Titre : La Quinzaine coloniale : organe de l'Union coloniale française / directeur Joseph Chailley-Bert
Auteur : Union coloniale française. Auteur du texte
Éditeur : A. Challamel (Paris)
Date d'édition : 1899-06-10
Contributeur : Chailley-Bert, Joseph (1854-1928). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34425263p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 10 juin 1899 10 juin 1899
Description : 1899/06/10 (A3,N59). 1899/06/10 (A3,N59).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t512983457
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-LC12-208
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/10/2023
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10 Juin 1899. Troisième Année Tome V. — N° 59
LA QUINZAINE
COLONIALE
DISCOURS DE M. MERCET
Président de l'Union Coloniale Française
AU
Banquet colonial du 10 juin 1899.
MONSIEUR LE MINISTRE,
MESSIEURS,
Le Banquet qui nous groupe aujourd’hui et qui
depuis six ans déjà, à cette même époque, nous
a réunis d’année en année, sauf une interruption
toute involontaire en 1898, ce banquet a tou
jours été considéré par le monde colonial, gou
vernement et particuliers, comme une occasion
naturelle de faire une étude rétrospective de
la marche des idées coloniales et d’en cons
tater les progrès et les résultats. Nous voyons
ensemble le chemin parcouru et nous essayons
de déterminer ce que le temps et nos efforts à
tous ont réalisé de nos espérances.
Dans les premiers temps, les résultats ont été
faibles et, si nous n’avions pas été pénétrés de
cette idée que les entreprises coloniales sont
œuvre de patience, nous aurions pu parfois
être découragés ; aujourd’hui, nous constatons
qu’il a été fait des pas décisifs, et que, gouver-
ment et particuliers, nous avons les uns et les
autres progressé d’une façon encourageante,
que les progrès sont bien décidément l’œuvre
de tous, de ceux qui produisent et de ceux qui
gouvernent.
Notre empire colonial — cet immense empire
colonial formé de tant de merveilles, Algérie,
Tunisie, Indo-Chine, Madagascar et Afrique de
l’ouest et du centre, que la France doit presque
tout entier à la troisième République — notre
empire colonial est aujourd’hui définitivement
constitué.
De vastes étendues, fruits d'hércïques tra
vaux et d’habiles et courageux traités, sont
venus récemment s’ajouter à notre domaine et le
consolider. Tel qu’il est, ce domaine ne dépasse
pas nos forces, mais il remplit toute notre am-
bition.
Tout ce qui reste à faire est, dans certaines
régions, au moyen de négociations amicales et
d’échanges utiles à tous, de régulariser les con
tours de ce domaine, d’en mieux relier les diver
ses parties, et l’ayant rendu plus homogène, d’en
rendre par là l’exploitation plus facile et plus
fructueuse.
Le Gouvernement saura achever ce qui est si
bien établi.
Messieurs, la constitution du domaine n’est
pas tout, car l’important et le difficile de l’œu
vre coloniale sont la mise en valeur par les
colons de ce qui a été découvert par les expo-
rateurs, conquis par les soldats, gagné par les
diplomates.
Pendant longtemps la France, imitant l’exem
ple d’autres puissances, a paru moins s’inquiéter
d’exploiter que de conquérir. Mais, depuis deux
ans, elle a marché dans des voies nouvedles.
A ceux qui l’accusaient de ne savoir coloniser
qu’avec des fonctionnaires, elle a répôndu vic
torieusement en envoyant aux colonies des
colons et des capitaux et en inaugurant Père
féconde des travaux publics.
Ces travaux, ce sont d’abord les chemins de
fer :
Chemins de fer de Tunisie, et, pour ne parler
10 Juin 1899. Troisième Année Tome V. — N° 59
LA QUINZAINE
COLONIALE
DISCOURS DE M. MERCET
Président de l'Union Coloniale Française
AU
Banquet colonial du 10 juin 1899.
MONSIEUR LE MINISTRE,
MESSIEURS,
Le Banquet qui nous groupe aujourd’hui et qui
depuis six ans déjà, à cette même époque, nous
a réunis d’année en année, sauf une interruption
toute involontaire en 1898, ce banquet a tou
jours été considéré par le monde colonial, gou
vernement et particuliers, comme une occasion
naturelle de faire une étude rétrospective de
la marche des idées coloniales et d’en cons
tater les progrès et les résultats. Nous voyons
ensemble le chemin parcouru et nous essayons
de déterminer ce que le temps et nos efforts à
tous ont réalisé de nos espérances.
Dans les premiers temps, les résultats ont été
faibles et, si nous n’avions pas été pénétrés de
cette idée que les entreprises coloniales sont
œuvre de patience, nous aurions pu parfois
être découragés ; aujourd’hui, nous constatons
qu’il a été fait des pas décisifs, et que, gouver-
ment et particuliers, nous avons les uns et les
autres progressé d’une façon encourageante,
que les progrès sont bien décidément l’œuvre
de tous, de ceux qui produisent et de ceux qui
gouvernent.
Notre empire colonial — cet immense empire
colonial formé de tant de merveilles, Algérie,
Tunisie, Indo-Chine, Madagascar et Afrique de
l’ouest et du centre, que la France doit presque
tout entier à la troisième République — notre
empire colonial est aujourd’hui définitivement
constitué.
De vastes étendues, fruits d'hércïques tra
vaux et d’habiles et courageux traités, sont
venus récemment s’ajouter à notre domaine et le
consolider. Tel qu’il est, ce domaine ne dépasse
pas nos forces, mais il remplit toute notre am-
bition.
Tout ce qui reste à faire est, dans certaines
régions, au moyen de négociations amicales et
d’échanges utiles à tous, de régulariser les con
tours de ce domaine, d’en mieux relier les diver
ses parties, et l’ayant rendu plus homogène, d’en
rendre par là l’exploitation plus facile et plus
fructueuse.
Le Gouvernement saura achever ce qui est si
bien établi.
Messieurs, la constitution du domaine n’est
pas tout, car l’important et le difficile de l’œu
vre coloniale sont la mise en valeur par les
colons de ce qui a été découvert par les expo-
rateurs, conquis par les soldats, gagné par les
diplomates.
Pendant longtemps la France, imitant l’exem
ple d’autres puissances, a paru moins s’inquiéter
d’exploiter que de conquérir. Mais, depuis deux
ans, elle a marché dans des voies nouvedles.
A ceux qui l’accusaient de ne savoir coloniser
qu’avec des fonctionnaires, elle a répôndu vic
torieusement en envoyant aux colonies des
colons et des capitaux et en inaugurant Père
féconde des travaux publics.
Ces travaux, ce sont d’abord les chemins de
fer :
Chemins de fer de Tunisie, et, pour ne parler
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