Titre : La Terre marocaine : supplément agricole de "La Vie marocaine illustrée"
Auteur : Maroc. Ministère de l'agriculture. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.?] (Casablanca)
Date d'édition : 1931-12-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32876925r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 décembre 1931 01 décembre 1931
Description : 1931/12/01 (A1,N7). 1931/12/01 (A1,N7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k3201390t
Source : CIRAD, 2018-237373
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/02/2019
la t«rr« marocaine
- Ô
les qualités diverses des candidats : en outre, à proximité des villes, là où la culture
intensive est possible, la formule de la petite colonisation avec des lots de cinq à
dix hectares domine ; ailleurs, et c’est le cas général, la formule dite de moyenne
colonisation fait attribuer des lots de 150 à 300 hectares ; enfin, quelques lots assez
rares relèvent de la formule de la grande colonisation. En douze ans : 205.000 hec
tares répartis en 1253 lots ont été ainsi attribués. Comme on le voit par ces chiffres,
la propriété moyenne est là de l’ordre de 175 hectares. La colonisation marocaine
est donc bien une colonisation de cadres et non pas une colonisation paysanne,
c’est une colonisation correspondant mieux encore que la colonisation algérienne et
tunisienne à la technicité des ingénieurs agricoles et nous ne pouvons qu’adopter
la manière de voir du chef du Service de la Colonisation au Maroc qui écrivait
l’an dernier pour le Congrès de la Colonisation rurale à Alger : « Il faudra un jour
trouver un moyen d'installer tous ces jeunes ingénieurs agronomes et agricoles qui
pâlissent dans des situations d’attente d’une grande modestie, espérant qu’un jour
ils pourront faire sur un sol qui leur appartiendra, la preuve de l’énergie et de la
valeur que promettent leurs forces intactes ».
III. — LA COLONISATION ET LES SYSTEMES DE CULTURE
La France a trouvé d’une façon générale l’Afrique du Nord sous la formule
de la culture alternative avec jachère ou sous la formule pastorale ; presque im
médiatement la colonisation a modifié 1 état du sol et des productions.
Or, si, comme l’indique le comte de Gasparin « l’adoption du système de
culture adapté aux circonstances locales dans lesquelles on se trouve, peut, être con
sidérée comme l’œuvre principale de l intelligence agricole » on peut se demander si
la colonisation n'a pas souvent fait des faux pas.
Un changement brusque de système modifie en effet comme le note avec acuité
le grand agronome du dernier siècle, le nombre et la qualité des agents, la valeur
des capitaux, la durée du temps pour lequel ils sont engagés, la nature des dé
bouchés et toutes les conditions d’une entreprise.
Changer de système c’est « marcher à tâtons dans de nouvelles voies où rien ne
nous guide » et c’est pourtant ce que la colonisation a été conduite à faire.
Ajoutons d'ailleurs que ce fut parfois pour elle une nécessité. Avec la formule
pastorale ou celle de la jachère telle qu’elle la pratique, l’agriculture indigène nord-
- Ô
les qualités diverses des candidats : en outre, à proximité des villes, là où la culture
intensive est possible, la formule de la petite colonisation avec des lots de cinq à
dix hectares domine ; ailleurs, et c’est le cas général, la formule dite de moyenne
colonisation fait attribuer des lots de 150 à 300 hectares ; enfin, quelques lots assez
rares relèvent de la formule de la grande colonisation. En douze ans : 205.000 hec
tares répartis en 1253 lots ont été ainsi attribués. Comme on le voit par ces chiffres,
la propriété moyenne est là de l’ordre de 175 hectares. La colonisation marocaine
est donc bien une colonisation de cadres et non pas une colonisation paysanne,
c’est une colonisation correspondant mieux encore que la colonisation algérienne et
tunisienne à la technicité des ingénieurs agricoles et nous ne pouvons qu’adopter
la manière de voir du chef du Service de la Colonisation au Maroc qui écrivait
l’an dernier pour le Congrès de la Colonisation rurale à Alger : « Il faudra un jour
trouver un moyen d'installer tous ces jeunes ingénieurs agronomes et agricoles qui
pâlissent dans des situations d’attente d’une grande modestie, espérant qu’un jour
ils pourront faire sur un sol qui leur appartiendra, la preuve de l’énergie et de la
valeur que promettent leurs forces intactes ».
III. — LA COLONISATION ET LES SYSTEMES DE CULTURE
La France a trouvé d’une façon générale l’Afrique du Nord sous la formule
de la culture alternative avec jachère ou sous la formule pastorale ; presque im
médiatement la colonisation a modifié 1 état du sol et des productions.
Or, si, comme l’indique le comte de Gasparin « l’adoption du système de
culture adapté aux circonstances locales dans lesquelles on se trouve, peut, être con
sidérée comme l’œuvre principale de l intelligence agricole » on peut se demander si
la colonisation n'a pas souvent fait des faux pas.
Un changement brusque de système modifie en effet comme le note avec acuité
le grand agronome du dernier siècle, le nombre et la qualité des agents, la valeur
des capitaux, la durée du temps pour lequel ils sont engagés, la nature des dé
bouchés et toutes les conditions d’une entreprise.
Changer de système c’est « marcher à tâtons dans de nouvelles voies où rien ne
nous guide » et c’est pourtant ce que la colonisation a été conduite à faire.
Ajoutons d'ailleurs que ce fut parfois pour elle une nécessité. Avec la formule
pastorale ou celle de la jachère telle qu’elle la pratique, l’agriculture indigène nord-
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