Presse et revues
28 pages
Titre : La Chronique coloniale : organe de l'Institut colonial français
Auteur : Institut colonial français (Paris). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1933-09-15
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32741525n
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 15 septembre 1933 15 septembre 1933
Description : 1933/09/15 (A13,N17)-1933/09/30 (A13,N18). 1933/09/15 (A13,N17)-1933/09/30 (A13,N18).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k3201608r
Source : CIRAD, 2018-237446
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/02/2019
TREIZIÈME ANNÉE (Nouvelle Série)
Le numéro : 3 francs
JV 0R 17 et 18 — 15-30 Septembre 1933
La Chronique Coloniale
La FRANCE
chez elle
aux COLONIES
Organe de l’INSTITUT COLONIAL FRANÇAIS
ASSOCIATION RECONNUE U’UTILITE PUBLIQUE
Les COLONIES
chez elles
en FRANCE
TÉLÉPHONE
Europe 43.74 - 43.75
Ch. Post. Paris 405.57
RÉDACTION ET ADMINISTRATION
PARIS (8 e ), 98 bis , Boulevard Haussman, PARIS (8 e )
ABONNEMENTS
Union Postale : 25 Francs
Étranger; 50 francs
SOM MAI RE :
L’Islam et nous en Afrique du Nord
La Vie Coloniale à l’Etranger
par Jean Paillard
357
Les désordres de Cuba et la question sucrière.
La Vie des Colonies :
par Camille Lejeune
367
En Indochine : Une série de réformes en Armani .
370
La Vie de l’Institut Colonial Français.
368
En Guyane : Un discours du Gouverneur Lamy .
362
Etudes Techniques
A St-Pierre et Miquelon.
363
La conservation des bois pour les pays tropicaux .
370
Vœux des Chambres de Commerce.
363
Les grands produits coloniaux
La Vie Coloniale de la Métropole
Le sisal Roger Cluzrau .
372
M. Albert Sarraut, ministre de la Marine,
Les fruits .... G. Cuenard ....
374
M. Albert Du limier, ministre des Colonies.
364
Les Lettres et les Arts
375
La loterie Na U et la solidarité de la France totale
366
Nos Ailes aux Colonies
376
Pour l'enseignement colonial et la propagande
Les Livres, les Revues
378
postscolaire
366
Nos Tablettes
379
L’Islam et Nous en Afrique du Nord
FF""" ^
■fOWMOJ'
M. Jean PAILLARD
Notre ami Jean Paillard, dont notre Chronique du mois dernier a publié une excellente étude sur la
question viticole du point de vue colonial, veut bien nous livrer aujourd’hui la conclusion profonde qu'il
a retirée de ses récents voyages en Afrique du Nord.
C’est en toute indépendance de pensée qu'il s’exprime ainsi, à cette libre tribune, où nous nous
sommes plu à faire souvent entendre, pour le plus grand bien des nécessaires combats d’idées que suscite
notre cause coloniale. Mais nous ne résistons pas au plaisir de constater que notre vibrant collaborateur
a rencontré et éprouvé, sur place, notre pensée maîtresse : cette absolue nécessité des contacts constants
et multipliés entre les élites des races associées et la nôtre. Il n’y a pas assez échange d'hommes entre
nos régions d’outre-mer et nos régions natales ; c’est d’une aveuglante vérité, on ne saurait assez le pro
clamer. En ce qui concerne tout « notre prolongement méditerranéen ». Jean Paillard a particulièrement
compris et démontré que c’est là, à la lumière des derniers évènements, la plus actuelle et émouvante
leçon dont nous ayons à nous inspirer. / our notre part, à /'Institut Colonial Français, nous nous efforce
rons, on le verra sous peu, d'agir^dans ce sens. —\l.-L. G.
Jamais la presse et l’opinion publique n’ont été plus intensé
ment saisies des questions nord-africaines ; qu’elles soient politi
ques ou économiques. C’est d’abord le problème du vin qui pas
sionne toute une province française et la lance, face au pays tout
entier, dans une polémique d’une âpreté sans pareille avec l'Al
gérie. C’est le problème du blé dont toute notre paysannerie
s’inquiète jusqu’au moment où la taxation obligatoire de cette
denrée en France vient couper court à toute discussion. Puis
ce sont les opérations de pacification du Maroc, dont les jour
naux emplissent leurs colonnes creuses de la période des vacan
ces, avec une exubérance de textes et d’illustrations que la
grande aventure riffaine, elle-même, n’avait pas dépassée. Ce
sont enfin les incidents de politique intérieure en Tunisie. Si les
peuples heureux n’ont pas d’histoire, faut-il conclure de cette
abondance d’événements importants en Afrique du Nord que ce
pays traverse une période inquiétante, sollicitant avec gravité
notre attention ? Hélas ! à cela, on ne peut guère répondre autre
ment que par l’affirmative.
Mais alors, une première suggestion se présente à l’esprit. Y
a-t-il, ou n’y a-t-il pas de relations de causalité entre ces diffé
rents événements nord-africains ? ün entend bien qu’il ne sau
rait y avoir de rapports entre la pacification de l’Atlas et la ques
tion viticole algérienne, ou entre le problème des blés marocains
et l’agitation tunisienne du « Destour ». Mais tous ces problèmes
d’une actualité brûlante, ne sont-ils pas l’occasion d’une inter
prétation unilatérale aboutissant à une conception et une action
commune d’adversaires identiques ? L’élément permanent et
traditionnel d’hostilité que nous constitue l’islamisme, en ces
pays, allait-il laisser passer çes occasions exceptionnelles de jus
tifier ses méfiances et ses intentions sourdement agressives à notre
égard ?
C’est ce que nous nous sommes donné la peine d'aller voir sur
place avant de répondre affirmativement, certes, mais aussi avec
toutes les nuances dans l'appréciation qu’impose un aussi com
plexe et délicat problème.
Y a-t-il un péril islamique en Afrique du Nord ? Supposition
Le numéro : 3 francs
JV 0R 17 et 18 — 15-30 Septembre 1933
La Chronique Coloniale
La FRANCE
chez elle
aux COLONIES
Organe de l’INSTITUT COLONIAL FRANÇAIS
ASSOCIATION RECONNUE U’UTILITE PUBLIQUE
Les COLONIES
chez elles
en FRANCE
TÉLÉPHONE
Europe 43.74 - 43.75
Ch. Post. Paris 405.57
RÉDACTION ET ADMINISTRATION
PARIS (8 e ), 98 bis , Boulevard Haussman, PARIS (8 e )
ABONNEMENTS
Union Postale : 25 Francs
Étranger; 50 francs
SOM MAI RE :
L’Islam et nous en Afrique du Nord
La Vie Coloniale à l’Etranger
par Jean Paillard
357
Les désordres de Cuba et la question sucrière.
La Vie des Colonies :
par Camille Lejeune
367
En Indochine : Une série de réformes en Armani .
370
La Vie de l’Institut Colonial Français.
368
En Guyane : Un discours du Gouverneur Lamy .
362
Etudes Techniques
A St-Pierre et Miquelon.
363
La conservation des bois pour les pays tropicaux .
370
Vœux des Chambres de Commerce.
363
Les grands produits coloniaux
La Vie Coloniale de la Métropole
Le sisal Roger Cluzrau .
372
M. Albert Sarraut, ministre de la Marine,
Les fruits .... G. Cuenard ....
374
M. Albert Du limier, ministre des Colonies.
364
Les Lettres et les Arts
375
La loterie Na U et la solidarité de la France totale
366
Nos Ailes aux Colonies
376
Pour l'enseignement colonial et la propagande
Les Livres, les Revues
378
postscolaire
366
Nos Tablettes
379
L’Islam et Nous en Afrique du Nord
FF""" ^
■fOWMOJ'
M. Jean PAILLARD
Notre ami Jean Paillard, dont notre Chronique du mois dernier a publié une excellente étude sur la
question viticole du point de vue colonial, veut bien nous livrer aujourd’hui la conclusion profonde qu'il
a retirée de ses récents voyages en Afrique du Nord.
C’est en toute indépendance de pensée qu'il s’exprime ainsi, à cette libre tribune, où nous nous
sommes plu à faire souvent entendre, pour le plus grand bien des nécessaires combats d’idées que suscite
notre cause coloniale. Mais nous ne résistons pas au plaisir de constater que notre vibrant collaborateur
a rencontré et éprouvé, sur place, notre pensée maîtresse : cette absolue nécessité des contacts constants
et multipliés entre les élites des races associées et la nôtre. Il n’y a pas assez échange d'hommes entre
nos régions d’outre-mer et nos régions natales ; c’est d’une aveuglante vérité, on ne saurait assez le pro
clamer. En ce qui concerne tout « notre prolongement méditerranéen ». Jean Paillard a particulièrement
compris et démontré que c’est là, à la lumière des derniers évènements, la plus actuelle et émouvante
leçon dont nous ayons à nous inspirer. / our notre part, à /'Institut Colonial Français, nous nous efforce
rons, on le verra sous peu, d'agir^dans ce sens. —\l.-L. G.
Jamais la presse et l’opinion publique n’ont été plus intensé
ment saisies des questions nord-africaines ; qu’elles soient politi
ques ou économiques. C’est d’abord le problème du vin qui pas
sionne toute une province française et la lance, face au pays tout
entier, dans une polémique d’une âpreté sans pareille avec l'Al
gérie. C’est le problème du blé dont toute notre paysannerie
s’inquiète jusqu’au moment où la taxation obligatoire de cette
denrée en France vient couper court à toute discussion. Puis
ce sont les opérations de pacification du Maroc, dont les jour
naux emplissent leurs colonnes creuses de la période des vacan
ces, avec une exubérance de textes et d’illustrations que la
grande aventure riffaine, elle-même, n’avait pas dépassée. Ce
sont enfin les incidents de politique intérieure en Tunisie. Si les
peuples heureux n’ont pas d’histoire, faut-il conclure de cette
abondance d’événements importants en Afrique du Nord que ce
pays traverse une période inquiétante, sollicitant avec gravité
notre attention ? Hélas ! à cela, on ne peut guère répondre autre
ment que par l’affirmative.
Mais alors, une première suggestion se présente à l’esprit. Y
a-t-il, ou n’y a-t-il pas de relations de causalité entre ces diffé
rents événements nord-africains ? ün entend bien qu’il ne sau
rait y avoir de rapports entre la pacification de l’Atlas et la ques
tion viticole algérienne, ou entre le problème des blés marocains
et l’agitation tunisienne du « Destour ». Mais tous ces problèmes
d’une actualité brûlante, ne sont-ils pas l’occasion d’une inter
prétation unilatérale aboutissant à une conception et une action
commune d’adversaires identiques ? L’élément permanent et
traditionnel d’hostilité que nous constitue l’islamisme, en ces
pays, allait-il laisser passer çes occasions exceptionnelles de jus
tifier ses méfiances et ses intentions sourdement agressives à notre
égard ?
C’est ce que nous nous sommes donné la peine d'aller voir sur
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