Titre : Informations de l'Agence économique de Madagascar : bulletin mensuel / Gouvernement général de Madagascar et dépendances
Auteur : Madagascar. Agence économique (France). Auteur du texte
Auteur : Madagascar. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1924-12-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327919860
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 décembre 1924 01 décembre 1924
Description : 1924/12/01 (N12,A4). 1924/12/01 (N12,A4).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG976 Collection numérique : BIPFPIG976
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k3201656t
Source : CIRAD, 2018-238753
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/02/2019
AGENCE ECONOMIQUE DE MADAGASCAR
111
Rien ne servirait, Messieurs, de travailler et de pouvoir pré
senter aux acquéreurs des produits de belle qualité si nous n’étions
pourvus des moyens de transport et d’évacuation suffisants.
Et c’est pour cela que vous êtes tous impatients de voir la
Colonie dotée de l’outillage qui lui est indispensable comme routes,
chemins de fer, ports, etc-. Votre impatience est la mienne et si
j’ai délibéremment couru le risque de décevoir, dès mon arrivée,
quelques espoirs en venant à vous sans programme et sans argent,
c’est que j’ai entendu me rendue compte par moi-même, causer
avec vous tous, m’enquérir des besoins de la Colonie et les recon
naître, avoir des précisions sur nos possibilités financières. Aujour
d’hui, je suis éclairé sur ces possibilités., des plus étendues, qui
vous seront exposées par M. le Directeur des Finances, et je suis
à peu près complètement-fixé sur le programme des grands tra
vaux à effectuer pour permettre à Madagascar de poursuivre son
essor. Ce programme sera établi définitivement d’ici à quelques
semaines, lorsque, je serai en possession de quelques renseigne
ments qui me font encore défaut, et je vous demanderai de man
dater votre Commission permanente à l'effet de l’examiner avec
moi avant que je l’arrête. II. ne contient d’ailleurs rien de sub
versif ; je n’ai rien inventé et si j’ai supprimé ou ajouté quelques
travaux à ceux qui étaient autrefois envisagés, c’est que des
nécessités nouvelles sont apparues ou que les études poursuivies,
pénétrant dans plus de détails, n’ont pas permis de conserver la
même opinion sur l’utilité de certains ouvrages.
Dès à présent, je puis vous dire que parmi ceux dont l’urgente
réalisation apparaît, figure en premier lieu le chemin de fer, dit
du Betsileo, avec son point d’aboutissement à la mer,. Il y a toutes
chances pour que ce point soit Manakara déjà agréé par le Comité
dos Travaux publics des Colonies,, qui présente des avantages que
vous connaissez et sur lesquels il est inutile de revenir. Toutefois,
aucune décision ne sera prise sur ce point spécial avant que je
sois en possession d’études complémentaires dont j’ai prescrit
l’exécution, d’une part dans les marais qui environnent Manakara
et d’autre part à Marohite- L’un desi avantages de Manakara est
qu’il sera possible, d’après les ingénieurs, d’y établir un port de
batelage très suffisant, pour une somme relativement minime de
6 à 8 millions- Il est donc à envisager que ce chemin de fer et
le port reviendront à environ 60 milions. J’ajoute que j’ai chargé
le Commandant Forgeot, de faire procéder à une étude sommaire
des possibilités d’électrification de cette voie ferrée- Il serait peut
être prudent, à voir ce qui se produit sur le T. C. E., d’envisager
d’abord, pour la traction, l’utilisation des forces hydrauliques
que la nature met généreusement à notre disposition.
Vous êtes tous au courant, Messieurs, et quelques-uns d’entre
vous en pâtissent, des difficultés d’exploitation du T. C. Et Elles
sont dues, d’une part, au manque de matériel et, d’autre part, à
certaines caractéristiques de la ligne auxquelles il est à peu près
impossible de remédier. Par surcroît, la consommation de bois est
énorme : 250.000 stères, et la main-d’œuvre, très importante, utilisée
pour débiter ce bois, pourrait être utilement employée en d’autres
points. Elle devient d’ailleurs insuffisante pour assurer l’alimenta
tion du chemin de fer et, dans un avenir très prochain, nous pour
voies nous trouver dans une situation extrêmement difficile, le
trafic augmentant dans des proportions que nul n’aurait autrefois
pu espérer-
Voici, du reste, la progression, à la descente, du tonnage kilo
métrique pour la ligne de Tamatave depuis 1921, avec les résultats
probables de 1924 :
1921 : 8.923.866 TK 1923 : 27.377.073 TK
1922 : 13.571.684 TK 1924 : 46.000.000 TK
Le projet consisterait à électrifier, en premier lieu, au moyen
de chutes importantes, le tronçon Junck-Perinet qui présente les
plus fortes dénivellations et de prévoir, pour un avenir plus éloi
gné, l’équipement du tronçon Perinet-Ambatolaona. Le coût appro
ximatif de l’électrification de la première partie (61 kilomètres)
serait de 15 millions ; la deuxième partie (90 km. environ), est
évaluée à peu près à la même somme, le coût des ouvrages de prise
d’eau étant entièrement porté au compte du premier tronçon.
C’est donc 15 millions qu’il serait nécessaire d’inscrire immédiate
ment à notre emprunt-
J’entrevois, ensuite une nouvelle somme de 15 millions pour
l’organisation de bons ports de batelage à Tamatave et à Majunga,
environ 10 millions pour le premier et 5 millions pour le second-
Il est indispensable de doter ces deux points importants d’expor
tation et d’importation de moyens qui leur font déplorablement
défaut, ce qui, non seulement complique à l’excès les opérations
d’embarquement et de débarquement, mais pèse encore lourdement
sur le tarif des frets- R ne saurait à nion sentiment être question
TmmviH.vû dû fptffcrtû port qu’elle dékimrait et qu<* je lui
souhaiterais moi-même p mais, d’après les prévisions les plus opti
mistes, et pour un résultat incertain, il en coûterait à la Colonie
au moins 50 millions, somme qui dépasse pour le moment nos
moyens.
Il est, Messieurs, une œuvre judicieusement entreprise depuis
longtemps, poursuivie avec de petits moyens et qu’il importerait
de terminer le plus rapidement possible, car elle donnera à toute
la Côte Est près de 700’ kilomètres de la voie la plus économique
et la plus sûre qui soit. Les canaux des Pangalanes où l’on a beau
coup travaillé, mais où il reste beaucoup à faire encore. J’ai
l’intention de faire poursuivre les travaux avec rapidité et de les
doter d’engins qui permettront à ce chemin d’eau de rendre, à bref
délai, tous les services que l’on peut en attendre. J’envisage qu’il
nous en coûtera 5 millions-
Certains points de la Côte Ouest, si riche en possibilités et déjà
en pleine production, méritent, à mon sentiment, d’être immédia
tement. dotés de moyen de transports ; il s’agit des chemins de
fer, que nous .pouvons pour le moment prévoir à voie étroite,
Morombe-Mangoky et Morondava-Mahabo (Four-à-Chaux), pour les
quels on peut prévoir une dépense de 10 à 12 millions. A vo^r le
développement progressif de ces régions d’une fertilité étonnante
où, pour de nombreux produits, notamment le riz, il est possible
de faire deux récoltes par an, on peut penser que ce sera là une
somme bien employée et rapidement productive,
Au risque, Messieurs, de donner à penser, que, ainsi qu’il'
m’avait été prédit, j'ai été séduit et enveloppé par lés charmes de la
Capitale, je vous confierai que j’ai l’intention de m’en occuper beau
coup. J’ai été très impressionné, en effet, dès mon arrivée, par son
pittoresque, mais aussi par son état d’insalubrité. Je vous en .ai dit
Un mot tout à l’heure ; à présent, je vous précise que 1500 personnes
y meurent par an de paludisme. C’est là un état de choses qu’il
n’est pas possible de laisser se perpétuer. Je vous avoue, que, s’il
m’est prouvé que des travaux dont je fais vérifier en ce moment
la possibilité, sont susceptibles d’assainir, non seulement la ville,
mais toute la région voisine peuplée de plus de 100.000 habitants
et de les préserver en outre des inondations qui, périodiquement,
les dévastent, je vous demanderai d’approuver l’inscription dans
nos projets des 10.000.000 de francs qui seraient nécessaires à leur
réalisation.
Vous serez ensuite tous d’accord avec moi pour penser qu’il
convient de doter, le plus tôt possible, nos côtes si peu hospitalières,
de tous les feux et phares qui sont indispensables pour assurer la
sécurité de la navigation, dangereuse, ou même impossible la nuit,
en certains points. Il .nous en coûtera 3 millions.
Nous voici, Messieurs, pour les travaux qui doivent être réa
lisés dans un délai de quelques années,, à bien près de 120 millions.
C’est là un chiffre imposant en vérité, même à notre époque, mais
je suis bien convaincu que l’effet productif de ces millions sera
plus impressionnant encore.
Notre tâche, d’ailleurs, ne sera pas achevée, car dans les tra
vaux de deuxième urgence, j’entrevois la jonction Antsirabe-Fia-
narantsoa, un chemin de fer Antsohiby-Befandriana, la prolonga
tion du T. C. E. vers l’Itasy qui se révèle si riche, les tramways
des environs de Tananarive, un chemin de fer vers la région des
pétroles, un autre dans l’hinterland de Tuléar.
Vous ne serez pas surpris de ne pas voir dans ces perspectives
d’avenir, figurer des œuvres d’assistance sociale, quand je vo>us
aurai dit que l’Hôpital central indigène de Tananarive- précédem
ment considéré comme devant être édifié sur les fonds d emprunt,
a été construit avec nos ressources ordinaires et est en voie a achè
vement. De même, ces ressources nous permettront de consacrer à
l’Institut Pasteur, les deux millions dont je vous ai déjà entretenus,
et d’en assurer rapidement la construction.
Nous aurions, en outre, à propos de l’emprunt, à envisager la
question des irrigations, mais il me manque encore sur ce point
trop d’éléments d’appréciation pour que j’aie pu déjà me former une
opinion. En tous cas, il s’agit à première vue de travaux très im
portants que nous ne pourrons pas exécuter sur nos ressources
ordinaires, qui alourdiraient beaucoup un emprnnt, mais qui pour
raient peut-être fournir les bases d’un accord avec une puissante
société- C’est là une question que je suis dans la nécessité de
réserver pour l’instant ; vous pouvez être certains que je ne la
perdrai pas de vue, car j’en sens la capitale importance.
Ainsi que vous le voyez, Messieurs, nous avons devant nous
un avenir d’effort et de progrès. Tous les travaux dont .je viens
de vous entretenir, il est impossible de les réaliser sur nos budgets
ordinaires qui ont à assurer la vie de ce pays immense, sa sécurité,
son administration, 1a. création de son outillage de routes, de
ponts, d’équipement télégraphique, de constructions de toute,,
nature, de transports, etc-.. Il est, d’autre part, indispensable de les
exécuter, et rapidement, si nous voulons permettre à la. Colonie de
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Rien ne servirait, Messieurs, de travailler et de pouvoir pré
senter aux acquéreurs des produits de belle qualité si nous n’étions
pourvus des moyens de transport et d’évacuation suffisants.
Et c’est pour cela que vous êtes tous impatients de voir la
Colonie dotée de l’outillage qui lui est indispensable comme routes,
chemins de fer, ports, etc-. Votre impatience est la mienne et si
j’ai délibéremment couru le risque de décevoir, dès mon arrivée,
quelques espoirs en venant à vous sans programme et sans argent,
c’est que j’ai entendu me rendue compte par moi-même, causer
avec vous tous, m’enquérir des besoins de la Colonie et les recon
naître, avoir des précisions sur nos possibilités financières. Aujour
d’hui, je suis éclairé sur ces possibilités., des plus étendues, qui
vous seront exposées par M. le Directeur des Finances, et je suis
à peu près complètement-fixé sur le programme des grands tra
vaux à effectuer pour permettre à Madagascar de poursuivre son
essor. Ce programme sera établi définitivement d’ici à quelques
semaines, lorsque, je serai en possession de quelques renseigne
ments qui me font encore défaut, et je vous demanderai de man
dater votre Commission permanente à l'effet de l’examiner avec
moi avant que je l’arrête. II. ne contient d’ailleurs rien de sub
versif ; je n’ai rien inventé et si j’ai supprimé ou ajouté quelques
travaux à ceux qui étaient autrefois envisagés, c’est que des
nécessités nouvelles sont apparues ou que les études poursuivies,
pénétrant dans plus de détails, n’ont pas permis de conserver la
même opinion sur l’utilité de certains ouvrages.
Dès à présent, je puis vous dire que parmi ceux dont l’urgente
réalisation apparaît, figure en premier lieu le chemin de fer, dit
du Betsileo, avec son point d’aboutissement à la mer,. Il y a toutes
chances pour que ce point soit Manakara déjà agréé par le Comité
dos Travaux publics des Colonies,, qui présente des avantages que
vous connaissez et sur lesquels il est inutile de revenir. Toutefois,
aucune décision ne sera prise sur ce point spécial avant que je
sois en possession d’études complémentaires dont j’ai prescrit
l’exécution, d’une part dans les marais qui environnent Manakara
et d’autre part à Marohite- L’un desi avantages de Manakara est
qu’il sera possible, d’après les ingénieurs, d’y établir un port de
batelage très suffisant, pour une somme relativement minime de
6 à 8 millions- Il est donc à envisager que ce chemin de fer et
le port reviendront à environ 60 milions. J’ajoute que j’ai chargé
le Commandant Forgeot, de faire procéder à une étude sommaire
des possibilités d’électrification de cette voie ferrée- Il serait peut
être prudent, à voir ce qui se produit sur le T. C. E., d’envisager
d’abord, pour la traction, l’utilisation des forces hydrauliques
que la nature met généreusement à notre disposition.
Vous êtes tous au courant, Messieurs, et quelques-uns d’entre
vous en pâtissent, des difficultés d’exploitation du T. C. Et Elles
sont dues, d’une part, au manque de matériel et, d’autre part, à
certaines caractéristiques de la ligne auxquelles il est à peu près
impossible de remédier. Par surcroît, la consommation de bois est
énorme : 250.000 stères, et la main-d’œuvre, très importante, utilisée
pour débiter ce bois, pourrait être utilement employée en d’autres
points. Elle devient d’ailleurs insuffisante pour assurer l’alimenta
tion du chemin de fer et, dans un avenir très prochain, nous pour
voies nous trouver dans une situation extrêmement difficile, le
trafic augmentant dans des proportions que nul n’aurait autrefois
pu espérer-
Voici, du reste, la progression, à la descente, du tonnage kilo
métrique pour la ligne de Tamatave depuis 1921, avec les résultats
probables de 1924 :
1921 : 8.923.866 TK 1923 : 27.377.073 TK
1922 : 13.571.684 TK 1924 : 46.000.000 TK
Le projet consisterait à électrifier, en premier lieu, au moyen
de chutes importantes, le tronçon Junck-Perinet qui présente les
plus fortes dénivellations et de prévoir, pour un avenir plus éloi
gné, l’équipement du tronçon Perinet-Ambatolaona. Le coût appro
ximatif de l’électrification de la première partie (61 kilomètres)
serait de 15 millions ; la deuxième partie (90 km. environ), est
évaluée à peu près à la même somme, le coût des ouvrages de prise
d’eau étant entièrement porté au compte du premier tronçon.
C’est donc 15 millions qu’il serait nécessaire d’inscrire immédiate
ment à notre emprunt-
J’entrevois, ensuite une nouvelle somme de 15 millions pour
l’organisation de bons ports de batelage à Tamatave et à Majunga,
environ 10 millions pour le premier et 5 millions pour le second-
Il est indispensable de doter ces deux points importants d’expor
tation et d’importation de moyens qui leur font déplorablement
défaut, ce qui, non seulement complique à l’excès les opérations
d’embarquement et de débarquement, mais pèse encore lourdement
sur le tarif des frets- R ne saurait à nion sentiment être question
TmmviH.vû dû fptffcrtû port qu’elle dékimrait et qu<* je lui
souhaiterais moi-même p mais, d’après les prévisions les plus opti
mistes, et pour un résultat incertain, il en coûterait à la Colonie
au moins 50 millions, somme qui dépasse pour le moment nos
moyens.
Il est, Messieurs, une œuvre judicieusement entreprise depuis
longtemps, poursuivie avec de petits moyens et qu’il importerait
de terminer le plus rapidement possible, car elle donnera à toute
la Côte Est près de 700’ kilomètres de la voie la plus économique
et la plus sûre qui soit. Les canaux des Pangalanes où l’on a beau
coup travaillé, mais où il reste beaucoup à faire encore. J’ai
l’intention de faire poursuivre les travaux avec rapidité et de les
doter d’engins qui permettront à ce chemin d’eau de rendre, à bref
délai, tous les services que l’on peut en attendre. J’envisage qu’il
nous en coûtera 5 millions-
Certains points de la Côte Ouest, si riche en possibilités et déjà
en pleine production, méritent, à mon sentiment, d’être immédia
tement. dotés de moyen de transports ; il s’agit des chemins de
fer, que nous .pouvons pour le moment prévoir à voie étroite,
Morombe-Mangoky et Morondava-Mahabo (Four-à-Chaux), pour les
quels on peut prévoir une dépense de 10 à 12 millions. A vo^r le
développement progressif de ces régions d’une fertilité étonnante
où, pour de nombreux produits, notamment le riz, il est possible
de faire deux récoltes par an, on peut penser que ce sera là une
somme bien employée et rapidement productive,
Au risque, Messieurs, de donner à penser, que, ainsi qu’il'
m’avait été prédit, j'ai été séduit et enveloppé par lés charmes de la
Capitale, je vous confierai que j’ai l’intention de m’en occuper beau
coup. J’ai été très impressionné, en effet, dès mon arrivée, par son
pittoresque, mais aussi par son état d’insalubrité. Je vous en .ai dit
Un mot tout à l’heure ; à présent, je vous précise que 1500 personnes
y meurent par an de paludisme. C’est là un état de choses qu’il
n’est pas possible de laisser se perpétuer. Je vous avoue, que, s’il
m’est prouvé que des travaux dont je fais vérifier en ce moment
la possibilité, sont susceptibles d’assainir, non seulement la ville,
mais toute la région voisine peuplée de plus de 100.000 habitants
et de les préserver en outre des inondations qui, périodiquement,
les dévastent, je vous demanderai d’approuver l’inscription dans
nos projets des 10.000.000 de francs qui seraient nécessaires à leur
réalisation.
Vous serez ensuite tous d’accord avec moi pour penser qu’il
convient de doter, le plus tôt possible, nos côtes si peu hospitalières,
de tous les feux et phares qui sont indispensables pour assurer la
sécurité de la navigation, dangereuse, ou même impossible la nuit,
en certains points. Il .nous en coûtera 3 millions.
Nous voici, Messieurs, pour les travaux qui doivent être réa
lisés dans un délai de quelques années,, à bien près de 120 millions.
C’est là un chiffre imposant en vérité, même à notre époque, mais
je suis bien convaincu que l’effet productif de ces millions sera
plus impressionnant encore.
Notre tâche, d’ailleurs, ne sera pas achevée, car dans les tra
vaux de deuxième urgence, j’entrevois la jonction Antsirabe-Fia-
narantsoa, un chemin de fer Antsohiby-Befandriana, la prolonga
tion du T. C. E. vers l’Itasy qui se révèle si riche, les tramways
des environs de Tananarive, un chemin de fer vers la région des
pétroles, un autre dans l’hinterland de Tuléar.
Vous ne serez pas surpris de ne pas voir dans ces perspectives
d’avenir, figurer des œuvres d’assistance sociale, quand je vo>us
aurai dit que l’Hôpital central indigène de Tananarive- précédem
ment considéré comme devant être édifié sur les fonds d emprunt,
a été construit avec nos ressources ordinaires et est en voie a achè
vement. De même, ces ressources nous permettront de consacrer à
l’Institut Pasteur, les deux millions dont je vous ai déjà entretenus,
et d’en assurer rapidement la construction.
Nous aurions, en outre, à propos de l’emprunt, à envisager la
question des irrigations, mais il me manque encore sur ce point
trop d’éléments d’appréciation pour que j’aie pu déjà me former une
opinion. En tous cas, il s’agit à première vue de travaux très im
portants que nous ne pourrons pas exécuter sur nos ressources
ordinaires, qui alourdiraient beaucoup un emprnnt, mais qui pour
raient peut-être fournir les bases d’un accord avec une puissante
société- C’est là une question que je suis dans la nécessité de
réserver pour l’instant ; vous pouvez être certains que je ne la
perdrai pas de vue, car j’en sens la capitale importance.
Ainsi que vous le voyez, Messieurs, nous avons devant nous
un avenir d’effort et de progrès. Tous les travaux dont .je viens
de vous entretenir, il est impossible de les réaliser sur nos budgets
ordinaires qui ont à assurer la vie de ce pays immense, sa sécurité,
son administration, 1a. création de son outillage de routes, de
ponts, d’équipement télégraphique, de constructions de toute,,
nature, de transports, etc-.. Il est, d’autre part, indispensable de les
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