Titre : Revue de botanique appliquée et d'agriculture coloniale : bulletin du Laboratoire d'agronomie coloniale / dir. Auguste Chevalier
Auteur : Laboratoire d'agronomie coloniale (Paris). Auteur du texte
Éditeur : Laboratoire d'agronomie coloniale (Paris)
Date d'édition : 1932-05-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34378376w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11286 Nombre total de vues : 11286
Description : 01 mai 1932 01 mai 1932
Description : 1932/05/01 (A8,N83)-1932/05/31. 1932/05/01 (A8,N83)-1932/05/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k1258957d
Source : CIRAD, 8-S-16320
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/06/2016
— 103 —
téristiques s'accuseront dans un surprenant tableau d'ensemble, à
la lumière de comparaisons décisives portant par exemple sur les
moyens de transport.
En 1876, Henry M. STANLEY, débarquant à Zanzibar, lève sur
place une petite troupe de porteurs et d'hommes armés comptant
356 personnes. Il emporte avec lui neuf tonnes de munitions, de
vivres et d'objets de pacotille, puis gagne les rives méridionales du
Lac Victoria, visite l'Ouganda, reconnaît le lac Tanganyika, atteint
le Congo et descend ce fleuve encore inconnu. Il est guetté comme
un gibier de choix par les cannibales embusqués sur les rives et
qui se signalent l'expédition, en criant : CI De la viande! De la
viande ! »
999 jours plus tard, la petite troupe des survivants atteint le lit-
toral de l'Atlantique ayant traversé toute l'Afrique de l'Est àl'Ouest
à une vitesse moyenne de dix kilomètres par vingt-quatre heures.
Aujourd'hui dans la région si péniblement explorée par STANLEY
il y a cinquante-six ans, les gouverneurs inspectent leurs territoires
en avion. Le Roi des Belges n'emploie pas d'autre moyen de loco-
motion pour visiter le Congo. Le Caire est à quelques jours du Cap,
grâce à des services habilement combinés de chemins de fer, de
bateaux et d'aéroplanes. En cas d'urgence on peut envoyer un
courrier pressé de Londres dans l'Afrique du Sud en une centaine
d'heures ; une liaison analogue se réalise à peu près dans le même
temps entre le Bourget et Tananarive.
En outre, toutes les parties du continent sont actuellement sillon-
nées par un réseau routier qui s'étend et se perfectionne à chaque
saison. L'automobile lutte victorieusement contre le portage à tête
d'homme ; dans notre colonie du Sénégal elle menace l'industrie
séculaire pratiquée chaque année par les Maures descendus du
Nord avec leurs chameaux pour la traite des arachides.
Dans ces conditions, ceux qui ont connu l'Afrique au temps des
premières explorations sur le Niger, le Congo ou l'Oubangui ne
la reconnaissent plus, elle s'est équipée, policée, transformée avec
une inconcevable rapidité pour devenir un facteur prépondérant de
l'économie mondiale. Le phénomène matériel est si remarquable,
à la fois si intéressant et si important, qu'il fixe et retient souvent
toute l'attention de l'observateur au détriment d'autres faits carac-
téristiques et comme lui gros de conséquences.
Mais, en réalité la route et le camion automobile sont seulement
des marques visibles symbolisant avant tout la civilisation occiden-
téristiques s'accuseront dans un surprenant tableau d'ensemble, à
la lumière de comparaisons décisives portant par exemple sur les
moyens de transport.
En 1876, Henry M. STANLEY, débarquant à Zanzibar, lève sur
place une petite troupe de porteurs et d'hommes armés comptant
356 personnes. Il emporte avec lui neuf tonnes de munitions, de
vivres et d'objets de pacotille, puis gagne les rives méridionales du
Lac Victoria, visite l'Ouganda, reconnaît le lac Tanganyika, atteint
le Congo et descend ce fleuve encore inconnu. Il est guetté comme
un gibier de choix par les cannibales embusqués sur les rives et
qui se signalent l'expédition, en criant : CI De la viande! De la
viande ! »
999 jours plus tard, la petite troupe des survivants atteint le lit-
toral de l'Atlantique ayant traversé toute l'Afrique de l'Est àl'Ouest
à une vitesse moyenne de dix kilomètres par vingt-quatre heures.
Aujourd'hui dans la région si péniblement explorée par STANLEY
il y a cinquante-six ans, les gouverneurs inspectent leurs territoires
en avion. Le Roi des Belges n'emploie pas d'autre moyen de loco-
motion pour visiter le Congo. Le Caire est à quelques jours du Cap,
grâce à des services habilement combinés de chemins de fer, de
bateaux et d'aéroplanes. En cas d'urgence on peut envoyer un
courrier pressé de Londres dans l'Afrique du Sud en une centaine
d'heures ; une liaison analogue se réalise à peu près dans le même
temps entre le Bourget et Tananarive.
En outre, toutes les parties du continent sont actuellement sillon-
nées par un réseau routier qui s'étend et se perfectionne à chaque
saison. L'automobile lutte victorieusement contre le portage à tête
d'homme ; dans notre colonie du Sénégal elle menace l'industrie
séculaire pratiquée chaque année par les Maures descendus du
Nord avec leurs chameaux pour la traite des arachides.
Dans ces conditions, ceux qui ont connu l'Afrique au temps des
premières explorations sur le Niger, le Congo ou l'Oubangui ne
la reconnaissent plus, elle s'est équipée, policée, transformée avec
une inconcevable rapidité pour devenir un facteur prépondérant de
l'économie mondiale. Le phénomène matériel est si remarquable,
à la fois si intéressant et si important, qu'il fixe et retient souvent
toute l'attention de l'observateur au détriment d'autres faits carac-
téristiques et comme lui gros de conséquences.
Mais, en réalité la route et le camion automobile sont seulement
des marques visibles symbolisant avant tout la civilisation occiden-
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.71%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.71%.
- Auteurs similaires Indochine française Indochine française /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Indochine française" or dc.contributor adj "Indochine française")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 7/24
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k1258957d/f7.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k1258957d/f7.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k1258957d/f7.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k1258957d
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k1258957d
Facebook
Twitter