Titre : Revue de botanique appliquée et d'agriculture coloniale : bulletin du Laboratoire d'agronomie coloniale / dir. Auguste Chevalier
Auteur : Laboratoire d'agronomie coloniale (Paris). Auteur du texte
Éditeur : Laboratoire d'agronomie coloniale (Paris)
Date d'édition : 1932-02-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34378376w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11286 Nombre total de vues : 11286
Description : 01 février 1932 01 février 1932
Description : 1932/02/01 (A8,N80)-1932/02/28. 1932/02/01 (A8,N80)-1932/02/28.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k12589597
Source : CIRAD, 8-S-16320
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/06/2016
— 46 —
l'origine tient d'abord à la nature des éléments de la roche originelle
et, secondairement, aux actions climatiques qui transforment plus
ou moins profondément çertains de ces éléments; à cela seulement
se borne l'action du climat, et toujours les relations demeurent
étroites entre le sous-sol géologique et le sol.
La pédologie, telle qu'elle est conçue à l'étranger, n'étudie que
les processus de formation et d'évolution des sols. Elle aboutit, par
suite, à des généralisations systématiques où les influences du cli-
mat jouent le principal rôle, et à des classifications théoriques sans
intérêt agricole, car elles ne tiennent point compte de la constitu-
tion et des propriétés physico-chimiques particulières aux divers
types de sols, parfois extrêmement variés, qui peuvent se rencon-
trer côte à côte dans une même région.
Ce serait donc une dangereuse erreur, au point de vue pratique,
que de suivre aveuglément les tendances des pédologues et de faire
des sols coloniaux un groupe à part dont l'étude peut se séparer de
celles des sols métropolitains.
Il faut reconnaître qu'en France, la science du sol créée par Bous-
SINGAULT, SCHLŒSING et leurs emules, paraît actuellement quelque
peu délaissée : ses méthodes sont demeurées à peu de chose près
celles qu'avaient instituées leurs fondateurs et ses conceptions se
sont à peine modifiées sous l'influence des idées modernes.
Cela tient peut-être à ce que d'emblée, les auteurs précités
avaient atteint ce niveau dans la connaissance, à partir duquel le
progrès ne peut plus procéder qu'à toutes petites étapes, et que les
innombrables travaux effectués depuis, dans le monde entier, n'ont
fait que graviter autour des grandes lois fondamentales découvertes
par les agronomes français et demeurées intangibles.
Il serait cependant souhaitable que la France ne se tienne pas
plus longtemps à l'écart de ce mouvement mondial. Les transfor-
mations économiques qui ont suivi la guerre et qui se poursuivent,
demandent une attention beaucoup plus grande dans l'adaptation
de nos facteurs de production agricole aux possibilités de nos sols
métropolitains et coloniaux. La détermination stricte de ces pos-
sibilités en vue d'un ajustement et d'une répartition plus rationnels
de nos cultures est un des éléments qui devrait se trouver à la base
de notre politique agricole future.
Mais, une telle orientation dans l'étude des sols dépasse le cadre
dans lequel cette science s'était maintenue jusqu'ici et qui suffisait
l'origine tient d'abord à la nature des éléments de la roche originelle
et, secondairement, aux actions climatiques qui transforment plus
ou moins profondément çertains de ces éléments; à cela seulement
se borne l'action du climat, et toujours les relations demeurent
étroites entre le sous-sol géologique et le sol.
La pédologie, telle qu'elle est conçue à l'étranger, n'étudie que
les processus de formation et d'évolution des sols. Elle aboutit, par
suite, à des généralisations systématiques où les influences du cli-
mat jouent le principal rôle, et à des classifications théoriques sans
intérêt agricole, car elles ne tiennent point compte de la constitu-
tion et des propriétés physico-chimiques particulières aux divers
types de sols, parfois extrêmement variés, qui peuvent se rencon-
trer côte à côte dans une même région.
Ce serait donc une dangereuse erreur, au point de vue pratique,
que de suivre aveuglément les tendances des pédologues et de faire
des sols coloniaux un groupe à part dont l'étude peut se séparer de
celles des sols métropolitains.
Il faut reconnaître qu'en France, la science du sol créée par Bous-
SINGAULT, SCHLŒSING et leurs emules, paraît actuellement quelque
peu délaissée : ses méthodes sont demeurées à peu de chose près
celles qu'avaient instituées leurs fondateurs et ses conceptions se
sont à peine modifiées sous l'influence des idées modernes.
Cela tient peut-être à ce que d'emblée, les auteurs précités
avaient atteint ce niveau dans la connaissance, à partir duquel le
progrès ne peut plus procéder qu'à toutes petites étapes, et que les
innombrables travaux effectués depuis, dans le monde entier, n'ont
fait que graviter autour des grandes lois fondamentales découvertes
par les agronomes français et demeurées intangibles.
Il serait cependant souhaitable que la France ne se tienne pas
plus longtemps à l'écart de ce mouvement mondial. Les transfor-
mations économiques qui ont suivi la guerre et qui se poursuivent,
demandent une attention beaucoup plus grande dans l'adaptation
de nos facteurs de production agricole aux possibilités de nos sols
métropolitains et coloniaux. La détermination stricte de ces pos-
sibilités en vue d'un ajustement et d'une répartition plus rationnels
de nos cultures est un des éléments qui devrait se trouver à la base
de notre politique agricole future.
Mais, une telle orientation dans l'étude des sols dépasse le cadre
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