Titre : La Chronique coloniale : organe de l'Institut colonial français
Auteur : Institut colonial français (Paris). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1933-07-15
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32741525n
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 15 juillet 1933 15 juillet 1933
Description : 1933/07/15 (A13,N13). 1933/07/15 (A13,N13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k3201605h
Source : CIRAD, 2018-237446
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/02/2019
TREIZIÈME ANNÉE (Nouvelle Série)
Le numéro : 2 francs 30
T. S.db//
JV 13 — 15 Juillet 1933
La Chronique Coloniale
La FRANCE
chez elle
aux COLONIES
Organe de l’INSTITUT COLONIAL FRANÇAIS
ASSOCIATION RECONNUE D’UTILITÉ PUBLIQUE
Les COLONIES
chez elles
en FRANCE
SOMMAIRE
Où va l'Indochine ?
par J.-L. Ghkbrbhandt 293
La Vie des Colonies :
En Algérie : avec M. Carde 295
A Madagascar : La fête des enfants malgaches 296
A la Martinique : Un discours de M. Gerbinis . 297
Vœux et Avis de la Presse des Colonies. 300
Vœux des Chambres de Commerce. 300
La Vie Coloniale de la Métropole
A propos de la Conférence économique . . . 301
Le contingentement des sucres coloniaux . . . 302
Les vins tunisiens 304
La Vie de l'Institut Colonial Français
La protection des oléagineux 306
Françoise aux Colonies
Rabanes et Lambas. . Jeanne G.-Pblletibr
Art et Artisanat Bamoun Suzanne Truitard . 307
Nos Ailes aux Colonies 309
Les Livres, les Revues 310
Radio 311
Nos Tablettes 311
Où va rindochine ?
C OK1HO» 3 — ■ - ■■ ■ ■
Les nouvelles qui nous parviennent d’Indochine sont très
graves. Sans hausser le ton, le moment paraît venu d’une inter
vention radicale de la métropole. Nous n’avions encore que par
tiellement exprimé notre pensée, à propos de la suppression des
services essentiels de l’agriculture, afin de ne pas gêner les auto
rités locales devant la crise. Mais à la politique du voile, comme
disait Mirabeau, nous avons toujours préféré l’action, quand les
événements l’imposent. Or, de toutes parts l’alanme est donnée,
et les derniers voyageurs rentrés d’Extrême-Orient, Madame An
drée Viollis, Pierre Lyautey, Henry Champly, tous rapportent de
quoi fortifier singulièrement notre conviction que, centre de
rayonnement de l’influence française dans le monde jaune, no
tre métropole seconde supporte avec le prestige national, celui
de l’Europe elle-même. Qu’elle vienne à faillir à son grand rôle,
et c’est la catastrophe. Eh bien ! la vérité actuelle, sans détours,
la montre près de faillir....
Et d’abord voici que dans les sphères officielles même, ici
comme là-bas, court une inquiétante, une bizarre rumeur. L’In
dochine serait un pays pauvre. Longtemps on nous en avait vanté
sur tous les tons la richesse, les ressources illimitées. Erreur lu
gubre, paraît-il ! Tout le monde s’est trompé, à commencer par
ceux qui lui ont consacré leurs énergies et leurs capitaux 1
Irréflexion, découragement, manœuvre ou fuite des responsa
bilités encourues ? Force nous est, en tout cas de trouver là l’ex
plication du désintéressement constaté vis-à-vis de l’Indochine
dans les milieux financiers et parlementaires d’où peut seulement
lui venir, pourtant, le salut.
Nous avons trop plaidé, quant à nous, la pauvreté africaine,
pour admettre cette trompeuse pauvreté indochinoise. Et nous
avons trop combattu le fâcheux aphorisme « Lâchons l’Asie, pre
nons l’Afrique », pour ne pas intervenir, certains apaisements
obtenus pour notre Afrique, contre tout ce qui peut tendre, à la
faveur d’une légende incroyable, à sous-estimer notre fortune
indochinoise et à la laisser s’avilir.
Non, l’Indochine n’est pas un pays pauvre. De ce que la crise
mondiale a blessé tous les pays gros exportateurs, il n’était venu
à l’idée de personne d’en tirer cette déduction qu’ils sont des pays
pauvres. Si l’Indochine en a cruellement pâti, en raison de sa
pauvreté, alors pays bien pauvres, les Etats-Unis, le Brésil, l’Ar
gentine, et pour de plus particulières analogies, Java, si éprouvé
dans ses produits agricoles. La plus lourde rançon, l’évidence ne
souffre pas discussion, a été payée par les pays les plus riches.
Le gouvernement général désavouera-t-il lui-même, ou qui donc
désavouera, ses études aussi complètes que luxueusement éditées ?
Nous en avons retiré que l’Indochine entre tous les pays d’Ex
trême-Orient, possède une des économies les plus solides et les
mieux équilibrées. Une population laborieuse, (qu’on nous fasse
grâce au moins quant à elle des injustifiables calembredaines sur
la paresse indigène), 20 millions d’êtres où l’excédent des nais
sances serait bien vite remarquable ; un domaine rizicole dont un
aménagement rationnel porterait à 2 millions de tonnes de riz
la production exportable ; 2 à 3 millions d'hectares de terres
rouges basaltiques propices à toutes les cultures tropicales, dites
« riches » ; de substantielles ressources minières ; un réseau im
portant de voies de communications, — voilà « l’avoir » du « pays
pauvre ».
Mais cet « avoir » est malheureusemennt déprécié aujourd’hui,
cette économie est réduite à un état absurdement précaire. Com
ment et pourquoi ?
Assurément, la chute générale et progressive des prix-or des
Le numéro : 2 francs 30
T. S.db//
JV 13 — 15 Juillet 1933
La Chronique Coloniale
La FRANCE
chez elle
aux COLONIES
Organe de l’INSTITUT COLONIAL FRANÇAIS
ASSOCIATION RECONNUE D’UTILITÉ PUBLIQUE
Les COLONIES
chez elles
en FRANCE
SOMMAIRE
Où va l'Indochine ?
par J.-L. Ghkbrbhandt 293
La Vie des Colonies :
En Algérie : avec M. Carde 295
A Madagascar : La fête des enfants malgaches 296
A la Martinique : Un discours de M. Gerbinis . 297
Vœux et Avis de la Presse des Colonies. 300
Vœux des Chambres de Commerce. 300
La Vie Coloniale de la Métropole
A propos de la Conférence économique . . . 301
Le contingentement des sucres coloniaux . . . 302
Les vins tunisiens 304
La Vie de l'Institut Colonial Français
La protection des oléagineux 306
Françoise aux Colonies
Rabanes et Lambas. . Jeanne G.-Pblletibr
Art et Artisanat Bamoun Suzanne Truitard . 307
Nos Ailes aux Colonies 309
Les Livres, les Revues 310
Radio 311
Nos Tablettes 311
Où va rindochine ?
C OK1HO» 3 — ■ - ■■ ■ ■
Les nouvelles qui nous parviennent d’Indochine sont très
graves. Sans hausser le ton, le moment paraît venu d’une inter
vention radicale de la métropole. Nous n’avions encore que par
tiellement exprimé notre pensée, à propos de la suppression des
services essentiels de l’agriculture, afin de ne pas gêner les auto
rités locales devant la crise. Mais à la politique du voile, comme
disait Mirabeau, nous avons toujours préféré l’action, quand les
événements l’imposent. Or, de toutes parts l’alanme est donnée,
et les derniers voyageurs rentrés d’Extrême-Orient, Madame An
drée Viollis, Pierre Lyautey, Henry Champly, tous rapportent de
quoi fortifier singulièrement notre conviction que, centre de
rayonnement de l’influence française dans le monde jaune, no
tre métropole seconde supporte avec le prestige national, celui
de l’Europe elle-même. Qu’elle vienne à faillir à son grand rôle,
et c’est la catastrophe. Eh bien ! la vérité actuelle, sans détours,
la montre près de faillir....
Et d’abord voici que dans les sphères officielles même, ici
comme là-bas, court une inquiétante, une bizarre rumeur. L’In
dochine serait un pays pauvre. Longtemps on nous en avait vanté
sur tous les tons la richesse, les ressources illimitées. Erreur lu
gubre, paraît-il ! Tout le monde s’est trompé, à commencer par
ceux qui lui ont consacré leurs énergies et leurs capitaux 1
Irréflexion, découragement, manœuvre ou fuite des responsa
bilités encourues ? Force nous est, en tout cas de trouver là l’ex
plication du désintéressement constaté vis-à-vis de l’Indochine
dans les milieux financiers et parlementaires d’où peut seulement
lui venir, pourtant, le salut.
Nous avons trop plaidé, quant à nous, la pauvreté africaine,
pour admettre cette trompeuse pauvreté indochinoise. Et nous
avons trop combattu le fâcheux aphorisme « Lâchons l’Asie, pre
nons l’Afrique », pour ne pas intervenir, certains apaisements
obtenus pour notre Afrique, contre tout ce qui peut tendre, à la
faveur d’une légende incroyable, à sous-estimer notre fortune
indochinoise et à la laisser s’avilir.
Non, l’Indochine n’est pas un pays pauvre. De ce que la crise
mondiale a blessé tous les pays gros exportateurs, il n’était venu
à l’idée de personne d’en tirer cette déduction qu’ils sont des pays
pauvres. Si l’Indochine en a cruellement pâti, en raison de sa
pauvreté, alors pays bien pauvres, les Etats-Unis, le Brésil, l’Ar
gentine, et pour de plus particulières analogies, Java, si éprouvé
dans ses produits agricoles. La plus lourde rançon, l’évidence ne
souffre pas discussion, a été payée par les pays les plus riches.
Le gouvernement général désavouera-t-il lui-même, ou qui donc
désavouera, ses études aussi complètes que luxueusement éditées ?
Nous en avons retiré que l’Indochine entre tous les pays d’Ex
trême-Orient, possède une des économies les plus solides et les
mieux équilibrées. Une population laborieuse, (qu’on nous fasse
grâce au moins quant à elle des injustifiables calembredaines sur
la paresse indigène), 20 millions d’êtres où l’excédent des nais
sances serait bien vite remarquable ; un domaine rizicole dont un
aménagement rationnel porterait à 2 millions de tonnes de riz
la production exportable ; 2 à 3 millions d'hectares de terres
rouges basaltiques propices à toutes les cultures tropicales, dites
« riches » ; de substantielles ressources minières ; un réseau im
portant de voies de communications, — voilà « l’avoir » du « pays
pauvre ».
Mais cet « avoir » est malheureusemennt déprécié aujourd’hui,
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