Titre : Revue de botanique appliquée et d'agriculture coloniale : bulletin du Laboratoire d'agronomie coloniale / dir. Auguste Chevalier
Auteur : Laboratoire d'agronomie coloniale (Paris). Auteur du texte
Éditeur : Laboratoire d'agronomie coloniale (Paris)
Date d'édition : 1933-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34378376w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 janvier 1933 01 janvier 1933
Description : 1933/01/01 (A13,N137)-1933/08/31 (A13,N144). 1933/01/01 (A13,N137)-1933/08/31 (A13,N144).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k1257015n
Source : CIRAD, 8-S-16320
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/11/2016
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- SOMMAIRE du N° 137
- Actes et Comptes Rendus de l'Association "Colonies-Sciences" (N° 91)
- BIBLIOGRAPHIES ASSOCIATION DES BOTANISTES DU MUSEUM pour les études de Botanique et d'Agronomie coloniales
[texte_manquant]
Les matières premières sont gaspillées. Au Brésil, on a
brûlé plus d'un million de tonnes de café. Dans l 'Etat de
Saô.Paulo, on vient d'interdire l'établissement de nouvelles
plantations ; celles qui sont maintenues, produisant à perte,
ne reçoivent plus les soins nécessaires à leur entretien.
Même dans les Etats agricoles de l'Amérique du Nord,
naguère encore très riches, on voit les tracteurs abandonnés
dans les fermes se rouiller et l'on revient au travail manuel
ou animal. C'est que le tracteur ne fournit pas de fumier ani-
mal et les engrais artificiels sont trop chers en comparaison
des prix très bas auxquels on est obligé de vendre actuelle-
ment les produits de la ferme.
Un enquêteur anglais, Martin MOORE, a vu récemment
dans les Etats peu boisés du Nord, les chaudières des écoles
chauffées avec des épis de maïs, ce qui faisait faire 75 °/0
d'économies sur le charbon le moins cher ! Dans le Minnesota,
on a abandonné sur pied, la récolte de Pommes de terre, le
prix qu'on pouvait en retirer étant dérisoire. Dans les vastes
contrées du Nord-Ouest, le commerce se réduit désormais
au troc !
Les Stations expérimentales, les Collèges d'Agriculture
voient leurs crédits considérablement réduits ; on n'engage
pour ainsi dire plus de nouveaux travailleurs de Laboratoire.
En Asie, en Afrique, en Malaisie, la situation est sensi-
blement analogue. Pour presque toutes les cultures, le pro-
ducteur, qu'il soit société capitaliste ou simple paysan, tra-
vaille aujourd'hui sans rémunération ou même à perte. Cer-
tains pays ont institué des primes pour diverses cultures ou
un régime protectionniste équivalant à des primes, mais on
se demande si ce régime durera longtemps. Si chaque pays
instaurait un tel régime, on arriverait rapidement à une éco-
nomie fermée, à la suppression des échanges d 'uin pays à
l'autre, et dans le pays fermé à une sorte de communisme
dans la production. L'émulation disparaissant, ce serait non
seulement l'absence de progrès, mais le recul, le retour à
l'agriculture la plus primitive.
Est-ce donc pour arriver à ce résultat que la science agri-
cole et notamment l'agronomie tropicale, s'est si pénible-
ment édifiée au cours du siècle écoulé?
Tous les progrès merveilleux réalisés, tous ceux que nous
Les matières premières sont gaspillées. Au Brésil, on a
brûlé plus d'un million de tonnes de café. Dans l 'Etat de
Saô.Paulo, on vient d'interdire l'établissement de nouvelles
plantations ; celles qui sont maintenues, produisant à perte,
ne reçoivent plus les soins nécessaires à leur entretien.
Même dans les Etats agricoles de l'Amérique du Nord,
naguère encore très riches, on voit les tracteurs abandonnés
dans les fermes se rouiller et l'on revient au travail manuel
ou animal. C'est que le tracteur ne fournit pas de fumier ani-
mal et les engrais artificiels sont trop chers en comparaison
des prix très bas auxquels on est obligé de vendre actuelle-
ment les produits de la ferme.
Un enquêteur anglais, Martin MOORE, a vu récemment
dans les Etats peu boisés du Nord, les chaudières des écoles
chauffées avec des épis de maïs, ce qui faisait faire 75 °/0
d'économies sur le charbon le moins cher ! Dans le Minnesota,
on a abandonné sur pied, la récolte de Pommes de terre, le
prix qu'on pouvait en retirer étant dérisoire. Dans les vastes
contrées du Nord-Ouest, le commerce se réduit désormais
au troc !
Les Stations expérimentales, les Collèges d'Agriculture
voient leurs crédits considérablement réduits ; on n'engage
pour ainsi dire plus de nouveaux travailleurs de Laboratoire.
En Asie, en Afrique, en Malaisie, la situation est sensi-
blement analogue. Pour presque toutes les cultures, le pro-
ducteur, qu'il soit société capitaliste ou simple paysan, tra-
vaille aujourd'hui sans rémunération ou même à perte. Cer-
tains pays ont institué des primes pour diverses cultures ou
un régime protectionniste équivalant à des primes, mais on
se demande si ce régime durera longtemps. Si chaque pays
instaurait un tel régime, on arriverait rapidement à une éco-
nomie fermée, à la suppression des échanges d 'uin pays à
l'autre, et dans le pays fermé à une sorte de communisme
dans la production. L'émulation disparaissant, ce serait non
seulement l'absence de progrès, mais le recul, le retour à
l'agriculture la plus primitive.
Est-ce donc pour arriver à ce résultat que la science agri-
cole et notamment l'agronomie tropicale, s'est si pénible-
ment édifiée au cours du siècle écoulé?
Tous les progrès merveilleux réalisés, tous ceux que nous
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