Titre : La Quinzaine coloniale : organe de l'Union coloniale française / directeur Joseph Chailley-Bert
Auteur : Union coloniale française. Auteur du texte
Éditeur : A. Challamel (Paris)
Date d'édition : 1899-03-25
Contributeur : Chailley-Bert, Joseph (1854-1928). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34425263p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 25 mars 1899 25 mars 1899
Description : 1899/03/25 (A3,N54). 1899/03/25 (A3,N54).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t512983405
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-LC12-208
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/10/2023
25 Mars 1899.
Troisième Année
Tome V. — N° 54
LA QUINZAINE
COLONIALE
|LES
CHEMINS DE FER ET LES COLONIES (1)
Le rôle de l’Etat
On ne pourra pas dire que ces questions de
chemins de fer aux colonies sont négligées dans
notre pays. Après la longue campagne que
Union coloniale mène, presque sans interrup
tion, depuis trois ans en faveur des travaux
publics et notamment des voies de communica
tion aux colonies, après le vote par le Parle
ment d’un emprunt indo-chinois de 200 mil
lions pour l’exécution des lignes du Tonkin et
de l'Annam et d’une garantie d’intérêt en fa
veur de la ligne de pénétration au Yunnan,
voici que M. Grosclaude reprend la question
des chemins de fer en Afrique dans une étude
solidement et largement informée sur laquelle
nous aurons à revenir (2), et que M. Etienne
aborde au Parlement, dans son magnifique
discours du 6 mars, en homme d’Etat, qui sait
toute l’importance de ce qu’il demande, et qui,
près avoir posé le problème, s’efforce d’en
trouver la solution pratique.
, M. Etienne a eu un très beau passage de ce
[ discours consacré aux grands promoteurs de
Liée et de la politique coloniales en France.
13 cité Jules Ferry : il aurait dû ajouter Gam-
ettaet Paul Bert; il ne pouvait passe nommer
"-même ; mais nous, ses amis et ses disciples,
1oVzez la ^ uin2aine Coloniale des 10 et 25 janvier et du
4.2) La ^ Gva& Rose du 18 mars 1899. Les Nouveaux Chemins
africains.
nous avons le droit de réparer son oubli.
M. Etienne, simple sous-secrétaire d’Etat, a été
un grand ministre des colonies. En un temps où
les colonies étaient contestées, il les a obstiné
ment soutenues et défendues. En un temps où
même les coloniaux ne songeaient qu’à la Tu
nisie ou qu’à l'Indo-Chine, lui a eu le mérite
de prévoir l’Afrique et le partage de l’Afrique
par l’Europe ; il y a taillé la part de la France.
Cette part, il l’avait, du premier coup, faite
ample et riche ; elle le serait davantage si ses
successeurs avaient continué sans hésitation ce
qu’il avait commencé. Elle est encore admi
rable et peut suffire à toutes nos ambitions.
Non content d’avoir constitué le d< maine,
M. Etienne veut l’outiller et l’exploiter. Quoique
encore tout jeune, il pourrait aujourd’hui,
vieux lutteur comblé de gloire, se reposer sur
de nouveaux champions du soin d’achever
l’œuvre. Point : il y reste attelé, ardent comme
au premier jour. Mais son ardeur se double de
sagesse. L’expérience lui a enseigné qu’il fallait
modifier sa manière. Il reste encore, à certains
égards, l’homme de l’expansion ; mais déjà il est
l’homme de l’utilisation. Quelque jour, avant sa
mort (parce qu’à attendre sa mort nous le
devancerions au tombeau), nous lui élèverons
une statue (je ne dis point cela plaisamment :
lord Reay, vivant, a bien sa statue à Bombay);
une statue à double face comme celle de Janus ;
une face regardera, au loin, les espaces
fuyants et les terres à conquérir, avec tout alen
tour des géographes, des explorateurs et des
guerriers ; l’autre regardera, à ses pieds, les
terres conquises et les domaines à régir, avec
un cortège d’administrateurs, d’agriculteurs,
de commerçants, d’ingénieurs et de financiers.
Troisième Année
Tome V. — N° 54
LA QUINZAINE
COLONIALE
|LES
CHEMINS DE FER ET LES COLONIES (1)
Le rôle de l’Etat
On ne pourra pas dire que ces questions de
chemins de fer aux colonies sont négligées dans
notre pays. Après la longue campagne que
Union coloniale mène, presque sans interrup
tion, depuis trois ans en faveur des travaux
publics et notamment des voies de communica
tion aux colonies, après le vote par le Parle
ment d’un emprunt indo-chinois de 200 mil
lions pour l’exécution des lignes du Tonkin et
de l'Annam et d’une garantie d’intérêt en fa
veur de la ligne de pénétration au Yunnan,
voici que M. Grosclaude reprend la question
des chemins de fer en Afrique dans une étude
solidement et largement informée sur laquelle
nous aurons à revenir (2), et que M. Etienne
aborde au Parlement, dans son magnifique
discours du 6 mars, en homme d’Etat, qui sait
toute l’importance de ce qu’il demande, et qui,
près avoir posé le problème, s’efforce d’en
trouver la solution pratique.
, M. Etienne a eu un très beau passage de ce
[ discours consacré aux grands promoteurs de
Liée et de la politique coloniales en France.
13 cité Jules Ferry : il aurait dû ajouter Gam-
ettaet Paul Bert; il ne pouvait passe nommer
"-même ; mais nous, ses amis et ses disciples,
1oVzez la ^ uin2aine Coloniale des 10 et 25 janvier et du
4.2) La ^ Gva& Rose du 18 mars 1899. Les Nouveaux Chemins
africains.
nous avons le droit de réparer son oubli.
M. Etienne, simple sous-secrétaire d’Etat, a été
un grand ministre des colonies. En un temps où
les colonies étaient contestées, il les a obstiné
ment soutenues et défendues. En un temps où
même les coloniaux ne songeaient qu’à la Tu
nisie ou qu’à l'Indo-Chine, lui a eu le mérite
de prévoir l’Afrique et le partage de l’Afrique
par l’Europe ; il y a taillé la part de la France.
Cette part, il l’avait, du premier coup, faite
ample et riche ; elle le serait davantage si ses
successeurs avaient continué sans hésitation ce
qu’il avait commencé. Elle est encore admi
rable et peut suffire à toutes nos ambitions.
Non content d’avoir constitué le d< maine,
M. Etienne veut l’outiller et l’exploiter. Quoique
encore tout jeune, il pourrait aujourd’hui,
vieux lutteur comblé de gloire, se reposer sur
de nouveaux champions du soin d’achever
l’œuvre. Point : il y reste attelé, ardent comme
au premier jour. Mais son ardeur se double de
sagesse. L’expérience lui a enseigné qu’il fallait
modifier sa manière. Il reste encore, à certains
égards, l’homme de l’expansion ; mais déjà il est
l’homme de l’utilisation. Quelque jour, avant sa
mort (parce qu’à attendre sa mort nous le
devancerions au tombeau), nous lui élèverons
une statue (je ne dis point cela plaisamment :
lord Reay, vivant, a bien sa statue à Bombay);
une statue à double face comme celle de Janus ;
une face regardera, au loin, les espaces
fuyants et les terres à conquérir, avec tout alen
tour des géographes, des explorateurs et des
guerriers ; l’autre regardera, à ses pieds, les
terres conquises et les domaines à régir, avec
un cortège d’administrateurs, d’agriculteurs,
de commerçants, d’ingénieurs et de financiers.
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