètres : les femmes partent
le matin à cinq heures et reviennent Taprès-midi vers quatre
heures. (Provisions de deux jours environ.) L'alimentation de
chaque foyer indigène occupe la moitié de l'activité totale de
l'un de ses bénéficiaires : Le prix courant du fagot nécessaire
à l'entretien journalier d'un foyer moyen est de deux francs.
Le bois de charpente se trouve relativement facilement, au
bord de certaines rivières ou dans les dépressions. L'adminis-
tration entretient, à 17 kilomètres de la ville, quelques scieurs
indigènes dont la production suffit aisément à ses besoins.
Maroua. — Maroua, bien que plus peuplée, a moins à
souffrir du manque de bois de chauffage. Le climat est
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