Titre : Revue de botanique appliquée et d'agriculture coloniale : bulletin du Laboratoire d'agronomie coloniale / dir. Auguste Chevalier
Auteur : Laboratoire d'agronomie coloniale (Paris). Auteur du texte
Éditeur : Laboratoire d'agronomie coloniale (Paris)
Date d'édition : 1931-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34378376w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11286 Nombre total de vues : 11286
Description : 01 janvier 1931 01 janvier 1931
Description : 1931/01/01 (T11)-1931/08/31. 1931/01/01 (T11)-1931/08/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k1263637b
Source : CIRAD, 8-S-16320
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/08/2016
- Aller à la page de la table des matièresNP
- SOMMAIRE du N° 113
- Revue de Botanique appliquée et d'Agriculture tropicale
- NOTES & ACTUALITÉS
- .......... Page(s) .......... 36
- .......... Page(s) .......... 37
- .......... Page(s) .......... 39
- .......... Page(s) .......... 40
- SEDDON (H. R.); BELSCHNER. (H. G.).
Sur une Ciccadée dont les graines sont toxiques pour les Moutons.......... Page(s) .......... 42 - .......... Page(s) .......... 44
- .......... Page(s) .......... 45
- .......... Page(s) .......... 49
- -
tions clairsemées et disséminées sur d'immenses surfaces, ne se
dégagent, dans les conditions actuelles, qu'avec bien moins de netteté.
Toutes celles, auxquelles on pourrait avoir recours en pareil cas
risquent fort d'être inutiles et de rester lettré morte, comme celles que
l'on a déjà prises. De vastes territoires échappent en effet, maintenant,
d'une façon plus ou moins complète, à notre contrôle et à toute sur-
veillance effective. Une politique indigène quelque peu incohérente
nous a fait détruire l'organisation sociale ancienne des Malgaches et
supprimer leurs chefs, que nous avons remplacés par des Hova, qui
n'ont aucune influence sur certaines peuplades. Cette administration
directe n'avait peut-être pas de très grands inconvénients lorsque
l'administrateur ou ses agents pouvaient pénétrer partout, à l'aide du
filanzana, ce moyen de locomotion barbare, mais souple, que nous
n'avons pas su remplacer (1). Aujourd'hui il n'en est plus ainsi. Nous
avons créé des routes. L'auto, qui lie à la route, a remplacé le filanzana,
désormais périmé, que les Malgaches d'ailleurs, à juste raison, se
refusent de porter. Et, de ce nouvel ordre de choses, est résulté une
conséquence inattendue : l'isolement, entre les nouvelles routes de
vastes interlands dans lesquels nous ne pénétrons plus, où les indi-
gènes sont, pour ainsi dire, abandonnés à eux-mêmes, où, faute de
chefs respectés, nous n'avons aucun moyen de faire observer effective-
ment les lois.
Dans ces conditions, toutes les mesures édictées par les voies admi-
nistratives ordinaires ne peuvent être que dérisoires et même nuisibles.
Dérisoires parce qu'aucune sanction ne permet de les faire respecter ;
nuisibles, parce que beaucoup de gens s'en contentent et s'imaginent
qu'un mal supprimé par ordonnance n'existe plus, ce qui réserve de
bien désagréables surprises. Pour notre part, nous ne voyons qu'un
moyen pratique de remédier à ces désordres et à leurs conséquences
désastreuses, c'est de charger le Service Forestier de la répression de
ces délits. Seul ce Service, par ses traditions, son esprit de corps, sa
(1) Du temps de GALIÉNI, on circulait à mulet dans tout Madagascar. On a
trouvé ensuite le lilanzana plus commode et surtout plus représentatif. Les anciens
mulets ont disparus, sans être remplacés. L'élevage du cheval, dirigé par des
oiliciers de cavalerie parfaitement ignorants de ce que peut être l'élevage dans
la zone tropicale, tenté avec les méthodes des pays tempérés, avec des races
n ayant aucune chance de vivre sous les tropiques, a naturellement piteusement
échoué. Les Malgaches refusent aujourd'hui, avec raison, de servir plus long-
temps de bêtes de somme, et la conséquence de tous ces faits est que nous
n avons plus actuellement qu'un seul moyen de circuler dans la brousse, aller à
pied, moyen que ne peuvent évidemment pas employer les agents de l'Adminis-
tration.
tions clairsemées et disséminées sur d'immenses surfaces, ne se
dégagent, dans les conditions actuelles, qu'avec bien moins de netteté.
Toutes celles, auxquelles on pourrait avoir recours en pareil cas
risquent fort d'être inutiles et de rester lettré morte, comme celles que
l'on a déjà prises. De vastes territoires échappent en effet, maintenant,
d'une façon plus ou moins complète, à notre contrôle et à toute sur-
veillance effective. Une politique indigène quelque peu incohérente
nous a fait détruire l'organisation sociale ancienne des Malgaches et
supprimer leurs chefs, que nous avons remplacés par des Hova, qui
n'ont aucune influence sur certaines peuplades. Cette administration
directe n'avait peut-être pas de très grands inconvénients lorsque
l'administrateur ou ses agents pouvaient pénétrer partout, à l'aide du
filanzana, ce moyen de locomotion barbare, mais souple, que nous
n'avons pas su remplacer (1). Aujourd'hui il n'en est plus ainsi. Nous
avons créé des routes. L'auto, qui lie à la route, a remplacé le filanzana,
désormais périmé, que les Malgaches d'ailleurs, à juste raison, se
refusent de porter. Et, de ce nouvel ordre de choses, est résulté une
conséquence inattendue : l'isolement, entre les nouvelles routes de
vastes interlands dans lesquels nous ne pénétrons plus, où les indi-
gènes sont, pour ainsi dire, abandonnés à eux-mêmes, où, faute de
chefs respectés, nous n'avons aucun moyen de faire observer effective-
ment les lois.
Dans ces conditions, toutes les mesures édictées par les voies admi-
nistratives ordinaires ne peuvent être que dérisoires et même nuisibles.
Dérisoires parce qu'aucune sanction ne permet de les faire respecter ;
nuisibles, parce que beaucoup de gens s'en contentent et s'imaginent
qu'un mal supprimé par ordonnance n'existe plus, ce qui réserve de
bien désagréables surprises. Pour notre part, nous ne voyons qu'un
moyen pratique de remédier à ces désordres et à leurs conséquences
désastreuses, c'est de charger le Service Forestier de la répression de
ces délits. Seul ce Service, par ses traditions, son esprit de corps, sa
(1) Du temps de GALIÉNI, on circulait à mulet dans tout Madagascar. On a
trouvé ensuite le lilanzana plus commode et surtout plus représentatif. Les anciens
mulets ont disparus, sans être remplacés. L'élevage du cheval, dirigé par des
oiliciers de cavalerie parfaitement ignorants de ce que peut être l'élevage dans
la zone tropicale, tenté avec les méthodes des pays tempérés, avec des races
n ayant aucune chance de vivre sous les tropiques, a naturellement piteusement
échoué. Les Malgaches refusent aujourd'hui, avec raison, de servir plus long-
temps de bêtes de somme, et la conséquence de tous ces faits est que nous
n avons plus actuellement qu'un seul moyen de circuler dans la brousse, aller à
pied, moyen que ne peuvent évidemment pas employer les agents de l'Adminis-
tration.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 97.84%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 97.84%.
- Auteurs similaires Agence économique des territoires africains sous mandat Agence économique des territoires africains sous mandat /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Agence économique des territoires africains sous mandat" or dc.contributor adj "Agence économique des territoires africains sous mandat")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 24/734
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k1263637b/f24.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k1263637b/f24.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k1263637b/f24.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k1263637b
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k1263637b
Facebook
Twitter