Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 09/05/2016
Ile Année. — N° 120. Juin 1935
ACTES & COMPTES RENDUS
DE L'ASSOCIATION
COLONIES - SCIENCES
SIÈGE SOCIAL : 60, rue Taitbout, PARIS IXe — Tél. TRINITE 32-29.
Chèques postaux Paris 752-17
Principaux enseignements à tirer de la production du sucre à Java
Il y a des siècles qu'à Java la canne à sucre fait l'objet d'une culture indigène (i). Comme il est constant en production indi- gène libre, les procédés culturaux et l'extraction du sucre étaient assez primitifs, avec de médiocres rendements à l'hectare, en cannes et en sucre, évidemment non raffiné.
La prise en charge par les planteurs blancs de cette production a peu à peu amélioré la qualité du produit et ces rendements, jus- qu'à ce que les résultats des recherches scientifiques, entreprises il y a environ cinquante ans par les stations expérimentales — sur- tout celle de PASSOEROEAN, mais aussi celle de CHERIBON — aient amené des progrès considérables et rapides. Ceci s'est produit déjà avant que s'établissent, ou arrivent à la phase de grande prospérité, les cultures tropicales qu'il y a trente ans on était accoutumé d'appeler « riches » (en particulier le caféier, le cacaoyer, le théier, le cinchona, l'hévea). Si bien qu'on pouvait dire, il y a six ou sept ans encore : « C'est le sucre qui a fait la prospérité actuelle de Java ». Et de fait, la « région du sucre » (le centre et l'est de l'île), vit se manifester, parallèlement à l'exten- sion de cette production, un essor remarquable de son commerce et de son industrie, un perfectionnement de son outillage écono- mique rarement égalé en régions tropicales, une multiplication et
(i) Son existence y est signalée déjà au VU siècle de notre ère.
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