Titre : La Terre marocaine : supplément agricole de "La Vie marocaine illustrée"
Auteur : Maroc. Ministère de l'agriculture. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.?] (Casablanca)
Date d'édition : 1931-09-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32876925r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 septembre 1931 01 septembre 1931
Description : 1931/09/01 (A1,N4). 1931/09/01 (A1,N4).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k3201387b
Source : CIRAD, 2018-237373
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/02/2019
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la terre marocaine ——— ■ . . ■ i
Casablanca pour le Maroc, Nhatrang pour l’Indochine, Dakar pour l’A.O.F., Ba
mako pour le Soudan, etc... Ils y reçoivent les conseils pratiques nécessaires et
profitent de l’expérience des confrères exerçant depuis plusieurs années dans la
colonie et rompus aux questions de zootechnie et de pathologie locales.
Aux colonies, le vétérinaire doit avoir des connaissances sérieuses en pathologie
générale, en bactériologie et en parasitologie. Il doit posséder la pratique courante
du microscope et des principaux colorants, de façon à pouvoir établir un diagnostic
différentiel des diverses affections tropicales, qui, souvent, se présentent avec des
caractères cliniques et nécropsiques tellement semblables qu’il est impossible de
préciser leur nature sans mettre en évidence l’agent causal. Sans microscope, le
vétérinaire colonial n’est qu'un aveugle errant à tâtons dans le dédale de la patho
logie exotique. En dehors des examens extemporanés, il doit savoir faire correc
tement les divers prélèvements qui, par les cultures, les inoculations, lui permettront
de préciser ses diagnostics.
Médecin des animaux, il devra souvent donner des conseils et des soins aux
indigènes eux-mêmes qui viendront le solliciter, ne pouvant comprendre en effet
que le « toubib » capable de guérir leurs animaux ne puisse ou ne veuille pas
tenter de les soigner eux-mêmes.
Il n’est pas rare qu’après la visite des troupeaux on lui présente des malades
au teint terreux, grelottant de fièvre, des gosses teigneux à l’abdomen déformé par
la splénomégalie palustre. Souvent c’est lui-même qui remarquera les malades sans
les chercher et il lui arrivera d’avoir comme voisins de diffas, accroupis autour
du méchoui et mangeant avec leurs doigts, des indigènes aux visages et aux mains
parsemées de syphilides, qu’il s’empressera d’envoyer à l'hôpital indigène ou à
la \ isite du médecin pour y suivre un traitement spécifique.
La réciproque existe d’ailleurs et souvent les médecins de colonisation, au
cours de leurs tournées, sont consultés pour des affections, une mortalité anormale
sévissant sur les troupeaux.
Le vétérinaire colonial doit, avant tout, avoir une excellente santé : les tem
péraments secs et nerveux résistent mieux aux climats tropicaux et les adipeux ne
sont pas recommandables.
Appelé à vivre dans des pays parfois insalubres, à faire de longs et nombreux
déplacements, à mener souvent, isolé au milieu des indigènes, la vie si prenante,
mais plus ou moins confortable de la brousse et du bled, il doit s’asteindre à une
discipline hygiénique sévère et se garder des excès de toutes sortes. Constamment
en éveil contre les affections si fréquentes dans les pays chauds, le paludisme, les
maladies vénériennes, l’amibiase et leuis conséquences, il s’efforcera de conserver
« mens sana in corpore sano ».
Il importe, chaque fois qu’il sera consulté, qu’il en impose par sa dignité, son
jugement et l’opportunité de ses propositions qui doivent toujours être mûrement
étudiées et rester dans le domaine des choses pratiques et réalisables. Il tiendra le
plus grand compte des contingences locales, des coutumes, de la mentalité des
populations et des chefs indigènes, c s lois religieuses du pays.
Sous des dehors parfois un peu frustres et primitifs, les chefs indigènes sont
souvent de fins psvchologues et de malicieux obervateurs. Malgré toutes leurs dé
monstrations de déférence, ils sont à l'affût du moindre manquement à la dignité
et s’en montrent profondément choquée. Perdre la face en pareille circonstance,
c’est perdre pour toujours son autorité.
Par contre, le vétérinaire verra grandir son prestige et la considération dont il
jouit d’autant plus que sa bienveillance et son désintéressement seront plus mar
qués.
la terre marocaine ——— ■ . . ■ i
Casablanca pour le Maroc, Nhatrang pour l’Indochine, Dakar pour l’A.O.F., Ba
mako pour le Soudan, etc... Ils y reçoivent les conseils pratiques nécessaires et
profitent de l’expérience des confrères exerçant depuis plusieurs années dans la
colonie et rompus aux questions de zootechnie et de pathologie locales.
Aux colonies, le vétérinaire doit avoir des connaissances sérieuses en pathologie
générale, en bactériologie et en parasitologie. Il doit posséder la pratique courante
du microscope et des principaux colorants, de façon à pouvoir établir un diagnostic
différentiel des diverses affections tropicales, qui, souvent, se présentent avec des
caractères cliniques et nécropsiques tellement semblables qu’il est impossible de
préciser leur nature sans mettre en évidence l’agent causal. Sans microscope, le
vétérinaire colonial n’est qu'un aveugle errant à tâtons dans le dédale de la patho
logie exotique. En dehors des examens extemporanés, il doit savoir faire correc
tement les divers prélèvements qui, par les cultures, les inoculations, lui permettront
de préciser ses diagnostics.
Médecin des animaux, il devra souvent donner des conseils et des soins aux
indigènes eux-mêmes qui viendront le solliciter, ne pouvant comprendre en effet
que le « toubib » capable de guérir leurs animaux ne puisse ou ne veuille pas
tenter de les soigner eux-mêmes.
Il n’est pas rare qu’après la visite des troupeaux on lui présente des malades
au teint terreux, grelottant de fièvre, des gosses teigneux à l’abdomen déformé par
la splénomégalie palustre. Souvent c’est lui-même qui remarquera les malades sans
les chercher et il lui arrivera d’avoir comme voisins de diffas, accroupis autour
du méchoui et mangeant avec leurs doigts, des indigènes aux visages et aux mains
parsemées de syphilides, qu’il s’empressera d’envoyer à l'hôpital indigène ou à
la \ isite du médecin pour y suivre un traitement spécifique.
La réciproque existe d’ailleurs et souvent les médecins de colonisation, au
cours de leurs tournées, sont consultés pour des affections, une mortalité anormale
sévissant sur les troupeaux.
Le vétérinaire colonial doit, avant tout, avoir une excellente santé : les tem
péraments secs et nerveux résistent mieux aux climats tropicaux et les adipeux ne
sont pas recommandables.
Appelé à vivre dans des pays parfois insalubres, à faire de longs et nombreux
déplacements, à mener souvent, isolé au milieu des indigènes, la vie si prenante,
mais plus ou moins confortable de la brousse et du bled, il doit s’asteindre à une
discipline hygiénique sévère et se garder des excès de toutes sortes. Constamment
en éveil contre les affections si fréquentes dans les pays chauds, le paludisme, les
maladies vénériennes, l’amibiase et leuis conséquences, il s’efforcera de conserver
« mens sana in corpore sano ».
Il importe, chaque fois qu’il sera consulté, qu’il en impose par sa dignité, son
jugement et l’opportunité de ses propositions qui doivent toujours être mûrement
étudiées et rester dans le domaine des choses pratiques et réalisables. Il tiendra le
plus grand compte des contingences locales, des coutumes, de la mentalité des
populations et des chefs indigènes, c s lois religieuses du pays.
Sous des dehors parfois un peu frustres et primitifs, les chefs indigènes sont
souvent de fins psvchologues et de malicieux obervateurs. Malgré toutes leurs dé
monstrations de déférence, ils sont à l'affût du moindre manquement à la dignité
et s’en montrent profondément choquée. Perdre la face en pareille circonstance,
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Par contre, le vétérinaire verra grandir son prestige et la considération dont il
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