Titre : La Quinzaine coloniale : organe de l'Union coloniale française / directeur Joseph Chailley-Bert
Auteur : Union coloniale française. Auteur du texte
Éditeur : A. Challamel (Paris)
Date d'édition : 1899-03-10
Contributeur : Chailley-Bert, Joseph (1854-1928). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34425263p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 10 mars 1899 10 mars 1899
Description : 1899/03/10 (A3,N53). 1899/03/10 (A3,N53).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t51298339h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-LC12-208
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/10/2023
10 Mars 1899.
Troisième Année
TomeV. — N° 53
LA QUINZAINE
COLONIALE
lus Colonies cl la Mme marchande
L’Union coloniale française a entendu, samedi
dernier, h mars, à la suite de son dîner
mensuel, une belle communication de M. Jules
Charles-Roux, sur les Colonies et la Marine
marchande. Comme c’est l’habitude à l’ Union
coloniale^ on ne s’est pas contenté, l’un de
parler, les autres d’écouter; on a discuté, on a
conclu et l’on a décidé d’agir. Nous allons tâcher
de résumer, avec brièveté et clarté, ce discours
et les résolutions qui l’ont suivi.
M. Jules Charles-Roux s'est tenu, comme il
convient à un homme d’Etat et à l’auteur de ce
travail remarquable et remarqué : la Marine
marchande, sur un terrain plus large que le
terrain colonial proprement dit. Il a déclaré qu’il
n'y a pas une marine marchande de la métro
pole et une marine marchande des colonies;
Cela est vrai et cela est faux tout ensemble. Il
est vraisemblable que, pour plusieurs colonies,
étant donné la forme des côtes, la difficulté d’en
rendre l’accès aisé et, si l’on peut ainsi parler,
humeur de la mer dans leurs parages, il serait
bon d’avoir une marine marchande spéciale;
^ quelques détails que nous allons donner plus
। oin montrent bien que certains navires, affec-
6s à une sorte de cabotage dans certaines de
10s mers coloniales, ne peuvent pas convenir à
a grande navigation. On peut donc soutenir
Iu à divers égards il y a une marine marchande
coloniale.
. Charles-Roux a, d’autre part, insisté sur
d décadence de l’ensemble de notre marine
marchande, sur la décroissance de notre ton
nage, de l’effectif de nos équipages et de nos
cadres, sur la vétusté de toute une partie de
notre flotte, sur la part, si faible qu’elle en est
ridicule, que nous prenons dans le commerce
maritime des autres nations, sur la folie du
plan qui a consisté à faire et à outiller 69 ports
le long de nos côtes au lieu d’en faire un seul
sur chaque mer : Dunkerque, Le Havre, Bor
deaux et Marseille, et alors de les pourvoir de
toutes les facilités et de tout l’outillage néces
saires pour lutter contre des rivaux tels que
Liverpool, Anvers, Hambourg et Gênes. Puis
M. Charles-Roux a cherché les causes de notre
faiblesse, et il a incriminé notamment le protec
tionnisme, qui raréfie le fret d’aller.
Sur tous ces points qui méritent une étude
spéciale, nous nous abstiendrons aujourd’hui de
suivre M. Charles-Roux, pour nous cantonner
uniquement sur ce qui concerne plus particu
lièrement les colonies. Ici encore, d'ailleurs,
nous le prendrons pour guide pas à pas ; ou
plutôt, à vrai dire, nous naviguerons de con
serve, car lui-même, avec la généreuse franchise
qui lui est habituelle, a reconnu que sur plus
d’un point, son opinion avait été faite par une
note émanant de V Union Coloniale Française
(due, dans l’espèce, à la plume de M. Depincé),
note qu’il a pris la peine d’insérer dans son
rapport sur le budget de 1897.
Quelle est donc la situation de la marine
marchande française, envisagée dans ses rap
ports avec les Colonies ? Cette situation n’est
pas bonne. Elle se caractérise par les traits
suivants : 1° entre nos colonies et la France,
notre pavillon n’est guère représenté que par les
navires postaux subventionnés; le fret, quand
Troisième Année
TomeV. — N° 53
LA QUINZAINE
COLONIALE
lus Colonies cl la Mme marchande
L’Union coloniale française a entendu, samedi
dernier, h mars, à la suite de son dîner
mensuel, une belle communication de M. Jules
Charles-Roux, sur les Colonies et la Marine
marchande. Comme c’est l’habitude à l’ Union
coloniale^ on ne s’est pas contenté, l’un de
parler, les autres d’écouter; on a discuté, on a
conclu et l’on a décidé d’agir. Nous allons tâcher
de résumer, avec brièveté et clarté, ce discours
et les résolutions qui l’ont suivi.
M. Jules Charles-Roux s'est tenu, comme il
convient à un homme d’Etat et à l’auteur de ce
travail remarquable et remarqué : la Marine
marchande, sur un terrain plus large que le
terrain colonial proprement dit. Il a déclaré qu’il
n'y a pas une marine marchande de la métro
pole et une marine marchande des colonies;
Cela est vrai et cela est faux tout ensemble. Il
est vraisemblable que, pour plusieurs colonies,
étant donné la forme des côtes, la difficulté d’en
rendre l’accès aisé et, si l’on peut ainsi parler,
humeur de la mer dans leurs parages, il serait
bon d’avoir une marine marchande spéciale;
^ quelques détails que nous allons donner plus
। oin montrent bien que certains navires, affec-
6s à une sorte de cabotage dans certaines de
10s mers coloniales, ne peuvent pas convenir à
a grande navigation. On peut donc soutenir
Iu à divers égards il y a une marine marchande
coloniale.
. Charles-Roux a, d’autre part, insisté sur
d décadence de l’ensemble de notre marine
marchande, sur la décroissance de notre ton
nage, de l’effectif de nos équipages et de nos
cadres, sur la vétusté de toute une partie de
notre flotte, sur la part, si faible qu’elle en est
ridicule, que nous prenons dans le commerce
maritime des autres nations, sur la folie du
plan qui a consisté à faire et à outiller 69 ports
le long de nos côtes au lieu d’en faire un seul
sur chaque mer : Dunkerque, Le Havre, Bor
deaux et Marseille, et alors de les pourvoir de
toutes les facilités et de tout l’outillage néces
saires pour lutter contre des rivaux tels que
Liverpool, Anvers, Hambourg et Gênes. Puis
M. Charles-Roux a cherché les causes de notre
faiblesse, et il a incriminé notamment le protec
tionnisme, qui raréfie le fret d’aller.
Sur tous ces points qui méritent une étude
spéciale, nous nous abstiendrons aujourd’hui de
suivre M. Charles-Roux, pour nous cantonner
uniquement sur ce qui concerne plus particu
lièrement les colonies. Ici encore, d'ailleurs,
nous le prendrons pour guide pas à pas ; ou
plutôt, à vrai dire, nous naviguerons de con
serve, car lui-même, avec la généreuse franchise
qui lui est habituelle, a reconnu que sur plus
d’un point, son opinion avait été faite par une
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(due, dans l’espèce, à la plume de M. Depincé),
note qu’il a pris la peine d’insérer dans son
rapport sur le budget de 1897.
Quelle est donc la situation de la marine
marchande française, envisagée dans ses rap
ports avec les Colonies ? Cette situation n’est
pas bonne. Elle se caractérise par les traits
suivants : 1° entre nos colonies et la France,
notre pavillon n’est guère représenté que par les
navires postaux subventionnés; le fret, quand
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