Titre : La Quinzaine coloniale : organe de l'Union coloniale française / directeur Joseph Chailley-Bert
Auteur : Union coloniale française. Auteur du texte
Éditeur : A. Challamel (Paris)
Date d'édition : 1899-04-10
Contributeur : Chailley-Bert, Joseph (1854-1928). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34425263p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 10 avril 1899 10 avril 1899
Description : 1899/04/10 (A3,N55). 1899/04/10 (A3,N55).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t51298341k
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-LC12-208
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/10/2023
10 Avril 1899.
Troisième Année
Tome V. — N° 55
LA QUINZAINE
COLONIALE
LE PORT DU TONKIN
J’ai relevé dans le compte rendu d’une séance
de la Chambre des Députés, où l’on s’occupait
du budget des colonies, le passage suivant :
M. l’amiral Rieunier. — Il n’y a pas de port en eau
profonde au Tonkin. Comment veut-on que notre
colonie progresse ?
M. Etienne — Nous avons un port dans la baie
d'Along : Haïphong.
M. l’amiral Rieunier. — Il est détestable !
M. Etienne. — Le port est moins bon que le port
Courbet, sans doute, mais l’erreur a été commise au
début.
M. l’amiral Rieunier. — Le port Courbet ne vaut
rien non plus. Le port devrait être à Quang-Yen.
Ces quelques lignes montrent mieux qu’un
long discours combien l’on est peu d’accord, en
haut lieu, sur le programme d’outillage écono-
mique applicable à notre vaste empire colonial,
et, en particulier, à l’une des plus intéressantes
Parties de cet empire, le Tonkin, peuplé de dix
à douze millions d’habitants.
Quang-Yen que l’on suppose, à Paris, devoir
etre le port idéal du nord de l'Indo-Chine, est
due petite ville, chef-lieu de province, élevée sur
e bord d’un arroyo appelé Song-Cha (Song-
Chang sur quelques cartes). Ce cours d’eau,
peu large, n’a pas la profondeur nécessaire à
un port maritime, et le service des Travaux
Publics a dû le baliser en vue de permettre aux
amples chaloupes à vapeur d’y naviguer sans
échouages trop fréquents.
Certes, je ne veux pas insinuer que M. l'ami-
re Rieunier prononçant le nom de Quang-Yen
a désigné l'emplacement même de cette ville. Je
suis persuadé, au contraire, qu’il a voulu par
ler, dans sa compétence indiscutable, de la
région de Quang-Yen* Le port qu’il recommande
serait formé par le bras de mer appelé Cua-
Nam-Trieu. Or, ce point favorable est à peu
près à égale distance de Quang-Yen et d'Haï-
phong, et il va justement devenir l’entrée nou
velle de ce dernier port. Il est donc plus exact
de dire, actuellement, que le Cua-Nam-Trieu
appartient au port d’Haïphong, dont la pros
périté s’affirme chaque jour, qu’à celui de
Quang-Yen qui n’existe pas.
C’est en 1896 que le regretté gouverneur
général, M. Armand Rousseau, a décidé la mise
en adjudication des travaux destinés à utiliser
le Cua-Nam-Trieu pour entrer à Haïphong.
Cette décision prise par un gouverneur, ancien
inspecteur général des Ponts et Chaussées, a
été la conséquence d’études approfondies qu’il
est bon de rappeler :
Dès le commencement de l’année 1888, la
Chambre de commerce d’Haïphong avait signalé
les avantages de l’emploi, du Cua-Nam-Trieu et
fait imprimer une brochure où on lit en pre
mière page : « Depuis que cette étude a été faite
l’auteur de ces lignes a reçu l’assurance que
M. l’amiral Rieunier approuvait ce projet. Tout
le monde se souvient que M. l’amiral Rieunier
avait été chargé d’examiner la question des
ports du Tonkin. »
Plus tard, en 1894, M. le gouverneur général
de Lanessan, « considérant la nécessité de se
préoccuper sans délai des travaux à exécuter
pour permettre l’entrée en tout temps des
navires de tout tonnage dans le port d’Haï»
Troisième Année
Tome V. — N° 55
LA QUINZAINE
COLONIALE
LE PORT DU TONKIN
J’ai relevé dans le compte rendu d’une séance
de la Chambre des Députés, où l’on s’occupait
du budget des colonies, le passage suivant :
M. l’amiral Rieunier. — Il n’y a pas de port en eau
profonde au Tonkin. Comment veut-on que notre
colonie progresse ?
M. Etienne — Nous avons un port dans la baie
d'Along : Haïphong.
M. l’amiral Rieunier. — Il est détestable !
M. Etienne. — Le port est moins bon que le port
Courbet, sans doute, mais l’erreur a été commise au
début.
M. l’amiral Rieunier. — Le port Courbet ne vaut
rien non plus. Le port devrait être à Quang-Yen.
Ces quelques lignes montrent mieux qu’un
long discours combien l’on est peu d’accord, en
haut lieu, sur le programme d’outillage écono-
mique applicable à notre vaste empire colonial,
et, en particulier, à l’une des plus intéressantes
Parties de cet empire, le Tonkin, peuplé de dix
à douze millions d’habitants.
Quang-Yen que l’on suppose, à Paris, devoir
etre le port idéal du nord de l'Indo-Chine, est
due petite ville, chef-lieu de province, élevée sur
e bord d’un arroyo appelé Song-Cha (Song-
Chang sur quelques cartes). Ce cours d’eau,
peu large, n’a pas la profondeur nécessaire à
un port maritime, et le service des Travaux
Publics a dû le baliser en vue de permettre aux
amples chaloupes à vapeur d’y naviguer sans
échouages trop fréquents.
Certes, je ne veux pas insinuer que M. l'ami-
re Rieunier prononçant le nom de Quang-Yen
a désigné l'emplacement même de cette ville. Je
suis persuadé, au contraire, qu’il a voulu par
ler, dans sa compétence indiscutable, de la
région de Quang-Yen* Le port qu’il recommande
serait formé par le bras de mer appelé Cua-
Nam-Trieu. Or, ce point favorable est à peu
près à égale distance de Quang-Yen et d'Haï-
phong, et il va justement devenir l’entrée nou
velle de ce dernier port. Il est donc plus exact
de dire, actuellement, que le Cua-Nam-Trieu
appartient au port d’Haïphong, dont la pros
périté s’affirme chaque jour, qu’à celui de
Quang-Yen qui n’existe pas.
C’est en 1896 que le regretté gouverneur
général, M. Armand Rousseau, a décidé la mise
en adjudication des travaux destinés à utiliser
le Cua-Nam-Trieu pour entrer à Haïphong.
Cette décision prise par un gouverneur, ancien
inspecteur général des Ponts et Chaussées, a
été la conséquence d’études approfondies qu’il
est bon de rappeler :
Dès le commencement de l’année 1888, la
Chambre de commerce d’Haïphong avait signalé
les avantages de l’emploi, du Cua-Nam-Trieu et
fait imprimer une brochure où on lit en pre
mière page : « Depuis que cette étude a été faite
l’auteur de ces lignes a reçu l’assurance que
M. l’amiral Rieunier approuvait ce projet. Tout
le monde se souvient que M. l’amiral Rieunier
avait été chargé d’examiner la question des
ports du Tonkin. »
Plus tard, en 1894, M. le gouverneur général
de Lanessan, « considérant la nécessité de se
préoccuper sans délai des travaux à exécuter
pour permettre l’entrée en tout temps des
navires de tout tonnage dans le port d’Haï»
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 88.25%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 88.25%.
- Auteurs similaires Union coloniale française Union coloniale française /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Union coloniale française" or dc.contributor adj "Union coloniale française")Chailley Bert Joseph Chailley Bert Joseph /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Chailley Bert Joseph" or dc.contributor adj "Chailley Bert Joseph")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/32
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bd6t51298341k/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bd6t51298341k/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bd6t51298341k/f1.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bd6t51298341k
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bd6t51298341k
Facebook
Twitter