Titre : Bulletin de l'Agence générale des colonies
Auteur : Agence économique des territoires africains sous mandat. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Melun)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1932-10-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb42445178p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 23647 Nombre total de vues : 23647
Description : 01 octobre 1932 01 octobre 1932
Description : 1932/10/01 (A25,N283)-1932/10/31. 1932/10/01 (A25,N283)-1932/10/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k55126806
Source : CIRAD, 2012-231802
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/12/2010
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ÉTUDES GÉNÉRALES 1519
M. A. CHEVALIER conclut à l'existence réelle d'une mer
quaternaire en Afrique occidentale, véritable Méditerranée qui
aurait mis en communication le Golfe mauritanien et le Golfe
de Guinée, par le Djouf, la région de Tombouctou et, le bras où
circule actuellement le bas Niger.
Nous ne pouvons rien conclure avant que soit terminée
l'étude des matériaux et surtout la détermination do leur âge
réel. Les faunes récentes de l'Afrique occidentale sont difficiles
à identifier; celles de la côte du Rio de Oro, par exemple, ont
fait couler beaucoup d'encre.
La même question se posera encore*? Les coquilles étaient-
elles en place? que valent les renseignements de M. DUPUIS-
YACOUBA 1?
D'après M.CHEVALIER, les coquilles sont bien en place. Étant à
Tombouctou,. il n'a pas manqué de demander des précisions
à M. DUPUIS-YACOUBA, qui lui a répondu ne pas se souvenir de
ce qu'il avait pu dire il y a 25 ans et n'avoir aucune idée
personnelle au sujet de ces coquilles. (1)-
Ces coquilles, si elles avaient servi de monnaies, seraient usées,
polies et ne contiendraient que du sable; or, elles contiennent
des débris d'autres coquilles et de petites espèces différentes.
Les indigènes se seraient-ils donné la peine d'enfouir des
coquillages inutiles à Kabarah, quand il était si facile de les jeter
clans le Niger'? Les indigènes de cette région ont-ils utilisé
plusieurs espèces différentes en même temps? C'est peu
probable.
Il y a là, me semble-t-il, une série d'arguments qui ne sont
pas en faveur de l'idée d'importation.
L'âge présumé quaternaire de cette faune pose une autre
question. 11 serait difficile d'expliquer la coexistence de dépôts
marins quaternaires et d'un outillage préhistorique abondant,
néolithique et paléolithique. Il faudrait étudier de près la
répartition exacte de ces deux groupes de témoins
contradictoires.
Au point de vue des altitudes relatives, nous savons que des
mouvements post-éocônes, mais d'âge indéterminé, ont porté
les sédiments marins tertiaires à plus de 300 m. d'altitude.
Certains de ces mouvements peuvent être relativement très
récents. A l'Est de la grande cuvette du Djouf et do ses
(i).Renseignements oraux de RI. A.CHEVALIER.
M. A. CHEVALIER conclut à l'existence réelle d'une mer
quaternaire en Afrique occidentale, véritable Méditerranée qui
aurait mis en communication le Golfe mauritanien et le Golfe
de Guinée, par le Djouf, la région de Tombouctou et, le bras où
circule actuellement le bas Niger.
Nous ne pouvons rien conclure avant que soit terminée
l'étude des matériaux et surtout la détermination do leur âge
réel. Les faunes récentes de l'Afrique occidentale sont difficiles
à identifier; celles de la côte du Rio de Oro, par exemple, ont
fait couler beaucoup d'encre.
La même question se posera encore*? Les coquilles étaient-
elles en place? que valent les renseignements de M. DUPUIS-
YACOUBA 1?
D'après M.CHEVALIER, les coquilles sont bien en place. Étant à
Tombouctou,. il n'a pas manqué de demander des précisions
à M. DUPUIS-YACOUBA, qui lui a répondu ne pas se souvenir de
ce qu'il avait pu dire il y a 25 ans et n'avoir aucune idée
personnelle au sujet de ces coquilles. (1)-
Ces coquilles, si elles avaient servi de monnaies, seraient usées,
polies et ne contiendraient que du sable; or, elles contiennent
des débris d'autres coquilles et de petites espèces différentes.
Les indigènes se seraient-ils donné la peine d'enfouir des
coquillages inutiles à Kabarah, quand il était si facile de les jeter
clans le Niger'? Les indigènes de cette région ont-ils utilisé
plusieurs espèces différentes en même temps? C'est peu
probable.
Il y a là, me semble-t-il, une série d'arguments qui ne sont
pas en faveur de l'idée d'importation.
L'âge présumé quaternaire de cette faune pose une autre
question. 11 serait difficile d'expliquer la coexistence de dépôts
marins quaternaires et d'un outillage préhistorique abondant,
néolithique et paléolithique. Il faudrait étudier de près la
répartition exacte de ces deux groupes de témoins
contradictoires.
Au point de vue des altitudes relatives, nous savons que des
mouvements post-éocônes, mais d'âge indéterminé, ont porté
les sédiments marins tertiaires à plus de 300 m. d'altitude.
Certains de ces mouvements peuvent être relativement très
récents. A l'Est de la grande cuvette du Djouf et do ses
(i).Renseignements oraux de RI. A.CHEVALIER.
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