Titre : Chronique mensuelle / L'Institut colonial français
Auteur : Institut colonial français (Paris). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1922-02-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327925070
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 février 1922 01 février 1922
Description : 1922/02/01 (A2,N2)-1922/02/28. 1922/02/01 (A2,N2)-1922/02/28.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k3201360p
Source : CIRAD, 2018-238761
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/02/2019
Le Numéro : 0 fr. 30
benxi
p iïi3 Année.
No
Février 1022.
Institut
onia 1F rancais
7
CHRONIQUE MENSUELLE
| RÉDACTION & ADMINISTRATION |
La FRANCE chez eiie J Rue Jean-Goujon, 8 - PARIS (VIII e ) t Les C0L0NIEE chez elles
aux COLONIES | TÉLÉPHONE : PASSY *3-4i | en FRANCE
LA VIE DE L'INSTITUT COLONIAL FRANÇAIS
PREMIÈRE conférence de notre comité de propagande
Le 14 de ce mois, M. Augagneur, ainsi que nous ran
gions dans notre Chronique de janvier, a bien voulu
Vl 'ir par une conférence sur l’Afrique Equatoriale Fran-
1Se > la série des conférences organisées par notre nou-
v ° a u Comité de propagande coloniale.
Nos adhérents et amis avaient répondu avec le plus
empressement à notre convocation et nous sommes
( 'me au regret de devoir joindre à nos remerciements des
.uses P our n’avoir pu leur donner à tous faute de place la
^isfaction d’entendre la belle causerie de l’éminent Gouver-
° e ur de l’A. E. F.
La séance était présidée par M. Maurice Raynaud,
jjheien Ministre des Colonies, Président du Groupe colonial
? la Chambre, qui présenta en quelques mots le conféren-
|j l ;C et fit ressortir l’intérêt qui s’attache pour la France à
/Aelopper ses relations avec son empire colonial de façon
** s e libérer du tribut considérable qu’elle paie annuelle
ment à l’étranger, auquel elle achète encore trop de matiè-
es premières.
M. Victor Augagneur, après avoir montré le rôle que
Peut jouer un organisme tel que le nôtre, sa nécessité et
Ampleur du programme qu’il s’est, justement assigné,
v °ulut bien recommander à tous les concours de venir en
plus grand nombre encore aider notre Institut à se déve-
°Pper et à accomplir sa tâche.
Puis, dans une causerie d’une netteté et d’une chaleur
^°nvaincante, il montra que si ce groupe de colonies n’a
^nné, jusqu’ici, qu’un rendement minime, il possède une
c °nsidérable valeur d’avenir. Ce vaste pays quatre fois grand
c °rnme la France contient des richesses certaines, immen-
Se s, tant en produits minéraux (qui devraient susciter des
efforts suivis) qu’en produits végétaux (produits naturels
produits de culture), tous exploités jusqu’ici d’une façon
^finiment trop limitée. Les principales ressources du pays
s °nt le caoutchouc, le Cacao et les bois, sans parler des oléa-
^tieux et textiles. La forêt équatoriale extrêmement étendue
e l qui contient des essences de la plus grande valeur entre
litres l’acajou, l’ébène, etc..., offre des ressources infinies,
c ^ e nature à permettre à nos exploitants de prendre sur le
Marché européen, la place d’un très grand nombre de bois
'Li Nord. Il ne faut pas omettre l’exportation de l’ivoire qui
Se chiffrait avant la guerre par centaines de mille francs et
Quelquefois par millions.
La grande difficulté est la main-d’œuvre plus que
partout ailleurs peut-être difficile à surmonter. En effet,
la densité de la population n’est que de i, 6 habitant
par kilomètre carré. Le Gouverneur Général de l’A. E. F. en
a fait faire un recensement qui, loin des chiffres antérieurs
de 7 ou 9 millions n’a donné que 3 millions environ, et
encore cette population est-elle en proie, par suite surtout de
son ignorance, à une misère que viennent aggraver par
surcroît différentes maladies contre lesquelles il est néces
saire de lutter vigoureusement. L’un des moyens les
plus actifs de réussir à la fois à améliorer les conditions
d’existence de l’indigène et le rendement des ressources de
la colonie, c’est le chemin de fer. La création d’une voie
ferrée permettra l’exportation des produits du sol ainsi que
des produits minéraux, et en accroissant les ressources des
indigènes favorisera l’importation des produits de la
Métropole. Le chemin de fer est actuellement prévu depuis
Brazzaville jusqu’à l’Océan et le Gouvernement Général
apporte tous ses efforts à en hâter la réalisation.
M. Augagneur adresse en terminant une recommanda
tion au commerce et à l’industrie française qui se laissent
concurrencer avantageusement par les fabricants anglais
en prétendant imposer leur goût aux indigènes au lieu de
prendre le leur. Enfin, il abonde dans la thèse soutenue
bien haut par l’Institut que les Colonies françaises font
partie intégrante du territoire français et que, par consé
quent, leurs produits ne devraient point être considérés
comme des produits étrangers, mais jouir de l’exonération
de tous droits douaniers,» de façon à se trouver favorisés
sur le marché métropolitain.
L’assistance remercia M. Augagneur de son instructive
causerie en le saluant de longs applaudissements.
Notre Secrétaire Général,- M. Alcide - Delmont exposa
ensuite l’initiative prise par l’I. C. F. d’associer les Colonies
françaises à la Métropole dans l’œuvre de reconstitution des
régions dévastées, et la part modeste, mais active que nous
prenons dans cette solidarité en adoptant une commune,
celle de Champlat et Boujacourt. Une collecte suivit son
chaleureux appel et le produit en a été immédiatement
envoyé à notre filleule.
Mlle Nelly Cormon, du Théâtre du Gymnase, vint
ensuite généreusement donner une note d’art émouvant
et sûr, en récitant de beaux poèmes où son talent d’inter
prète des meilleures œuvres de nos dramaturges contempo
rains se fit acclamer.
benxi
p iïi3 Année.
No
Février 1022.
Institut
onia 1F rancais
7
CHRONIQUE MENSUELLE
| RÉDACTION & ADMINISTRATION |
La FRANCE chez eiie J Rue Jean-Goujon, 8 - PARIS (VIII e ) t Les C0L0NIEE chez elles
aux COLONIES | TÉLÉPHONE : PASSY *3-4i | en FRANCE
LA VIE DE L'INSTITUT COLONIAL FRANÇAIS
PREMIÈRE conférence de notre comité de propagande
Le 14 de ce mois, M. Augagneur, ainsi que nous ran
gions dans notre Chronique de janvier, a bien voulu
Vl 'ir par une conférence sur l’Afrique Equatoriale Fran-
1Se > la série des conférences organisées par notre nou-
v ° a u Comité de propagande coloniale.
Nos adhérents et amis avaient répondu avec le plus
empressement à notre convocation et nous sommes
( 'me au regret de devoir joindre à nos remerciements des
.uses P our n’avoir pu leur donner à tous faute de place la
^isfaction d’entendre la belle causerie de l’éminent Gouver-
° e ur de l’A. E. F.
La séance était présidée par M. Maurice Raynaud,
jjheien Ministre des Colonies, Président du Groupe colonial
? la Chambre, qui présenta en quelques mots le conféren-
|j l ;C et fit ressortir l’intérêt qui s’attache pour la France à
/Aelopper ses relations avec son empire colonial de façon
** s e libérer du tribut considérable qu’elle paie annuelle
ment à l’étranger, auquel elle achète encore trop de matiè-
es premières.
M. Victor Augagneur, après avoir montré le rôle que
Peut jouer un organisme tel que le nôtre, sa nécessité et
Ampleur du programme qu’il s’est, justement assigné,
v °ulut bien recommander à tous les concours de venir en
plus grand nombre encore aider notre Institut à se déve-
°Pper et à accomplir sa tâche.
Puis, dans une causerie d’une netteté et d’une chaleur
^°nvaincante, il montra que si ce groupe de colonies n’a
^nné, jusqu’ici, qu’un rendement minime, il possède une
c °nsidérable valeur d’avenir. Ce vaste pays quatre fois grand
c °rnme la France contient des richesses certaines, immen-
Se s, tant en produits minéraux (qui devraient susciter des
efforts suivis) qu’en produits végétaux (produits naturels
produits de culture), tous exploités jusqu’ici d’une façon
^finiment trop limitée. Les principales ressources du pays
s °nt le caoutchouc, le Cacao et les bois, sans parler des oléa-
^tieux et textiles. La forêt équatoriale extrêmement étendue
e l qui contient des essences de la plus grande valeur entre
litres l’acajou, l’ébène, etc..., offre des ressources infinies,
c ^ e nature à permettre à nos exploitants de prendre sur le
Marché européen, la place d’un très grand nombre de bois
'Li Nord. Il ne faut pas omettre l’exportation de l’ivoire qui
Se chiffrait avant la guerre par centaines de mille francs et
Quelquefois par millions.
La grande difficulté est la main-d’œuvre plus que
partout ailleurs peut-être difficile à surmonter. En effet,
la densité de la population n’est que de i, 6 habitant
par kilomètre carré. Le Gouverneur Général de l’A. E. F. en
a fait faire un recensement qui, loin des chiffres antérieurs
de 7 ou 9 millions n’a donné que 3 millions environ, et
encore cette population est-elle en proie, par suite surtout de
son ignorance, à une misère que viennent aggraver par
surcroît différentes maladies contre lesquelles il est néces
saire de lutter vigoureusement. L’un des moyens les
plus actifs de réussir à la fois à améliorer les conditions
d’existence de l’indigène et le rendement des ressources de
la colonie, c’est le chemin de fer. La création d’une voie
ferrée permettra l’exportation des produits du sol ainsi que
des produits minéraux, et en accroissant les ressources des
indigènes favorisera l’importation des produits de la
Métropole. Le chemin de fer est actuellement prévu depuis
Brazzaville jusqu’à l’Océan et le Gouvernement Général
apporte tous ses efforts à en hâter la réalisation.
M. Augagneur adresse en terminant une recommanda
tion au commerce et à l’industrie française qui se laissent
concurrencer avantageusement par les fabricants anglais
en prétendant imposer leur goût aux indigènes au lieu de
prendre le leur. Enfin, il abonde dans la thèse soutenue
bien haut par l’Institut que les Colonies françaises font
partie intégrante du territoire français et que, par consé
quent, leurs produits ne devraient point être considérés
comme des produits étrangers, mais jouir de l’exonération
de tous droits douaniers,» de façon à se trouver favorisés
sur le marché métropolitain.
L’assistance remercia M. Augagneur de son instructive
causerie en le saluant de longs applaudissements.
Notre Secrétaire Général,- M. Alcide - Delmont exposa
ensuite l’initiative prise par l’I. C. F. d’associer les Colonies
françaises à la Métropole dans l’œuvre de reconstitution des
régions dévastées, et la part modeste, mais active que nous
prenons dans cette solidarité en adoptant une commune,
celle de Champlat et Boujacourt. Une collecte suivit son
chaleureux appel et le produit en a été immédiatement
envoyé à notre filleule.
Mlle Nelly Cormon, du Théâtre du Gymnase, vint
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