6. Discussion sur la position et l'âge de la série des grès»
Je n'ai pas l'intention de fixer l'âge de cette série au Soudan, puisque nous n'y connaissons pas encore de fossiles. L'histoire des séries gréseuses de l'Afrique nous incline à la prudence. Tous les auteurs qui ont voulu faire de la chronologie ont changé d'opinion selon qu'ils arrivaient par l'Estou par l'Ouest, par le Nord ou par le Sud. Rien ne ressemble tant à un grès qu'un autre grès ; or, nous savons qu'il existe en Afrique occidentale des grès siluriens, dévoniens, carbonifères, crétacés et tertiaires, sans parler de ceux qui ne sont pas datés.
Si l'on vient de l'Est, ignorant ce qui se passe ailleurs, les plateaux de Bamako peuvent passer pour crétacés ; si l'on arrive de Mauritanie, ils seront dévoniens et siluriens si l'on vient de Guinée.
Il n'y a aucune continuité topographique entre les plateaux crétacés de l'Est et le plateau de Bamako, qui sont séparés par le delta fossile du Niger.
Nous allons d'abord examiner la position même de la série des grès au Soudan, ses subdivisions, puis nous verrons comment se comportent les grès des régions voisines et dans quelle mesure on peut faire des comparaisons raisonnables.
La série des grès siliceux horizontaux doit être divisée en trois :
3 : grès supérieurs;
2 : série schisto-calcaire ;
I : grès inférieurs.
Encore ne pourrons nous ranger dans les catégories 1 ou 3 que les grès dont nous connaissons les relations avec les schistes et ce n'est pas toujours le cas.
Les grès supérieurs constituent les plateaux mauritaniens, le Dahar de Tichit et de Néma. Dans l'Ouest, ce sont eux que nous trouvons à l'ouest de Nioro et de Yélimané, à la mare de Magui.
II en existe des lambeaux épars dans la région de Sirakoro, au Sud de Nioro, dans le cercle de Bafdulé et dans le Nord du Kaarta.
La série schisto-calcaire est connue depuis le Nord de l'Aouker jusque dans le cercle de Kita, au sud du 14° lat. N.
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 92.28%.
