♦ Machines signalées :
— passerelle fruitière (BOUISSET),
— ouvreuse de couches à endives (LA BRIENNE),
— irrigation rectangulaire par aspersion (IR R ICO),
— combiné pour le travail du sol, à outils interchan-
geables (KAERA-FAOU),
— récolteuse automotrice pour la déshydratation des
fourrages (LEGRAS),
— épandeur de fumier rotatif à outil disperseur de
position variable (LUCAS),
— semoir pneumatique combiné pour semis en mottes,
sur presse-mottes (SNEIA),
— détecteur de températures anormales sur vaches
laitières (WESTFALIA),
— pulvérisateur et poudreuse pour arbres à hautes
tiges (DEFONTAINE) [ section tropicale].
En outre, le Comité a examiné avec intérêt le
développement d'une chenillette légère SEBMA, sur
études et brevets du CNEEM A, en se réservant de réétudier
le cas de ce matériel en 1980 lorsque auront pu être
précisé les emplois agricoles de cet engin au vu d'outils
adaptés en cours de conception, notamment pour les
besoins de l'agriculture de montagne.
L'innovation technologique ta plus importante concer-
ne donc l'adoption du battage axial sur les moissonneuses-
batteuses, permettant de concevoir des machines plus
trapues non soumises à des vibrations (absence de
secoueurs). Les résultats obtenus avec les céréales classi-
ques et le mais-grain sont, paraît-H, très satisfaisants, mais
le prix de ces machines est élevé.
Pour la plupart des autres machines récompensées ou
signalées on note surtout une recherche de l'amélioration
des conditions de travail des utilisateurs (matériels de
traite, jalonnement du terrain, récolte des fruits).
Le pulvérisateur-poudreur pour arbres à hautes tiges
(DEFONTAINE) a connu un réel succès auprès des
visiteurs originaires des pays chauds.
I - 7 PANORAMA DE L'INDUSTRIE FRANÇAISE DU
MACHINISME AGRICOLE EN 1978 :
★ Avec un chiffre d'affaires, hors taxes et en prix de
gros, de 8,7 milliards de F, en 1978, contre 8 milliards de
F en 1977, l'industrie française du machinisme agricole
s'est maintenue au 4ème rang mondial (URSS non
comprise) après les industries des USA, de la République
fédérale d'Allemagne et du Royaume-Uni.
Mais compte tenu de l'inflation, la production n'a pas
varié entre 1977 et 1978.
★ La production de l'industrie française du machinis-
me agricole, en 1978, a notamment porté sur 48.000
tracteurs complets, 750 millions de F de collections de
pièces de tracteurs (moteurs ou transmissions notam-
ment), 107.000 motoculteurs ou motohoues et 420.000
tonnes de machines agricoles diverses parmi lesquelles
37.600 charrues, 11.800 semoirs en lignes, 17.000
distributeurs d'engrais, 187.000 pulvérisateurs à dos,
26.400 pulvérisateurs à moteur, 26.600 faucheuses,
Machinisme Agricole Tropical — N° 66
3.430 moissonneuses-batteuses, 29.700 ramasseuses-
presses, 18.500 chargeurs portés, 8.100 évacuateurs
automatiques de fumier, 13.300 épandeurs de fumier,
170 machines à vendanger, etc...
La demande intérieure de matériels agricoles a progres-
sé de 9,7% en monnaie constante. Pour la première fois
depuis 1973, la part des constructeurs français de tracteurs
sur te marché intérieur a dépassé 50%, par contre on a
noté en 1978 une baisse des exportations des tracteurs
complets, alors que pour les machines agricoles, les
exportations se sont approximativement maintenues au
niveau antérieur. La balance des échanges, au titre du
commerce extérieur du machinisme agricole, s'est donc
un peu détériorée.
★ Une reprise des ventes en France et de l'exportation
est attendue en 1979, notamment dans le secteur des
tracteurs agricoles, du fait de la spécialisation inter-
nationale de l'usine MASSEY-FERGUSON de Beauvais
qui fabrique désormais deux modèles de la nouvelle série
2000 pour l'ensemble du monde, à l'exclusion de l'Amé-
rique du Nord.
Cependant, la stagnation économique dans les pays
industrialisés et les difficultés, souvent d'origine poli-
tique, rencontrées dans les pays en développement, ne
militent pas, pour les prochains mois, en faveur d'un
redéploiement sensible du marché du tracteur et de la
machine agricole dans le monde.
1979 sera donc encore, selon toute vraisemblance,
une année difficile.
★ En ce qui concerne les prix des matériels agricoles
sur le marché français, la hausse moyenne par rapport
à 1977 semble avoir été de 8,2% en 1978. Mais, il ne
s'agit là que des hausses enregistrées au niveau des prix
«conseillés» par les constructeurs.
Pour certains matériels, les variations réelles des prix
payés effectivement par les agriculteurs ont été plus
fortes car, en Août 1978, les prix des matériels des
constructeurs français ont été libérés.
Comme un arrêté du 20 Décembre 1978 a également
mis en liberté les marges d'importation et de distribution
qui étaient restées bloquées pendant toute l'année, il
faut s'attendre à des hausses assez sensibles, dans certains
cas et pour certains matériels en 1979.
Le seul frein existant est maintenant un arrêté du
20 Décembre 1977, pris sur l'instigation des organisations
professionnelles agricoles, qui réglemente et limite les
frais de «mise à disposition» pouvant être facturés aux
agriculteurs.
I - 8 COUP D'OEIL SUR L'IMPORTATION EN 1978 :
Les importations de matériels agricoles (valeurs en
douanes !) ont progressé de 20%> sur le marché intérieur,
d'une part à cause de la reconstitution des stocks due aux
cours des changes, d'autre part parce qu'on importe des
matériels de plus en plus puissants, donc plus chers
(moissonnage-battage, travail du sol).
