Titre : Machinisme agricole tropical
Auteur : Centre d'études et d'expérimentation en mécanisation agricole et technologie alimentaire tropicales (France). Auteur du texte
Éditeur : CIRAD-CEEMAT (Antony)
Date d'édition : 1963-07
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34348839f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : juillet 1963 juillet 1963
Description : 1963/07 (A01,N03). 1963/07 (A01,N03).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k1550002k
Source : CIRAD, BH_PEHIST5710
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 25/08/2024
S’agissant des premières, l’engin de base est
l’araire qui s’est, la plupart du temps, conservé
dans ses matériaux et sa forme initiaux, encore
que des améliorations de construction et aménage-
ments lui aient été apportés, spécialement pour le
travail en rizière inondée.
Sans vouloir entrer dans le débat opposant les
tenants de l’opportunité du grattage du sol sans
retournement, à ceux convaincus de la supério-
rité agronomique de l’emploi des engins de labour,
on peut constater qu’en prenant des précautions,
les charrues-araires métalliques donnent un tra-
vail plus profond, plus régulier et meilleur, gage
en général d’augmentation de rendement. Mais sur
le plan qui nous intéresse ici, il y a opposition
entre une fabrication artisanale et même familiale
et une autre ne pouvant être qu’industrielle.
Nonobstant l’importance des appareils spéciali-
sés pour la préparation des terres destinées à la
culture du riz, qui mériteraient des développe-
ments considérables eu égard à l’importance géo-
graphique de la culture en cause et à l’extrême
variété des rizières réalisées pour la culture
directe, en sec ou en humide, ou après repiquage,
lesquels nous amèneraient à sortir du cadre d’un
exposé général (1), force nous est de traiter plus
spécialement des cultures sèches ; notre choix se
justifiant d’ailleurs par la qualité des engins
proposés.
Particulièrement en Afrique tropicale et à Ma-
dagascar, les charrues-araires, ainsi que les appa-
reils permettant le labour à plat (brabant ou
tourne sous âge, par exemple) pratiqué en certains
endroits, ont été introduits par les techniciens
européens dans des milieux où aucune tradition
n’existait en la matière. Les résultats ont été satis-
faisants. En effet, dans certaines régions, les appa-
reils en cause ont donné satisfaction à au moins
une génération de cultivateurs devenue agricul-
teurs laboureurs, ce qui implique des modifica-
tions de comportement.
D’autres matériels de culture attelée ont aussi
été introduits concurremment qui ont amené,
selon les Etats intéressés, à des résultats les plus
souvent positifs : il s’agit de herses, de houes à
un seul rang, de cultivateurs légers à dents
flexibles, de semoirs du type monorang mono-
graine et de charrettes. Les premiers sont toujours
importés complets alors que les dernières sont, le
plus souvent, construites localement à l’aide
d’essieux et de roues fabriqués industriellement
dans d’autres zones climatiques, en Europe, en
Afrique du sud, aux Indes, etc.
Assez récemment sont apparus sur le marche des
(1) Sur cette question importante nous nous permet-
tons de signaler notre étude récente : « Méthodes et
matériels susceptibles d’être utilisés pour l’Améliora-
tion de la Production Rizicole, particulièrement dans
les Pays francophones d’Afrique tropicale et à Mada-
gascar » (juin 1962).
Houe attelée en culture cotonnière
engins relativement complexes, qui permettent, en
changeant les équipements portés sur leur bâti
polyvalent, de réaliser de plus ou moins nom-
breuses façons culturales dans les cultures céréa-
lières, arachidières, cotonnières ou autres.
A ce stade, il paraît nécessaire de faire une
observation. Si la plupart des engins cités ci-des-
sus ne sont que des adaptations, particulièrement
sous l’angle de la légèreté, d’appareils initialement
conçus pour la satisfaction des agriculteurs des
régions tempérées non motorisées à l’époque, les
derniers apparus ont été étudiés spécialement
pour les travaux à réaliser dans les conditions
locales, à l’aide d’animaux d’une puissance de
traction connue, par des cultivateurs dont on a
tenu compte des habitudes.
Il s’agit, selon que les bâtis sont traînés sur le
sol ou portés sur une paire de roues, d’engins que
nous appelons des « multiculteurs » - aux possi-
bilités polyvalentes relativement réduites — ou
des « polyculteurs » dont les modifications sont
plus nombreuses (charrette, tonne à eau, charrue,
buttoir, herse, semoir, faucheuse, etc.). Les études
ayant permis de les mener à bien ont été conduites
soit en Europe (France et Angleterre particuliè-
rement) soit sur place, par exemple en Libye, aux
Indes et à Ceylan et, dans ces derniers cas, cer-
tains des matériels sont le fruit de l’assistance
technique. Il convient d’ailleurs de remarquer que
certains de ces appareils ont été testés, avec une
relative satisfaction, dans la culture du riz irri-
gué.
Nous nous arrêterons particulièrement sur ces
solutions, dont l’application en Afrique aussi bien
occidentale qu’orientale commence à se dévelop-
per car elles apportent, au-delà d’une réalisation
très spécifique, un moyen contribuant à l’éduca-
tion graduelle de l’agriculteur intéressé. Il y a
naturellement des inconvénients relatifs, mais
nous ne pouvons entrer plus dans le détail.
Ces aperçus concernant plus particulièrement
l’araire qui s’est, la plupart du temps, conservé
dans ses matériaux et sa forme initiaux, encore
que des améliorations de construction et aménage-
ments lui aient été apportés, spécialement pour le
travail en rizière inondée.
Sans vouloir entrer dans le débat opposant les
tenants de l’opportunité du grattage du sol sans
retournement, à ceux convaincus de la supério-
rité agronomique de l’emploi des engins de labour,
on peut constater qu’en prenant des précautions,
les charrues-araires métalliques donnent un tra-
vail plus profond, plus régulier et meilleur, gage
en général d’augmentation de rendement. Mais sur
le plan qui nous intéresse ici, il y a opposition
entre une fabrication artisanale et même familiale
et une autre ne pouvant être qu’industrielle.
Nonobstant l’importance des appareils spéciali-
sés pour la préparation des terres destinées à la
culture du riz, qui mériteraient des développe-
ments considérables eu égard à l’importance géo-
graphique de la culture en cause et à l’extrême
variété des rizières réalisées pour la culture
directe, en sec ou en humide, ou après repiquage,
lesquels nous amèneraient à sortir du cadre d’un
exposé général (1), force nous est de traiter plus
spécialement des cultures sèches ; notre choix se
justifiant d’ailleurs par la qualité des engins
proposés.
Particulièrement en Afrique tropicale et à Ma-
dagascar, les charrues-araires, ainsi que les appa-
reils permettant le labour à plat (brabant ou
tourne sous âge, par exemple) pratiqué en certains
endroits, ont été introduits par les techniciens
européens dans des milieux où aucune tradition
n’existait en la matière. Les résultats ont été satis-
faisants. En effet, dans certaines régions, les appa-
reils en cause ont donné satisfaction à au moins
une génération de cultivateurs devenue agricul-
teurs laboureurs, ce qui implique des modifica-
tions de comportement.
D’autres matériels de culture attelée ont aussi
été introduits concurremment qui ont amené,
selon les Etats intéressés, à des résultats les plus
souvent positifs : il s’agit de herses, de houes à
un seul rang, de cultivateurs légers à dents
flexibles, de semoirs du type monorang mono-
graine et de charrettes. Les premiers sont toujours
importés complets alors que les dernières sont, le
plus souvent, construites localement à l’aide
d’essieux et de roues fabriqués industriellement
dans d’autres zones climatiques, en Europe, en
Afrique du sud, aux Indes, etc.
Assez récemment sont apparus sur le marche des
(1) Sur cette question importante nous nous permet-
tons de signaler notre étude récente : « Méthodes et
matériels susceptibles d’être utilisés pour l’Améliora-
tion de la Production Rizicole, particulièrement dans
les Pays francophones d’Afrique tropicale et à Mada-
gascar » (juin 1962).
Houe attelée en culture cotonnière
engins relativement complexes, qui permettent, en
changeant les équipements portés sur leur bâti
polyvalent, de réaliser de plus ou moins nom-
breuses façons culturales dans les cultures céréa-
lières, arachidières, cotonnières ou autres.
A ce stade, il paraît nécessaire de faire une
observation. Si la plupart des engins cités ci-des-
sus ne sont que des adaptations, particulièrement
sous l’angle de la légèreté, d’appareils initialement
conçus pour la satisfaction des agriculteurs des
régions tempérées non motorisées à l’époque, les
derniers apparus ont été étudiés spécialement
pour les travaux à réaliser dans les conditions
locales, à l’aide d’animaux d’une puissance de
traction connue, par des cultivateurs dont on a
tenu compte des habitudes.
Il s’agit, selon que les bâtis sont traînés sur le
sol ou portés sur une paire de roues, d’engins que
nous appelons des « multiculteurs » - aux possi-
bilités polyvalentes relativement réduites — ou
des « polyculteurs » dont les modifications sont
plus nombreuses (charrette, tonne à eau, charrue,
buttoir, herse, semoir, faucheuse, etc.). Les études
ayant permis de les mener à bien ont été conduites
soit en Europe (France et Angleterre particuliè-
rement) soit sur place, par exemple en Libye, aux
Indes et à Ceylan et, dans ces derniers cas, cer-
tains des matériels sont le fruit de l’assistance
technique. Il convient d’ailleurs de remarquer que
certains de ces appareils ont été testés, avec une
relative satisfaction, dans la culture du riz irri-
gué.
Nous nous arrêterons particulièrement sur ces
solutions, dont l’application en Afrique aussi bien
occidentale qu’orientale commence à se dévelop-
per car elles apportent, au-delà d’une réalisation
très spécifique, un moyen contribuant à l’éduca-
tion graduelle de l’agriculteur intéressé. Il y a
naturellement des inconvénients relatifs, mais
nous ne pouvons entrer plus dans le détail.
Ces aperçus concernant plus particulièrement
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.26%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.26%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 11/59
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k1550002k/f11.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k1550002k/f11.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k1550002k/f11.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k1550002k
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k1550002k
Facebook
Twitter