Titre : Revue de botanique appliquée et d'agriculture coloniale : bulletin du Laboratoire d'agronomie coloniale / dir. Auguste Chevalier
Auteur : Laboratoire d'agronomie coloniale (Paris). Auteur du texte
Éditeur : Laboratoire d'agronomie coloniale (Paris)
Date d'édition : 1932-09-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34378376w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11286 Nombre total de vues : 11286
Description : 01 septembre 1932 01 septembre 1932
Description : 1932/09/01 (A12,N133)-1932/10/31 (A12,N134). 1932/09/01 (A12,N133)-1932/10/31 (A12,N134).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k12589634
Source : CIRAD, 8-S-16320
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/06/2016
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- TABLE DES MATIÈRES DE L’ÉTUDE LES PRODUCTIONS VÉGÉTALES DU SAHARA
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récentes asséchées, d'oueds morts, de la faune et de la flore actuelles
riches encore en reliques, qu'à une époque peu lointaine, le Sahara,
s 'il présentait çà et là des régions arides, en avait aussi où la vie s'épa-
nouissait. « Il est certain, comme l'écrit MONOD, qu'il a connu récem-
ment une phase humide avec, sinon des forêts de plaine, du moins
une brousse à Mimosées analogue à celle du Soudan actuel, avec des
fleuves, des lacs et des marais, où la vie sédentaire était sans doute
possible aux populations peut-être non blanches de cette savane saha-
rienne; une phase ultérieure de l'évolution du pays a vu s'épanouir
la vie nomade, phase toute récente en certains points puisque les nègres
agriculteurs semblent n'avoir cédé l'Adrar mauritanien aux nomades
blancs qu'en plein Moyen Age; aujourd'hui de larges districts sahariens
entrent dans la phase de la vie impossible et l'on voit les populations
se déplacer de la plaine vers la montagne pour y suivre l'humidité qui
s'y réfugie ou du centre vers la périphérie. Minimum dans une série
cyclique ou disparition définitive de l'humidité des couches superfi-
cielles? On ne sait, mais le sens et l'intensité du phénomène sont des
faits hors de discussion t.
L'assèchement n'est du reste pas spécial au Sahara. On l'observe
aussi en Afrique tropicale dans les zones sahélienne et soudanaise.
Henry HUBERT a rassemblé des preuves nombreuses de cette évolution
climatique. Nous devons toutefois ajouter que pour la zone sahélienne
il semble que nous assistons à une évolution cyclique puisque le sol
presque partout est d'origine éolienne et se présente souvent sous
forme de dunes mortes (CnuDEAu).
La plupart des causes de l'assèchement actuel nous échappent. Il est
certain que dans le Sahara tout au moins la pluviosité a beaucoup dimi-
nué depuis quelques millénaires. La petite quantité d'eau qui a con-
tinué à tomber chaque année s'est de plus en plus perdue dans le sol
par suite de l ensablement du lit des oueds de sorte que la nappe phréa-
tique devenait de plus en plus profonde ; la flore s'est progressivement
raréfiée; les condensations occultes provoquées parla végétation sont,
de ce fait, devenues plus pauvres. Enfin des phénomènes de capture au
profit des fleuves plus vivaces à niveau de base maritime ont certaine-
ment contribué à priver le Sahara de certaines de ses eaux courantes ».
Mais il est une autre cause qui a agi aussi profondément depuis qu'il
existe des hommes dans le Sahara et qui continue d'agir : c'est la
dégradation du tapis végétal par l'homme même, tirant du désert ce
qui le faisait vivre, ce qui lui permettait de subsister, et accélèrant
aipsi la quasi disparition de la flore ancienne.
récentes asséchées, d'oueds morts, de la faune et de la flore actuelles
riches encore en reliques, qu'à une époque peu lointaine, le Sahara,
s 'il présentait çà et là des régions arides, en avait aussi où la vie s'épa-
nouissait. « Il est certain, comme l'écrit MONOD, qu'il a connu récem-
ment une phase humide avec, sinon des forêts de plaine, du moins
une brousse à Mimosées analogue à celle du Soudan actuel, avec des
fleuves, des lacs et des marais, où la vie sédentaire était sans doute
possible aux populations peut-être non blanches de cette savane saha-
rienne; une phase ultérieure de l'évolution du pays a vu s'épanouir
la vie nomade, phase toute récente en certains points puisque les nègres
agriculteurs semblent n'avoir cédé l'Adrar mauritanien aux nomades
blancs qu'en plein Moyen Age; aujourd'hui de larges districts sahariens
entrent dans la phase de la vie impossible et l'on voit les populations
se déplacer de la plaine vers la montagne pour y suivre l'humidité qui
s'y réfugie ou du centre vers la périphérie. Minimum dans une série
cyclique ou disparition définitive de l'humidité des couches superfi-
cielles? On ne sait, mais le sens et l'intensité du phénomène sont des
faits hors de discussion t.
L'assèchement n'est du reste pas spécial au Sahara. On l'observe
aussi en Afrique tropicale dans les zones sahélienne et soudanaise.
Henry HUBERT a rassemblé des preuves nombreuses de cette évolution
climatique. Nous devons toutefois ajouter que pour la zone sahélienne
il semble que nous assistons à une évolution cyclique puisque le sol
presque partout est d'origine éolienne et se présente souvent sous
forme de dunes mortes (CnuDEAu).
La plupart des causes de l'assèchement actuel nous échappent. Il est
certain que dans le Sahara tout au moins la pluviosité a beaucoup dimi-
nué depuis quelques millénaires. La petite quantité d'eau qui a con-
tinué à tomber chaque année s'est de plus en plus perdue dans le sol
par suite de l ensablement du lit des oueds de sorte que la nappe phréa-
tique devenait de plus en plus profonde ; la flore s'est progressivement
raréfiée; les condensations occultes provoquées parla végétation sont,
de ce fait, devenues plus pauvres. Enfin des phénomènes de capture au
profit des fleuves plus vivaces à niveau de base maritime ont certaine-
ment contribué à priver le Sahara de certaines de ses eaux courantes ».
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existe des hommes dans le Sahara et qui continue d'agir : c'est la
dégradation du tapis végétal par l'homme même, tirant du désert ce
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