Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/04/2019
LA MISSION TILHO
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frontière nous a vraiment valu une voie de ravitaillement plus commode et pourvue de ressources, tandis qu’autrefois avec l’ancien tracé, le colonel Péroz et le commandant Gou raud durent passer dans des déserts arides où leur marche fut excessivement pénible. La mission Tillio, qui rapporte en tout environ 25.000 ki lomètres d’itinéraires, en a relevé 18.000 à peu près dans la partie comprise entre le Niger et le Tchad. Si le pays avait déjà été exploré dans son ensemble, les itinéraires de la mis sion Tillio sont pour la plupart nouveaux. Les officiers du colonel Péroz, avaient, en 1901, fait des levés qui, assemblés sans positions astronomiques en quantité suffisante, avaient cependant donné un premier aperçu du pays; une première carte avait été alors dressée par le capitaine Moll. Une deuxième carte avait été faite en 1902, par le capitaine Chéde- ville, adjoint du commandant Gouraud. La mission Moll avait fait environ 15.000 kilomètres de levés; ils étaient dus prin- cipalementauxcapitaines Jacques et Tillio, à l’adjudant Arnaud et au sergent Gosson. La mission Tilho a relié et coupé les itinéraires précédents, mis au point l’étude géographique du pays et effectué une reconnaissance très complète des ter ritoires nouvellement acquis à la France. M. le capitaine Tilho veut bien nous dire quel est l’aspect physique des divers territoires qui bordent au nord la fron tière anglo-française et quelles en sont les productions. D’une façon générale, nous dit-il, toute cette contrée est assez plate, coupée en certains endroits de vallées aux berges abruptes oii il n’y a plus d’eau et où il y a eu sans doute jadis de belles rivières. La région de Zinder est couverte de pitons granitiques très pittoresques et d’amoncellements de rochers tels qu’on pourrait en voir en Bretagne ou en Gàtine. C’est un pays d’agriculture et d’élevage oii la tsé-tsé est peu nombreuse et, très obligeamment, le capitaine nous énumère les produits sur lesquels les indigènes portent sur tout leur activité. Le millet et le sorgho étant la base de leur alimentation, ils en cultivent de grandes quantités. Parmi les céréales, ils
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