Titre : Bulletin de l'Agence générale des colonies
Auteur : Agence économique des territoires africains sous mandat. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Melun)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1932-12-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb42445178p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 23647 Nombre total de vues : 23647
Description : 01 décembre 1932 01 décembre 1932
Description : 1932/12/01 (A25,N285)-1932/12/31. 1932/12/01 (A25,N285)-1932/12/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k55575489
Source : CIRAD, 2012-231802
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/12/2010
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- SOMMAIRE: 25e Année. N° 285. Décembre 1932.
- .......... Page(s) .......... 1824
- Chronique cinématographique, Bibliographie, Statistiques, etc...(Voir sommaire détaillé, p. 1759)
- SOMMAIRE DETAILLE: 25e Année. N° 285 Décembre 1932.
- Etudes générales (Voir couverture).
- .......... Page(s) .......... 1851
- .......... Page(s) .......... 1854
- Statistiques. - Rapports:
- Etablissements français dans l'Inde:
- .......... Page(s) .......... 1869
- Nouvelle-Calédonie et dépendances:
- .......... Page(s) .......... 1871
- Guadeloupe et dépendances:
- .......... Page(s) .......... 1877
- .......... Page(s) .......... 1878
- Guyane française:
- .......... Page(s) .......... 1879
- Renseignements divers:
- .......... Page(s) .......... 1880
- .......... Page(s) .......... 1890
ÉTÙDES GÉNÉRALES 1825
Contés bleus au pays noir.
Puisque vient d'être énoncée cette formule : «Domaine de
l'esprit, » en pays noir, doit-on envisager, supposer l'existence
d'Une littérature (au sens propre du mot) en marge de ces fan-
taisies qUe sont les mélopées des pêcheurs et mariniers, les
refrains endiablés des tams^tams on encore les chants redits au
cours de certaines fêtes?
Il faut répondre par l'affirmative mais il importe d'en déter-
miner lès exactes limites. D'abord il faut rejeter de la pensée
la présence d'une oeuvre livresque, de recueils, de tablettes, de
« graffiti » quelconques grâce à quoi pouvaient rester intactes et
se perpétuer les créations dues à la riche imagination de cer-
tains types de la Société indigène.
Là-bas (disons le tout de suite) nul vestige eh pierre, non
plus qu'eu bois pu se peurrait trouver transcrit, sous une forme
graphique même la plus rudiinentaire, ce que le cerveau a
conçu. On ne trouvera qu'Un seul procédé de transmission
analogue à celui pratiqué par les aôdes et les rhapsodes de
l'époque primitive des Grecs : la tradition orale.
Malgré cette absence absolue de tous documents, de toute
empreinte on ne peut que témoigner de la surprise devant la
richesse et l'ampleur acquise par cette littérature verbale, d'au-
tant plus considérable que, sauf une minorité de musulmans
quelque peu instruits ou versés peu ou prou clans la langue
arabe* aucune littérature écrite n'est venue lui faire de
concurrence. Mieux.encore ce folklore a conservé son origina-
lité et malgré les contacts prolongés avec les adeptes de l'Islam
on ne trouve que de très rares traces d'influence.
Ainsi se sont transmis, d'âge en âge, les fruits de la pensée.
Mais le temps, l'évolution des moeurs,les tendances des tradi-
tions à se disperser, à s'évanouir se présentent comme autant
de facteurs nuisibles aux vestiges intacts du passé. Il était à
craindre que cette floraison d'esprit non point glissât dans l'oubli
total du moins no subisse de graves altérations à l'exemple de
ces cailloux dont la forme initiale s'efface à force d'être roulés,
corrodés par les eaux dos torrents.
Aussi, grande doit être et notre admiration et notre reconnais-
sance pour ces fervents Européens qui, durant des séjours
prolongés au milieu de ces populations nigritiennes, ont pris à
Contés bleus au pays noir.
Puisque vient d'être énoncée cette formule : «Domaine de
l'esprit, » en pays noir, doit-on envisager, supposer l'existence
d'Une littérature (au sens propre du mot) en marge de ces fan-
taisies qUe sont les mélopées des pêcheurs et mariniers, les
refrains endiablés des tams^tams on encore les chants redits au
cours de certaines fêtes?
Il faut répondre par l'affirmative mais il importe d'en déter-
miner lès exactes limites. D'abord il faut rejeter de la pensée
la présence d'une oeuvre livresque, de recueils, de tablettes, de
« graffiti » quelconques grâce à quoi pouvaient rester intactes et
se perpétuer les créations dues à la riche imagination de cer-
tains types de la Société indigène.
Là-bas (disons le tout de suite) nul vestige eh pierre, non
plus qu'eu bois pu se peurrait trouver transcrit, sous une forme
graphique même la plus rudiinentaire, ce que le cerveau a
conçu. On ne trouvera qu'Un seul procédé de transmission
analogue à celui pratiqué par les aôdes et les rhapsodes de
l'époque primitive des Grecs : la tradition orale.
Malgré cette absence absolue de tous documents, de toute
empreinte on ne peut que témoigner de la surprise devant la
richesse et l'ampleur acquise par cette littérature verbale, d'au-
tant plus considérable que, sauf une minorité de musulmans
quelque peu instruits ou versés peu ou prou clans la langue
arabe* aucune littérature écrite n'est venue lui faire de
concurrence. Mieux.encore ce folklore a conservé son origina-
lité et malgré les contacts prolongés avec les adeptes de l'Islam
on ne trouve que de très rares traces d'influence.
Ainsi se sont transmis, d'âge en âge, les fruits de la pensée.
Mais le temps, l'évolution des moeurs,les tendances des tradi-
tions à se disperser, à s'évanouir se présentent comme autant
de facteurs nuisibles aux vestiges intacts du passé. Il était à
craindre que cette floraison d'esprit non point glissât dans l'oubli
total du moins no subisse de graves altérations à l'exemple de
ces cailloux dont la forme initiale s'efface à force d'être roulés,
corrodés par les eaux dos torrents.
Aussi, grande doit être et notre admiration et notre reconnais-
sance pour ces fervents Européens qui, durant des séjours
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