Titre : Revue de botanique appliquée et d'agriculture coloniale : bulletin du Laboratoire d'agronomie coloniale / dir. Auguste Chevalier
Auteur : Laboratoire d'agronomie coloniale (Paris). Auteur du texte
Éditeur : Laboratoire d'agronomie coloniale (Paris)
Date d'édition : 1936-02-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34378376w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 février 1936 01 février 1936
Description : 1936/02/01 (A16,N174,PART2)-1936/12/31... 1936/02/01 (A16,N174,PART2)-1936/12/31 (A16,N184,PART2).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k12571454
Source : CIRAD, 8-S-16320
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/05/2016
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- SOMMAIRE du N° 178
- .......... Page(s) .......... 101
- .......... Page(s) .......... 101
- .......... Page(s) .......... 111
- Quels remèdes apporter à la crise sur les matières premières oléagineuses? par Mlle M.-Th. FRANÇOIS].......... Page(s) .......... 115
- SOMMAIRE du N° 179
- SOMMAIRE du N° 180
- SOMMAIRE des Nos 181-182
- SOMMAIRE du N° 183
- SOMMAIRE du N° 184
— 677 —
des indigènes. Plus tard en pilonnant les amandes et en soumettant la
pâte ainsi obtenue à la chaleur on en prépara aussi une huile gros-
sière pour la consommation locale. On embarquait aussi des graines
en coques sur les bateaux négriers pour nourrir les esclaves pendant
le voyage : la plante après être partie d'Amérique y revenait.
La culture ne prit une réelle importance au Sénégal qu après 1880.
Les Noirs (Wolofs, Sérères, Toucouleurs, etc.), cultivaient depuis plu-
sieurs siècles cette Légumineuse pour leurs besoins, mais sans se dou-
ter qu'ils pouvaient en tirer un profit commercial. C'est seulement à
partir de 1880 qu'ils commencèrent à vendre l'excédent de leur récolte
pour l'exportation en Europe. Ce fut avant tout la demande du commerce
qui incita les indigènes à étendre cette culture. Le seul encouragement
de l'Administration coloniale consista pendant longtemps à exonérer
de droits de douane, à la sortie, cette marchandise, et ensuite à ne lui
imposer que des droits peu élevés.
En 1875, fut fondée à Saint-Louis la Société d'Agriculture du Sénégal
clûe à l'initiative des Européens, mais sitôt fondée elle tomba dans
l'inaction. C'est seulement plus de vingt années après, en juin 1898,
que le Gouvernement créa au Sénégal une Inspection d'agriculture
chargée de centraliser tous les renseignements agricoles utiles et
d'imprimer à l'agriculture une orientation profitable au commerce et
aux indigènes.
Venu en Afrique Occidentale française cette même année, nous sui-
vons depuis 38 ans les efforts dépensés au Sénégal et les progrès réa-
lisés.
Les premiers essais officiels d'amélioration de la culture de l'Ara-
chide furent entrepris en 1897 par M. ENFANTIN, professeur d 'agricul-
ture en mission, puis de 1898 à 1900 par M. PERRUCHOT, ingénieur
agronome et son collaborateur M. BRENNEMANN. Tous trois furent
d'accord, après d'assez nombreux essais pour préconiser dans la tech-
nique agricole des Noirs la substitution progressive des charrues à la
houe primitive (hilaire) dont se servent les indigènes.
M. PERRUCHOT conseillait d'employer des charrues assez légères
pour les terres ayant une certaine cohésion, et des instruments moins
puissants, les extirpateurs pourvus de lames déchaumeuses ou de
lames vibratrices pour la préparation des terres légères. On constata
que l'emploi de la charrue faisait réaliser une économie de 10 fr. par
ha. ; on obtenaitaussi des rendements plus élevés allant jusqu'à 1500kg.
àl'ha. (au lieu de 600 à 1 000 kg.) L'emploi des instruments attelés fut
donc recommandé, mais le cultivateur indigène, très pauvre, n avait
des indigènes. Plus tard en pilonnant les amandes et en soumettant la
pâte ainsi obtenue à la chaleur on en prépara aussi une huile gros-
sière pour la consommation locale. On embarquait aussi des graines
en coques sur les bateaux négriers pour nourrir les esclaves pendant
le voyage : la plante après être partie d'Amérique y revenait.
La culture ne prit une réelle importance au Sénégal qu après 1880.
Les Noirs (Wolofs, Sérères, Toucouleurs, etc.), cultivaient depuis plu-
sieurs siècles cette Légumineuse pour leurs besoins, mais sans se dou-
ter qu'ils pouvaient en tirer un profit commercial. C'est seulement à
partir de 1880 qu'ils commencèrent à vendre l'excédent de leur récolte
pour l'exportation en Europe. Ce fut avant tout la demande du commerce
qui incita les indigènes à étendre cette culture. Le seul encouragement
de l'Administration coloniale consista pendant longtemps à exonérer
de droits de douane, à la sortie, cette marchandise, et ensuite à ne lui
imposer que des droits peu élevés.
En 1875, fut fondée à Saint-Louis la Société d'Agriculture du Sénégal
clûe à l'initiative des Européens, mais sitôt fondée elle tomba dans
l'inaction. C'est seulement plus de vingt années après, en juin 1898,
que le Gouvernement créa au Sénégal une Inspection d'agriculture
chargée de centraliser tous les renseignements agricoles utiles et
d'imprimer à l'agriculture une orientation profitable au commerce et
aux indigènes.
Venu en Afrique Occidentale française cette même année, nous sui-
vons depuis 38 ans les efforts dépensés au Sénégal et les progrès réa-
lisés.
Les premiers essais officiels d'amélioration de la culture de l'Ara-
chide furent entrepris en 1897 par M. ENFANTIN, professeur d 'agricul-
ture en mission, puis de 1898 à 1900 par M. PERRUCHOT, ingénieur
agronome et son collaborateur M. BRENNEMANN. Tous trois furent
d'accord, après d'assez nombreux essais pour préconiser dans la tech-
nique agricole des Noirs la substitution progressive des charrues à la
houe primitive (hilaire) dont se servent les indigènes.
M. PERRUCHOT conseillait d'employer des charrues assez légères
pour les terres ayant une certaine cohésion, et des instruments moins
puissants, les extirpateurs pourvus de lames déchaumeuses ou de
lames vibratrices pour la préparation des terres légères. On constata
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ha. ; on obtenaitaussi des rendements plus élevés allant jusqu'à 1500kg.
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donc recommandé, mais le cultivateur indigène, très pauvre, n avait
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